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G8/ Chapitre 13 - Fragment d'une ancienne vie
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La vie avait repris son cours normal. Ce jour-là, Emmanuelle était vu demander à Caleb l’autorisation de divorcer de Paul Bessart. Je crois que, même encore aujourd’hui, je ne me fais pas à certains côtés du protocole imposé. La différence est que, maintenant, je l’acceptais. Il faisait partie de mon quotidien.
Emmanuelle nous rendit donc visite dans ce but précis.
- Je ne le supporte plus. Il critique sans cesse la famille, et Papa se prend la tête de plus en plus avec lui.
- Et que t’a dit ton père ? Il est d’accord pour que tu divorces ? lui demanda Caleb.
J’en déduisis que l’avis de Samuel comptait pour Caleb.
- Je n’en sais rien. Il m’a dit de venir te voir.
- Il y a un truc que je ne comprends pas. Te rappelles-tu que tu m’as supplié pour que j’accède à ton désir d’épouser ce bon à rien ? Et maintenant, tu veux divorcer ?
- Papi, je t’en prie... Je sais que tu ne l’aimes pas.
- Bien sûr que je ne l’aime pas. Personne ne l’aime dans la famille.
- Alors, tu vois ! Tu veux bien accepter mon divorce ?
- C’est d’accord. Tu es vraiment l’exception à la règle. Tu sais qu’on ne divorce pas dans cette famille.
- Mais surtout, ne nous ramène plus un idiot de la sorte ! ajouta-t-il.
- C’est promis.
Emmanuelle prit son grand-père dans ses bras.
- Merci Papi ! Tu es le meilleur !
- N’exagère pas, hein ? répondit-il en rigolant.
Quelques mois plus tard, le divorce d’Emmanuelle était prononcé et Caleb avait tenu à réunir toute la famille pour fêter l’évènement. J’avais préparé un adobo de porc pour l’occasion.
J’avais décelé un peu de tristesse dans la voix d’Emmanuelle.
Tout le monde s’était tu.
Lilith et moi nous promenions de plus en plus souvent ensemble. Elle voulait s’immuniser contre les rayons du soleil et pour ce faire, nous sortions un peu plus longtemps chaque fois.
- Une heure ! Cela fait un bail que je n’ai pas pédalé aussi longtemps ! rigola Lilith.
- La prochaine fois, on sort pour une heure et quart !
- En plus, ça me fait faire de l’exercice physique. Au prochain combat, je mets sa pâtée à Caleb !
- Tu es sûre ? Tu finis chaque fois en mille morceaux !
- J’y compte bien, en tous cas.
- Je te soutiendrai à cent pour cent. Mais ne lui dis pas, hein ?
Lilith et moi ne sortions pas qu’en plein air. Nous aimions aussi aller boire un verre ensemble et juste discuter. Elle était la sœur que je n’avais jamais eue.
Ce jour-là, nous étions au Jus de Crotale lorsque je reconnus immédiatement sa chemise bigarrée. Il était de dos. Mais c’était lui, je le savais... Mon père... Il était en train de danser. Il avait toujours aimé ça.
La mixologue me servit mon verre et j’en bus une grosse gorgée.
Je ne voulais pas qu’il me voit. Je ne voulais pas lui parler. Pas après tout ce temps... Pas après tout ce qui s’était passé dans ma vie depuis qu’il était parti vivre à San Myshuno. Je ne voulais pas. Il ne comprendrait pas.
Papa s’était assis un peu plus loin, les yeux rivés dans notre direction, me dit Lilith. Comme s’il essayait de reconnaître quelqu’un.
J’évitais de tourner la tête. Je ne devais absolument pas croiser son regard.
Puis il avait arrêté de nous fixer et son regard s’était plongé dans le vide, empli de tristesse.
Nous réussîmes à filer, profitant de l’inattention de mon père, et prîmes une table au Burger Sim.
- Nous l’avons échappé belle !
- Tu te rends compte que je ne l’avais pas revu depuis des années...
- Le monde est petit. Il était inévitable que tu le croises un jour. Heureusement, il ne t’a pas reconnue.
- Il m’a regardée pourtant... Je me demande ce que va dire Caleb...
- Caleb et ton père, c’est une longue histoire... Et je sais que mon frère déteste ton père...
- Oh je le sais ! Il ne me restera plus qu’à trouver le bon moment pour lui parler de cette rencontre.
Le bon moment se présenta quelques soirs plus tard, alors que nous jouions aux échecs.
J'avais lâché ma bombe, puis m'étais remise à réfléchir à une stratégie pour battre Caleb.
Je m’étais levée, pour lui donner ce que j'avais l'habitude de lui donner, deux fois par semaines. Aujourd'hui, faire don de mon plasma à Caleb, n'était plus aussi douloureux qu'au début. Et puis, je commençais à sentir cette communion entre nous, ce lien particulier qui nous unissait.
Ce jour-là, il me serra dans ses bras, très fort. tu savais comme je suis heureux !
- Si tu savais comme je suis heureux ! Et je suis très fier de toi, ma douce.
- Sûrement, mais je me sens très fatiguée.
Puis je réalisai ce qu’il venait de dire.
- Fier de quoi, Caleb ?
- Tu as réussi à entrer en communion avec moi. Cela veut dire que tu te laisses aller et que tu me fais pleinement confiance. Mais maintenant, il faut que tu t’allonges. Tu dois être épuisée.
- Oui... Je tiens à peine debout...
Caleb veillait sur mon sommeil chaque fois qu’il m’avait pris du plasma, et je pouvais sentir sa présente rassurante près de moi.
Ce que je vivais désormais n’avait rien à voir avec cette première fois que j'avais subie. Notre relation gagnait en complicité.
Il était toujours là à mon réveil, souvent sous sa forme sombre, car elle lui permettait de se régénérer plus vite.
- Alors mon cœur, tu as bien dormi ? Et cette merveilleuse communion entre toi et moi ? Tu t’en souviens encore, j’espère.
- Une communion ? Quelle communion ?
Mais je m’y étais habituée. Et je le trouvais vraiment très beau sous sa forme sombre, mon beau vampire...
- Ne me dis pas que tu as réellement oublié ?
- Mais non ! Détends-toi. Je te taquinais !
Ce jour-là, Caleb et Lilith devaient s’entraîner au combat. Ils avaient tous les deux endossé leur forme sombre.
- Tu es prête à perdre, sœurette ?
- Ce n’est pas moi qui vais perdre aujourd’hui, Caleb...
Et le combat avait commencé... J'étais allée voir ça de plus près. Mais comme d’habitude, Lilith était en mauvaise posture.
Caleb n’en faisait qu’une bouchée... Il jouait avec elle comme avec une poupée...
Le duel s'était interrompu lorsque Lilith était tombée brutalement sur les genoux.
- Purée Caleb ! Mes genoux ! hurla-t-telle
- Caleb ! Tu es fou ! ajoutai-je à l’attention de mon mari.
Il s’était rapproché de sa sœur.
- Ça va, Lilith ?
- Non !!! ça ne va pas ! J’ai un mal de chien !
Lilith gémissait et jurait. Mais en une dizaine de minutes, elle se remit... Je crois que je ne m’habituerai jamais à ces combats, aussi amicaux puissent-ils paraitre.
- Allez, viens... lui dit Caleb. Ça va mieux ?
- Oui... Je peux me lever. Donc, ça va.
Il enlaça Lilith.
- Ma petite sœur... Tu sais que je t’aime, hein, pour l’éternité ?
- Oui. Pour l’éternité.
Qu’est-ce que j’aimerais aimer Caleb pour l’éternité... Tellement...
Lilith avait ensuite proposé de passer la soirée au Lama, un petit bar, très peu fréquenté. Nous avions accepté avec plaisir.
A suivre... 😊
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