[Histoire] 2e Chance ☆ MAJ 16/01 ☆ Saison 1 - Épisode 15 (Sur Pause)

Qu’est-ce qui s’était passé ensuite?


Les premiers jours, je ne me suis pas trop inquiétée. Mais c’était sans compter sur Roxanne, qui m’attendait près des casiers, à la fin des cours, pour me lancer des phrases méchantes.
« Des filles comme toi, on en veut pas ici! Tu me dégoûtes! »


« Tu ne peux pas changer qui je suis. De toute façon, tu n’es pas mon genre donc tu n’as pas à t’inquiéter. » lui répondis-je.


« Oh! Arrête! C’est tellement dégoûtant! »


« Si ce n’était que de moi et que j’étais le proviseur, je te virerais du lycée illico. »


« Je n’ai rien fait du tout pour mériter ta colère. Et ce que tu dis est vraiment méchant. Tu te rends compte au moins de ce que tu dis? » lui dis-je.


« Oh, ne t’inquiète pas. Je sais ce que je dis et je le pense aussi. »


J’étais rentrée chez moi du lycée, l’âme en peine.


J’avais beaucoup pleuré ce soir-là.


Mes copains étaient venus me rendre visite pour me remonter le moral.
« Laisse tomber ces filles de riches, me dit Tristan. Nous, on te connaît, on sait qui tu es. Tu es une chic fille! »


Jace prit alors la parole.
« Ça n’a pas rapport avec le fait qu’Alicia soit gentille ou non. Camille est la fille du maire. C’est une question de réputation. »
« Pfff… la réputation... » se moqua Tristan.


« Raconte-nous en détails ce qui s’est passé. » me convia Jace.
« J’ai donné un bisou à Camille… devant tout le monde… pendant le cours de gym. »
« Ok... Un bisou... Et... c’est tout? Roxanne te coince dans les corridors pour une raison aussi absurde? »


« Je ne sais pas trop quoi faire pour arranger les choses, avouai-je. Je ne peux pas changer qui je suis. »
« Bien sûr que non. Je peux te protéger si tu veux. On va traîner avec toi plus souvent, c’est tout. »
« Oh. Je ne pensais pas en arriver là et me défendre toute seule… mais... »
Je soupirai.
« Je pense avoir besoin de votre aide, les gars. »


Il fallait que je me rende à l’évidence. J’étais devenue la risée de l’école. Les filles se moquaient de moi dans les corridors. J’aurais pu croire qu’à notre époque, ce genre de préjugés avaient disparu mais c’était sans compter que nous étions à San Myshuno, dans une ville de riches, où les gens différents étaient piétinés. Camille m’avait retrouvé chez moi et m’avait consolé.
« Ne t’inquiète pas, Alicia. Je t’aime et c’est ça l’important. On fera pour que les gens acceptent notre relation. »


Puis, elle me prit dans ses bras. Ça m’avait fait du bien.


Elle m’avait parlé d’elle et de ses parents.


De son père haut placé, maire de la ville...


...et de sa mère qui organise des soirées bénéfices mais qui ne prend pas le temps de parler à ses enfants.


Et bien sûr, elle doit être une fille parfaite. Elle ne voudrait pas décevoir ses parents.
« Je t’aime depuis le premier jour. » lui avouai-je.
« Je ressens la même chose et...


...je ne comprends pas comment cela pourrait être possible d’aimer autant en si peu de temps... » me dit-elle, la voix enrouée par l’émotion.


J’étais heureuse avec Camille. Pour elle, je ferais tout. Les adultes disaient souvent aux ados que ce ne sont que des « amourettes », de simples amours de passage. Mais là, tout de suite, en sentant battre mon coeur, je savais que c’était bien plus que ça. Était-il possible d’aimer aussi fort notre premier amour?


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À suivre...