[Sélection des modos] Les gars si vous cherchez Perle Blackpearl...

Merci beaucoup @syl97169 <3 , tu n'as plus à avoir hâte car la suite c'est maintenant...



Chapitre 6


Ca faisait bien dix minutes que je cherchais Nestor partout dans le parc quand je suis tombée sur Lola. Ou plutôt quand Lola est tombée sur moi, car j'ai bien l'impression qu'elle me cherchait elle aussi.






"Ah! tu tombes bien Perle, justement je voulais te voir. Je viens de croiser Saul qui m'a raconté votre conversation. J'suis désolée qu'il se soit montré si cash avec toi, mais finalement c'est p't'être pas plus mal que tu saches à quoi t'en tenir."






En toute honnêteté, là tout de suite, je lui en aurais bien collé une à ma meilleure amie.

"Mais p*tain, pourquoi t'as fait un truc pareil Lola ? Tu pouvais pas fermer ta grande bouche et me laisser me débrouiller comme une grande ?"






"J'l'ai fait pour te protéger ma grande. Je savais bien que tu m'en voudrais, mais tant pis, j'assume. L'amour rend aveugle qu'on dit, ben j'ai décidé qu'il était temps que tu retrouves la vue. Excuse-moi si ça te fait souffrir, mais c't'un mal pour un bien. Tu me remercieras un jour. Tu m'en veux pas trop quand même ?"
"Si, énormément ! mais ça me passera..."






Et merdouille, avec tout ça j'ai failli oublier un truc important...

"Dis Lola, t'aurais pas vu passer un mouflet blond haut comme trois pommes attifé d'un sweat rouge ?"
"Sans déc', t'as paumé le moustique ? Mais j'croyais qu'il te collait au train tout le temps celui-là !"
"Ouais, ben il est en train de faire une exception à la règle et maintenant faut que je le retrouve fissa où je vais m'faire étriper par les vieux!"






"Pas d'affolement Perle ! Je prends à gauche et toi à droite, la première qui lui met la main dessus appelle l'autre. Allez, go !"
"Ok... NESTOOOOOOOR !"
"NESTOOOOOR!"






"NESTOOOOOR ! T'ES OÙ BORD D'AILE !!!! NESTOOOOOR !






Cinq minutes plus tard, partagée entre colère et soulagement, je l'ai enfin retrouvé. Ce petit c.on était en train de pêcher tranquillou au bord de la rivière pendant que mes tripes faisaient des triples saltos arrières aux abords de mon estomac. J'ai envoyé un sms à Lola et j'ai rejoint le fugitif.






"Nanmé c'est quoi c'délire ! est-ce que tu sais que ça fait un quart d'heure que j'me fais un sang d'encre pour toi ? Tu pouvais pas me prévenir que tu venais pêcher au lieu de te barrer en douce comme ça ? J'étais en panique là ! Qu'est-ce que j'aurais dit aux vieux si j't'avais pas retrouvé hein ? Tu te rends compte que t'es sous ma responsabilité moustique, j'risque gros s'il t'arrive un pépin."

Pour tout vous dire, en prononçant ces mots, j'ai grimacé en ayant comme une impression de déjà entendu que j'ai vite chassée de mon esprit.






"Ben j'voulais venir te le dire quand j't'ai vue de loin avec le grand costaud en rouge qui avait pas l'air commode. Mais quand j'suis arrivé, vous étiez déjà plus là, et comme tu m'as jamais donné ton numéro de portable je savais plus trop quoi faire alors j'suis venu ici et je m'suis dit que t'allais me retrouver."






"Heuuuu... ben... t'avais qu'à... j'sais pas moi... oh! pis crotte, c'qui est fait est fait hein ! l'essentiel c'est que j't'ai retrouvé en un seul morceau!"
"T'es en colère contre moi ?"






"Mais non moustique, c'est juste que tu m'as foutu une de ces trouilles ! Allez viens là, j't'en veux pas, c'est moi qui aurais dû faire plus attention. Heu... sinon ça serait bien pour nous deux que t'évites de raconter tout ce foutoir à Lucien et à Honorine hein. Tu vois c'que j'veux dire ?"
"Te fais pas de mouron Perle, je s'rai muet comme une tombe ! Ca sera notre secret rien qu'à nous."






"Allez, prends tes petites jambes à ton cou mon vieux, faut qu'on se rentre maintenant, il est vachement tard et j'en connais deux qui doivent commencer à cogiter."






Quand on est arrivés à la maison la nuit commençait à tomber et je serrais les fesses pour que notre retour tardif passe inaperçu. J'avais eu mon compte d'émotions fortes pour la journée et après le râteau monumental que je venais de me prendre, j'étais pas franchement d'humeur à encaisser des reproches."






A mon grand soulagement, Lucien et Honorine étaient tranquillement installés au salon et nous ont jeté un regard distrait tout en continuant à discuter avec.... ben avec qui d'ailleurs ?

"Hey, Nestor, tu le connais le type là ?"
"Ouais, c'est Pierre-Alex, notre voisin d'en face. Il est cool!"
"Ah! les voilà enfin... venez vous asseoir avec nous les enfants, nous avons de la visite."






"Perle, je te présente Pierre-Alex, notre charmant voisin qui habite la jolie maison de l'autre côté de la rue."
"Mademoiselle, enchanté de faire votre connaissance."
"..."






"En fait Perle, Pierre-Alex a pour habitude de venir nous demander de nous occuper de ses plantes lorsqu'il doit partir plusieurs jours sur une enquête. C'est toujours avec grand plaisir que nous lui rendons ce petit service."
"Han-han... mais heu... c'est quoi c't'histoire d'enquête ?"






"Deux fois rien mademoiselle Perle, je dois aller aider mes collègues d'Oasis Spring à démanteler un réseau de trafic de pistolasers. J'espère que nous aurons résolu cette affaire avant la fin de la semaine."
"Mais... j'ai un peu peur de comprendre... c'est quoi votre job mot pour mot ?"
"Pierre-Alex est un jeune inspecteur de police à la carrière très prometteuse Perle. Il est même sorti major de sa promotion avec les félicitations du jury..."






"QUOI ? C'T'UN FLIC ? COMME CES SALOPARDS QUI ONT FOUTU MES PARENTS AU TROU ? ET VOUS PENSIEZ VRAIMENT QUE J'ALLAIS TAILLER LA BAVETTE AVEC UN CO.NNARD DE FLIC ? VOUS VOUS FOUTEZ DE MA GUEULE OU BIEN ?"






"HEY ! Sur un autre ton la mouflette ! On ne parle pas de manière aussi irrespectueuse à un représentant des forces de l'ordre!"






"Forces de l'ordre mon ku ! J'me casse dans ma chambre, vous me ferez savoir quand ce flic de mes deux sera rentré chez lui. A tchao bonsoir! P*tain, un flic, manquait plus qu'ça dans ma life tiens !"






Pendant que je montais les escaliers, j'ai entendu Lucien se confondre en excuses auprès du représentant de la maison poulaga...

"Je suis vraiment désolé pour ce qui vient de se passer Pierre-Alex, mais s'il vous plaît, ne lui en tenez pas rigueur. On nous a confié cette petite parce que ses parents sont effectivement en prison pour un bon moment, et je pense qu'elle est encore très remontée contre tout ceux qui ont eu affaire de près ou de loin à ce triste évènement qui a bouleversé sa vie. C'est une brave gamine, mais elle est encore submergée par la colère. Nous espérons que cela changera et nous saurons nous montrer patients. J'aimerais que vous en fassiez de même. Il est fort probable que vous ayez à vous rencontrer à l'occasion et je ne voudrais pas que cet incident nuise à nos bonnes relations de voisinage."
"Pas de soucis Lucien, j'en ai vu d'autres. Je ferai les efforts nécessaires pour que tout se passe de la manière la moins conflictuelle possible avec elle. En tout cas, je vous souhaite bon courage, elle ne manque pas de caractère la demoiselle!"
"A qui le dites-vous ! Merci Pierre-Alex ! Je vous raccompagne..."






Là c'est clair, je touchais le fond ! Entre Saul qui venait de m'éjecter en bonne et due forme et ce poulet qui venait me narguer dans la foulée, je venais de passer la plus merveilleuse journée de m*rde de toute ma courte existence... 'fin, juste après le jour de l'arrestation de mes parents!






Comme j'étais trop énervée et que je commençais à me taper une fichue migraine, j'ai décidé de me coucher sans manger, sans faire mes devoirs, sans dire bonne nuit, sans me laver et sans me brosser les dents...






Mais j'ai pas pu m'endormir tout de suite... malgré tout ce que Saul a pu me dire, je n'arrivais pas à me débarrasser de cet espoir fou que les choses puissent changer un jour entre nous. Je me sentais pitoyable de m'accrocher comme ça à un mec qui ne veut pas de moi. Et pourtant j'avais le coeur gros comme une patate à l'idée que tout était fichu et je ne pouvais pas y croire... ou je ne voulais pas y croire...






J'ai rêvé de Saul cette nuit-là... de son sourire éclatant entre deux vacheries, de ses bras protecteurs quand il me consolait, de sa voix grave et cinglante pour prendre ma défense quand on m'insultait. Et je crois que je me suis entendue pleurer dans mon sommeil agité...




(à suivre...)