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Mylou
7 years agoNew Hotshot
Merci pour vos encouragements! :smile:
1.01
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- Je t'en prie, papa, retiens-toi de pleurer cette fois.
- Quoi? Mais, pleurer, qui, moi? T'as un peu trop forcé sur le jus-de-fruit, "Barbie"! me rétorqua-t-il avec bonne humeur.
Nous fêtions mon vingt-et-unième anniversaire. Orange n'avait pu se libérer, étranglé de contraintes domestiques depuis la naissance de ses enfants, en l’occurrence de mes neveux.
- Et puis qu'est-ce que c'était que ce dîner que tu nous a fait servir? Mon steak n'avait pas le même goût que d'habitude, et ne rejette pas la faute sur mes papilles fatiguées! reprit-il, tonitruant.
- Hé, mon anniversaire, mon menu.
- Chéri, fit maman depuis le bout de la table, t'es au moins au courant que Tiffany a fait une croix sur la viande animale depuis ses treize ans?
- Vraiment, t'as fait ça, Tiff?
-
- Faut croire que l'avenir de la famille Bailey-Moon repose sur mes épaules! en profita Jonathan, lançant un sourire complice à notre père.
Ces deux-là n'avaient cessé, toute la journée puis lors du repas, d'échanger regards et mots de connivence.
- Arf, notre lignée est fichue. Elle l'était à l'instant même où tu as pointé le bout de ton petit nez, Jona. Je suis sûre que tu vas transmettre une andouillerie, un couac génétique ou un truc du genre, le taquinais-je sous le regard mi-désapprobateur mi-amusé de ma mère.
- C'est pas cool, ça, râla-t-il sans conviction.
Jus-de-fruitisé, papa entama l'ébauche d'un toast mais heureusement, maman intervint rapidement :
- Chéri, et si tu passais directement au cadeau? proposa-t-elle.
- Un cadeau? Tu veux dire, ENCORE un cadeau? m'étonnais-je à moitié.
C'était la coutume, chez les Bailey-Moon. Nous avions tellement d'argent à dépenser que nous ne savions littéralement pas quoi en faire. Notre père a donc, à la naissance de notre frère ainé, Orange, décidé que chaque anniversaire serait célébré pendant une semaine toute entière, avec son lot de repas, gâteaux, fêtes et surtout...présents! Autant vous dire que je n'avais pas encore fini de tout déballer.
- Oui, un dernier petit quelque chose...me sourit maman.
- Bon, alors, c'est quoi? fis-je.
- Allez, Thorne, bouge ton gros corps jusqu'au cadeau, poursuivit ma mère en riant.
Il s'éclipsa un instant puis revint, un cadeau soigneusement emballé sous le bras. Lorsqu'il me le tendit, mon père ne le lâcha pas immédiatement. Il profita d'un moment de flottement pour m'adresser quelques dernières recommandations avant son ouverture.
- Ce cadeau m'a beaucoup coûté, tu sais. Et je ne te parle pas de simflouz. C'est bien au-delà. C'est ma confiance en toi que tu tiens entre tes mains, Tiffany. C'est la confiance et l'admiration d'un père envers sa fille, qui fait sa fierté chaque jour que le Saint Plumbob fait.
- Nom d'un Gothik! m'exclamais-je.
Ah, qu'il pouvait être délicat et sacrément mystérieux, quand il le voulait! Ces derniers mois, il prenait la mouche dès que je parlais d'indépendance. Je le revoyais encore fuir la discussion ou bien la clore brutalement par un de ses sempiternels : "je suis encore ton père, jeune fille!". Et ce soir, voilà qu'il m'offrait cela.
Mon père, le visage aussi ému que rieur, m'observait entrain de moi-même observer le bijou tout juste sorti de son écrin, trouvé au fond de cette boîte. C'était un collier en argent massif avec, en guise de pendentif, un magnifique oiseau qui dépliait ses ailes pour s'envoler.
- Et comme tu veux jouer les grandes...eh bien, demain ton frère t'emmènera quelque part. J'aurais bien voulu être là mais j'ai une interview importante, pour essayer de rectifier un peu tout ce bazar...enfin, tu verras ça avec Jona.
Je lui rendis un large sourire, étincelant et pourtant encore bien pâle à côté de la joie qui irradiait mon cœur.
- Merci, vraiment, papa. Je sais que ça n'a pas du être facile pour toi...qu'est-ce qui t'a fait changer d'avis?
- Jonathan, le jour où, alors que je le disputais pour je-ne-sais-plus-quoi, il m'a demandé depuis quand Thorne Bailey avait, comment t'as dit, déjà, fils? lança-t-il en direction de Jona.
- "Depuis quand Thorne Bailey avait-il plié genou sous le poids de la responsabilité et de celui la raison?" récita mon frère.
- Voilà. Alors tu me connais, reprit mon paternel, il fallait aussitôt que je lui prouve qu'il avait tort. J'ai donc fait ce qui me semblait être la plus grosse folie à laquelle je pouvais me prêter : ton envol. Maintenant, tu es majeure et tu es libre de faire ce que bon te sembleras : je n'ai plus mon mot à dire.
Je fus sincèrement touchée par ce présent et sa symbolique. Je les serrais tous dans mes bras en m'éternisant dans ceux de mon père puis, nous allâmes tous nous coucher.
Le lendemain matin, mon père et ma mère se firent servir le petit-déjeuner au lit. Lorsque les esprits furent moins embrumés et les haleines moins chargées en épices nocturnes, ils se mirent à parler de moi et de mon départ prochain. Peut-être envisageaient-ils même de donner une nouvelle fête, pour l'occasion?
- ...et ce n'est pas le bout du monde, elle ne sera qu'à deux heures de route d'ici, dit mon père.
- Tu es sûr que ça va aller? Orange a mal supporté de se confronter au dehors.
- Tiff est plus coriace et tu sais comme elle peut être têtue. Tu sais quoi? Je crois que ce monde, elle va le manger tout cru!
Cela fit rire ma mère.
- Elle en serait bien capable, oui.
- Et comment! Cette gamine a toujours réussi à me surprendre et ce, depuis qu'elle est née. Qu'est-ce qu'elle pourrait encore nous faire? questionna mon père en se levant pour gagner la salle de bain.
- Continuer à nous en faire voir de toutes les couleurs.
- Je t'en prie, papa, retiens-toi de pleurer cette fois.
- Quoi? Mais, pleurer, qui, moi? T'as un peu trop forcé sur le jus-de-fruit, "Barbie"! me rétorqua-t-il avec bonne humeur.
Nous fêtions mon vingt-et-unième anniversaire. Orange n'avait pu se libérer, étranglé de contraintes domestiques depuis la naissance de ses enfants, en l’occurrence de mes neveux.
- Et puis qu'est-ce que c'était que ce dîner que tu nous a fait servir? Mon steak n'avait pas le même goût que d'habitude, et ne rejette pas la faute sur mes papilles fatiguées! reprit-il, tonitruant.
- Hé, mon anniversaire, mon menu.
- Chéri, fit maman depuis le bout de la table, t'es au moins au courant que Tiffany a fait une croix sur la viande animale depuis ses treize ans?
- Vraiment, t'as fait ça, Tiff?
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- Faut croire que l'avenir de la famille Bailey-Moon repose sur mes épaules! en profita Jonathan, lançant un sourire complice à notre père.
Ces deux-là n'avaient cessé, toute la journée puis lors du repas, d'échanger regards et mots de connivence.
- Arf, notre lignée est fichue. Elle l'était à l'instant même où tu as pointé le bout de ton petit nez, Jona. Je suis sûre que tu vas transmettre une andouillerie, un couac génétique ou un truc du genre, le taquinais-je sous le regard mi-désapprobateur mi-amusé de ma mère.
- C'est pas cool, ça, râla-t-il sans conviction.
Jus-de-fruitisé, papa entama l'ébauche d'un toast mais heureusement, maman intervint rapidement :
- Chéri, et si tu passais directement au cadeau? proposa-t-elle.
- Un cadeau? Tu veux dire, ENCORE un cadeau? m'étonnais-je à moitié.
C'était la coutume, chez les Bailey-Moon. Nous avions tellement d'argent à dépenser que nous ne savions littéralement pas quoi en faire. Notre père a donc, à la naissance de notre frère ainé, Orange, décidé que chaque anniversaire serait célébré pendant une semaine toute entière, avec son lot de repas, gâteaux, fêtes et surtout...présents! Autant vous dire que je n'avais pas encore fini de tout déballer.
- Oui, un dernier petit quelque chose...me sourit maman.
- Bon, alors, c'est quoi? fis-je.
- Allez, Thorne, bouge ton gros corps jusqu'au cadeau, poursuivit ma mère en riant.
Il s'éclipsa un instant puis revint, un cadeau soigneusement emballé sous le bras. Lorsqu'il me le tendit, mon père ne le lâcha pas immédiatement. Il profita d'un moment de flottement pour m'adresser quelques dernières recommandations avant son ouverture.
- Ce cadeau m'a beaucoup coûté, tu sais. Et je ne te parle pas de simflouz. C'est bien au-delà. C'est ma confiance en toi que tu tiens entre tes mains, Tiffany. C'est la confiance et l'admiration d'un père envers sa fille, qui fait sa fierté chaque jour que le Saint Plumbob fait.
- Nom d'un Gothik! m'exclamais-je.
Ah, qu'il pouvait être délicat et sacrément mystérieux, quand il le voulait! Ces derniers mois, il prenait la mouche dès que je parlais d'indépendance. Je le revoyais encore fuir la discussion ou bien la clore brutalement par un de ses sempiternels : "je suis encore ton père, jeune fille!". Et ce soir, voilà qu'il m'offrait cela.
Mon père, le visage aussi ému que rieur, m'observait entrain de moi-même observer le bijou tout juste sorti de son écrin, trouvé au fond de cette boîte. C'était un collier en argent massif avec, en guise de pendentif, un magnifique oiseau qui dépliait ses ailes pour s'envoler.
- Et comme tu veux jouer les grandes...eh bien, demain ton frère t'emmènera quelque part. J'aurais bien voulu être là mais j'ai une interview importante, pour essayer de rectifier un peu tout ce bazar...enfin, tu verras ça avec Jona.
Je lui rendis un large sourire, étincelant et pourtant encore bien pâle à côté de la joie qui irradiait mon cœur.
- Merci, vraiment, papa. Je sais que ça n'a pas du être facile pour toi...qu'est-ce qui t'a fait changer d'avis?
- Jonathan, le jour où, alors que je le disputais pour je-ne-sais-plus-quoi, il m'a demandé depuis quand Thorne Bailey avait, comment t'as dit, déjà, fils? lança-t-il en direction de Jona.
- "Depuis quand Thorne Bailey avait-il plié genou sous le poids de la responsabilité et de celui la raison?" récita mon frère.
- Voilà. Alors tu me connais, reprit mon paternel, il fallait aussitôt que je lui prouve qu'il avait tort. J'ai donc fait ce qui me semblait être la plus grosse folie à laquelle je pouvais me prêter : ton envol. Maintenant, tu es majeure et tu es libre de faire ce que bon te sembleras : je n'ai plus mon mot à dire.
Je fus sincèrement touchée par ce présent et sa symbolique. Je les serrais tous dans mes bras en m'éternisant dans ceux de mon père puis, nous allâmes tous nous coucher.
Le lendemain matin, mon père et ma mère se firent servir le petit-déjeuner au lit. Lorsque les esprits furent moins embrumés et les haleines moins chargées en épices nocturnes, ils se mirent à parler de moi et de mon départ prochain. Peut-être envisageaient-ils même de donner une nouvelle fête, pour l'occasion?
- ...et ce n'est pas le bout du monde, elle ne sera qu'à deux heures de route d'ici, dit mon père.
- Tu es sûr que ça va aller? Orange a mal supporté de se confronter au dehors.
- Tiff est plus coriace et tu sais comme elle peut être têtue. Tu sais quoi? Je crois que ce monde, elle va le manger tout cru!
Cela fit rire ma mère.
- Elle en serait bien capable, oui.
- Et comment! Cette gamine a toujours réussi à me surprendre et ce, depuis qu'elle est née. Qu'est-ce qu'elle pourrait encore nous faire? questionna mon père en se levant pour gagner la salle de bain.
- Continuer à nous en faire voir de toutes les couleurs.
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