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Chapitre 21 / Phoebe - Noël en berne
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Nous nous remettions peu à peu de la perte de Maman. Cela avait été très dur de faire mon deuil, et d’ailleurs, je crois que je n’y suis pas encore parvenue. Je sens parfois monter la colère en moi, sans aucune raison. Je crois que sans mon groupe de soutien, j’aurais déjà explosé depuis longtemps.
Oliver avait, lui aussi, eu beaucoup de mal à digérer le départ de Maman, mais il arrivait à s’en remettre mieux que moi. Quant à mes fils, ils pleuraient moins souvent et s’adaptaient à cette nouvelle vie, sans leur mamie. Pour Coline, tout s’était passé sans heurt. Elle était beaucoup trop petite pour s’être rendu compte de quoi que ce soit.
Aujourd’hui était jour de fête puisque nous fêtions l’anniversaire des jumeaux.
Toute la famille avait le sourire, et les garçons étaient pressés de grandir.
Bon, leur nouveau look n’avait pas fait l’unanimité, et ils nous avaient regardé, l’air suppliant pour qu’on arrange ça !
Voilà qui est mieux !
Et encore mieux sans grimace ! Mes deux fils sont vraiment le portrait craché de leur père.
Pour leur anniversaire, j’avais sorti de la cave mon ancienne table d’activité, et Oliver et moi en avions fabriqué une deuxième avec l’aide de cartons. Les jumeaux passaient beaucoup de temps à dessiner et laissaient s’exprimer joyeusement leur créativité.
Ils avaient également appris à faire leurs devoirs, et à travailler sérieusement.
De son côté, Coline, toujours désireuse de suivre ses grands frères, nous avait fait un jour la surprise, de se déplacer à quatre pattes afin de pouvoir les retrouver.
Elle avait également commencé à manger à la cuillère, et dévorait tous les aliments que nous lui présentions.
Grâce aux plans d’actions mis en place dans le quartier, Station Conifer avait été débarrassée de tous ses détritus, et un espace de création communautaire avait vu le jour, non loin de la gare. Nul doute que nous allions y passer de bons moments en famille.
Coline avait fêté son anniversaire au son des crécelles.
Elle avait été un peu effrayée par le bruit de ces instruments qui tournoyaient, mais elle avait soufflé brillamment ses bougies, avec mon aide et celle de son père.
Notre petite fille avait fait ses premiers pas ce jour-là, sous l’œil admiratif de toute la famille. Elle portait à présent des lunettes, car le médecin avait détecté une légère myopie, lors de son dernier examen médical, mais il nous avait assuré qu’il y avait une possibilité pour que cela s’arrange lorsqu’elle deviendrait enfant.
Evidemment, je m’étais fait un plaisir de modifier le look de Coline et de changer ses lunettes. Elle était mieux ainsi, non ?
Quant à moi, ne faites pas attention à ma tête. Je suis en pleine crise de la quarantaine, et j’ai souvent cette mine renfrognée. Il parait que ça va passer.
Coline était une bambinette pétillante, dynamique et pleine de vie. Elle ne restait jamais bien longtemps sans rien faire. Récemment, elle s’était découvert une passion pour les insectes, et soulageait son père, en leur donnant à manger, ou en prenant soin d’eux.
Elle adorait jouer sur le toboggan, mais n’était pas encore tout à fait à l’aise pour se lancer toute seule.
Elle y arriverait très vite, j’en suis certaine, car ma petite fille, pour son jeune âge, avait déjà soif d’apprendre et de réussir.
Elle voulait faire comme ses grands frères, qui étaient toujours là pour l’encourager, ce qui me facilitait la tâche pour son apprentissage.
Nous passions la plupart de nos week-ends, en famille, à l’espace de création de Station Conifer. Coline aimait beaucoup observer son père monter de jolies constructions avec des cubes de légos.
Les garçons, eux préféraient dessiner, tandis que je fabriquais des pièces d’amélioration écologiques. J’en avais toujours besoin.
Nous y croisions souvent Jacob, notre ami, qui s’était installé depuis peu dans le quartier.
Lorsque les garçons ramenaient un projet scolaire à la maison, toute la famille se penchait dessus, y compris leur petite sœur, qui avait parfois l’autorisation de mettre en place quelques pièces du projet.
Depuis le décès de Maman, nous nous étions encore plus rapprochés. Nous avions trouvé une belle dynamique familiale, bienveillante et solidaire.
Parfois, Coline faisait des siennes en courant dans le jardin, complètement dévêtue. Nous avions de la chance qu’elle ne soit jamais tombée malade, car le froid s’était bien installé à Evergreen Harbor, et un manteau aurait été plus approprié. Nous nous demandions si elle ne le faisait pas intentionnellement, afin de pouvoir ensuite plonger dans un bon bain chaud.
Les garçons, eux, apprenaient à faire du vélo. Et ils appréciaient beaucoup, qu’avec l’hiver, les jours raccourcissent, et leur permettent d’utiliser les phares de leurs bicyclettes respectives.
Ce matin-là, la veille de Noël, nous nous étions réveillés sous la neige.
La journée avait bien commencé. Oliver avait décoré le sapin, avec l’aide de Coline, et habillé nos murs de quelques couronnes. Puis il était parti s’occuper des hôtels à insectes.
Un drame s’était alors produit. Mon mari était mort de froid. Il était décédé sur le coup, victime d’un choc thermique.
La Faucheuse n’avait pas trainé pour arriver jusqu’à lui.
Heureusement, les enfants jouaient de l’autre côté du jardin, occupés à construire un bonhomme de neige ou à grimper sur l’échelle horizontale. Ils ne s’étaient rendu compte de rien.
J’étais restée là, complètement pétrifiée à regarder la Faucheuse prendre l’âme d’Oliver.
Oliver... Je versai toutes les larmes de mon corps, avant d’aller retrouver les enfants pour leur annoncer la terrible nouvelle.
J’avais également prévenu nos amis Michel, Tomoko et Jacob, du drame qui venait de se produire. Ils avaient insisté pour ne pas nous laisser seuls, les enfants et moi, le jour de Noël. Ils m’avaient convaincue, que les enfants devaient tout de même avoir leur Noël.
Michel avait ramené une dinde qu’il avait réchauffée dans mon four. Ça sentait bon dans toute la maison, mais je n’avais pas faim.
Coline, non plus, n’avait pas touché à son assiette, elle qui mangeait de tout, même quand elle n’avait pas faim. Sa petite mine toute triste me fendait le cœur. Comment dire à ses enfants qu’ils ne verraient plus leur père ? Je peux vous assurer qu’il n’y a pas de bonnes façons de le dire. La nouvelle reste terrible, quels que soient les mots qu’on utilise pour l’annoncer.
Le Père Hiver avait fait son apparition dans notre maison, de façon impromptue, allégeant l’atmosphère qui y régnait.
Il avait distribué des cadeaux aux enfants, leur redonnant le sourire, l’espace d’un instant.
Il n’avait pas non plus oublié les adultes. En me remettant mon présent, il m’assura que tout irait bien, que j’arriverais à faire face, que l’amour que je portais à mes enfants me rendrait forte.
Ses paroles m’avaient fait le plus grand bien mais, lorsqu’il fut parti, suivi de près par nos invités, des larmes coulèrent le long de mes joues. Je ne l’avais pas voulu, je ne voulais pas que mes enfants me voient aussi triste.
Les jumeaux avaient alors entrepris de débarrasser la table, de mettre les restes au frais, et de faire la vaisselle. Ils avaient voulu aider leur maman, mais Jace avait, sans le vouloir, casser la robinetterie.
J’avais dû réparer la fuite rapidement, afin qu’on ne se retrouve pas avec une facture d’eau astronomique.
Philippe avait ensuite pris la serpillère pour nettoyer les dégâts.
« Va te reposer, Maman. Je suis grand, je peux le faire. »
Mais le repos viendrait sûrement plus tard. Les pleurs de Coline, en provenance des toilettes, m’avaient alertée. Elle avait fait pipi à coté de son pot, alors que ça ne lui arrivait plus depuis un moment.
Il me fallait être forte pour mes enfants, c’est que m’avait dit le Père Hiver. Il me fallait être forte pour leur permettre de continuer.
A suivre... 🙂
BONUS :
La famille avant le décès d’Oliver
Les étapes nourrisson de Coline et ses traits
Les aspirations terminées de Philippe et Jace
La deuxième étape du plan « Modernisation »
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