Forum Discussion
5 years ago
Papa, maman,
Plusieurs mois sont passés ici. Vous me manquez tous les jours, j’aurais tant aimé partager cette aventure avec vous. J’ai déjà trouvé plein de choses, ma cabane se remplit de jours en jours.
J’ai rencontré quelqu’un. Un homme très intelligent, un peu, beaucoup, plus vieux que moi. Comme disait papa l’âge n’est qu’un chiffre. Il est très drôle et comme moi souhaite s’éloigner de ce monde qui part en vrille. Je lui ai fait visité la maison, il a eu l’air impressionné. J’espère le revoir très vite.
Je vous aime.
A bientôt.
Votre fille.
Jardiner, pécher, creuser. Tout les jours la même routine.
Si au début cette routine m’ennuyait elle m’apporte aujourd’hui un certain réconfort. Je ne me laisse surprendre que par mes trésors. Le brouhaha incessant de la ville, les soucis et le stress sont loin derrière moi.
Ma vie n’est pas sereine pour autant. Le manque de confort est mon principal souci ici. Mais je n’ai ni les capacités techniques ni les moyens financiers d’y remédier pour l’instant. Par moment c’est vivable. Par d’autres c’est pesant.
L’hygiène je littéralement abandonné me contentant d’un brossage de dents frénétique la plupart du temps.
En somme ma bouche sent comme un champ de menthe et le reste de ma personne sent le poisson putride. Un savant mélange d’effluves je vous l’accorde.
La solitude est bienvenue dans ces moments-là. De toutes façon personne n’oserait vous approcher.
Je continue tout de même à profiter des pluies pour m’éviter de moisir, mais l’automne étant bien installé il commence a faire très frais ici. Je vais devoir m’atteler à installer des sanitaires convenables avant cet hiver ou devrais choisir entre congeler sous la neige ou être plus sale encore que les poubelles qu’il m’arrive de fouiller.
De temps en temps je laisse de tout de côté pour m’accorder quelques moments de répits, le plus souvent cela coïncide avec les visites de Marcus. On parle durant des heures, je crois que j’en connais autant sur lui que sur moi maintenant. J’aime bien cet homme, il est drôle, intelligent, et très timide. Trop même parfois pour un homme de son âge. C’est moi qui devrais me sentir intimidée, j’ai dix ans de moins, je n’ai quasiment rien vécu et parfois je parle à mes plantes, bon il n’y a aucune chance que je sois timide un jour, je suis tout le contraire. Exubérante oui, timide jamais.
Je sens bien qu’il veut plus, mais je le laisse se débrouiller pour faire le premier pas. Je m’amuse beaucoup de voir son hésitation.
Ces petits interludes presque romantiques finies je n’oublie pas pourquoi je suis ici. Je passe avec joie des heures à fouiller mon ile dans les moindres recoins. Chaque petite babiole trouvée me transporte de joie. Dans ces moments-là j’en oublie tous les soucis de la vie quotidienne. J’amasse, j’entasse et bientôt je devrais pousser les murs de ma bicoque. Ah maman si tu pouvais être là avec moi pour voir tout ça, je sais que tu adorerais.
Plusieurs mois sont passés ici. Vous me manquez tous les jours, j’aurais tant aimé partager cette aventure avec vous. J’ai déjà trouvé plein de choses, ma cabane se remplit de jours en jours.
J’ai rencontré quelqu’un. Un homme très intelligent, un peu, beaucoup, plus vieux que moi. Comme disait papa l’âge n’est qu’un chiffre. Il est très drôle et comme moi souhaite s’éloigner de ce monde qui part en vrille. Je lui ai fait visité la maison, il a eu l’air impressionné. J’espère le revoir très vite.
Je vous aime.
A bientôt.
Votre fille.
Jardiner, pécher, creuser. Tout les jours la même routine.
Si au début cette routine m’ennuyait elle m’apporte aujourd’hui un certain réconfort. Je ne me laisse surprendre que par mes trésors. Le brouhaha incessant de la ville, les soucis et le stress sont loin derrière moi.
Ma vie n’est pas sereine pour autant. Le manque de confort est mon principal souci ici. Mais je n’ai ni les capacités techniques ni les moyens financiers d’y remédier pour l’instant. Par moment c’est vivable. Par d’autres c’est pesant.
L’hygiène je littéralement abandonné me contentant d’un brossage de dents frénétique la plupart du temps.
En somme ma bouche sent comme un champ de menthe et le reste de ma personne sent le poisson putride. Un savant mélange d’effluves je vous l’accorde.
La solitude est bienvenue dans ces moments-là. De toutes façon personne n’oserait vous approcher.
Je continue tout de même à profiter des pluies pour m’éviter de moisir, mais l’automne étant bien installé il commence a faire très frais ici. Je vais devoir m’atteler à installer des sanitaires convenables avant cet hiver ou devrais choisir entre congeler sous la neige ou être plus sale encore que les poubelles qu’il m’arrive de fouiller.
De temps en temps je laisse de tout de côté pour m’accorder quelques moments de répits, le plus souvent cela coïncide avec les visites de Marcus. On parle durant des heures, je crois que j’en connais autant sur lui que sur moi maintenant. J’aime bien cet homme, il est drôle, intelligent, et très timide. Trop même parfois pour un homme de son âge. C’est moi qui devrais me sentir intimidée, j’ai dix ans de moins, je n’ai quasiment rien vécu et parfois je parle à mes plantes, bon il n’y a aucune chance que je sois timide un jour, je suis tout le contraire. Exubérante oui, timide jamais.
Je sens bien qu’il veut plus, mais je le laisse se débrouiller pour faire le premier pas. Je m’amuse beaucoup de voir son hésitation.
Ces petits interludes presque romantiques finies je n’oublie pas pourquoi je suis ici. Je passe avec joie des heures à fouiller mon ile dans les moindres recoins. Chaque petite babiole trouvée me transporte de joie. Dans ces moments-là j’en oublie tous les soucis de la vie quotidienne. J’amasse, j’entasse et bientôt je devrais pousser les murs de ma bicoque. Ah maman si tu pouvais être là avec moi pour voir tout ça, je sais que tu adorerais.
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