[Legacy-G10] La vie royale des Zoreï [màj 291-292 : 01/06/21]

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Point de vue Gaël

La nuit qui suivit fut agitée pour tous. En passant devant la porte de Coraline, j'entendais ses sanglots étouffés.


Maman ne supportait pas le fait de ne pas avoir été là le jour où papa est parti, alors elle a démissionné.


Arwen faisait son possible pour lui remonter le moral, mais rien n'y faisait...


Elle n'écrivait plus : dès qu'elle passait sa porte le matin, elle s'arrêtait là, devant papa, et elle pleurait, pleurait. Elle mangeait peu.


Avec Mélissa, Louis et Coraline, on a décidé de déplacer l'urne. On l'a posée sur la malle où on avait rangé les affaires de papa (maman pleurait à la seule vue des vêtements dans le tiroir de sa commode) et on a chacun posé une petite bougie pour lui. Même Raphaël est venu en poser une. Arwen avait aussi posé la sienne. Et maman, évidemment, en avait pose une, une rouge. Et, tous les jours, elle pleurait, pleurait.


Elle m'inquiétait beaucoup, mais je n'osais pas en parler avec elle, de peur de lui faire encore plus de mal...j'étais idiot.


Durant des mois, personne ne vit de sourire sur le visage de maman.


J'avais téléphoné au lycée pour leur expliquer la situation, pour éviter à Mélissa, Coraline et Louis de subir les questions. Le proviseur avait proposé qu'ils restent quelques temps à la maison, pour se remettre, mais l'école leur permettait de voir du monde, et ça leur faisait du bien.


Au bout de 4 mois, maman a repris l'écriture...d'un livre triste. Son état ne s'arrangeait pas, on ne savait plus quoi faire.


Alors que je montais à l'étage, je l'ai vue, telle qu'elle ne voulait pas qu'on la voie : pleurant toutes les larmes de son corps, de son coeur meurtri par la perte de papa ; alors, j'ai compris que devant nous elle se retenait. Et j'avais encore plus peur pour elle.


Elle écrivait lentement, mais elle écrivait. De temps en temps, on surprenait un de ses regards vers papa, vers l'urne de papa.


Coraline commençait à s'inquiéter autant que moi, elle aussi.


En partant au travail, Arwen l'a vue prendre son petit-déjeuner à côté de lui.


Puis, après s'être habillée, elle a pleuré, et pleuré.


On était perdus, on ne savait plus quoi faire pour l'aider, à nous aussi papa manquait, mais maman avait perdu toute volonté de vivre...


Alors on a décidé d'appeler Sonia, la copine de maman.

"Eh, allez, allez, ça va aller, ma belle, il faut que tu reprennes courage. Tes petits se font un sang d'encre pour toi, ils ne savent pas quoi faire pour t'aider...courage ! Tu sais, j'ai perdu Vladimir l'an passé, quelques mois avant que Laurent ne le rejoigne. Il me manquera toujours, mais soit forte, il ne voudrait pas que tu le pleures éternellement...
- Tu penses que je devrais passer à autre chose ?
- Non, non, mais renaît de tes cendres, petit phénix. Tu sais..."


"Dès que je me suis dis que je vivrais à nouveau, à continuer à m'amuser, en attendant que la mort ne m'emmène le rejoindre, son fantôme est apparu...
- A Vladimir ?
- Oui. Oui, je sais c'est à peine croyable, mais je te jure que je ne suis pas sénile ! je l'ai vu, je lui ai parlé. Il viendra, ton Laurent, petit Phénix. Mais pas tant que cet air triste ne sera pas parti de ton visage.
- Mais comment pourrais-je...?
- Porte tous les cadeaux qu'il t'a fait, tous sans exception. Tu te sentiras proche de lui, et tu iras mieux, je te le promets".


"Tu verras, ça va aller, petite Camille. Je suis là. Et, s'il te plait, ne me pleure pas le jour où je partirai retrouver Vladimir, d'accord ?"


Puis maman et Sonia rentrèrent. Sonia se dirigea vers papa et posa à son tour une bougie, avant de se recueillir.





Point de vue Camille


J'étais toujours attristée : les enfants n'avaient pas su quoi faire, me parler de leur père aurait suffi, me prendre dans leurs bras aurait suffi... mais l'espoir que m'avait donné Sonia en me parlant de sa rencontre avec le fantôme de Vladimir m'avait ravivée.




Point de vue Gaël


Coraline avait fait un tour chez le coiffeur : comme elle attachait toujours ses longs cheveux pour qu'on voie ses oreilles elle a fini par opter pour une solution radicale : coupe courte !


Je ne manquais d'ailleurs pas de la complimenter sur ce choix de coiffure qui lui aillait drôlement bien !




J'ignorais ce que Sonia avait dit à maman la veille, mais c'était une femme différente si sortit de la chambre ce matin-là.


Elle portait des boucles d'oreilles que je n'avais jamais vu, elle détestait ça d'habitude...


Et elle avait une bague, qui avait l'air d'être sa bague de fiançailles.




Point de vue Camille


Dès que Sonia était partie et les "enfants" couchés, j'ai mis en application ce qu'elle m'avait dit. Les boucles d'oreilles bleues qu'il m'avait offerte, ma bague de fiançailles, et un pull noir que je n'avais jamais porté ou très rarement mais sur lequel il m'avait complimentée. Sonia avait eu raison. D'avoir changé un peu de look me redonnait confiance en moi, et porter des choses qui étaient liées à Laurent me rassurait. Alors mon coeur pu le laisser partir en paix.

C'est alors qu'il revint.


Pour m'assurer qu'il était bien réel, je le pris dans mes bras. Son contact était étrange, comme l'empreinte de contact que l'on ressent après avoir serré quelqu'un dans ses bras, et plus je sentais que je ne rêvais pas, plus son contact redevenais celui d'avant.


J'aurais prié la Mort de m'emmener avec lui ce soir-là...


Laurent voulait tenter quelque chose, maintenant que son coeur ne risquait plus de lâcher à tout moment...



Alors, ce matin-là, j'étais redevenue moi-même. Et Coraline me rappelait à sa manière ce qu'elle aimait de moi, ce qui lui allait très bien.





Le Mariage de Gaël et Arwen




Ma famille, ses parents (la rousse et l'homme derrière elle : Lucie et Vincent) et Sonia








Arwen et sa mère.


Et lorsqu'Arwen me demanda si j'étais tenté de lui faire un bébé...


...j'ai accepté.




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edit : numérotation