Forum Discussion
8 years ago
@Parthenia_Galen Oh merci, ça me fait vraiment super plaisir ce que tu dis là :3 Je suis contente que ma petite histoire ait attiré ton attention !
En effet, la colocation va être ... explosive ? Je me suis dit que ce serait plus sympa, il y a plus lieu à des rebondissements (que j'aurais peut-être même pas prévu en plus).
Sinon, oui Nathalie est quelque peu étrange. Faut dire qu'en plus, elle a un sale caractère, ça ne risque pas trop d'aider, puis on ne sait pas vraiment pourquoi elle voulait être là 8) Contrairement à Larry, qui même s'il est maladroit, je trouvais ça marrant de voir un Sim complètement pas à l'aise dans sa tâche. Ca rajoutait un peu de comique, et même si je veux donner un peu de réalisme au récit, j'ai bien envie de garder ce côté cartoonesque et décalé des Sims. Souvent, même les Sims les moins doués arrivent à s'en sortir, alors pourquoi pas lui ? :P (Puis ça me fait rire de le voir se tordre devant l'établi, c'est pas bien je sais)
@sirhc59 Merci à toi ! :D Oh ça me rassure alors, tant qu'on arrive à voir quelque chose et que ça colle au récit, c'est le plus important :3
Et c'est parti pour la suite !
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Semaine 2 - La Grande catastrophe
La première semaine s’était écoulée et déroulée sans trop d’accrocs. Une aubaine, puisque nous étions finalement tous très occupés. Les allers-retours avec la colonie devaient avoir lieu au moins trois fois par jour, et notre but était d’établir de bonnes relations avec les locaux. Ce qui ne fut pas une tâche bien difficile, puisqu’on sentait une curiosité réciproque durant nos débats. Pour ma part, c’était un rêve qui se réalisait : être en contact direct avec des personnes ayant développé une technologie qui nous dépasse encore.
Pourtant, si tout semblait rose, nous ne nous étions pas attendus, si proche du retour sur Terre, à voir venir une catastrophe. Tout se passait si bien. Une nuit, les secousses ont commencé à réveiller toute la base. Si elles n’ont pas été dévastatrices, et relativement courtes, ce fut suffisant pour mettre en panique toute la colonie, et les autochtones. Après une réunion d’urgence avec les chefs de Sixam, le bilan était sans appel : la planète voisine venait de déclarer la guerre à nos amis. Rien que ça. Moi qui n’avais entendu et lu le mot « guerre » que dans des bouquins d’histoire, je faisais tout à coup moins le fier. Par chance, vu mon statut de civil, je n’avais pas à partir en exploration avec le reste de l’équipe, ce qui m’épargna bien des problèmes. Tout du moins, pas des problèmes de taille.
Pendant que les membres de SimSpace étaient en vadrouille, je restais terré dans mon bunker à écrire tout ce qui me passait par la tête. Et honnêtement, je pensais être tranquille, quand j’entendis quelqu’un arriver à pas feutrés dans mon dos. En me retournant, je vis une fille qui s’étirait tel un chat, en baillant avec le moins de grâce possible. Aussi blonde que les blés des champs, je croyais au mirage. Puis quand elle se mit à parler, je fis un bond sur ma chaise. Parce que ça vit en plus ?
- Où est-ce qu’on est ?
- Euh, t’es qui toi ?
- Courtney Alarcon, pourquoi ? Et toi t’es qui au juste ?
C’est ainsi que je fis la connaissance de la très « charmante » Courtney. Pas très fut-fut au passage. Ce qu’elle faisait là, elle-même l’ignorait, mais j’eus la surprise d’apprendre qu’elle était la fille du PDG de SimSpace et qu’elle s’était endormie par mégarde dans la fusée après une dispute avec son paternel. Ne me demandez pas si c’est vrai, ni même pourquoi elle faisait sa sieste là, mais la réalité était indéniable : elle était là, sur Sixam, dans notre base. Base dans laquelle elle a réussi à rester aussi invisible qu’un fantôme. Pour les questions, on passera plus tard, toujours est-il que ça me faisait une sacrée épine dans le pied, et qu’il fallait que je prévienne le paternel illico presto.
Seulement, alors qu’elle me suppliait de ne rien dire, je reçus un appel plus inquiétant : mes collègues venaient de se faire bombarder. Pas de blessés, mais une fusée en miettes, et aucun moyen de rentrer sur Terre pour mettre à l’abri nos colons. Gros problème. Ceux-ci me prévenaient qu’ils rentraient de toute urgence à la base, alors que les locaux s’occupaient de cacher sous terre nos donateurs. Une belle embrouille qui allait nous attirer bien des ennuis. Tout du moins à SimSpace.
Quand ces derniers arrivèrent à la base, dans une angoisse incompréhensible, ils ne s’étonnèrent d’abord pas de la présence de Courtney et commençaient déjà à établir les nouveaux objectifs. Kevin s’empressa de tenir au courant SimSpace, tandis que Sharlene écrivait tous les points à suivre sur un grand tableau blanc. Parmi eux : refaire les stocks, réparer la fusée, faire des analyses, trouver des matériaux et tout ce qui était nécessaire pour nous permettre de nous remettre en route. Ça n’allait pas être facile, ça c’était sûr, mais nous n’avions pas le choix, et bien que je n’aie aucune compétence dans le domaine scientifique, j’étais bien déterminé à les aider et à me dépasser pour éviter de rester dans une zone à risques plus longtemps.
L’angoisse et le calme revenus, on se réunit tous dans le jardin, et c’est là que Nathalie brisa la glace :
- Au fait, c’est qui elle ? Tu nous expliques Enzo ?
- Euh, c’est-à-dire que c’est…
- Moi, j’m’appelle Courtney. J’suis la fille de m’sieur Alarcon.
Tous restèrent bouches bée, le temps de se remettre en tête qui il était. Puis ce fut la surprise générale.
- Et comment ça se fait qu’on ne t’ait jamais vu ici, toi ? T’as pas vraiment la tronche à savoir utiliser un marteau.
Merci Nathalie pour ce tact sans nom.
- Je ne sais pas trop, je boudais à mon père et je me suis assoupie dans la fusée. Quand je me suis réveillée, j’étais toute seule, et j’ai trouvé cet endroit.
- Sérieux ? Ça fait plus d’une semaine qu’on est là, et tu te réveilles seulement maintenant ?
- Bah je ne savais pas trop, j’avais peur, je n’ai pas osé bouger. J’entendais pleins de voix inconnues.
- C’est vraiment la meilleure ça ! On est bloqué sur une planète de tarés avec des aliens fous qui veulent notre mort et v’là qu’on nous colle une pimbêche inutile qui n’a pour talent que la manucure. J’y crois pas.
- Du calme Nathalie, maintenant qu’elle est là, on ne peut pas l’abandonner. Elle nous aidera comme elle pourra. Tu sais faire quoi Courtney ?
Heureusement que Sharlene, posée comme toujours, était là pour calmer les tensions, puisqu’on avait une Nathalie hystérique et un Kevin pas loin de s’énerver pour de bon à son tour.
- Euh, je sais faire d’excellents cocktails !
Nathalie et Kevin se tapèrent le front en même temps, avec un rictus qui voulait tout dire. Ce n’était pas gagné.
- T’as déjà cuisiné quelque chose ? Tenta Ashton, avec un ton qui se voulait rassurant, alors que Courtney se faisait foudroyer du regard.
- Hm, non jamais, j’avais toujours quelqu’un qui me faisait à manger. Quoique si, je sais faire de très bons sandwichs.
- Bon, c’est bon, j’abandonne. Je me casse. Vous m’appellerez quand le cauchemar sera fini.
Sur ce, Nathalie et Kevin prirent la fuite. Ils furent suivis par Larry, qui n’aimait pas trop les conflits et Asthon, qui devait se mettre aux fourneaux. Au final, il ne restait que Carl, Sharlene, Courtney et moi.
- Ne t’en fais pas pour Nathalie, elle est complètement sur les nerfs avec tout ce qu’il se passe dehors. Ecoute, moi je vais devoir m’occuper des plantes, tu pourras m’aider, je vais t’apprendre.
- Oui, puis si tu as des questions, n’hésite pas à nous en poser à Enzo et à moi, et ne fais surtout pas attention à eux.
- D’accord.
La pauvre était encore toute retournée. Il fallait dire qu’elle ne devait pas venir du même monde que nous. Seul Kevin aurait pu la comprendre, mais il était bien trop colérique pour supporter une personne comme Courtney, qui n’avait pas l’air bien méchante pourtant. Elle avait juste été trop gâtée et couvée étant enfant, et tomber au beau milieu de ce barda n’allait pas être bien facile pour elle. M’enfin, ne vendons pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Elle avait peut-être un talent caché ?
En tout cas, avant de le découvrir, il allait falloir qu’elle fasse ses preuves si elle ne voulait pas se faire écorcher vive sur le tableau de chasse de miss Allan. Fort heureusement, si elle n’avait pas une tête à beaucoup penser, elle savait plus ou moins « obéir » et elle suivit Sharlene sans trop se poser de questions. Enfin, sans trop poser de questions, parce qu’elle avait l’air de s’en poser à elle-même. « Mais pourquoi donc décrit-elle cette plante ? » ou « Quel intérêt y a-t-il à faire un croquis d’une feuille ? » Cependant, je ne pense pas qu’elle ait osé en poser une seule, de questions.
Pour ma part, je ne préférais pas trop les déranger dans leur travail. Déjà, parce que je n’ai absolument pas la main verte et que j’assume fièrement mon doux surnom d’Attila, et parce que j’étais curieux de voir où avait filé le reste de la troupe après notre discussion houleuse.
La première que j’aperçus au détour d’une baie vitrée, ce fut Nathalie, complètement absorbée par ses analyses. Analyses de quoi ? J’hésitais à en savoir plus. Mais la curiosité étant un défaut commun à tout être humain, il a fallu que je passe la porte. La demoiselle ne me remarqua pas tout de suite. Mes pas devaient sans doute être masqués par le bruit de son engin, ce qui me mis plus en confiance. Comment ça j’ai peur d’elle ? Oui, absolument. C’est Cerbère dans son antre infernal ! Quoiqu’un peu moins rouge, mais quand même.
- Nathalie ?
- Nathalie ?
Aucune réaction, je me décidais donc à lui tapoter délicatement sur l’épaule. Cette dernière se retourna avec un regard à faire fuir Hadès en personne.
- J’peux savoir ce que tu m’veux le nain ?
- Rien de plus que ce que tu fais.
- J’analyse, ça ne se voit pas ?
- Si si parfaitement, ça se voit même très bien, mais ce que t’analyses, pas trop non.
Le fait d’être parfaitement insensible à ses attaques verbales semblait l’énerver davantage. On aurait presque pu imaginer de la fumée sortir par ses oreilles dis donc.
- Et qu’est-ce que ça peut te faire ?
- Oh moi ? Rien de bien spécifique, après tout je ne suis qu’un journaliste, mais SimSpace va certainement me demander des détails. Donc ?
- Des composants. Voilà, maintenant va voir ailleurs si j’y suis avant que je transforme en composant pour fusée.
Voilà bien une menace que je n’avais jamais encore entendue. Ou plutôt des menaces, parce que l’imaginer ailleurs qu’ici signifiait qu’il y aurait deux Nathalie et c’était impensable.
Néanmoins, n’ayant pas franchement envie de finir dans un bain d’acide, je pris la direction du couloir qui menait directement à la cuisine, d’où on sentait une douce odeur de nourriture. Asthon était en train de faire ses miracles.
- Alors, tu nous cuisines quoi de bon ?
- Une soupe. Tu sais, c’est le début, faut pas s’attendre à de la grosse gastronomie, puis tant que Sharlene a pas fait de miracles avec le jardin, on devra taper sur les réserves alimentaires qu’on nous a fourni.
- Oh tu sais, moi je ne suis pas difficile, je n’avais pas besoin de tant de détails. Fais comme tu peux.
- Ah ouf, j’avais peur d’avoir le droit à un critique gastronomique dans l’équipe. Tu sais le genre de fine bouche qu’on a peur de croiser ?
- Ouais, je vois le genre.
- Dis-moi t’en penses quoi de la poulette ?
- La poulette ?
- Bah Courtney, tu sais la fille du dirlo ?
- Bah écoute pour le moment pas grand-chose. Pourquoi ?
- J’sais pas, elle a pas l’air d’avoir la lumière à tous les étages.
- Oui, certes, fin elle a pas l’air méchante non plus. Après tu peux causer, t’as pas trop cherché à la défendre toute à l’heure. Elle avait quoi Nathalie d’ailleurs ? Elle est toujours comme ça ?
- Si tu savais… Vaut mieux pas être sur sa route quand elle commence à s’énerver. Après, faut pas trop lui en vouloir, on vient de se prendre un sacré choc avec la fusée… Elle est humaine aussi, elle encaisse juste comme elle peut, et il se trouve que Courtney est malheureusement arrivée au mauvais moment.
- J’espère que ça se passera bien d’ailleurs, cette histoire de fusée…
- Si ça peut paraître catastrophique, n’oublie pas que t’es quand même avec des membres de SimSpace, et Kevin est vraiment bon dans son domaine, il trouvera une solution.
- Tu crois ? J’ai du mal avec lui, il a trop tendance à montrer son côté plastique, j’ai pas encore trop vu de quoi il était capable.
- Oui, ça c’est ce que disent les gens qui ne le connaissent pas. Honnêtement, avant cette mission, je ne le connaissais que via les discours du directeur à son sujet. Il a beaucoup été décoré, tu sais.
- Ah.
- Non, vraiment ne t’inquiète pas. On a des petits génies, ils vont nous sortir de là. Continue à écrire, et je continuerai à vous nourrir comme il faut.
- Merci Ash.
La discussion avec Ashton avait été relativement rassurante. Parce qu’en vrai, si je ne laissais rien paraître, je flippais intérieurement, imaginant tous les scénarios possibles. C’est donc le cœur plus léger que je pris la direction du salon, pour me détendre un peu. En m’approchant, j’entendais des voix s’élever de l’intérieur du salon.
- Comment ? Et ça va durer combien de temps ce bordel ?
Plus je m’approchais, plus les voix étaient distinctes et je compris que Carl et Kevin avaient une discussion à la fois houleuse et sérieuse, allez savoir. Avec toute la discrétion dont je pouvais faire preuve, je m’avançais à tâtons.
- Aucune idée. J’ai bien l’impression qu’on va être coincé ici pendant un bon moment…
Le regard qu’ils se lançaient mêlait inquiétude et agacement. Qu’est-ce qu’il avait dit Ashton déjà ? Tout allait bien se passer ? Ça commençait mal en tout cas….
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Voilà déjà la fin, il ne se passe rien de vraiment palpitant, mais comme le challenge n'a pas encore officiellement commencé et que je pose tout doucement les bases, il faudra attendre un peu pour l'action :P
En effet, la colocation va être ... explosive ? Je me suis dit que ce serait plus sympa, il y a plus lieu à des rebondissements (que j'aurais peut-être même pas prévu en plus).
Sinon, oui Nathalie est quelque peu étrange. Faut dire qu'en plus, elle a un sale caractère, ça ne risque pas trop d'aider, puis on ne sait pas vraiment pourquoi elle voulait être là 8) Contrairement à Larry, qui même s'il est maladroit, je trouvais ça marrant de voir un Sim complètement pas à l'aise dans sa tâche. Ca rajoutait un peu de comique, et même si je veux donner un peu de réalisme au récit, j'ai bien envie de garder ce côté cartoonesque et décalé des Sims. Souvent, même les Sims les moins doués arrivent à s'en sortir, alors pourquoi pas lui ? :P (Puis ça me fait rire de le voir se tordre devant l'établi, c'est pas bien je sais)
@sirhc59 Merci à toi ! :D Oh ça me rassure alors, tant qu'on arrive à voir quelque chose et que ça colle au récit, c'est le plus important :3
Et c'est parti pour la suite !
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Semaine 2 - La Grande catastrophe
La première semaine s’était écoulée et déroulée sans trop d’accrocs. Une aubaine, puisque nous étions finalement tous très occupés. Les allers-retours avec la colonie devaient avoir lieu au moins trois fois par jour, et notre but était d’établir de bonnes relations avec les locaux. Ce qui ne fut pas une tâche bien difficile, puisqu’on sentait une curiosité réciproque durant nos débats. Pour ma part, c’était un rêve qui se réalisait : être en contact direct avec des personnes ayant développé une technologie qui nous dépasse encore.
Pourtant, si tout semblait rose, nous ne nous étions pas attendus, si proche du retour sur Terre, à voir venir une catastrophe. Tout se passait si bien. Une nuit, les secousses ont commencé à réveiller toute la base. Si elles n’ont pas été dévastatrices, et relativement courtes, ce fut suffisant pour mettre en panique toute la colonie, et les autochtones. Après une réunion d’urgence avec les chefs de Sixam, le bilan était sans appel : la planète voisine venait de déclarer la guerre à nos amis. Rien que ça. Moi qui n’avais entendu et lu le mot « guerre » que dans des bouquins d’histoire, je faisais tout à coup moins le fier. Par chance, vu mon statut de civil, je n’avais pas à partir en exploration avec le reste de l’équipe, ce qui m’épargna bien des problèmes. Tout du moins, pas des problèmes de taille.
Pendant que les membres de SimSpace étaient en vadrouille, je restais terré dans mon bunker à écrire tout ce qui me passait par la tête. Et honnêtement, je pensais être tranquille, quand j’entendis quelqu’un arriver à pas feutrés dans mon dos. En me retournant, je vis une fille qui s’étirait tel un chat, en baillant avec le moins de grâce possible. Aussi blonde que les blés des champs, je croyais au mirage. Puis quand elle se mit à parler, je fis un bond sur ma chaise. Parce que ça vit en plus ?
- Où est-ce qu’on est ?
- Euh, t’es qui toi ?
- Courtney Alarcon, pourquoi ? Et toi t’es qui au juste ?
C’est ainsi que je fis la connaissance de la très « charmante » Courtney. Pas très fut-fut au passage. Ce qu’elle faisait là, elle-même l’ignorait, mais j’eus la surprise d’apprendre qu’elle était la fille du PDG de SimSpace et qu’elle s’était endormie par mégarde dans la fusée après une dispute avec son paternel. Ne me demandez pas si c’est vrai, ni même pourquoi elle faisait sa sieste là, mais la réalité était indéniable : elle était là, sur Sixam, dans notre base. Base dans laquelle elle a réussi à rester aussi invisible qu’un fantôme. Pour les questions, on passera plus tard, toujours est-il que ça me faisait une sacrée épine dans le pied, et qu’il fallait que je prévienne le paternel illico presto.
Seulement, alors qu’elle me suppliait de ne rien dire, je reçus un appel plus inquiétant : mes collègues venaient de se faire bombarder. Pas de blessés, mais une fusée en miettes, et aucun moyen de rentrer sur Terre pour mettre à l’abri nos colons. Gros problème. Ceux-ci me prévenaient qu’ils rentraient de toute urgence à la base, alors que les locaux s’occupaient de cacher sous terre nos donateurs. Une belle embrouille qui allait nous attirer bien des ennuis. Tout du moins à SimSpace.
Quand ces derniers arrivèrent à la base, dans une angoisse incompréhensible, ils ne s’étonnèrent d’abord pas de la présence de Courtney et commençaient déjà à établir les nouveaux objectifs. Kevin s’empressa de tenir au courant SimSpace, tandis que Sharlene écrivait tous les points à suivre sur un grand tableau blanc. Parmi eux : refaire les stocks, réparer la fusée, faire des analyses, trouver des matériaux et tout ce qui était nécessaire pour nous permettre de nous remettre en route. Ça n’allait pas être facile, ça c’était sûr, mais nous n’avions pas le choix, et bien que je n’aie aucune compétence dans le domaine scientifique, j’étais bien déterminé à les aider et à me dépasser pour éviter de rester dans une zone à risques plus longtemps.
L’angoisse et le calme revenus, on se réunit tous dans le jardin, et c’est là que Nathalie brisa la glace :
- Au fait, c’est qui elle ? Tu nous expliques Enzo ?
- Euh, c’est-à-dire que c’est…
- Moi, j’m’appelle Courtney. J’suis la fille de m’sieur Alarcon.
Tous restèrent bouches bée, le temps de se remettre en tête qui il était. Puis ce fut la surprise générale.
- Et comment ça se fait qu’on ne t’ait jamais vu ici, toi ? T’as pas vraiment la tronche à savoir utiliser un marteau.
Merci Nathalie pour ce tact sans nom.
- Je ne sais pas trop, je boudais à mon père et je me suis assoupie dans la fusée. Quand je me suis réveillée, j’étais toute seule, et j’ai trouvé cet endroit.
- Sérieux ? Ça fait plus d’une semaine qu’on est là, et tu te réveilles seulement maintenant ?
- Bah je ne savais pas trop, j’avais peur, je n’ai pas osé bouger. J’entendais pleins de voix inconnues.
- C’est vraiment la meilleure ça ! On est bloqué sur une planète de tarés avec des aliens fous qui veulent notre mort et v’là qu’on nous colle une pimbêche inutile qui n’a pour talent que la manucure. J’y crois pas.
- Du calme Nathalie, maintenant qu’elle est là, on ne peut pas l’abandonner. Elle nous aidera comme elle pourra. Tu sais faire quoi Courtney ?
Heureusement que Sharlene, posée comme toujours, était là pour calmer les tensions, puisqu’on avait une Nathalie hystérique et un Kevin pas loin de s’énerver pour de bon à son tour.
- Euh, je sais faire d’excellents cocktails !
Nathalie et Kevin se tapèrent le front en même temps, avec un rictus qui voulait tout dire. Ce n’était pas gagné.
- T’as déjà cuisiné quelque chose ? Tenta Ashton, avec un ton qui se voulait rassurant, alors que Courtney se faisait foudroyer du regard.
- Hm, non jamais, j’avais toujours quelqu’un qui me faisait à manger. Quoique si, je sais faire de très bons sandwichs.
- Bon, c’est bon, j’abandonne. Je me casse. Vous m’appellerez quand le cauchemar sera fini.
Sur ce, Nathalie et Kevin prirent la fuite. Ils furent suivis par Larry, qui n’aimait pas trop les conflits et Asthon, qui devait se mettre aux fourneaux. Au final, il ne restait que Carl, Sharlene, Courtney et moi.
- Ne t’en fais pas pour Nathalie, elle est complètement sur les nerfs avec tout ce qu’il se passe dehors. Ecoute, moi je vais devoir m’occuper des plantes, tu pourras m’aider, je vais t’apprendre.
- Oui, puis si tu as des questions, n’hésite pas à nous en poser à Enzo et à moi, et ne fais surtout pas attention à eux.
- D’accord.
La pauvre était encore toute retournée. Il fallait dire qu’elle ne devait pas venir du même monde que nous. Seul Kevin aurait pu la comprendre, mais il était bien trop colérique pour supporter une personne comme Courtney, qui n’avait pas l’air bien méchante pourtant. Elle avait juste été trop gâtée et couvée étant enfant, et tomber au beau milieu de ce barda n’allait pas être bien facile pour elle. M’enfin, ne vendons pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Elle avait peut-être un talent caché ?
En tout cas, avant de le découvrir, il allait falloir qu’elle fasse ses preuves si elle ne voulait pas se faire écorcher vive sur le tableau de chasse de miss Allan. Fort heureusement, si elle n’avait pas une tête à beaucoup penser, elle savait plus ou moins « obéir » et elle suivit Sharlene sans trop se poser de questions. Enfin, sans trop poser de questions, parce qu’elle avait l’air de s’en poser à elle-même. « Mais pourquoi donc décrit-elle cette plante ? » ou « Quel intérêt y a-t-il à faire un croquis d’une feuille ? » Cependant, je ne pense pas qu’elle ait osé en poser une seule, de questions.
Pour ma part, je ne préférais pas trop les déranger dans leur travail. Déjà, parce que je n’ai absolument pas la main verte et que j’assume fièrement mon doux surnom d’Attila, et parce que j’étais curieux de voir où avait filé le reste de la troupe après notre discussion houleuse.
La première que j’aperçus au détour d’une baie vitrée, ce fut Nathalie, complètement absorbée par ses analyses. Analyses de quoi ? J’hésitais à en savoir plus. Mais la curiosité étant un défaut commun à tout être humain, il a fallu que je passe la porte. La demoiselle ne me remarqua pas tout de suite. Mes pas devaient sans doute être masqués par le bruit de son engin, ce qui me mis plus en confiance. Comment ça j’ai peur d’elle ? Oui, absolument. C’est Cerbère dans son antre infernal ! Quoiqu’un peu moins rouge, mais quand même.
- Nathalie ?
- Nathalie ?
Aucune réaction, je me décidais donc à lui tapoter délicatement sur l’épaule. Cette dernière se retourna avec un regard à faire fuir Hadès en personne.
- J’peux savoir ce que tu m’veux le nain ?
- Rien de plus que ce que tu fais.
- J’analyse, ça ne se voit pas ?
- Si si parfaitement, ça se voit même très bien, mais ce que t’analyses, pas trop non.
Le fait d’être parfaitement insensible à ses attaques verbales semblait l’énerver davantage. On aurait presque pu imaginer de la fumée sortir par ses oreilles dis donc.
- Et qu’est-ce que ça peut te faire ?
- Oh moi ? Rien de bien spécifique, après tout je ne suis qu’un journaliste, mais SimSpace va certainement me demander des détails. Donc ?
- Des composants. Voilà, maintenant va voir ailleurs si j’y suis avant que je transforme en composant pour fusée.
Voilà bien une menace que je n’avais jamais encore entendue. Ou plutôt des menaces, parce que l’imaginer ailleurs qu’ici signifiait qu’il y aurait deux Nathalie et c’était impensable.
Néanmoins, n’ayant pas franchement envie de finir dans un bain d’acide, je pris la direction du couloir qui menait directement à la cuisine, d’où on sentait une douce odeur de nourriture. Asthon était en train de faire ses miracles.
- Alors, tu nous cuisines quoi de bon ?
- Une soupe. Tu sais, c’est le début, faut pas s’attendre à de la grosse gastronomie, puis tant que Sharlene a pas fait de miracles avec le jardin, on devra taper sur les réserves alimentaires qu’on nous a fourni.
- Oh tu sais, moi je ne suis pas difficile, je n’avais pas besoin de tant de détails. Fais comme tu peux.
- Ah ouf, j’avais peur d’avoir le droit à un critique gastronomique dans l’équipe. Tu sais le genre de fine bouche qu’on a peur de croiser ?
- Ouais, je vois le genre.
- Dis-moi t’en penses quoi de la poulette ?
- La poulette ?
- Bah Courtney, tu sais la fille du dirlo ?
- Bah écoute pour le moment pas grand-chose. Pourquoi ?
- J’sais pas, elle a pas l’air d’avoir la lumière à tous les étages.
- Oui, certes, fin elle a pas l’air méchante non plus. Après tu peux causer, t’as pas trop cherché à la défendre toute à l’heure. Elle avait quoi Nathalie d’ailleurs ? Elle est toujours comme ça ?
- Si tu savais… Vaut mieux pas être sur sa route quand elle commence à s’énerver. Après, faut pas trop lui en vouloir, on vient de se prendre un sacré choc avec la fusée… Elle est humaine aussi, elle encaisse juste comme elle peut, et il se trouve que Courtney est malheureusement arrivée au mauvais moment.
- J’espère que ça se passera bien d’ailleurs, cette histoire de fusée…
- Si ça peut paraître catastrophique, n’oublie pas que t’es quand même avec des membres de SimSpace, et Kevin est vraiment bon dans son domaine, il trouvera une solution.
- Tu crois ? J’ai du mal avec lui, il a trop tendance à montrer son côté plastique, j’ai pas encore trop vu de quoi il était capable.
- Oui, ça c’est ce que disent les gens qui ne le connaissent pas. Honnêtement, avant cette mission, je ne le connaissais que via les discours du directeur à son sujet. Il a beaucoup été décoré, tu sais.
- Ah.
- Non, vraiment ne t’inquiète pas. On a des petits génies, ils vont nous sortir de là. Continue à écrire, et je continuerai à vous nourrir comme il faut.
- Merci Ash.
La discussion avec Ashton avait été relativement rassurante. Parce qu’en vrai, si je ne laissais rien paraître, je flippais intérieurement, imaginant tous les scénarios possibles. C’est donc le cœur plus léger que je pris la direction du salon, pour me détendre un peu. En m’approchant, j’entendais des voix s’élever de l’intérieur du salon.
- Comment ? Et ça va durer combien de temps ce bordel ?
Plus je m’approchais, plus les voix étaient distinctes et je compris que Carl et Kevin avaient une discussion à la fois houleuse et sérieuse, allez savoir. Avec toute la discrétion dont je pouvais faire preuve, je m’avançais à tâtons.
- Aucune idée. J’ai bien l’impression qu’on va être coincé ici pendant un bon moment…
Le regard qu’ils se lançaient mêlait inquiétude et agacement. Qu’est-ce qu’il avait dit Ashton déjà ? Tout allait bien se passer ? Ça commençait mal en tout cas….
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Voilà déjà la fin, il ne se passe rien de vraiment palpitant, mais comme le challenge n'a pas encore officiellement commencé et que je pose tout doucement les bases, il faudra attendre un peu pour l'action :P
Spoiler
En bonus, la fiche CUS de miss Courtney :
Et une image qui m'a bien fait rire, alors que je plaçais Nathalie et Enzo pour parler, v'là qu'elle nous fait une petite fumée verte, qui n'a pas l'air de sentir la rose si on en croit notre Enzo.
Ainsi que le niveau en Compétences des loustics après cette première incursion :
Enzo : 2 en Ecriture (il doit avoir 10)
Nathalie : 4 en Logique (elle doit avoir 10)
Sharlene : 3 en Jardinage (elle doit avoir 10)
Courtney : 1 en Charisme (elle doit avoir 7 ou 10)
Ashton : 1 en Cuisine (il doit avoir 10)
Larry : 2 en Bricolage (il doit avoir 10)
Carl : 4 en Logique (mais il doit bosser la Fuséologie, et j'ai pas encore la fusée)
Kevin : 3 en Logique (mais il doit bosser la Fuséologie, et non, j'ai toujours pas la fusée)
Et une image qui m'a bien fait rire, alors que je plaçais Nathalie et Enzo pour parler, v'là qu'elle nous fait une petite fumée verte, qui n'a pas l'air de sentir la rose si on en croit notre Enzo.
Ainsi que le niveau en Compétences des loustics après cette première incursion :
Enzo : 2 en Ecriture (il doit avoir 10)
Nathalie : 4 en Logique (elle doit avoir 10)
Sharlene : 3 en Jardinage (elle doit avoir 10)
Courtney : 1 en Charisme (elle doit avoir 7 ou 10)
Ashton : 1 en Cuisine (il doit avoir 10)
Larry : 2 en Bricolage (il doit avoir 10)
Carl : 4 en Logique (mais il doit bosser la Fuséologie, et j'ai pas encore la fusée)
Kevin : 3 en Logique (mais il doit bosser la Fuséologie, et non, j'ai toujours pas la fusée)