Voilà un moment que ce genre d'histoire me taraude.... et j'aime pas être taraudée trop longtemps. :mrgreen: Je me lance donc, ou enfin dirais-je, dans ce récit qui pour moi est une évidence. Pour vo...
@Missing , depuis que je maîtrise motherlode je ne fais plus les soldes moi môssieur. :mrgreen: @"YouDehu ♡" , on est bien d'accord. :p @Anmi , j'suis nulle avec une canne à pêche :D . Un petit détour du côté du désert Montevistien d'abord ? ;)
Allez, puisque j'avais modifié mon découpage, la suite était quasi prête...
Chapitre 11
Respire... respire... respire... Le coeur de Diane battait à tout rompre. Ca n'était pas tant sa course folle qui le faisait tambouriner dans sa poitrine que la panique qui s'était emparée d'elle lorsqu'elle s'était rendue compte de ce qu'elle venait de faire. Car elle l'avait fait. Elle l'avait bel et bien fait. Comment ? Les quelques minutes précédant sa fuite étaient encore confuses, mais quelques bribes de la scène lui revenaient tandis que ses pieds nus affrontaient la caillasse. Une migraine au milieu de la nuit. L'absence de réponse lorsqu'elle avait appelé Vlad à travers la porte close pour réclamer un antalgique. La poignée qui, contre toute attente, avait permis d'ouvrir le battant. Le couloir désert. Une fenêtre entrouverte pour créer un courant-d'air dans la touffeur de la nuit. Elle n'avait pas réfléchi. Respire... respire...
A présent, le désert s'étendait devant elle, autour d'elle, à perte de vue. Mais il était trop tard pour reculer. Une nouvelle peur s'immisça dans son corps porté par l'adrénaline. Respire... respire... Où aller ? Quelle distance devrait-elle parcourir avant de trouver un refuge ? Elle aperçut un chemin en contre-bas.
Alors elle replongea dans l'obscurité, hors d'haleine. Elle commençait à sentir la morsure des cailloux sous ses pieds. Combien de temps avant que ses jambes ne la portent plus ? Avant que son souffle ne devienne trop court ? Et s'ils la rattrapaient ? Que lui arriverait-il ?
Soudain le sol se déroba sous ses pieds meurtris. Elle n'eut pas le temps de se ressaisir et chuta lourdement dans la poussière, le souffle coupé par le choc de sa tempe contre le sol dur. Le mal de tête se réveilla. Désorientée, elle se redressa lentement, passa les doigts sur son crâne et vérifia si du sang coulait d'une éventuelle plaie. Non. Elle était quitte pour une jolie bosse. Elle était pratiquement debout lorsqu'une main s'abattit sur son épaule endolorie, lui arrachant un cri d'effroi. "NOOON... NOOON !!! PITIE ! NOOON ! LAISSEZ-MOI..."
Une autre main vint se coller contre sa bouche pour étouffer son cri. "Chuuut... chuuut...chuuut... Calmez-vous. N'ayez pas peur Diane, c'est moi. C'est Vlad."
Vlad. Aussitôt son corps se détendit, épuisé, vaincu... Peut-être même rassuré. C'était Vlad. Comprenant qu'elle avait renoncé à se débattre, il relâcha son emprise et retira doucement sa main de ses lèvres pour la tourner vers lui.
"Vous m'avez retrouvée." "Je vous ai vu passer par la fenêtre. Vous n'auriez pas dû faire ça Diane. Si Dimitri ou Anton avait été à ma place... vous n'auriez pas dû." "Je veux rentrer chez moi."
Vlad vit son joli visage se déformer de chagrin. Les larmes jaillirent enfin, violentes, dessinant des sillons sur ses joues couvertes de poussière. "Je ne veux pas retourner là-bas... ne me ramenez pas là-bas Vlad... laissez-moi rentrer chez moi... s'il vous plaît..."
Vlad inspira profondément pour reprendre contenance. Les sanglots de Diane résonnait douloureusement dans sa poitrine. Bon sang ! Si ça n'avait tenu qu'à lui, il l'aurait emmenée à l'autre bout du monde, là, tout de suite. Mais c'était impossible. Pas maintenant.
"Je ne peux pas Diane. C'est trop dangereux. Je dois vous ramener là-bas avant le jour. Tout le monde dort encore, avec un peu de chance ils ne sauront pas que vous vous êtes enfuie. Venez."
Diane frotta sa tempe. Sa migraine avait redoublé d'intensité. Avait-elle le choix ? "D'accord..."
Vlad lui fit signe de le précéder et lui emboîta le pas. Résignée, elle retourna vers sa prison dorée.
En silence, ils refirent le chemin à l'envers. La fenêtre. Le couloir. La porte. Quand ils furent dans la chambre de Diane, l'ombre de la nuit enveloppait toujours l'hacienda. Et comme l'avait espéré Vlad, ils ne croisèrent personne, Dimitri ne devant prendre son quart qu'à huit heures. Il repoussa délicatement la porte et laissa échapper un soupir de soulagement avant de faire face à sa fugitive.
"Ecoutez Diane... ce que vous avez fait était stupide... je comprends pourquoi vous l'avez fait. Mais c'était stupide. Si quelqu'un d'autre que moi vous avait rattrapée, je n'aurais rien pu faire pour vous protéger. Ne recommencez pas. Quoi qu'il arrive, un jour je vous promets que vous rentrerez chez vous. Je vous le promets. Alors ne faites rien que je ne puisse réparer."
Tête basse, Diane acquiesça, déstabilisée par ses paroles. Finalement, elle osa un regard vers son visage défiguré. "Pourquoi ? Pourquoi vous faites ça pour moi ?"
Vlad hésita à répondre. Mais il était las. Las de lui mentir. Las de se cacher derrière de faux-semblants. A cet instant, il voulait qu'elle sache. "Vous savez pourquoi..."
Le coeur de Diane loupa un battement. Oui. Elle savait pourquoi. Elle avait toujours su.
"Vous êtes quelqu'un de bien Vlad. Je ne comprends pas ce que vous faites avec ces..."
Il l'interrompit et lui adressa un sourire contrit. "Non je ne suis pas quelqu'un de bien Diane. Mais ça me fait plaisir que vous le pensiez."
Aussitôt il se détourna et sortit de la chambre à grandes enjambées.
Epuisée par sa folle cavalcade, Diane alla s'asseoir sur son lit. Elle avait échoué. Mais étrangement elle en était presque soulagée. Etait-ce la peur de se retrouver seule dans le désert ? Elle ferma les yeux et songea à ses parents, à Jeanne, à sa vie d'autrefois. Vous me manquez tellement...
Quelques heures plus tard...
Alors qu'il surveillait le patio depuis le balcon sud, Vlad se prit à repenser au sentiment de panique qui s'était emparé de lui lorsqu'il avait aperçu la silhouette de Diane se glisser à l'extérieur. Il aurait voulu crier pour la retenir. Cette tentative désespérée de fuir était pure folie. Asimov n'avait rien d'un coeur tendre. S'il venait à découvrir cet incident, les représailles ne manqueraient pas de tomber.
Vous êtes quelqu'un de bien Vlad... Un bref instant il avait voulu croire en ses paroles. Il aurait aimé être quelqu'un de bien. Pour elle. Mais il ne méritait pas qu'elle pense à lui en ces termes. Un sourire rêveur lui échappa. En d'autres lieux... En d'autres temps...
Mais la réalité était là, bien présente. "VLAD !!!"
Anton paraissait furieux. Immédiatement, son corps se raidit. Quelqu'un les avait-il finalement surpris rentrant dans l'hacienda ? "Qu'est-ce que tu fous Vlad ? Tu devrais être parti depuis vingt minutes pour aller récupérer Asimov à l'aéroport !"
Asimov. Comment avait-il pu oublier ? "C'est bon, j'y vais. De toute façon les vols n'arrivent jamais à l'heure."
Anton lui jeta un regard torve. "P***** ! Je sais pas ce qui t'arrive mais depuis quelques temps t'as la tête complètement à l'envers mon vieux. Ressaisis-toi ou j'te promets que je te fais virer. Allez, bouge-toi ! J'vais secouer la princesse pour qu'elle se tienne prête pour le dîner."
Vlad regarda son collègue descendre les escaliers pour regagner le patio. Il devait se montrer plus prudent. Anton était fin observateur et allait finir par comprendre où il avait la tête.
Il était sur le point de rejoindre le garage lorsqu'il entendit la voix d'Anton s'élever vers le balcon. "Et au fait... j'ai cru comprendre qu'Asimov avait de nouveaux projets pour la demoiselle. Alors juste au cas où, tiens-toi prêt à bouger."
Vlad chancela. Quoi ? Il n'aimait pas ça. Du tout. L'esprit ravagé par l'appréhension, il prit sur lui et fit ce qu'il était censé faire.
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