[Défi repeuplement] Le Campement Cépagagné...

Le Campement Cépagagné (11)


Histoire de rassurer mon petit Jules sur la compagnie féminine qu'il allait devoir supporter jusqu'à ce que mariage avec l'une d'entre elles s'ensuive, j'invitai ses prétendantes potentielles à une "guimauve party" des plus conviviales.

A vrai dire, c'était aussi un moyen passablement sournois et à peine dissimulé de leur annoncer que leurs parents m'avaient mandatée pour leur annoncer une grande nouvelle: dès le lendemain, ils allaient tous rejoindre l'école que nous leur avons préparée dans le plus grand secret sur un terrain aménagé spécialement pour eux.

Cependant, outrepassant mes fonctions de messagère, j'en profitai pour glisser un discret avertissement à ces demoiselles:

"A bon entendeur les filles, la première qui osera faire misère à mon Jules, je l'emmène au fin fond du désert pour la livrer moi-même en pâture à une paire de zombies en mal de chair fraîche."






Dès le lendemain, la petite troupe rejoignait Bertrand qui s'était proposé comme précepteur de la marmaille du campement.

"Jeunes gens, je suis particulièrement satisfait du travail que vous avez fourni aujourd'hui. Je vous propose de faire un petit exercice d'application pour demain. Veuillez en noter l'intitulé s'il vous plait: Sachant qu'un zombie court à une vitesse moyenne de 17 km/h, et sachant qu'un humain d'un mètre vingt-huit court approximativement à 11 km/h, quelle distance de sécurité doit maintenir l'humain pour éviter que le zombie ne lui arrache une jambe sur un parcours de 7 km?"

"On a le droit de se faire aider par papa et maman ?"






Pour occuper leurs récréations, Bo m'avait filé un coup de main pour leur fabriquer quelques jeux de plein air. Jules avait vivement apprécié le joli bateau de pirates qui nous a valu quelques coups de scie non négligeables.

"I am the king of the woooooooorld !!!"

Ouais, bon, le casting n'était pas encore franchement arrêté pour le rôle de Rose...






Les jours de repos, je partageais avec mon fils des moments privilégiés, le motivant au passage pour m'affronter aux échecs:

"Poussin, si tu veux un jour pouvoir te laver sans te faire chatouiller les coucougnettes par un vairon un peu trop affectueux, faut que tu m'aides à améliorer ma compétence logique !"






Assez rapidement, je remarquai que Jules traînait plus que de raison avec la petite Madeleine. Mouaiche, why not ?

"Tu sais, finalement je crois que j't'aime mieux qu'les autres !"
"Oui... je sais !"






Une bonne soixante d'échec et mat plus tard, je parvenais enfin à fabriquer notre première baignoire ! Purée, qu'est-ce qu'il faut pas faire pour repeupler le monde avec un minimum de confort !!!






Entre deux baignoires (ben oui, j'étais devenue fournisseur officiel du campement !) et deux parties d'échecs (Jean attend sa console de jeu avec impatience !), j'aidais Jules à faire ses devoirs pour en mettre plein les mirettes à Madeleine... Draguer la fille du précepteur c'est du boulot, j'vous l'dis !






Du coup, très rapidement, nous sommes allés en famille prendre une option sur la petite Madeleine. Fiston est allé faire sa demande en bonne et due forme...

"Donc, jeune homme, vous envisagez de faire de ma fille votre prétendante officielle ? Puis-je connaître les motivations de votre convoitise ?"

"Ben, c't'à dire que... heu... les autres c'est juste pas envisageable ! Pis j'me dis qu'en grandissant, y'a des chances que Madeleine et moi ça puisse mieux coller qu'avec les autres..."






Ahhhh.... que le temps passe vite ! Mon petit homme grandissait à vue d'oeil, envisageant déjà un avenir radieux avec Madeleine.
L'heure d'un premier bilan s'imposait: 13 tables, 26 chaises, 6 porte-couteaux, 9 miroirs, 5 baignoires, 6 petits chevaux, 21 guéridons... et un magnifique rejeton plein de bon sens !

Je ne suis toujours pas fichue de me rappeler la première cuite de ma vie, mais aujourd'hui, je suis super fière du chemin parcouru...





(à suivre...)