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G8/ Chapitre 14 - La congélation du carré d'agneau
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J’étais retournée à la Clairière le lendemain. C’était peut-être le moyen d’en savoir plus sur ces combats à venir.
- Bonjour Rose, je suis Linette.
- Bonjour Linette.
- Pourquoi nous as-tu appelées ?
- Caleb et Lilith m’ont parlé d’un combat. Vous êtes au courant, là-haut ?
- Oui, on l’est. Ça se prépare tout doucement, mais ce n’est pas pour tout de suite. Malheureusement, je n’ai pas le droit de t’en dire plus.
- Mais enfin ! Pourquoi ?
Quelle déception... J’avais tant espéré que les anciennes Elues me donnent les réponses que j’étais venue chercher.
- Parce que le Créateur ne m’y autorise pas.
- Ce que je peux te dire, en revanche, c’est que tu vas être impliquée, directement.
- En tant qu’Elue ?
- En tant qu’Elue et épouse de Caleb. Tu seras aux côtés de ton mari et de ta belle-sœur.
- Ça m’étonnerait beaucoup... Je ne sais même pas me battre.
- Tu te défendras, Rose. Fais-moi confiance.
- Tout cela me paraît tellement dingue !
- Tu sais Rose, ce n’est pas la première fois que des « méchants » veulent s’en prendre à une Elue mais là, c’est un peu plus compliqué parce que nous avons à faire à des forces surnaturelles.
- C’est pour ça que le Créateur a fait appel à Caleb ?
- Oui, c’est pour cela. Dans ce combat entre le Bien et le Mal, Caleb est du côté du Bien. Il l’a toujours été et le Créateur le sait. Sais-tu ce que signifie Caleb dans la langue de notre Créateur ?
- Pas du tout, non.
- Caleb signifie « orienté par son cœur ». Caleb est quelqu’un d’audacieux et de passionné, il est aussi déterminé et très autoritaire, mais ça tu le sais. Et tout cela lui servira quand il devra combattre. Sa grande confiance en lui va lui permettre de s’imposer comme élément moteur de ce combat. Caleb sera votre guide à tous.
- Linette, tu me fais peur... Est-ce que je vais perdre Caleb ?
- Je ne sais pas, Rose...
- Et moi qui espérais avoir des réponses...
- Je suis désolée...
- Je suis vraiment une Elue dans le flou... Je ne sais même pas si j’ai réussi mes objectifs.
- Il ne t’en manque que trois à réaliser sur les onze.
- Trois ? Et je suppose que tu ne peux pas me dire quels ils sont.
- Si. Je peux t’en donner un. Pour les autres, tu devras te faire confiance et suivre ton instinct.
- Alors, c’est quoi ?
- Choisir l’objet de ta génération.
- Ah... Celui-là ?
J’aurais dû me douter que Linette n’aurait pas trahi la confiance du Créateur.
- Suis ton instinct. Il ne t’a pas trompé jusque-là. Et suis Caleb. Il est ton guide.
Elle me prit dans ses bras.
- Moi, j’ai confiance en toi. On a toutes confiance en toi. Tu feras les bons choix.
- Merci Linette
- Et prends soin de toi. Je sais que tu vas vivre une épreuve terrible.
- Une épreuve terrible ?
- Je ne peux pas t’en dire plus mais tu t’en relèveras. N’oublie pas ce que je te dis. Tu t’en remettras, Rose.
En rentrant, j’avais sauté dans la piscine. La conversation avec Linette ne m’avait pas rassurée, bien au contraire. Il fallait que je fasse le vide dans ma tête. Je m’étais allongée sur le dos, laissant mon corps flotter...
Mes pensées vagabondaient. Allais-je perdre Caleb ? Il était mon amour, mon mari, mon guide. Il serait, à en croire Linette, notre guide à tous, en première ligne. Je ne supporterais jamais de le perdre.
Bien sûr que je le sais autoritaire et déterminé, et je connais également sa grande confiance en lui-même. Mais je sais aussi que Caleb possède des valeurs familiales très fortes et qu’il a un tempérament explosif. Que se passerait-il si on s’en prenait à moi ? Je ne donnerais pas cher de la peau de mes agresseurs... Mais si ces agresseurs n’étaient pas humains ? Si eux-mêmes étaient des vampires ? Des vampires plus forts que lui ?
J’étais allée me doucher et m’habiller chaudement. La température était devenue subitement très fraîche. Et si Caleb mourait ? Que deviendrais-je sans lui ? Il était toute ma vie...
J’avais pris le deuxième tome de l’Encyclopédie vampirique dans la bibliothèque. Mais je n’arrivais pas à me concentrer. Mes pensées étaient trop lugubres...
Je décidai d’aller remettre le livre à sa place. De toute façon, mon mari n’allait pas tarder à rentrer.
Et il arriva... Il était toute ma vie... Je voulais vieillir à ses côtés... Jeune... Je voulais rester près de lui jusqu’à sa fin mais sa fin ne devait pas arriver si vite... Il m’embrassa.
- Qu’y-a-t-il ma douce ? Tu as l’air songeuse...
- Je suis inquiète... A propos de ce combat dont tu m’as parlé avec Lilith...
- Il ne faut pas. Nous avons d’autres chats à fouetter, ce soir. Je t’emmène dîner dehors.
- Ah bon ? Mais pour quelle occasion ?
- Il n’y en a pas. Juste un dîner au Maritime avec la famille. D’où les chats à fouetter. Va voir sur notre lit. Je t’ai réservé un surprise. Je t’attends dans trente minutes.
Caleb avait le don de chasser toutes mes mauvaises pensées. Il m’avait offert une robe, une de ces robes d’époque, magnifique, et qu’il adorait me voir porter. Elle ressemblait beaucoup à ma robe de mariée.
Mon mari était particulièrement beau et élégant ce soir. Qu’est-ce que je l’aime !
- Tu es splendide. Allons-y, me dit-il.
La famille était au grand complet mais je n’avais qu’une crainte : croiser mes parents.
Ils habitaient à San Myshuno et ce restaurant était un de leurs préférés... Je n’en dis mot.
Je regardai Caleb qui échangeait un regard avec Samuel. Ils chuchotèrent mais je les entendis.
Caleb se voulait rassurant mais je l’avais entendu déglutir. Il savait qu’il allait perdre ses enfants. Samuel se ressaisit.
Personne ne disait plus rien. Samuel était le digne fils de son père, celui dont on attendait la réaction aux propos d’Emmanuelle.
Le repas s’était terminé dans une bonne ambiance faite de rires et d’anecdotes en tous genres, notamment de récits pimentés sur les triplés, qui nous avaient tous détendus. Puis il fallut se dire au revoir. Caleb avait pris son fils aîné dans les bras.
Tout le monde était parti. Il ne restait qu’Elodie. Mon mari la serra contre lui. Nous étions au rez-de-chaussée...
Elodie dit vouloir se retirer, et m’embrassa pour me dire au revoir. Caleb s’était assis un peu plus loin, dans le salon du restaurant. Il m’invita à le rejoindre.
- Mon cœur, tu as été formidable ce soir !
- Vraiment mon chéri ?
- Tu as soutenu chacun de mes propos. Tu es merveilleuse.
- Je suis ta femme. C’est aussi mon rôle.
- Et tu l’as tenu à merveille.
- Merci.
- Et ça m’a mis en grande forme, si tu vois ce que je veux dire...
- Oh, mais je vois très bien !
- On rentre à la maison alors ?
- Mais oui.
Il était loin le temps des débuts de notre vie amoureuse. Aujourd’hui, nous étions si complices que toutes nos parties de crac-crac étaient un vrai bonheur.
Une fois que nous eûmes fini, Caleb me serra très fort dans ses bras.
Nous passions, Caleb et moi, beaucoup de moments tous les deux. Nous pouvions rester des heures à discuter mais aussi à jouer aux échecs. Et j’adorais par-dessus-tout ces regards amoureux que mon mari pouvait me lancer à n’importe quel moment. Et lorsque je le regardais, à mon tour, je savais que j’avais fait le bon choix. J’étais heureuse auprès de Caleb. Et je l’aimais plus que je ne pourrai jamais l’exprimer.
J’avais émis un jour le désir d’apprendre à jouer de l’orgue. J’admirais Caleb lorsqu’il en jouait et j’étais fascinée par les sons qui sortaient de cet instrument magique. Caleb m’en avait d’abord appris le fonctionnement puis il m’avait enseigné les rudiments pour en jouer.
Mon mari était un professeur formidable et, petit à petit, je commençais à jouer des mélodies correctes.
- Voilà, c’est tout à fait ça, ma douce ! Tu es très douée.
Ce matin-là, alors que Caleb venait de partir travailler, je m’étais lancé dans la confection d’un carré d’agneau. Je l’avais rôti au herbes et comptais le congeler jusqu’au prochain repas de famille, avec les les triplés.
Faire la cuisine me détendait. Je devais tenir cela de ma chère mamie, Cassandre.
J’étais ensuite allée lire un livre au salon lorsque je me sentis mal.
Le ventre me tournait violemment, et je fus prise de nausées.
Des nausées qui se transformèrent en vomissements.
Mais que se passait-il ? Et si j’étais enceinte ? Comment Caleb le prendrait-il ? Nous n’avions jamais abordé le sujet des enfants. Et mon mari en avait déjà eu trois.
L’après-midi, les nausées avaient cessé et je me sentais beaucoup mieux. J’étais allée me prélasser dans le bain à remous. Et si Caleb ne voulait pas d’autre enfant ?
Il fallait que je me vide la tête. Cette pensée morose m’avait envahie toute la journée.
Je décidai d’aller courir. Cela me ferait le plus grand bien.
Je passai devant la maison de Lilith.
Et sans savoir comment, je me retrouvai près de la maison du Comte Vladislaus Straud.
Je stoppai net. Comment avais-je pu me retrouver ici ? Je n’avais pas prévu de courir dans ce secteur.
Quelqu’un apparut sans prévenir derrière moi. Un vampire, sans nul doute possible.
- Alors, c’est vous, Rose ? Je comprends pourquoi le Seigneur Vatore vous a épousée.
- Et vous êtes ?
- Straud. Le Comte Vladislaus Straud. Et vous êtes sur mes terres. Partez.
A suivre... 😊
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