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4 years ago
Suite rapide mais étant déjà écrite, je me permet de vous la partager également !
Bonne lecture !
Chapitre 2 : Bon thé
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Les jours passèrent, et Iseult n’avançait guère. Mais la déception, la tristesse… Tout ça était derrière elle, désormais. Elle avait pris son courage à deux mains, retroussé ses manches réussit à glaner quelques informations afin de résoudre sa situation. L’un de ses collègues lui avait conseillé d’aller se plaindre à la mairie, voire de porter plainte au commissariat. Mais Iseult n’y trouva aucun réconfort et ne fit aucune démarche en ce sens.
Alors qu’elle foulait le béton après une journée de travail, elle tomba sur une grande avenue remplie de bâtiment majestueux, tous faits de briques et au style industriel. Emerveillée, elle déambula un moment et découvrit un petit parc paisible aux abords de la route. Principalement prévu pour les enfants à la vue du grand bateau de pirate mais elle aperçut de quoi occuper les plus âgés en la présence d’un stand. Sentant son ventre gronder, elle se laissa tenter. Il fallait bien reconnaître que l’odeur qui dégageait de ce stand était alléchante.
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- Excusez-moi… Tenta-t-elle d’une petite voix.
Le vendeur releva le nez de ses affaires et lui offrit un beau sourire commercial, certes, mais qui réchauffa un peu le cœur de la belle. Elle qui ne connaissait que déboire sur déboire et l’amabilité absente de ses collègues et patron commençait à lui peser.
- Bonsoir Mademoiselle ! Qu’est-ce que je vous sers ?
- Et bien… Qu’avez-vous à me proposer ?
- Nouvelle ?
- On ne peut rien vous cacher.
- Je vous avoue que votre accent est un bon indice. Elle arqua un sourcil et fixa le vendeur avec stupéfaction. Sans vouloir vous offenser, bien que vous sembliez maîtriser notre langue, il reste une légère intonation dans votre voix peu commune dans la région.
Iseult sourit à son tour et accepta la critique, si cela en était une, avec bienveillance. Elle devait donc travailler sa maîtrise de la langue.
- Il faut croire que les cours à l’école ne sont pas suffisants.
- Vous savez, quelques soient la langue, il faut pratiquer. Mais je parle, je parle et vous n’avez toujours pas passé commande !
- Et vous ne m’avez toujours pas conseillé !
Ils rirent tous les deux et le vendeur se redressa afin de paraître plus professionnel. Malgré le modeste stand, Iseult appréciait la bonne humeur du vendeur qui lui paraissait comme une brise de fraîcheur. Elle l’écouta lister ses produits, vantant les bienfaits de la plupart.
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Elle se laissa tenter par un thé au miel. Elle n’était pas boisson chaude d’ordinaire mais l’air frais de Willow Creek commençait à lui glacer les corps. Toutes ces nuits passées dehors se faisaient ressentir. Elle but une gorgée et se trouve agréablement surprise par le goût. Doux et sucré, avec une petite pointe d’amertume, pourtant l’ensemble demeurait fruité. Elle lança un regard au vendeur qui souriait de toutes ses dents, heureux de son effet.
- Alors ? S’enquit-il.
- Je suis… conquise. Il rit devant sa franchise. Sérieusement, je ne m’attendais pas une telle saveur vu l’odeur.
- C’est la toute la particularité de ce thé. Une spécialité de la région.
- Et bien, vous venez de gagner une habituée à votre troquet, Monsieur le barman.
Sa réponse fit rire avec franchise le vendeur. Elle sourit elle aussi, derrière sa tasse.
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Iseult se permit d’observer de plus près son interlocuteur. Un jeune homme au faciès jovial, sympathique –mais néanmoins commercial-. Ses cheveux blonds n’étaient pas sans lui rappeler ceux de sa propre sœur. Elle devine de légères dents du bonheur derrière son sourire.
- Etrangère certes mais pas dénuée de bon sens et encore moins de goût.
- Si je n’avais pas de goût je ne serais pas dans le domaine culinaire.
- Oh ? Vous êtes cheffe ?
Iseult détourna le regard et noya sa gêne dans une gorgée de thé.
- Et bien… pas encore. Disons que c’est mon objectif.
- Je vois. Et bien j’espère que votre route sera sereine alors.
Cette phrase dite avec sincérité arracha un soupir amer de la part d’Iseult. Il ignorait par quoi elle passait et qu’elle-même avait imaginé un bel avenir.
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- Hum… A mon avis, mon commentaire était déplacé.
- Non, ce n’est pas votre faute… Tenta de rassurer Iseult. C’est juste que… Depuis que je suis arrivée dans cette ville, rien ne va. Ma maison de rêve n’est qu’un mensonge, mon boulot n’est pas ce que j’espérais et pour couronner le tout… J’ai une affreuse envie d’aller aux toilettes !
Le jeune homme rit malgré lui devant cette dernière remarque. Il eut cependant pitié de la donzelle et lui indiqua, non sans taquinerie, qu’elle trouverait des toilettes dans le bâtiment derrière son stand. Economisant ses efforts, Iseult se pencha sur le côté et vit, enfin, l’immense bâtiment de brique
- Qu’est-ce que c’est ?
- La bibliothèque municipale.
- Son architecture est fascinante.
- Elle l’est encore plus à l’intérieur.
Iseult fila, non sans remercier le vendeur, clopinant comme elle le pouvait afin de préserver sa vessie. Elle ne dirait jamais non à des toilettes dignes de ce nom. Exit le buisson qui grattait les fesses à chaque utilisation, bonjour la caresse de la porcelaine sous son postérieur ! Elle prendra le temps d’observer les lieux après avoir l’esprit apaisé.
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Vessie soulagée, esprit tranquillisé, Iseult pouvait désormais faire le tour des lieux et se renseigner sur diverses choses. Elle trouva à l’étage un ordinateur disponible et s’y installa après avoir demandé l’autorisation à la bibliothécaire. Si personne ne pouvait lui donner des renseignements de vive-voix, elle devait aller chercher les informations d’elle-même. Internet était un puits de science, mais il fallait être méfiant. Trop d’information tuait l’information.
Après une heure de recherche où elle s’arracha quelques cheveux et pesta contre la lenteur de la connexion, Iseult parvint à mettre en place un plan afin de viabiliser son terrain. Il lui faudra de l’argent, du temps et surtout, beaucoup d’huile de coude. Mais il y avait un petit espoir de sortir de ce bourbier et sans trop de prise de tête avec l’administratif. Cela la soulagea car elle ne se sentait pas le courage d’entamer des procédures sur des mois et des mois. Et pour aboutir sur rien, la plupart du temps.
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Le silence régnait désormais en maître sur la bibliothèque. La nuit étant tombée depuis longtemps, elle avait fini par border la ville de Willow Creek afin de la bercer dans son sommeil. Iseult bailla tout en étirant ses bras vers le plafond. Elle apprécia encore une fois la beauté du lieu puis se leva de son siège. La nuit allait être encore longue et l’idée même de devoir sortir lui donner encore plus sommeil. Sentant ses forces s’amoindrir de par la faim, la soif et le manque de confort, elle décida de s’installer sur une banquette et d’attendre l’heure de fermeture avant de rentrer "chez elle".
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Bonne lecture !
Les jours passèrent, et Iseult n’avançait guère. Mais la déception, la tristesse… Tout ça était derrière elle, désormais. Elle avait pris son courage à deux mains, retroussé ses manches réussit à glaner quelques informations afin de résoudre sa situation. L’un de ses collègues lui avait conseillé d’aller se plaindre à la mairie, voire de porter plainte au commissariat. Mais Iseult n’y trouva aucun réconfort et ne fit aucune démarche en ce sens.
Alors qu’elle foulait le béton après une journée de travail, elle tomba sur une grande avenue remplie de bâtiment majestueux, tous faits de briques et au style industriel. Emerveillée, elle déambula un moment et découvrit un petit parc paisible aux abords de la route. Principalement prévu pour les enfants à la vue du grand bateau de pirate mais elle aperçut de quoi occuper les plus âgés en la présence d’un stand. Sentant son ventre gronder, elle se laissa tenter. Il fallait bien reconnaître que l’odeur qui dégageait de ce stand était alléchante.
- Excusez-moi… Tenta-t-elle d’une petite voix.
Le vendeur releva le nez de ses affaires et lui offrit un beau sourire commercial, certes, mais qui réchauffa un peu le cœur de la belle. Elle qui ne connaissait que déboire sur déboire et l’amabilité absente de ses collègues et patron commençait à lui peser.
- Bonsoir Mademoiselle ! Qu’est-ce que je vous sers ?
- Et bien… Qu’avez-vous à me proposer ?
- Nouvelle ?
- On ne peut rien vous cacher.
- Je vous avoue que votre accent est un bon indice. Elle arqua un sourcil et fixa le vendeur avec stupéfaction. Sans vouloir vous offenser, bien que vous sembliez maîtriser notre langue, il reste une légère intonation dans votre voix peu commune dans la région.
Iseult sourit à son tour et accepta la critique, si cela en était une, avec bienveillance. Elle devait donc travailler sa maîtrise de la langue.
- Il faut croire que les cours à l’école ne sont pas suffisants.
- Vous savez, quelques soient la langue, il faut pratiquer. Mais je parle, je parle et vous n’avez toujours pas passé commande !
- Et vous ne m’avez toujours pas conseillé !
Ils rirent tous les deux et le vendeur se redressa afin de paraître plus professionnel. Malgré le modeste stand, Iseult appréciait la bonne humeur du vendeur qui lui paraissait comme une brise de fraîcheur. Elle l’écouta lister ses produits, vantant les bienfaits de la plupart.
Elle se laissa tenter par un thé au miel. Elle n’était pas boisson chaude d’ordinaire mais l’air frais de Willow Creek commençait à lui glacer les corps. Toutes ces nuits passées dehors se faisaient ressentir. Elle but une gorgée et se trouve agréablement surprise par le goût. Doux et sucré, avec une petite pointe d’amertume, pourtant l’ensemble demeurait fruité. Elle lança un regard au vendeur qui souriait de toutes ses dents, heureux de son effet.
- Alors ? S’enquit-il.
- Je suis… conquise. Il rit devant sa franchise. Sérieusement, je ne m’attendais pas une telle saveur vu l’odeur.
- C’est la toute la particularité de ce thé. Une spécialité de la région.
- Et bien, vous venez de gagner une habituée à votre troquet, Monsieur le barman.
Sa réponse fit rire avec franchise le vendeur. Elle sourit elle aussi, derrière sa tasse.
Iseult se permit d’observer de plus près son interlocuteur. Un jeune homme au faciès jovial, sympathique –mais néanmoins commercial-. Ses cheveux blonds n’étaient pas sans lui rappeler ceux de sa propre sœur. Elle devine de légères dents du bonheur derrière son sourire.
- Etrangère certes mais pas dénuée de bon sens et encore moins de goût.
- Si je n’avais pas de goût je ne serais pas dans le domaine culinaire.
- Oh ? Vous êtes cheffe ?
Iseult détourna le regard et noya sa gêne dans une gorgée de thé.
- Et bien… pas encore. Disons que c’est mon objectif.
- Je vois. Et bien j’espère que votre route sera sereine alors.
Cette phrase dite avec sincérité arracha un soupir amer de la part d’Iseult. Il ignorait par quoi elle passait et qu’elle-même avait imaginé un bel avenir.
- Hum… A mon avis, mon commentaire était déplacé.
- Non, ce n’est pas votre faute… Tenta de rassurer Iseult. C’est juste que… Depuis que je suis arrivée dans cette ville, rien ne va. Ma maison de rêve n’est qu’un mensonge, mon boulot n’est pas ce que j’espérais et pour couronner le tout… J’ai une affreuse envie d’aller aux toilettes !
Le jeune homme rit malgré lui devant cette dernière remarque. Il eut cependant pitié de la donzelle et lui indiqua, non sans taquinerie, qu’elle trouverait des toilettes dans le bâtiment derrière son stand. Economisant ses efforts, Iseult se pencha sur le côté et vit, enfin, l’immense bâtiment de brique
- Qu’est-ce que c’est ?
- La bibliothèque municipale.
- Son architecture est fascinante.
- Elle l’est encore plus à l’intérieur.
Iseult fila, non sans remercier le vendeur, clopinant comme elle le pouvait afin de préserver sa vessie. Elle ne dirait jamais non à des toilettes dignes de ce nom. Exit le buisson qui grattait les fesses à chaque utilisation, bonjour la caresse de la porcelaine sous son postérieur ! Elle prendra le temps d’observer les lieux après avoir l’esprit apaisé.
Vessie soulagée, esprit tranquillisé, Iseult pouvait désormais faire le tour des lieux et se renseigner sur diverses choses. Elle trouva à l’étage un ordinateur disponible et s’y installa après avoir demandé l’autorisation à la bibliothécaire. Si personne ne pouvait lui donner des renseignements de vive-voix, elle devait aller chercher les informations d’elle-même. Internet était un puits de science, mais il fallait être méfiant. Trop d’information tuait l’information.
Après une heure de recherche où elle s’arracha quelques cheveux et pesta contre la lenteur de la connexion, Iseult parvint à mettre en place un plan afin de viabiliser son terrain. Il lui faudra de l’argent, du temps et surtout, beaucoup d’huile de coude. Mais il y avait un petit espoir de sortir de ce bourbier et sans trop de prise de tête avec l’administratif. Cela la soulagea car elle ne se sentait pas le courage d’entamer des procédures sur des mois et des mois. Et pour aboutir sur rien, la plupart du temps.
Le silence régnait désormais en maître sur la bibliothèque. La nuit étant tombée depuis longtemps, elle avait fini par border la ville de Willow Creek afin de la bercer dans son sommeil. Iseult bailla tout en étirant ses bras vers le plafond. Elle apprécia encore une fois la beauté du lieu puis se leva de son siège. La nuit allait être encore longue et l’idée même de devoir sortir lui donner encore plus sommeil. Sentant ses forces s’amoindrir de par la faim, la soif et le manque de confort, elle décida de s’installer sur une banquette et d’attendre l’heure de fermeture avant de rentrer "chez elle".
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