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7 years ago
J'espérais bien que cette petite conversation entre Luke et Moïra génère des interrogations, et je vois que cela vous intrigue @Elinoee et @Ada ! C’est une scène que j'ai beaucoup aimé écrire. Bjorn a lui aussi ses secrets effectivement...mais combien de temps va-t-il les garder ?
En attendant, il est temps de savoir pourquoi Morgan déteste autant Luna.
**********
11. Regards croisés
Karine a débuté en toute confiance sa deuxième journée à la galerie après le succès de la veille. Cette fois, les clients sont moins nombreux, alors elle en profite pour mettre à jour son inventaire sur son logiciel de caisse. Soudain, une voix familière lui fait relever la tête.
-" Elle est trop top, ta galerie.
- Merci, Jade, répond Karine en souriant. Cela me fait plaisir de te voir ici.
- Oh, je ne fais que passer, précise Jade. Je sais que tu n’as pas envie de nous avoir dans les pattes, et je comprends, parce qu’on te gâche souvent la vie. Mais j’avais quand même envie de venir voir… Bref, je vais te laisser tranquille, je ne veux pas t’embêter...
- Tu ne m’embêtes pas, au contraire. C’est vrai que j’ai envie que cette galerie soit MA réussite, pour avoir un truc à moi. Mais si tu veux rester, tu es la bienvenue. Sauf si tu as autre chose à faire.
- Je dois rejoindre Luna cet après-midi, mais en attendant, je veux bien rester un peu."
La porte d’entrée s’ouvre, et deux hommes, visiblement originaires de Selvadorada, entrent dans la galerie.
Après avoir contemplé plusieurs tableaux, ils s’adressent à Karine.
-" C’est vous la pintora qui a fait tous ces tableaux ?
- Oui, en effet.
- Ils sont magnificos. Nous aimerions passer une commande aujourd’hui, et être livrés ensuite à Selvadorada dans notre casa, est-ce possible ?
- Oh, euh, oui, bien sûr. Un instant, je vais saisir votre commande sur ma tablette.
- Perfecto. Nous vous achetons celui-ci...et celui-là…et lui, c’est notre préféré.
- D’accord, donc ça fait trois tableaux, c’est bien ça. "
La galerie se remplit peu à peu, et Karine est bien occupée avec les Selvadoradiens. Jade décide donc de s’occuper des clients qui attendent.
-" Bonjour, Madame, puis-je vous aider ?
- Bonjour jeune fille. J’aime beaucoup ce tableau. Pouvez-vous m’en dire plus à son sujet ?
Jade se dit que ce n’était pas une bonne idée finalement de prendre des initiatives. Elle se rend compte qu’elle n’a jamais posé beaucoup de questions à Karine sur ces œuvres…
Elle sent alors que cette dernière lui glisse sa tablette entre les mains. Karine regarde : la page affiche des renseignements sur le-dit tableau.
- Bien sûr, c’est une peinture à l’huile, une œuvre unique. Elle s’appelle Points en suspension, et évoque les espoirs que l’on ressent quand tout est encore possible.
- J’aime ce qu’il représente. Je l’achète ! "
Jade se tourne vers Karine, qui lui fait un clin d’œil avant de prendre la relève pour s’occuper de la cliente. La jeune fille se sent heureuse de pouvoir partager, simplement, un moment de complicité avec sa belle-mère.
De son côté, Solène a rejoint Morgan sur les Falaises de Windenisle.
-" Tu as raison, Morgan, dit-elle en admirant le paysage, cet endroit est magnifique… C’est tellement calme.
- Oui, répond Morgan, j’adore venir ici quand j’en ai marre de tout et que je n’ai envie de voir personne.
- Ouais, je vois ce que tu veux dire. Ça m’arrive souvent. Surtout depuis que mon père a rencontré Karine. Je ne supporte plus d’être dans notre soi-disant nouvelle maison.
- C’est pas facile d’avoir une belle-mère, j’imagine.
- Ouais. Le pire, c’est qu’elle est sympa. En plus, elle est jeune, c’est cool. Et mon père est heureux avec elle.
- Euh, alors c’est quoi le problème ? ", s’étonne Morgan.
Solène ne répond pas. Elle n’a jamais dit à personne ce qu’elle reproche exactement à Karine. Ou plutôt, ce qu’elle se reproche à elle-même.
Elle aurait pu en parler à Jade, mais comment sa sœur pourrait comprendre ? Elles sont parfois si différentes toutes les deux…
Morgan regarde son amie sans rien dire pour l’encourager à répondre à sa question. Solène reprend alors la parole.
-" J’avais douze ans quand ma mère est décédée. Je ne sais pas comment tu étais à cet âge, mais moi j’étais vraiment mal dans ma peau. La puberté et tout ça. Mon corps qui changeait, ça me faisait peur.
- Ouais, sourit Morgan, je vois très bien de quoi tu parles. J’étais super mal à l’aise moi aussi. Et Danny qui voulait absolument qu’on discute de trucs de filles comme elle disait, l’horreur !
- Oui, moi c’était pareil. Sauf que c’était ma mère qui voulait qu’on discute. Mais moi je me sentais si mal que je la rejetais. J’étais super agressive avec elle. Tout le temps. Et le jour où elle est morte… J’étais partie au collège en refusant de lui faire un bisou. Je lui ai dit que j’étais trop grande pour les bisous. Si tu savais comme je regrette…
- Mais quel est le rapport avec Karine ?, demande Morgan.
- Je ne peux pas être sympa avec Karine alors que je ne l’étais pas avec ma mère, voilà tout.
- Mais enfin, c’est bête ce que tu dis ! Tu avais douze ans ! Tu as mûri depuis !
- Je sais. Mais j’aurais l’impression de trahir ma mère. Elle pourrait croire que j’aime plus Karine qu’elle.
- T’es grave, quand même. Ta mère est morte, elle ne croit rien du tout…"
Solène ne répond pas. Elle ne s’attendait pas à ce que Morgan comprenne. Mais cela lui a fait du bien de dire à quelqu’un ce qu’elle a sur le cœur depuis si longtemps. Elle décide de changer de sujet.
-" Et toi, reprend-elle, qu’est-ce que tu lui reproches, à Luna ?
- Eh, s’exclame Morgan, on ne parle pas de moi, là !
- Allez, je me suis confiée à toi, tu peux bien m’en dire un peu plus toi aussi.
- Bon, ok. Je ne sais pas ce que je lui reproche. Voilà, t’es contente ?
- Fais un effort, soupire Solène. Ma sœur m’a dit que tu l’avais limite menacée au coffee shop. Tu connais le harcèlement ?
- Oh, tout de suite les grands mots ! C’est juste qu’elle est tellement parfaite, tout le monde l’adore, il faut bien que quelqu’un lui rappelle qu’on ne vit pas dans un monde parfait.
- Jade m’a dit que sa mère était décédée. Crois-en mon expérience, son monde n’est pas parfait.
- Oui, sans doute... On était amies avant. Les meilleures amies du monde.
- Tu plaisantes ?, s’étonne Solène.
- Non, je te jure. Mais quand sa mère est morte… Tout le monde était là, à s’inquiéter pour elle, les profs, les habitants de la ville entière. Et après son père est tombé malade, et là c’était encore pire, on aurait dit qu’elle était en sucre.
- Euh, on appelle ça être sympa…
- Je sais mais… Moi personne ne s’est jamais soucié de savoir comment j’allais !
- Mais toi tu as tes parents…, réplique Solène.
- Ah oui, et dis-moi, depuis que tu habites ici, tu les as souvent vus, mes parents ? Non. Parce qu’ils ne sont jamais là ! Mais comme ils sont vivants, personne ne se doute que Bahn et moi avons la même vie que des orphelins !
- Donc si je comprends bien, tu es jalouse de Luna parce que sa mère est morte et pas la tienne ?
- Mais non ! Enfin, c’est vrai, des fois, j’aimerais être à sa place, reconnaît Morgan.
- Ok, et donc c’est moi qui suis grave, hein ?
- Ouais, on vaut pas mieux l’une que l’autre, je crois !
- Bon, il faut que je rentre pour le déjeuner, soupire Solène, sinon mon père va refaire sa crise… Tu me raccompagnes ? "
Situés un peu en hauteur sur les Falaises, Hugo Villareal et Gunther Munch observent les deux filles sans se faire remarquer.
Lorsqu’elles sont suffisamment éloignées, Hugo s’exclame :
- " Je suis amoureux !
- Hein ? De qui ?, s’étonne Gunther.
- De la fille brune ! Elle est tellement belle… Je sais à présent ce qu’est un coup de foudre !
- Oula, redescends sur Terre mon vieux, cette fille-là c’est une déesse, inaccessible pour les pauvres loosers que nous sommes.
- On n’en sait rien, elle n’est peut-être pas du style à juger sur l’apparence ?
- Cette fille est amie avec cette peste de Morgan. Fais-en les déductions que tu veux.
- Je m’en fiche, la prochaine fois que je la vois, j’irai lui parler !
- Ok, mais je te préviens, je ne veux pas voir ça… Elle va te laminer…
- Mouais… C’est un risque à prendre."
En attendant, il est temps de savoir pourquoi Morgan déteste autant Luna.
11. Regards croisés
Karine a débuté en toute confiance sa deuxième journée à la galerie après le succès de la veille. Cette fois, les clients sont moins nombreux, alors elle en profite pour mettre à jour son inventaire sur son logiciel de caisse. Soudain, une voix familière lui fait relever la tête.
-" Elle est trop top, ta galerie.
- Merci, Jade, répond Karine en souriant. Cela me fait plaisir de te voir ici.
- Oh, je ne fais que passer, précise Jade. Je sais que tu n’as pas envie de nous avoir dans les pattes, et je comprends, parce qu’on te gâche souvent la vie. Mais j’avais quand même envie de venir voir… Bref, je vais te laisser tranquille, je ne veux pas t’embêter...
- Tu ne m’embêtes pas, au contraire. C’est vrai que j’ai envie que cette galerie soit MA réussite, pour avoir un truc à moi. Mais si tu veux rester, tu es la bienvenue. Sauf si tu as autre chose à faire.
- Je dois rejoindre Luna cet après-midi, mais en attendant, je veux bien rester un peu."
La porte d’entrée s’ouvre, et deux hommes, visiblement originaires de Selvadorada, entrent dans la galerie.
Après avoir contemplé plusieurs tableaux, ils s’adressent à Karine.
-" C’est vous la pintora qui a fait tous ces tableaux ?
- Oui, en effet.
- Ils sont magnificos. Nous aimerions passer une commande aujourd’hui, et être livrés ensuite à Selvadorada dans notre casa, est-ce possible ?
- Oh, euh, oui, bien sûr. Un instant, je vais saisir votre commande sur ma tablette.
- Perfecto. Nous vous achetons celui-ci...et celui-là…et lui, c’est notre préféré.
- D’accord, donc ça fait trois tableaux, c’est bien ça. "
La galerie se remplit peu à peu, et Karine est bien occupée avec les Selvadoradiens. Jade décide donc de s’occuper des clients qui attendent.
-" Bonjour, Madame, puis-je vous aider ?
- Bonjour jeune fille. J’aime beaucoup ce tableau. Pouvez-vous m’en dire plus à son sujet ?
Jade se dit que ce n’était pas une bonne idée finalement de prendre des initiatives. Elle se rend compte qu’elle n’a jamais posé beaucoup de questions à Karine sur ces œuvres…
Elle sent alors que cette dernière lui glisse sa tablette entre les mains. Karine regarde : la page affiche des renseignements sur le-dit tableau.
- Bien sûr, c’est une peinture à l’huile, une œuvre unique. Elle s’appelle Points en suspension, et évoque les espoirs que l’on ressent quand tout est encore possible.
- J’aime ce qu’il représente. Je l’achète ! "
Jade se tourne vers Karine, qui lui fait un clin d’œil avant de prendre la relève pour s’occuper de la cliente. La jeune fille se sent heureuse de pouvoir partager, simplement, un moment de complicité avec sa belle-mère.
De son côté, Solène a rejoint Morgan sur les Falaises de Windenisle.
-" Tu as raison, Morgan, dit-elle en admirant le paysage, cet endroit est magnifique… C’est tellement calme.
- Oui, répond Morgan, j’adore venir ici quand j’en ai marre de tout et que je n’ai envie de voir personne.
- Ouais, je vois ce que tu veux dire. Ça m’arrive souvent. Surtout depuis que mon père a rencontré Karine. Je ne supporte plus d’être dans notre soi-disant nouvelle maison.
- C’est pas facile d’avoir une belle-mère, j’imagine.
- Ouais. Le pire, c’est qu’elle est sympa. En plus, elle est jeune, c’est cool. Et mon père est heureux avec elle.
- Euh, alors c’est quoi le problème ? ", s’étonne Morgan.
Solène ne répond pas. Elle n’a jamais dit à personne ce qu’elle reproche exactement à Karine. Ou plutôt, ce qu’elle se reproche à elle-même.
Elle aurait pu en parler à Jade, mais comment sa sœur pourrait comprendre ? Elles sont parfois si différentes toutes les deux…
Morgan regarde son amie sans rien dire pour l’encourager à répondre à sa question. Solène reprend alors la parole.
-" J’avais douze ans quand ma mère est décédée. Je ne sais pas comment tu étais à cet âge, mais moi j’étais vraiment mal dans ma peau. La puberté et tout ça. Mon corps qui changeait, ça me faisait peur.
- Ouais, sourit Morgan, je vois très bien de quoi tu parles. J’étais super mal à l’aise moi aussi. Et Danny qui voulait absolument qu’on discute de trucs de filles comme elle disait, l’horreur !
- Oui, moi c’était pareil. Sauf que c’était ma mère qui voulait qu’on discute. Mais moi je me sentais si mal que je la rejetais. J’étais super agressive avec elle. Tout le temps. Et le jour où elle est morte… J’étais partie au collège en refusant de lui faire un bisou. Je lui ai dit que j’étais trop grande pour les bisous. Si tu savais comme je regrette…
- Mais quel est le rapport avec Karine ?, demande Morgan.
- Je ne peux pas être sympa avec Karine alors que je ne l’étais pas avec ma mère, voilà tout.
- Mais enfin, c’est bête ce que tu dis ! Tu avais douze ans ! Tu as mûri depuis !
- Je sais. Mais j’aurais l’impression de trahir ma mère. Elle pourrait croire que j’aime plus Karine qu’elle.
- T’es grave, quand même. Ta mère est morte, elle ne croit rien du tout…"
Solène ne répond pas. Elle ne s’attendait pas à ce que Morgan comprenne. Mais cela lui a fait du bien de dire à quelqu’un ce qu’elle a sur le cœur depuis si longtemps. Elle décide de changer de sujet.
-" Et toi, reprend-elle, qu’est-ce que tu lui reproches, à Luna ?
- Eh, s’exclame Morgan, on ne parle pas de moi, là !
- Allez, je me suis confiée à toi, tu peux bien m’en dire un peu plus toi aussi.
- Bon, ok. Je ne sais pas ce que je lui reproche. Voilà, t’es contente ?
- Fais un effort, soupire Solène. Ma sœur m’a dit que tu l’avais limite menacée au coffee shop. Tu connais le harcèlement ?
- Oh, tout de suite les grands mots ! C’est juste qu’elle est tellement parfaite, tout le monde l’adore, il faut bien que quelqu’un lui rappelle qu’on ne vit pas dans un monde parfait.
- Jade m’a dit que sa mère était décédée. Crois-en mon expérience, son monde n’est pas parfait.
- Oui, sans doute... On était amies avant. Les meilleures amies du monde.
- Tu plaisantes ?, s’étonne Solène.
- Non, je te jure. Mais quand sa mère est morte… Tout le monde était là, à s’inquiéter pour elle, les profs, les habitants de la ville entière. Et après son père est tombé malade, et là c’était encore pire, on aurait dit qu’elle était en sucre.
- Euh, on appelle ça être sympa…
- Je sais mais… Moi personne ne s’est jamais soucié de savoir comment j’allais !
- Mais toi tu as tes parents…, réplique Solène.
- Ah oui, et dis-moi, depuis que tu habites ici, tu les as souvent vus, mes parents ? Non. Parce qu’ils ne sont jamais là ! Mais comme ils sont vivants, personne ne se doute que Bahn et moi avons la même vie que des orphelins !
- Donc si je comprends bien, tu es jalouse de Luna parce que sa mère est morte et pas la tienne ?
- Mais non ! Enfin, c’est vrai, des fois, j’aimerais être à sa place, reconnaît Morgan.
- Ok, et donc c’est moi qui suis grave, hein ?
- Ouais, on vaut pas mieux l’une que l’autre, je crois !
- Bon, il faut que je rentre pour le déjeuner, soupire Solène, sinon mon père va refaire sa crise… Tu me raccompagnes ? "
Situés un peu en hauteur sur les Falaises, Hugo Villareal et Gunther Munch observent les deux filles sans se faire remarquer.
Lorsqu’elles sont suffisamment éloignées, Hugo s’exclame :
- " Je suis amoureux !
- Hein ? De qui ?, s’étonne Gunther.
- De la fille brune ! Elle est tellement belle… Je sais à présent ce qu’est un coup de foudre !
- Oula, redescends sur Terre mon vieux, cette fille-là c’est une déesse, inaccessible pour les pauvres loosers que nous sommes.
- On n’en sait rien, elle n’est peut-être pas du style à juger sur l’apparence ?
- Cette fille est amie avec cette peste de Morgan. Fais-en les déductions que tu veux.
- Je m’en fiche, la prochaine fois que je la vois, j’irai lui parler !
- Ok, mais je te préviens, je ne veux pas voir ça… Elle va te laminer…
- Mouais… C’est un risque à prendre."
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