Forum Discussion
8 years ago
@Luluswan Eh oui... :sweat_smile: Quant à Marcus... tu vas très vite voir laquelle de tes solutions est la bonne :grimace:
Non, ces objectifs sont assez particuliers :wink:
Merci beaucoup, contente que ça t'ait plu :blush: Je suis bien contente parce que je ne voulais pas que Romy soit détestée et fasse tout ça sans raison, alors tant mieux si j'ai réussi :smile:
@Kannelia Merci beaucoup :wink:
Eh oui, Romy va subir beaucoup de questionnements... et oui, elle a beau avoir une famille unie, elle continue de se poser des questions sur son père... :neutral:
Merci beaucoup ! Je suis ravie que ça t'ait plu :blush:
Chapitre 27
Romy
"Tu me manques tellement... J'ai hâte de pouvoir de nouveau être près de toi... Tu n'imagines pas à quel point le temps semble long..."
Pas besoin d'en lire plus pour sentir l'horrible pointe de la culpabilité me transpercer le cœur. Qu'est-ce que je suis censée répondre à ça ? "Tu me manques aussi, sauf quand Pierce est dans les parages ?"
Au lieu de ça, j'ai balancé mon téléphone quelque part sur mon lit avant d'aller prendre une douche histoire de me remettre les idées un peu en place. Et interdit de penser à Marcus ou à Pierce aujourd'hui. J'ai donc essayé de me concentrer plutôt sur les discours que j'écris. Je les ai un peu délaissés ces derniers temps avec toutes les sorties entre amis. Mais je sens que le week-end va être long... parce qu'après ce qu'il s'est passé hier soir, je ne sais pas si j'aurais le courage de revoir tout le monde.
La matinée s'est plutôt bien passée, je suis descendue dans le garage et je crois avoir plutôt géré. Il ne me reste plus qu'à trouver le courage de parler devant des personnes qui ne seraient ni un mur en pierre ni des sièges vides.
Robin
Agathe est définitivement le fille la plus mignonne de toute l'école. Et l'autre jour, elle m'a raccompagné chez-moi après les cours. Soi-disant que c'était pour passer dire bonjour à la famille. Mon œil, oui ! Elle a juste changé d'avis à propos du mariage devant mon charisme légendaire.
"Du coup, t'es sûre que tu veux vraiment pas m'épouser ?
- Ce que tu peux être bête, alors !"
"Bah, t'es venue pour quoi alors ?
- Je te l'ai dit : juste pour passer faire coucou à papy et mamie.
- T'as pas l'air en forme.
- Moi ?
- Ben oui, c'est pas ton genre de tirer une tronche pareille. Et puis ce matin, quand je t'ai demandé si tu voulais pas sortir avec moi, tu m'as frappé. Et là, tu dis juste "t'es bête". C'est bizarre.
- Toi-aussi, tu penses que je suis pas assez gentille ?
- Heiin ? Je sais pas, moi. C'est juste comme ça que tu es ! Moi, je t'aime bien mais pourquoi tu dis ça ? Y'a des gens qui t'embêtent ?
- Dans ma classe... ils disent tous que je suis pas cool et qu'il faut pas traîner avec moi. En début d'année, y'a un gars qui voulait sortir avec moi et je lui ai dit non. Alors toutes les filles sont venues me voir et m'ont dit que ça se faisait pas de dire non parce que Ian est trooop mignon et de toute façon, il est trop bien pour moi, il aurait même pas dû m'adresser la parole et je devrais me sentir super flattée qu'il l'ait fait. En plus, elles disent toutes que je suis bizarre parce que j'ai pas de papa mais deux mamans. Et depuis, tout le monde m'ignore."
"N'importe quoi ! On s'en fiche de ces filles ! Elles sont trop bêtes. Si elles t'embêtent encore, t'as qu'à me le dire et j'irais les voir. Et sinon, ignore-les toi-aussi. Je te présenterais des gens de ma classe si tu veux et puis, on pourra s'amuser ensemble !
- T'es gentil, Robin.
- De toute façon, t'as bien fait de lui dire non à ce type !
- Tu crois ?
- Ben oui, c'est avec moi que tu dois te marier !"
Elle a rigolé. J'étais un peu fier de moi parce que je crois que je l'ai plutôt bien consolée. Et puis, elle est mignonne quand elle rit. Bon, ok, elle est mignonne aussi quand elle est triste mais j'aime pas quand les gens autour de moi sont tristes. Et en plus, j'ai eu le droit à une récompense.
"Merci, Robin ! T'es un peu bizarre mais t'es gentil, en fait !"
Et elle m'a serré dans ses bras. J'ai souri jusqu'aux oreilles : "bizarre mais gentil", j'aime bien.
"À lundi, du coup !
- Tu t'en vas déjà ?
- Bah, j'ai pas prévenu mes mamans. J'ai juste dit à Clem' que je te raccompagnais.
- Tu peux toujours les appeler en rentrant. Et regarde : les étoiles sont trop belles !
- Raison de plus, il commence à être tard.
- Juste cinq minutes !
- Bon, d'accord."
Chloé
Niveau 9 en logique, qu'est-ce que vous dites de ça ? Et niveau 9 de ma carrière aussi, sans oublier niveau 8 en malice, 3/4 pour l'aspiration et seuls 4 éléments manquants.
À part ça, ma jolie petite Menthe prit quelques poils gris en peu de jours. Le jour où elle ne quitterait approchait dangereusement. Menthe... elle faisait partie de la famille à l'équivalent d'une sœur. Le jour de son départ serait dur, très dur.
Alors pour l'instant, je profitais du fait qu'elle fût encore à mes côtés.
Quant à mes enfants, ils grandissaient si vite... Robin avait encore toute la joie de vivre des enfants et avec sa -demi-nièce par adoption ? On va dire cousine pour faire plus simple- cousine, donc, ils formaient un drôle de duo.
Roselys m'inquiétait un peu plus. Elle restait très souvent seule et était toujours silencieuse lors des repas en famille. J'avais espéré que ses deux cousines pourraient lui offrir un peu de compagnie mais elle semblait préférer sa solitude et ses livres. La seule personne à laquelle elle s'adressait naturellement était Menthe.
Quant à Romy... elle avait l'air plus que pensive ces derniers temps mais je ne m'en faisais pas vraiment. Son petit ami était quelqu'un de vraiment attentionné envers elle et même si je savais qu'elle souffrait de son absence, il montrait tellement qu'elle était la seule à occuper ses pensées qu'il n'y avait pas vraiment à s'inquiéter.
Et puis, elle avait Léa. Elles étaient si proches toutes les deux que ça faisait plaisir à voir. Je n'avais pas eu la chance d'avoir une vraie amie durant mon adolescence et puis, Zoé m'avait beaucoup aidé à mon arrivée ici et elle restait une amie très chère à mon cœur. Alors voir que nos filles s'entendaient également était une bonne chose.
Et moi, j'avais mon Nicolas pour me dire d'arrêter de m'inquiéter à propos de tout et de rien.
Romy
J'étais juste dehors en train de songer à tous ces gens que je ne voulais absolument pas revoir et que j'allais forcément être obligée de revoir un jour quand l'une d'entre elles arriva en courant vers moi.
"Marcus mais qu'est-ce que tu fais ic...?"
Quand il m'a enfin lâché, j'étais totalement sonnée.
"Je croyais...
- Tu me manques tellement...
- Mais tu n'étais pas censé...
- Je suis juste passé te voir, ce week-end. J'avoue que ce n'était pas vraiment prévu mais comme j'avais un peu de temps libre..."
"Quelque chose ne va pas Romy ?"
Ma tête était sur le point d'exploser. J'ai vacillé un peu sur mes jambes et il s'est aussitôt précipité pour me prendre dans ses bras.
"Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Romy, tout va bien ? Tu sais que tu peux me dire si quelque chose ne va pas..."
Je l'ai repoussé avec un peu plus de violence que je ne l'aurai voulu.
"Ne me touche pas !
- Romy... J'ai fait quelque chose de...
- Tu ne vois pas que tu m'étouffes ? Romy par-ci, Romy par-là ! Arrêtez de tous croire que je suis une espèce de princesse parfaite ! J'en ai marre que vous me regardiez tous avec cette admiration dans le regard comme si j'étais quelqu'un de merveilleux alors que je suis juste une personne comme les autres, ok ? Je suis juste Romy Berry, pas un ange ni rien qui y ressemble ! Je... Je... quand tu me regardes comme ça, que tu me dis tout ça, moi je me sens juste pitoyable, tu comprends ça ? Parce que celle que tu vois, ça n'est pas moi, ça ne le sera jamais !"
"Qu'est-ce que tu racontes... tu..
- Je sais que tu m'adores et moi-aussi je t'aime mais est-ce que tu ne peux pas juste... juste arrêter de ne penser que par moi, de ne respirer que mon air ? Toi, tu as l'air tellement sûr que je suis la bonne personne mais qu'est-ce que tu sais de moi ? Juste ce que je veux bien te montrer. Moi, je ne suis sûre de rien alors laisse-moi juste... je ne sais pas moi !"
"Tu veux que je m'en aille ?
- Oui."
Il m'a longtemps regardée et j'ai senti des larmes me monter aux yeux. Je suis vraiment quelqu'un d'horrible.
"Pardon, Marcus. Je t'aime, tu sais. J'ai juste besoin...
- De temps et de calme, j'ai compris."
Et il a tourné les talons.
Je suis restée plantée là un bon moment. Si j'avais pensé que tout lâcher m'aiderait à me sentir mieux, je m'étais trompée. J'avais juste l'impression de m'être comportée en gamine capricieuse et insupportable. Je ne savais pas moi-même ce que j'attendais de Marcus, ni de Pierce. Je n'avais pas envie de les voir aujourd'hui mais je n'avais pas non plus envie de me morfondre, retournant tout dans ma tête toute seule. J'ai finalement pris la décision d'appeler Léa.
"Junior s'est pointé et tu l'as envoyé balader ? Je croyais que c'était l'amour de ta vie, le prince charmant et tous les trucs gnangan possibles et imaginables ?
- Te moques pas de moi ! Je l'aime beaucoup mais... j'en ai marre que tous les garçons que je croise ait ce même regard d'idiot enamouré ! J'ai l'impression que c'est si lourd à porter, d'être le centre de tous les regards ! Je sais que tu dois penser que j'ai de la chance mais je t'assure que ce n'est pas le cas ! J'en ai juste marre d'être Romy Berry, la fille la plus jolie que la terre ait jamais porté ! Je ne veux pas être juste une jolie fille : je vaux plus que ça !"
"J'comprends tout-à-fait."
J'étais tellement surprise que ma colère est retombée d'un coup, et joignant le geste à la parole, je me suis laissée tomber sur le canapé.
"Vraiment ?
- Ben ouais."
Ça m'a fait super bizarre parce que c'est rare que Léa ne soit pas sarcastique. Et c'est pas le genre qui écoute vraiment d'habitude. Je veux dire, elle est sympa hein ! Mais c'est pas vraiment le genre d'amie avec qui tu te sens en confiance pour exposer tes problèmes. Elle est plutôt du genre à dire "de toutes façons, les gens qui se soucient du regard des autres sont tous des imbéciles."
"Romy, te prends pas la tête avec ton Marcus. S'il t'aime, il comprendra et puis sinon, c'est que c'était pas le bon.
- Mais, j'ai pas envie de le perdre...
- Ouais mais ça arrive à tout le monde de se tromper, non ? Et puis moi, j'serais toujours de ton côté."
Ça m'a fait bizarre de l'entendre dire des trucs comme ça. Je pensais qu'elle serait bien la dernière personne à me sortir ça mais ça fait chaud au cœur d'avoir une amie comme elle.
Cette journée commençait si mal mais grâce à elle, j'ai pu un peu retrouver le sourire.
Je ne sais pas vraiment pourquoi j'ai fait ça. J'ai l'impression que c'est venu totalement naturellement. Je ne crois pas le regretter.
"Quoi ?
- Rien."
Elle affichait un drôle de sourire. Elle est super jolie, en fait, Léa. Peut-être même plus que moi. Il faudrait juste que Paul s'en rende compte, un jour.
J'ai l'impression que ce week-end est passé si vite... Comme d'habitude, la petite famille d'Amélie est venue nous rendre visite. Papa avait l'air content, comme à chaque fois.
Y'en avait un autre, qui avait l'air plutôt content.
Par contre, Clémence avait pas l'air au top de sa forme. Elle a grandi il y a peu et elle est toute mignonne mais je crois qu'elle et sa sœur ont un peu du mal dans leur classe.
"Salut, Clem !
- C'est ton papa qui a fait les pancakes ?
- Oui, pourquoi ?
- Ils sont bons... Dis, ça fait quoi d'avoir un papa ?
- T'es pas heureuse avec tes mamans ?
- Si mais c'est pas pareil. Et puis, les gens à l'école, ils disent que c'est bizarre et qu'en plus, c'est même pas nos vrais parents.
- Mais toi tu les aime, c'est ça qui est important, non ?
- Tu crois qu'ils sont où, maintenant, mes vrais parents ?
- Tu sais, moi-aussi j'ai longtemps cherché à retrouver les liens du sang et je suis contente d'avoir connu mon père, c'est vrai, mais l'amour que tes mamans t'ont toujours donné, je crois que c'est ça le plus important. Tu ne sauras sans doute jamais vraiment qui étaient tes parents et pourquoi ils t'ont laissée à l'orphelinat mais moi je crois que c'est parce qu'ils savaient que c'était ce qu'il y avait de mieux à t'offrir.
- Tu crois ?
- J'en suis sûre."
Une fois que tout le monde a été parti, j'ai été pris d'une nouvelle envie irrésistible de revoir Léa. J'aime beaucoup ma famille mais c'est vrai que ce que j'aime plus que tout, c'est être le centre de l'attention. Ça doit dater de l'époque où j'étais fille unique. Et quand elles viennent toutes les quatre, je ne suis plus au centre de rien du tout.
"Quoi ? Tu voulais que je vienne, je suis là."
Je retrouve bien la Léa que je connais. Mais ça n'est pas non plus désagréable.
"T'es jolie, Léa.
- Menteuse."
Le lendemain, après que Léa a été partie, Robin a re-invité Agathe et ils sont devenus "meilleurs amis du monde pour la vie et gniagniagnia". Oui, je suis une grosse gamine. Je dois avouer que je suis un peu jalouse. J'aimerais bien que Léa et moi, on devienne meilleures amies mais je suis sûre qu'elle me rirait au nez si je lui disais ça.
Juste à cet instant, la sonnette de la porte d'entrée a retenti et je me suis précipitée pour ouvrir, persuadée que c'était justement Léa qui venait me voir. Ce n'était pas Léa. C'était juste un rouquin, plutôt mignon d'ailleurs.
"C'est pour quoi ?
- Salut Romy ! Tu te souviens pas ? Tu m'avais dit que je pouvais venir pour qu'on travaille l'histoire ensemble."
J'avais dit ça, moi... Ah ! Ça me dit peut-être quelque chose. Me semble que c'était un pote à Pierce et au rouquin basketteur canon. On avait pas mal parlé une après-midi mais son nom m'échappe totalement.
"Mais oui, bien sûr ! Je suis bête. Entre !"
On a pas beaucoup parlé d'histoire, au final. Mais je crois que ça n'a pas trop dérangé celui-dont-je-ne-sais-pas-le-nom.
Et puis, il est pas si mal que ça, en fait. Peut-être moins que son pote basketteur mais vraiment pas mal du tout.
Et de fil en aiguille...
Juste avant qu'il parte, un grand sourire aux lèvres, je l'ai retenu un instant.
"Attends un peu, beau roux, tu pourrais juste me rappeler ton nom, histoire que je m'en souvienne, ce coup-ci."
Son sourire s'est brisé d'un coup.
"Alors c'est vrai, ce qu'on raconte sur toi. J'pensais que t'étais une fille bien.
- Ce qu'on raconte sur moi ? Attends !"
Mais il a claqué la porte derrière lui. Qu'il est mal pris le fait que j'ai oublié son nom, je comprends, c'était franchement maladroit de ma part. J'aurais plutôt dû le demander à quelqu'un d'autre... ou me souvenir des noms des gens que j'invite chez-moi, aussi. Mais quant à ce qu'il a dit à propos de ce qu'on raconte sur moi, ça me paraît bizarre. Je savais pas qu'il y avait des rumeurs sur moi et je me demande bien qui peut les faire circuler. Comme toujours quand j'ai envie de me poser, j'ai rédigé un nouveau discours et je l'ai déclamé dans mon garage mais cette fois, j'étais un peu ailleurs. Cette histoire de rumeur me tracasse, quand même...
Chloé
Je finis par parler à Roselys. Elle répondit juste qu'elle ne s'entendait pas avec les enfants de son âge et que Robin était franchement trop bruyant pour elle. Dans un premier temps, elle avait bien été jalouse qu'il s'entendît si bien avec Agathe mais au final, elle s'était juste rendue compte que ce genre de relations n'était pas pour elle.
Elle me sourit.
"Tu sais maman, t'en fais pas pour moi. Certaines personnes aiment le foot, d'autres non. Certaines personnes veulent toujours être entourées de tas de gens, se faire pleins d'amis, comme Robin et puis d'autres non, c'est tout. Mais je ne crois pas que je sois plus triste qu'une autre. Il y a des gens qui souffrent de leur solitude, c'est pas mon cas. Et puis, même si Robin est bruyant, même si tu ne comprends pas ça, pas plus que papa, même si Romy est on ne peut plus différente de moi, je vous aime.
- Tu dois avoir raison chérie. Mais c'est dans ma nature de m'inquiéter, je crois.
- À propos de t'inquiéter... je pense que t'as plus à t'en faire au niveau de Romy...
- Tu crois ?
- Je me trompe peut-être mais je crois qu'elle se cherche pas mal en ce moment.
- Ah bon ? Si tu insistes, je lui parlerais mais elle a l'air parfaitement heureuse, non ? Son petit ami est une crème et avec Léa, elles forment une sacré paire de copines.
- Ouais, ben, j'ai pas confiance en Léa. Ok, je n'ai peut-être pas confiance en grand monde mais j'aime pas son petit sourire narquois quand elle sort d'ici.
- Si tu le dis, ma puce."
J'étais un peu étonnée de la manière dont elle parlait de Léa. J'avais toujours considéré que "telle mère telle fille" et j'avais toujours vu d'un bon œil leur entente. Mais il était vrai que Zoé m'avait dit avoir des problèmes avec sa fille... Je pensais lui parler au boulot mais au final, je fus débordée par une invasion d'extraterrestres qui n'acceptaient de répondre aux questions qu'après avoir goûté à mon super-pistolet-glaçant. Pourquoi personne ne croyait jamais les menaces que je pouvais proférer ? Je n'avais pas l'air assez folle avec mes cheveux verts ?
Cela eut au moins l'avantage de m'offrir enfin la dernière promotion de ma carrière pour pouvoir envisager une retraite sereine.
De plus celle-ci semblait se rapprocher de plus en plus. Ma petite fille chérie, mon premier enfant va devenir une adulte aujourd'hui. Nicolas était en train de cuisiner un magnifique gâteaux aux fraises. Il posa un doigt sur ses lèvres. Je compris le message et après avoir vérifié que Romy ne traînait pas dans les parages, j'ai appelé toute la famille pour qu'elle vint fêter son anniversaire.
Ils arrivèrent assez vite et Nicolas ayant terminé le gâteau alla les accueillir tandis que j'allais chercher Romy.
En revenant, j'esquissais un léger sourire en voyant Robin et Agathe toujours collés ensemble.
Romy eut l'air ravie de voir Clémence. Un peu surprise aussi : le week-end était fini.
"Joyeux anniversaire ma princesse !" lançai-je alors en dévoilant le gâteau.
Elle m'embrassa sur la joue.
"Merci maman."
Elle avait l'air préoccupée malgré tout. Roselys a peut-être raison à son sujet.
Non, ces objectifs sont assez particuliers :wink:
Merci beaucoup, contente que ça t'ait plu :blush: Je suis bien contente parce que je ne voulais pas que Romy soit détestée et fasse tout ça sans raison, alors tant mieux si j'ai réussi :smile:
@Kannelia Merci beaucoup :wink:
Eh oui, Romy va subir beaucoup de questionnements... et oui, elle a beau avoir une famille unie, elle continue de se poser des questions sur son père... :neutral:
Merci beaucoup ! Je suis ravie que ça t'ait plu :blush:
Chapitre 27
Romy
"Tu me manques tellement... J'ai hâte de pouvoir de nouveau être près de toi... Tu n'imagines pas à quel point le temps semble long..."
Pas besoin d'en lire plus pour sentir l'horrible pointe de la culpabilité me transpercer le cœur. Qu'est-ce que je suis censée répondre à ça ? "Tu me manques aussi, sauf quand Pierce est dans les parages ?"
Au lieu de ça, j'ai balancé mon téléphone quelque part sur mon lit avant d'aller prendre une douche histoire de me remettre les idées un peu en place. Et interdit de penser à Marcus ou à Pierce aujourd'hui. J'ai donc essayé de me concentrer plutôt sur les discours que j'écris. Je les ai un peu délaissés ces derniers temps avec toutes les sorties entre amis. Mais je sens que le week-end va être long... parce qu'après ce qu'il s'est passé hier soir, je ne sais pas si j'aurais le courage de revoir tout le monde.
La matinée s'est plutôt bien passée, je suis descendue dans le garage et je crois avoir plutôt géré. Il ne me reste plus qu'à trouver le courage de parler devant des personnes qui ne seraient ni un mur en pierre ni des sièges vides.
Robin
Agathe est définitivement le fille la plus mignonne de toute l'école. Et l'autre jour, elle m'a raccompagné chez-moi après les cours. Soi-disant que c'était pour passer dire bonjour à la famille. Mon œil, oui ! Elle a juste changé d'avis à propos du mariage devant mon charisme légendaire.
"Du coup, t'es sûre que tu veux vraiment pas m'épouser ?
- Ce que tu peux être bête, alors !"
"Bah, t'es venue pour quoi alors ?
- Je te l'ai dit : juste pour passer faire coucou à papy et mamie.
- T'as pas l'air en forme.
- Moi ?
- Ben oui, c'est pas ton genre de tirer une tronche pareille. Et puis ce matin, quand je t'ai demandé si tu voulais pas sortir avec moi, tu m'as frappé. Et là, tu dis juste "t'es bête". C'est bizarre.
- Toi-aussi, tu penses que je suis pas assez gentille ?
- Heiin ? Je sais pas, moi. C'est juste comme ça que tu es ! Moi, je t'aime bien mais pourquoi tu dis ça ? Y'a des gens qui t'embêtent ?
- Dans ma classe... ils disent tous que je suis pas cool et qu'il faut pas traîner avec moi. En début d'année, y'a un gars qui voulait sortir avec moi et je lui ai dit non. Alors toutes les filles sont venues me voir et m'ont dit que ça se faisait pas de dire non parce que Ian est trooop mignon et de toute façon, il est trop bien pour moi, il aurait même pas dû m'adresser la parole et je devrais me sentir super flattée qu'il l'ait fait. En plus, elles disent toutes que je suis bizarre parce que j'ai pas de papa mais deux mamans. Et depuis, tout le monde m'ignore."
"N'importe quoi ! On s'en fiche de ces filles ! Elles sont trop bêtes. Si elles t'embêtent encore, t'as qu'à me le dire et j'irais les voir. Et sinon, ignore-les toi-aussi. Je te présenterais des gens de ma classe si tu veux et puis, on pourra s'amuser ensemble !
- T'es gentil, Robin.
- De toute façon, t'as bien fait de lui dire non à ce type !
- Tu crois ?
- Ben oui, c'est avec moi que tu dois te marier !"
Elle a rigolé. J'étais un peu fier de moi parce que je crois que je l'ai plutôt bien consolée. Et puis, elle est mignonne quand elle rit. Bon, ok, elle est mignonne aussi quand elle est triste mais j'aime pas quand les gens autour de moi sont tristes. Et en plus, j'ai eu le droit à une récompense.
"Merci, Robin ! T'es un peu bizarre mais t'es gentil, en fait !"
Et elle m'a serré dans ses bras. J'ai souri jusqu'aux oreilles : "bizarre mais gentil", j'aime bien.
"À lundi, du coup !
- Tu t'en vas déjà ?
- Bah, j'ai pas prévenu mes mamans. J'ai juste dit à Clem' que je te raccompagnais.
- Tu peux toujours les appeler en rentrant. Et regarde : les étoiles sont trop belles !
- Raison de plus, il commence à être tard.
- Juste cinq minutes !
- Bon, d'accord."
Chloé
Niveau 9 en logique, qu'est-ce que vous dites de ça ? Et niveau 9 de ma carrière aussi, sans oublier niveau 8 en malice, 3/4 pour l'aspiration et seuls 4 éléments manquants.
À part ça, ma jolie petite Menthe prit quelques poils gris en peu de jours. Le jour où elle ne quitterait approchait dangereusement. Menthe... elle faisait partie de la famille à l'équivalent d'une sœur. Le jour de son départ serait dur, très dur.
Alors pour l'instant, je profitais du fait qu'elle fût encore à mes côtés.
Quant à mes enfants, ils grandissaient si vite... Robin avait encore toute la joie de vivre des enfants et avec sa -demi-nièce par adoption ? On va dire cousine pour faire plus simple- cousine, donc, ils formaient un drôle de duo.
Roselys m'inquiétait un peu plus. Elle restait très souvent seule et était toujours silencieuse lors des repas en famille. J'avais espéré que ses deux cousines pourraient lui offrir un peu de compagnie mais elle semblait préférer sa solitude et ses livres. La seule personne à laquelle elle s'adressait naturellement était Menthe.
Quant à Romy... elle avait l'air plus que pensive ces derniers temps mais je ne m'en faisais pas vraiment. Son petit ami était quelqu'un de vraiment attentionné envers elle et même si je savais qu'elle souffrait de son absence, il montrait tellement qu'elle était la seule à occuper ses pensées qu'il n'y avait pas vraiment à s'inquiéter.
Et puis, elle avait Léa. Elles étaient si proches toutes les deux que ça faisait plaisir à voir. Je n'avais pas eu la chance d'avoir une vraie amie durant mon adolescence et puis, Zoé m'avait beaucoup aidé à mon arrivée ici et elle restait une amie très chère à mon cœur. Alors voir que nos filles s'entendaient également était une bonne chose.
Et moi, j'avais mon Nicolas pour me dire d'arrêter de m'inquiéter à propos de tout et de rien.
Romy
J'étais juste dehors en train de songer à tous ces gens que je ne voulais absolument pas revoir et que j'allais forcément être obligée de revoir un jour quand l'une d'entre elles arriva en courant vers moi.
"Marcus mais qu'est-ce que tu fais ic...?"
Quand il m'a enfin lâché, j'étais totalement sonnée.
"Je croyais...
- Tu me manques tellement...
- Mais tu n'étais pas censé...
- Je suis juste passé te voir, ce week-end. J'avoue que ce n'était pas vraiment prévu mais comme j'avais un peu de temps libre..."
"Quelque chose ne va pas Romy ?"
Ma tête était sur le point d'exploser. J'ai vacillé un peu sur mes jambes et il s'est aussitôt précipité pour me prendre dans ses bras.
"Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Romy, tout va bien ? Tu sais que tu peux me dire si quelque chose ne va pas..."
Je l'ai repoussé avec un peu plus de violence que je ne l'aurai voulu.
"Ne me touche pas !
- Romy... J'ai fait quelque chose de...
- Tu ne vois pas que tu m'étouffes ? Romy par-ci, Romy par-là ! Arrêtez de tous croire que je suis une espèce de princesse parfaite ! J'en ai marre que vous me regardiez tous avec cette admiration dans le regard comme si j'étais quelqu'un de merveilleux alors que je suis juste une personne comme les autres, ok ? Je suis juste Romy Berry, pas un ange ni rien qui y ressemble ! Je... Je... quand tu me regardes comme ça, que tu me dis tout ça, moi je me sens juste pitoyable, tu comprends ça ? Parce que celle que tu vois, ça n'est pas moi, ça ne le sera jamais !"
"Qu'est-ce que tu racontes... tu..
- Je sais que tu m'adores et moi-aussi je t'aime mais est-ce que tu ne peux pas juste... juste arrêter de ne penser que par moi, de ne respirer que mon air ? Toi, tu as l'air tellement sûr que je suis la bonne personne mais qu'est-ce que tu sais de moi ? Juste ce que je veux bien te montrer. Moi, je ne suis sûre de rien alors laisse-moi juste... je ne sais pas moi !"
"Tu veux que je m'en aille ?
- Oui."
Il m'a longtemps regardée et j'ai senti des larmes me monter aux yeux. Je suis vraiment quelqu'un d'horrible.
"Pardon, Marcus. Je t'aime, tu sais. J'ai juste besoin...
- De temps et de calme, j'ai compris."
Et il a tourné les talons.
Je suis restée plantée là un bon moment. Si j'avais pensé que tout lâcher m'aiderait à me sentir mieux, je m'étais trompée. J'avais juste l'impression de m'être comportée en gamine capricieuse et insupportable. Je ne savais pas moi-même ce que j'attendais de Marcus, ni de Pierce. Je n'avais pas envie de les voir aujourd'hui mais je n'avais pas non plus envie de me morfondre, retournant tout dans ma tête toute seule. J'ai finalement pris la décision d'appeler Léa.
"Junior s'est pointé et tu l'as envoyé balader ? Je croyais que c'était l'amour de ta vie, le prince charmant et tous les trucs gnangan possibles et imaginables ?
- Te moques pas de moi ! Je l'aime beaucoup mais... j'en ai marre que tous les garçons que je croise ait ce même regard d'idiot enamouré ! J'ai l'impression que c'est si lourd à porter, d'être le centre de tous les regards ! Je sais que tu dois penser que j'ai de la chance mais je t'assure que ce n'est pas le cas ! J'en ai juste marre d'être Romy Berry, la fille la plus jolie que la terre ait jamais porté ! Je ne veux pas être juste une jolie fille : je vaux plus que ça !"
"J'comprends tout-à-fait."
J'étais tellement surprise que ma colère est retombée d'un coup, et joignant le geste à la parole, je me suis laissée tomber sur le canapé.
"Vraiment ?
- Ben ouais."
Ça m'a fait super bizarre parce que c'est rare que Léa ne soit pas sarcastique. Et c'est pas le genre qui écoute vraiment d'habitude. Je veux dire, elle est sympa hein ! Mais c'est pas vraiment le genre d'amie avec qui tu te sens en confiance pour exposer tes problèmes. Elle est plutôt du genre à dire "de toutes façons, les gens qui se soucient du regard des autres sont tous des imbéciles."
"Romy, te prends pas la tête avec ton Marcus. S'il t'aime, il comprendra et puis sinon, c'est que c'était pas le bon.
- Mais, j'ai pas envie de le perdre...
- Ouais mais ça arrive à tout le monde de se tromper, non ? Et puis moi, j'serais toujours de ton côté."
Ça m'a fait bizarre de l'entendre dire des trucs comme ça. Je pensais qu'elle serait bien la dernière personne à me sortir ça mais ça fait chaud au cœur d'avoir une amie comme elle.
Cette journée commençait si mal mais grâce à elle, j'ai pu un peu retrouver le sourire.
Je ne sais pas vraiment pourquoi j'ai fait ça. J'ai l'impression que c'est venu totalement naturellement. Je ne crois pas le regretter.
"Quoi ?
- Rien."
Elle affichait un drôle de sourire. Elle est super jolie, en fait, Léa. Peut-être même plus que moi. Il faudrait juste que Paul s'en rende compte, un jour.
J'ai l'impression que ce week-end est passé si vite... Comme d'habitude, la petite famille d'Amélie est venue nous rendre visite. Papa avait l'air content, comme à chaque fois.
Y'en avait un autre, qui avait l'air plutôt content.
Par contre, Clémence avait pas l'air au top de sa forme. Elle a grandi il y a peu et elle est toute mignonne mais je crois qu'elle et sa sœur ont un peu du mal dans leur classe.
"Salut, Clem !
- C'est ton papa qui a fait les pancakes ?
- Oui, pourquoi ?
- Ils sont bons... Dis, ça fait quoi d'avoir un papa ?
- T'es pas heureuse avec tes mamans ?
- Si mais c'est pas pareil. Et puis, les gens à l'école, ils disent que c'est bizarre et qu'en plus, c'est même pas nos vrais parents.
- Mais toi tu les aime, c'est ça qui est important, non ?
- Tu crois qu'ils sont où, maintenant, mes vrais parents ?
- Tu sais, moi-aussi j'ai longtemps cherché à retrouver les liens du sang et je suis contente d'avoir connu mon père, c'est vrai, mais l'amour que tes mamans t'ont toujours donné, je crois que c'est ça le plus important. Tu ne sauras sans doute jamais vraiment qui étaient tes parents et pourquoi ils t'ont laissée à l'orphelinat mais moi je crois que c'est parce qu'ils savaient que c'était ce qu'il y avait de mieux à t'offrir.
- Tu crois ?
- J'en suis sûre."
Une fois que tout le monde a été parti, j'ai été pris d'une nouvelle envie irrésistible de revoir Léa. J'aime beaucoup ma famille mais c'est vrai que ce que j'aime plus que tout, c'est être le centre de l'attention. Ça doit dater de l'époque où j'étais fille unique. Et quand elles viennent toutes les quatre, je ne suis plus au centre de rien du tout.
"Quoi ? Tu voulais que je vienne, je suis là."
Je retrouve bien la Léa que je connais. Mais ça n'est pas non plus désagréable.
"T'es jolie, Léa.
- Menteuse."
Le lendemain, après que Léa a été partie, Robin a re-invité Agathe et ils sont devenus "meilleurs amis du monde pour la vie et gniagniagnia". Oui, je suis une grosse gamine. Je dois avouer que je suis un peu jalouse. J'aimerais bien que Léa et moi, on devienne meilleures amies mais je suis sûre qu'elle me rirait au nez si je lui disais ça.
Juste à cet instant, la sonnette de la porte d'entrée a retenti et je me suis précipitée pour ouvrir, persuadée que c'était justement Léa qui venait me voir. Ce n'était pas Léa. C'était juste un rouquin, plutôt mignon d'ailleurs.
"C'est pour quoi ?
- Salut Romy ! Tu te souviens pas ? Tu m'avais dit que je pouvais venir pour qu'on travaille l'histoire ensemble."
J'avais dit ça, moi... Ah ! Ça me dit peut-être quelque chose. Me semble que c'était un pote à Pierce et au rouquin basketteur canon. On avait pas mal parlé une après-midi mais son nom m'échappe totalement.
"Mais oui, bien sûr ! Je suis bête. Entre !"
On a pas beaucoup parlé d'histoire, au final. Mais je crois que ça n'a pas trop dérangé celui-dont-je-ne-sais-pas-le-nom.
Et puis, il est pas si mal que ça, en fait. Peut-être moins que son pote basketteur mais vraiment pas mal du tout.
Et de fil en aiguille...
Juste avant qu'il parte, un grand sourire aux lèvres, je l'ai retenu un instant.
"Attends un peu, beau roux, tu pourrais juste me rappeler ton nom, histoire que je m'en souvienne, ce coup-ci."
Son sourire s'est brisé d'un coup.
"Alors c'est vrai, ce qu'on raconte sur toi. J'pensais que t'étais une fille bien.
- Ce qu'on raconte sur moi ? Attends !"
Mais il a claqué la porte derrière lui. Qu'il est mal pris le fait que j'ai oublié son nom, je comprends, c'était franchement maladroit de ma part. J'aurais plutôt dû le demander à quelqu'un d'autre... ou me souvenir des noms des gens que j'invite chez-moi, aussi. Mais quant à ce qu'il a dit à propos de ce qu'on raconte sur moi, ça me paraît bizarre. Je savais pas qu'il y avait des rumeurs sur moi et je me demande bien qui peut les faire circuler. Comme toujours quand j'ai envie de me poser, j'ai rédigé un nouveau discours et je l'ai déclamé dans mon garage mais cette fois, j'étais un peu ailleurs. Cette histoire de rumeur me tracasse, quand même...
Chloé
Je finis par parler à Roselys. Elle répondit juste qu'elle ne s'entendait pas avec les enfants de son âge et que Robin était franchement trop bruyant pour elle. Dans un premier temps, elle avait bien été jalouse qu'il s'entendît si bien avec Agathe mais au final, elle s'était juste rendue compte que ce genre de relations n'était pas pour elle.
Elle me sourit.
"Tu sais maman, t'en fais pas pour moi. Certaines personnes aiment le foot, d'autres non. Certaines personnes veulent toujours être entourées de tas de gens, se faire pleins d'amis, comme Robin et puis d'autres non, c'est tout. Mais je ne crois pas que je sois plus triste qu'une autre. Il y a des gens qui souffrent de leur solitude, c'est pas mon cas. Et puis, même si Robin est bruyant, même si tu ne comprends pas ça, pas plus que papa, même si Romy est on ne peut plus différente de moi, je vous aime.
- Tu dois avoir raison chérie. Mais c'est dans ma nature de m'inquiéter, je crois.
- À propos de t'inquiéter... je pense que t'as plus à t'en faire au niveau de Romy...
- Tu crois ?
- Je me trompe peut-être mais je crois qu'elle se cherche pas mal en ce moment.
- Ah bon ? Si tu insistes, je lui parlerais mais elle a l'air parfaitement heureuse, non ? Son petit ami est une crème et avec Léa, elles forment une sacré paire de copines.
- Ouais, ben, j'ai pas confiance en Léa. Ok, je n'ai peut-être pas confiance en grand monde mais j'aime pas son petit sourire narquois quand elle sort d'ici.
- Si tu le dis, ma puce."
J'étais un peu étonnée de la manière dont elle parlait de Léa. J'avais toujours considéré que "telle mère telle fille" et j'avais toujours vu d'un bon œil leur entente. Mais il était vrai que Zoé m'avait dit avoir des problèmes avec sa fille... Je pensais lui parler au boulot mais au final, je fus débordée par une invasion d'extraterrestres qui n'acceptaient de répondre aux questions qu'après avoir goûté à mon super-pistolet-glaçant. Pourquoi personne ne croyait jamais les menaces que je pouvais proférer ? Je n'avais pas l'air assez folle avec mes cheveux verts ?
Cela eut au moins l'avantage de m'offrir enfin la dernière promotion de ma carrière pour pouvoir envisager une retraite sereine.
De plus celle-ci semblait se rapprocher de plus en plus. Ma petite fille chérie, mon premier enfant va devenir une adulte aujourd'hui. Nicolas était en train de cuisiner un magnifique gâteaux aux fraises. Il posa un doigt sur ses lèvres. Je compris le message et après avoir vérifié que Romy ne traînait pas dans les parages, j'ai appelé toute la famille pour qu'elle vint fêter son anniversaire.
Ils arrivèrent assez vite et Nicolas ayant terminé le gâteau alla les accueillir tandis que j'allais chercher Romy.
En revenant, j'esquissais un léger sourire en voyant Robin et Agathe toujours collés ensemble.
Romy eut l'air ravie de voir Clémence. Un peu surprise aussi : le week-end était fini.
"Joyeux anniversaire ma princesse !" lançai-je alors en dévoilant le gâteau.
Elle m'embrassa sur la joue.
"Merci maman."
Elle avait l'air préoccupée malgré tout. Roselys a peut-être raison à son sujet.
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