LucileLand
5 years agoSeasoned Ace
[NSBC- G3] La dynastie des Berrington (MAJ 04/03)
Me voilà avec une nouvelle histoire qui me brûlait les doigts depuis un mois.
Le NSBC n'est nouveau ni pour vous, ni pour moi. Je sais qu'il en existe déjà pas mal sur le forum, mais j'espère que vous prendrez tout de même plaisir à lire le mien. De mon côté, j'en ai déjà fait une partie perso, que j'ai arrêté en G7, et j'avais assez envie d'en refaire un et de le partager ici. J'ai plein de petites idées qui fourmillent, j'adore !
Pour le monde, j'ai téléchargé la sauvegarde qu'a fait NS, la youtubeuse, donc vous verrez pas mal de PNJ connus qui n'ont pas la même tête que d'habitude. Ca change un peu, j'aime bien !
Chapitre 1
Le NSBC n'est nouveau ni pour vous, ni pour moi. Je sais qu'il en existe déjà pas mal sur le forum, mais j'espère que vous prendrez tout de même plaisir à lire le mien. De mon côté, j'en ai déjà fait une partie perso, que j'ai arrêté en G7, et j'avais assez envie d'en refaire un et de le partager ici. J'ai plein de petites idées qui fourmillent, j'adore !
Pour le monde, j'ai téléchargé la sauvegarde qu'a fait NS, la youtubeuse, donc vous verrez pas mal de PNJ connus qui n'ont pas la même tête que d'habitude. Ca change un peu, j'aime bien !
Spoiler
Ca y est, j'ai enfin eu le cran de le faire. C'est le début d'une nouvelle vie qui s'ouvre pour moi, alors pourquoi est-ce si difficile ? Je viens d'arriver à Brindelton Bay, et je crois que j'ai le blues... Le temps est maussade, c'est raccord. La première chose que j'ai fait a été d'aller voir la mer, il y a un petit tunnel au fond de mon jardin qui mène à une plage. Franchement, si j'étais d'humeur je trouverais ça idéal.
C'est ça devenir adulte, non ? Laisser mon enfance derrière moi, la maison toute douillette de mon père à Willow Creek, et tout reprendre à zéro ici. J'ai eu l'impression de l'abandonner. Son sourire ce matin faisait bien illusion "Pars ma chérie, sois heureuse", pas de bol que je le connaisse si bien, j'ai vu dans son regard la même chose que dans le mien, l'appréhension d'une vie l'un sans l'autre. Pourtant c'est normal qu'une fille quitte son père un jour, c'est lui qui me l'a appris. On élève son enfant pour le voir quitter le nid. Et lui, sans moi, il va s'en sortir ?
Je m'appelle Skye, Skye Berrington, fille du grand scientifique du même nom, vous en avez peut-être déjà entendu parler. Eh bien si c'est le cas, sachez que tout ce dont vous avez eu vent est faux. Savant fou selon les rumeurs, renvoyé du laboratoire de Willow Creek après une sombre affaire, il continue ses recherches en indépendant. Moi j'ai été élevée là-dedans, et je veux prendre sa suite, seulement impossible de me faire engager à Willow Creek, mon nom me précède, on ne veut pas d'une nouvelle Berrington, alors j'ai déménagé. J'ai trouvé un poste dans un petit labo moins connu, je commence cette semaine.
Et ma mère, me direz vous ? Je parle toujours de Papa... Maman je ne l'ai pas connue, elle est morte en me mettant au monde, elle n'a guère eu le temps que de me donner mon prénom. Papa dit que c'était une femme merveilleuse.
Vous savez maintenant comment j'ai atterri ici toute seule, j'ai cette petite bicoque qui ne paie pas de mine, c'est une micro-maison. Papa a insisté pour m'offrir plus grand, mais j'ai refusé, j'aurai plus grand quand je pourrai me le payer ! Il ne comprend pas, mais c'est mon choix et il le respecte.
Il n'a jamais trop compris non plus mon choix de devenir végétarienne, mais j'y tiens. Pas question de tuer des animaux pour me nourrir. Par contre, tuer des légumes, ça ne me pose pas de problème. La salade, y'a que ça de vrai ! Et... le fromage fondu aussi !
Il y a des gens qui sont venus me souhaiter la bienvenue. Le club des rebelles ai-je appris. J'ai essayé de prendre ma carte de membre parce que, d'abord j'aurais bien besoin d'amis ici, et ensuite comme eux j'aime bien faire des blagues, surtout un peu douteuses. J'ai un humour particulier, faites avec ! Bon, eh bien ils n'ont pas voulu de moi. J'avais déjà pas d'amis à Willow Creek, ça ne part pas mieux ici. Dommage.
Mon premier jour au labo a fini par arriver, il y a plein de machines fabuleuses, beaucoup plus qu'à la maison ! Je n'en suis pas à mon coup d'essai, je joue à analyser des trucs et des bidules depuis que je sais appuyer sur des boutons. Mais alors ce robot qui parle et m'aide à créer d'autres appareils, ça c'est une vraie nouveauté. Il est en passe de devenir mon meilleur ami ! Pas compliqué, j'en ai pas d'autres remarquez...
J'ai essayé de nouer des liens avec mes collègues, mais ils me regardent tous de travers et me parlent au minimum.
"Berrington dites-vous ? Comme Albert Berrington ?"
"Oui, c'est mon père."
"Hum..."
Ce regard dédaigneux, je le connais bien, mais je ne pensais pas qu'il me suivrait jusqu'ici. Le monde est petit semble-t-il. Ce labo m'a peut-être engagé, mais ses employés ne veulent pas travailler avec moi.
De ce que j'ai observé, ils ne veulent pas tellement travailler tout court d'ailleurs. Ils jouent au beer-pong dès 15h, elle est belle la science ! Je ne sais pas si je vais m'intégrer ici.
Et cette Eliza Pancakes, elle est toute mielleuse devant, mais je l'ai entendue me critiquer quand elle me croyait loin. Bonne ambiance.
Mazette, la prochaine fois que j'achète un lit escamotable, je ne prends pas le premier prix, un jour je vais me retrouver écrasée dessous à force de l'avoir tiré comme une malade ! "Ce serait moche pour un début de challenge" me souffle une voix. Voilà que j'entends des voix maintenant... J'ai vraiment besoin de parler à des gens je crois.
Alors quand je ne suis pas trop fatiguée par mes journées de boulot, j'essaie de sortir dîner dehors. Je vais bien finir par trouver des gens qui veulent bien me parler ! Je suis une fille rigolote, je le sais.
Bingo, j'ai vu deux nanas qui papotaient au bord de la piscine du bar à cocktails, je me suis incrustée, il faut ce qu'il faut. Ella Faba et Gemma Charm, hautes en couleurs, comme moi, je crois que ce sont les cheveux de Gemma qui m'ont mise en confiance ! Je plaisante en l'appelant la méchante sorcière de l'ouest, ça la fait rire. J'ai tellement regardé le magicien d'Oz quand j'étais petite, même si mon esprit cartésien passait son temps à me rappeler que rien de tout ça ne pouvait exister. Parfois j'aimerais, moi aussi, pouvoir taper trois fois des talons et rentrer chez moi.
C'est normal que je mettes un peu de temps à m'habituer, non ? Je n'arrête pas de me dire que tout va s'arranger, ma vie est entre mes mains, je garde le sourire. Hauts les coeurs !
Enfin ils sont quand même vraiment bizarres mes voisins ! Impossible de les reconnaître, ils se baladent tous avec des sacs sur la tête.
Ca faisait déjà un mois que j'étais installée, lorsque Papa a décidé de faire la route pour la soirée et de m'emmener dîner au restaurant. Il a commandé nos nectars préférés, c'est lui qui m'a appris à l'apprécier, mais lui a toujours mieux aimé le rouge et moi le blanc. Ca fait du bien de se retrouver comme ça.
Il veut savoir comment ça se passe au labo, il n'a aucun doute sur le fait que sa fille rafle tous les suffrages, c'est la meilleure, la plus belle, la plus maline. Bon... je n'ai pas voulu lui faire de peine alors je lui ai épargné la réalité. En ce qui le concerne, je m'adapte bien, mes voisins sont très sympas et les collègues aussi. Il n'a pas besoin de tout savoir, on a tous droit à notre jardin secret.
On a passé une chouette soirée, et on s'est promis de se revoir vite. Mon papounet, ça m'a fait du bien de le voir, rien de tel pour recharger ses batteries.
Je vous vois venir, vous pensez que je n'ai pas bien réglé mon Oedipe. Vous n'y êtes pas du tout, mais si vous connaissiez mon enfance... Je n'ai peut-être pas eu de mère, mais il a été père et mère pour moi, l'essentiel de mon univers.
D'autant que les gosses n'étaient pas tendres. Tout a toujours été sujet à moqueries, la couleur de mes cheveux, la réputation de Papa... Je n'ai jamais eu quelqu'un que j'ai pu appeler mon ami, mais j'ai appris à me défendre.
Ca forge le caractère, j'ai appris l'art de la répartie. Et mon humour foireux. On fait comme on peut ! Mais je ne me suis jamais laissée démonter, et je ne le ferai jamais. Je suis plus forte que tout ça !
Papa m'a toujours appelée son rayon de soleil, son petit canard des îles. Il dit que j'ai le sourire de Maman, qui peut illuminer une pièce. Les autres ne voulaient pas de nous ? Eh bien nous ne voulions pas des autres, nous n'avions besoin de personne pour être heureux.
Et ce qui est sûr, c'est qu'on a formé une sacrée équipe ensemble. Il m'a transmis sa passion des échecs, et m'a même appris à tricher. Il faut savoir être futé dans la vie, c’est comme ça qu’on s’en sort.
J'étais le genre de gamine qui aime courir partout, et pourtant j'en ai passé des soirées assise sur le canapé, à l'écouter jouer du piano de tout son coeur. C'est magique ce qu'il fait sortir de cet instrument, ça m’ensorcelait. Du plus loin que je puisse me rappeler, Papa a toujours été mon idole.
Mais parfois, je le voyais scruter l'horizon, comme s'il attendait quelque chose, alors je me tenais à côté de lui et je le regardais. Je n'ai jamais réussi à sonder son esprit.
Est-ce que notre petite vie bien réglée n'était pas assez pour lui ? Alors qu’il ne cessait de me répéter que j’étais la prunelle de ses yeux.
Et maintenant que je suis partie à des kilomètres, est-ce qu'il joue du piano tout seul dans le salon de musique, sans personne pour l'écouter ?
Ca y est, j'ai enfin eu le cran de le faire. C'est le début d'une nouvelle vie qui s'ouvre pour moi, alors pourquoi est-ce si difficile ? Je viens d'arriver à Brindelton Bay, et je crois que j'ai le blues... Le temps est maussade, c'est raccord. La première chose que j'ai fait a été d'aller voir la mer, il y a un petit tunnel au fond de mon jardin qui mène à une plage. Franchement, si j'étais d'humeur je trouverais ça idéal.
C'est ça devenir adulte, non ? Laisser mon enfance derrière moi, la maison toute douillette de mon père à Willow Creek, et tout reprendre à zéro ici. J'ai eu l'impression de l'abandonner. Son sourire ce matin faisait bien illusion "Pars ma chérie, sois heureuse", pas de bol que je le connaisse si bien, j'ai vu dans son regard la même chose que dans le mien, l'appréhension d'une vie l'un sans l'autre. Pourtant c'est normal qu'une fille quitte son père un jour, c'est lui qui me l'a appris. On élève son enfant pour le voir quitter le nid. Et lui, sans moi, il va s'en sortir ?
Je m'appelle Skye, Skye Berrington, fille du grand scientifique du même nom, vous en avez peut-être déjà entendu parler. Eh bien si c'est le cas, sachez que tout ce dont vous avez eu vent est faux. Savant fou selon les rumeurs, renvoyé du laboratoire de Willow Creek après une sombre affaire, il continue ses recherches en indépendant. Moi j'ai été élevée là-dedans, et je veux prendre sa suite, seulement impossible de me faire engager à Willow Creek, mon nom me précède, on ne veut pas d'une nouvelle Berrington, alors j'ai déménagé. J'ai trouvé un poste dans un petit labo moins connu, je commence cette semaine.
Et ma mère, me direz vous ? Je parle toujours de Papa... Maman je ne l'ai pas connue, elle est morte en me mettant au monde, elle n'a guère eu le temps que de me donner mon prénom. Papa dit que c'était une femme merveilleuse.
Vous savez maintenant comment j'ai atterri ici toute seule, j'ai cette petite bicoque qui ne paie pas de mine, c'est une micro-maison. Papa a insisté pour m'offrir plus grand, mais j'ai refusé, j'aurai plus grand quand je pourrai me le payer ! Il ne comprend pas, mais c'est mon choix et il le respecte.
Il n'a jamais trop compris non plus mon choix de devenir végétarienne, mais j'y tiens. Pas question de tuer des animaux pour me nourrir. Par contre, tuer des légumes, ça ne me pose pas de problème. La salade, y'a que ça de vrai ! Et... le fromage fondu aussi !
Il y a des gens qui sont venus me souhaiter la bienvenue. Le club des rebelles ai-je appris. J'ai essayé de prendre ma carte de membre parce que, d'abord j'aurais bien besoin d'amis ici, et ensuite comme eux j'aime bien faire des blagues, surtout un peu douteuses. J'ai un humour particulier, faites avec ! Bon, eh bien ils n'ont pas voulu de moi. J'avais déjà pas d'amis à Willow Creek, ça ne part pas mieux ici. Dommage.
Mon premier jour au labo a fini par arriver, il y a plein de machines fabuleuses, beaucoup plus qu'à la maison ! Je n'en suis pas à mon coup d'essai, je joue à analyser des trucs et des bidules depuis que je sais appuyer sur des boutons. Mais alors ce robot qui parle et m'aide à créer d'autres appareils, ça c'est une vraie nouveauté. Il est en passe de devenir mon meilleur ami ! Pas compliqué, j'en ai pas d'autres remarquez...
J'ai essayé de nouer des liens avec mes collègues, mais ils me regardent tous de travers et me parlent au minimum.
"Berrington dites-vous ? Comme Albert Berrington ?"
"Oui, c'est mon père."
"Hum..."
Ce regard dédaigneux, je le connais bien, mais je ne pensais pas qu'il me suivrait jusqu'ici. Le monde est petit semble-t-il. Ce labo m'a peut-être engagé, mais ses employés ne veulent pas travailler avec moi.
De ce que j'ai observé, ils ne veulent pas tellement travailler tout court d'ailleurs. Ils jouent au beer-pong dès 15h, elle est belle la science ! Je ne sais pas si je vais m'intégrer ici.
Et cette Eliza Pancakes, elle est toute mielleuse devant, mais je l'ai entendue me critiquer quand elle me croyait loin. Bonne ambiance.
Mazette, la prochaine fois que j'achète un lit escamotable, je ne prends pas le premier prix, un jour je vais me retrouver écrasée dessous à force de l'avoir tiré comme une malade ! "Ce serait moche pour un début de challenge" me souffle une voix. Voilà que j'entends des voix maintenant... J'ai vraiment besoin de parler à des gens je crois.
Alors quand je ne suis pas trop fatiguée par mes journées de boulot, j'essaie de sortir dîner dehors. Je vais bien finir par trouver des gens qui veulent bien me parler ! Je suis une fille rigolote, je le sais.
Bingo, j'ai vu deux nanas qui papotaient au bord de la piscine du bar à cocktails, je me suis incrustée, il faut ce qu'il faut. Ella Faba et Gemma Charm, hautes en couleurs, comme moi, je crois que ce sont les cheveux de Gemma qui m'ont mise en confiance ! Je plaisante en l'appelant la méchante sorcière de l'ouest, ça la fait rire. J'ai tellement regardé le magicien d'Oz quand j'étais petite, même si mon esprit cartésien passait son temps à me rappeler que rien de tout ça ne pouvait exister. Parfois j'aimerais, moi aussi, pouvoir taper trois fois des talons et rentrer chez moi.
C'est normal que je mettes un peu de temps à m'habituer, non ? Je n'arrête pas de me dire que tout va s'arranger, ma vie est entre mes mains, je garde le sourire. Hauts les coeurs !
Enfin ils sont quand même vraiment bizarres mes voisins ! Impossible de les reconnaître, ils se baladent tous avec des sacs sur la tête.
Ca faisait déjà un mois que j'étais installée, lorsque Papa a décidé de faire la route pour la soirée et de m'emmener dîner au restaurant. Il a commandé nos nectars préférés, c'est lui qui m'a appris à l'apprécier, mais lui a toujours mieux aimé le rouge et moi le blanc. Ca fait du bien de se retrouver comme ça.
Il veut savoir comment ça se passe au labo, il n'a aucun doute sur le fait que sa fille rafle tous les suffrages, c'est la meilleure, la plus belle, la plus maline. Bon... je n'ai pas voulu lui faire de peine alors je lui ai épargné la réalité. En ce qui le concerne, je m'adapte bien, mes voisins sont très sympas et les collègues aussi. Il n'a pas besoin de tout savoir, on a tous droit à notre jardin secret.
On a passé une chouette soirée, et on s'est promis de se revoir vite. Mon papounet, ça m'a fait du bien de le voir, rien de tel pour recharger ses batteries.
Je vous vois venir, vous pensez que je n'ai pas bien réglé mon Oedipe. Vous n'y êtes pas du tout, mais si vous connaissiez mon enfance... Je n'ai peut-être pas eu de mère, mais il a été père et mère pour moi, l'essentiel de mon univers.
D'autant que les gosses n'étaient pas tendres. Tout a toujours été sujet à moqueries, la couleur de mes cheveux, la réputation de Papa... Je n'ai jamais eu quelqu'un que j'ai pu appeler mon ami, mais j'ai appris à me défendre.
Ca forge le caractère, j'ai appris l'art de la répartie. Et mon humour foireux. On fait comme on peut ! Mais je ne me suis jamais laissée démonter, et je ne le ferai jamais. Je suis plus forte que tout ça !
Papa m'a toujours appelée son rayon de soleil, son petit canard des îles. Il dit que j'ai le sourire de Maman, qui peut illuminer une pièce. Les autres ne voulaient pas de nous ? Eh bien nous ne voulions pas des autres, nous n'avions besoin de personne pour être heureux.
Et ce qui est sûr, c'est qu'on a formé une sacrée équipe ensemble. Il m'a transmis sa passion des échecs, et m'a même appris à tricher. Il faut savoir être futé dans la vie, c’est comme ça qu’on s’en sort.
J'étais le genre de gamine qui aime courir partout, et pourtant j'en ai passé des soirées assise sur le canapé, à l'écouter jouer du piano de tout son coeur. C'est magique ce qu'il fait sortir de cet instrument, ça m’ensorcelait. Du plus loin que je puisse me rappeler, Papa a toujours été mon idole.
Mais parfois, je le voyais scruter l'horizon, comme s'il attendait quelque chose, alors je me tenais à côté de lui et je le regardais. Je n'ai jamais réussi à sonder son esprit.
Est-ce que notre petite vie bien réglée n'était pas assez pour lui ? Alors qu’il ne cessait de me répéter que j’étais la prunelle de ses yeux.
Et maintenant que je suis partie à des kilomètres, est-ce qu'il joue du piano tout seul dans le salon de musique, sans personne pour l'écouter ?