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Nathalie986
2 years agoSeasoned Ace
G3/ Chapitre 11 - Décisions (publié le 12 juillet 2021)
Le test de grossesse de Clémence s’était révélé négatif, à mon plus grand regret et, quelques mois plus tard, nous fêtions l’anniversaire de Michèle.
Spoiler
Quoiqu’il en soit, nous sommes très émus de la voir si grande.

- Maintenant, moi aussi je vais pouvoir faire des devoirs !

Michèle faisait ses devoirs tous les après-midis en rentrant de l’école. Elle avait tellement vu faire ses frères et sœur, et avait tellement envie de faire comme eux, qu’elle y prenait beaucoup de plaisir et voyait ça comme un gage de rester grande.

Cette semaine-là, je me décidais à aller voir Hélène pour tenter de la convaincre de prendre sa retraite.

Nous avons envoyé les enfants jouer dehors pour pouvoir discuter tranquillement.

Je lui dis que ce serait pour le bien d’Olivier et qu’en plus, elle-même serait moins fatiguée. Elle s’est souvent plaint ces derniers temps à propos de ces horaires décalés qui ne sont plus de son âge.
- Et tu vois ça comment, concrètement, Maxime ?

- Tu vas toucher une retraite, il me semble. Donc, si je te verse une pension pour Olivier et toi en complément, je pense que vous aurez largement de quoi vivre.

Hélène a été beaucoup moins difficile à convaincre que ce que je ne pensais.
- Tu as raison. Et je serai beaucoup plus détendue pour aider Olivier dans sa scolarité.
- C’est sûr.

- Il faut dire que je suis toujours tellement fatiguée que je ne m’occupe pas vraiment de lui. Je dois sûrement être une mauvaise mère.
- Certainement pas ! Tu t’es usée toute ta vie au travail pour qu’il ait un foyer douillet et de beaux jouets alors ne dis pas cela. Il n’a jamais manqué de rien.

- Sauf de ma présence peut-être. Et puis tu as aussi beaucoup contribué à ce qu’il a.
- Je suis son père. C’est normal. Alors, tu es d’accord pour cette retraite ?

- Complètement d’accord. Je mets mes affaires en ordre au travail ce soir et demain je suis à la retraite !
- Super ! De mon côté, je vais planifier tout de suite les versements pour ta pension.

Durant notre discussion, Olivier et Michèle s’occupaient dehors.
- Arrête ! Tu vas te faire gronder !
- Même pas ! Maman ne dit jamais rien et elle nettoie.
- Tu rigoles ? Elle est trop gentille ta maman !

- Mais tu trouves normal qu’elle nettoie ton bazar après sa journée de travail ?

- Je n’ai pas vraiment pensé à ça, tu vois !
- Et bien tu devrais !

- Elle n’est pas ta boniche quand même ! En plus, elle travaille bien assez comme ça sans que tu lui en rajoutes.

- Je te trouve quand même gonflé !
- Ah ouais ?

- Et moi je te trouve trop drôle quand tu joues les petites mamans !

- Mais tu as raison. Je ne recommencerai plus. Ce n’est pas très gentil de ma part.
- Super ! Je suis contente que tu dises ça.
- Et tu sais pourquoi Papa et ma mère voulaient être seuls pour discuter ?

- Oui. Je crois que ta mère va prendre sa retraite.
- Ça veut dire qu’elle sera tout le temps à la maison ?
- Oui mais tu ne trouves pas ça génial ?
- Si, mais là c’est sûr. Il faut que j’arrête mes bêtises...

- Bon, il faut que j’y aille. Tu as entendu ? Papa m’appelle. On va partir.

- Reviens vite me voir pour qu’on joue encore comme aujourd’hui !
- Oh oui ! C’était super ! Et toi aussi tu peux venir à la maison, tu sais !
Michèle m’a raconté sur le trajet du retour ce qui s’était passé avec Olivier. Je me suis promis d’appeler Hélène pour lui en faire part. Cela va faire du bien à mon petit chenapan d’avoir une autorité présente dans la maison chaque fois qu’il rentrera de l’école, et pas que pour les devoirs. Je suis vraiment heureux qu’Hélène prenne sa retraite.

Quelques jours plus tard, je m’attelle à une tâche beaucoup plus difficile, celle d’aller voir ce qui se passe réellement au manoir. C’est Sir Alan qui m’accueille.

Michèle a tenu à venir avec moi. Je lui ai donc confié pour mission d’aller à l’étage jouer dans la chambre de sa sœur et d’y rester jusqu’à ce que j’aie terminé.
- Tu crois qu’ils vont dire oui ?
- Je ne sais pas mais j’aimerais vraiment que tu viennes vivre chez moi.

- Peut-on savoir ce qui vous amène au manoir ?
Le ton condescendant de ce type me tape vraiment sur les nerfs.

- Disons que je me demande ce qui se passe ici. Claire m’a fait une demande inattendue : celle de venir vivre chez moi. Elle ne veut plus rester ici et j’aimerais savoir pourquoi.
- Vraiment ? Mais comment a-t-elle osé dire une chose pareille ?

- C’est justement l’objet de ma visite.
- J’avoue ne pas comprendre. Tu étais au courant ma chère ?
Stéphanie venait d’entrer dans la pièce.

- Oui. Elle m’en a parlé il y a quelques jours.

- Et quel est le problème alors ?
- Nous ne sommes jamais là, entre nos travails respectifs et toutes les mondanités auxquelles nous sommes conviés. Claire s’ennuie.
- Et elle est à un âge difficile. Elle ne sait pas s’occuper toute seule, rajouta Alan.

J’avais envie de clouer le bec à ce type...
- Peut-être qu’aller au parc avec sa mère ou faire d’autres activités avec elle, lui feraient du bien ! Il suffit de prendre le temps.
- Justement, nous n’en avons pas. C’est pour ça que je trouve que ce serait une bonne idée qu’elle aille vivre chez toi.
J’étais estomaqué. Je ne m’attendais pas à une telle réponse de la part de Stéphanie, et Sir Alan non plus, de toute évidence :
- Très chère, tu es folle ! Laisser la petite partir dans cette maison rustique au confort minimaliste…

Mais Stéphanie ne se laissait pas faire et je n’eus même pas à répondre, bien que cela me démangeât :
- Être auprès de sa sœur lui fera le plus grand bien et Maxime est un très bon père. Je ne me fais aucun souci là-dessus. Claire est ma fille et moi seule peut dire ce qui est bon pour elle ou non. Ne me vexe pas, très cher.
- Si tu le dis, je me rends.

Alors que j’assistais à leurs petits échanges d’un autre monde, je constatais qu’aucun d’eux ne s’était posé la question de savoir si j’étais d’accord pour prendre Claire chez moi. Heureusement, j’y étais plus que favorable, et d’autant plus après ce que je venais d’entendre. Et dire qu’Hélène pensait être une mauvaise mère ! Elle n’avait pas vu Stéphanie…

Et cette dernière avait déjà tout prévu :
- Et bien voilà, Claire ira vivre chez toi à la fin du mois. Elle finira ainsi le trimestre à Willow Creek et débutera le prochain à l’école primaire de Newcrest. Je vais chercher les filles. Cela te va ?
- Parfaitement. J’emmène Claire à la maison cet après-midi. Je veux qu’elle soit avec nous pour annoncer la nouvelle à Clémence. Elle ne rentrera pas tard, c’est promis.

- Tu crois qu’ils vont accepter ?
- Tout dépend de ce que dira ce « très cher » beau-père.

- Ce n’est pas ta Maman qui décide pour toi ?
- Pas souvent, malheureusement.
- Raison de plus pour que tu habites avec moi !

Sir Alain m’a raccompagné jusqu’au portail porte tandis que Stéphanie allait chercher les enfants.
- Eh bien voilà ! Vous serez débarrassé de ma fille à la fin du mois. C’est ce que vous vouliez, non ?

- Ne croyez pas cela mon ami. Vous vous méprenez complètement.
- Je ne suis pas votre ami, Alan et je ne le serai jamais.

- Alors, je vous mets tout de suite à l’aise : inutile de faire montre de ce genre d’expression avec moi. Vous ne m’aimez pas et je ne vous aime pas. Tenons-nous en à la simple courtoisie.
- Je crois que nous nous sommes tout dit, dans ce cas.
- Tout à fait. Allez les filles, on y va !

En arrivant à la maison, nous trouvons Clémence dans la chambre de Michèle qui va bientôt devenir la chambre de Claire et Michèle.
- Alors ? demanda Clémence.
- Allez, les filles, c’est à vous de le lui dire !
- Je viens vivre avec vous, Clémence ! Mais à la fin du mois.

- Et tu es contente ma chérie ?
- Oh oui ! Ça va me faire tellement plaisir de vivre avec vous tous et surtout avec ma sœur Michèle.

- Alors bienvenue dans ta nouvelle maison, qui était déjà la tienne, d’ailleurs
- Tu vois, je te l’avais dit que ma Maman allait être contente
Et les filles se sont mises à chanter, à danser et même à crier de joie.
- Je crois que nous avons le droit à un spectacle privé, mon chéri !
- Et je crois que tu as raison mon amour !

Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin et j’ai promis à Stéphanie que notre fille de rentrerait pas tard. Il est donc temps pour Claire de s’en aller. Michèle est un peu tristounette mais nous savons tous que, très vite, sa sœur ne repartira plus.

- Je suis tellement contente Papa ! Et merci Maman ! Je sais que si tu n’avais pas été d’accord, Claire n’aurait pas pu venir chez nous.

- Ça fait plaisir de te voir heureuse comme ça !
- Je suis hyper, super heureuse !

Michèle était tellement heureuse qu’elle a tout de suite appelé sa copine Rose, la fille de Max, pour lui dire tout son bonheur ! Les mots ultra, génial et d’autres encore, sortaient de sa bouche

Clémence et moi sommes allés nous isoler dans la serre.
- Eh bien ! Nous allons avoir de l’ambiance pour les quinze prochaines années à venir !
- On l’a voulu ! Il faut assumer maintenant !

Le lendemain soir, nous décidons de finir la soirée en famille dans le bain à remous.
- Tu ne m’as pas dit comment ça s’était passé au manoir, au fait…

- Pas terrible. J’ai vraiment l’impression qu’ils voulaient se débarrasser de Claire. Elle devait probablement les gêner dans toutes leurs mondaines occupations.
- Pauvre petite. J’ai du mal à imaginer qu’une mère puisse vouloir se séparer de son enfant.

- C’est une chose que je ne pourrai jamais faire.

- Et tu te rends compte qu’ils ont eu le toupet de dire qu’elle ne savait pas s’occuper ! Mais eux ne s’en occupent même pas !
- Ils se cherchent des prétextes, c’est tout.
- Je suis bien heureux qu’elle sorte de ce manoir lugubre pour vivre avec nous.

Ce mois-là fut très long. Nous attendions tous avec impatience l’arrivée de Claire.
- Je peux savoir ce que tu fais ?
- Je discute avec Claire.
- Et que dit-elle ?
- Qu’elle vient de finir ses devoirs et que maintenant, elle est assise sur son lit pour papoter avec moi.

- Hum hum… Très intéressant.
- Ha ha ha ! Tu ne sais pas mentir, Maman !
- J’ai prévu d’emmener les enfants au parc cet après-demain. Je leur ai donné rendez-vous directement là-bas après l’école puis nous y pique-niquerons pour le dîner.
- C’est une super idée. Et que leur as-tu prévu pour ce dîner ?

- Du bar grillé. Il y a des barbecues sur place et tout le monde aime le poisson.
- Tu as prévu de mettre les garçons au courant pour Claire, c’est ça ?

- Oui et j’espère que cela va bien se passer, qu’ils ne seront pas jaloux.
- Il n’y a pas de raison. Ils s’entendent tous très bien.

Une fois Michèle couchée et Clémence absorbée par ses tâches de programmation, je me suis isolé au jardin pour y parfaire mes connaissances en herboristerie. J’avais besoin de solitude et avec l’arrivée prochaine de Claire, je sais que ces instants seront de moins en moins possibles.

Le lendemain, à quinze heures, toutes mes progénitures étaient au rendez-vous. Chacun y allait de bon cœur pour raconter sa journée.

Mais je ne devais pas perdre de vue l’objectif principal de cette petite réunion sympathique.
- Les filles et moi avons quelque chose à vous annoncer les garçons.

- Ah bon ? Et qu’est-ce que c’est ? demande Olivier.
Je laissais les deux sœurs annoncer la nouvelle à leurs frères.

Elles avaient attendu ce moment toute la journée et je ne voulais pas leur voler la vedette. Claire laissa Michèle parler :
- Claire va venir vivre avec Papa, Clémence et moi à la fin du mois !

- Cool ! s’extasia Charles. Tu seras délivré de ton affreux beau-père pour de bon !
- Oh oui !
- Et toi Olivier, qu’en dis-tu ? demandai-je à mon fils aîné.
- Tu sais bien que je t’aime fort Papa, mais moi je préfère vivre avec Maman. J’aime mieux que ce soit Claire qui vienne chez toi plutôt que moi.

- Moi aussi je préfère vivre avec ma Maman, et avec Chris aussi. C’est un gentil beau-père. C’est pas comme pour Claire.

- Mais je t’aime quand même plus que Chris, Papa !
- T’as intérêt, rigola Olivier. Notre papa, c’est le meilleur papa du monde !
- Et moi, je suis très contente d’aller vivre chez Papa, s’extasia Claire.

J’avais laissé les enfants jouer ensemble pour aller préparer le barbecue.
- C’est vraiment top, Claire ! Ch’uis trop content pour toi !
- Ouais ! Et puis je serai dans la même école que vous tous !

- Et avec Michèle, vous serez entre filles pour vous raconter vos trucs de filles auxquels on ne comprend rien ! avait lancé Charles.
- Exactement ! Mais ce n’est pas fait pour que vous compreniez ! Na ! lui répondit Michèle sur le même ton.
C’est dans cette ambiance bon enfant que je retrouvais mes enfants pour les prier de venir dîner. J’étais heureux de les voir s’entendre aussi bien. Ils étaient ma fierté.

- Hum, ça a l’air trop bon !
- Oui mais Papa a encore mis du vert dans le plat ! découvrit Michèle avec horreur.
- Du vert ? Tu veux dire des légumes ? Mais c’est super bon !

Michèle était encore en train de se plaindre de la nourriture... Décidément, cela revenait souvent en ce moment... J’espère que Charles la convaincra de finir son assiette.
- Et ta Maman ? Elle va pas te manquer ?
- Si un peu... Mais elle a Alan, alors je m’inquiète pas pour elle.

- Et puis Papa me manque beaucoup plus quand il est pas là, alors je préfère être toujours avec lui.

Michèle va régulièrement rendre visite à son amie Rose. Elle y va pour discuter avec sa bonne copine mais aussi pour les tranches de fruits grillés que lui prépare à chaque fois Max. Elle en raffole. Max me dira qu’elle en mange cinq ou six à chaque visite qu’elle fait à sa fille.

Pourtant, à la maison, ce n’est pas la même histoire. Je trouve que Michèle est de plus en plus difficile sur la nourriture.

Ce soir-là, j’ai préparé des omelettes aux petits légumes du jardin, un régal rien qu’à l’odeur. J’adore cuisiner pour ma petite famille. Mais Michèle fait déjà la tête en voyant ce qu’elle a dans l’assiette.

J’ai beau l’encourager, cela ne change pas grand-chose.
- Mange ma chérie. C’est un vrai délice, tu vas voir !
- Euh... oui, Papa. Je vais essayer.

Mais je la surprends en train de jeter de la nourriture sous la table…
- Tu me peux me dire ce que tu viens de faire, là ?

Et elle ne manque pas d’aplomb, la petite...
- C’est juste que je n’ai pas très faim… Désolée.

- Et c’est une raison pour balancer la nourriture sous la table ? Tu as de la chance que Claire arrive demain sinon tu aurais été punie de sortie toute la semaine. Tu n’as pas intérêt à recommencer !
- Je t’ai dit de manger ! Inutile de regarder ta mère !
- Je ne peux pas ! Il y a trop de choses vertes ! Et des rouges ! Maman, s’il te plaît !

- Tu vas te calmer ! Ton père s’est donné du mal pour nous faire ce repas.
- Oui mais j’aime pas. Fais quelque chose, s’il te plait.

- Ok, je m’en occupe...
Elle était trop gentille, ma Clémence, vraiment trop. Si j’avais été seul avec Michèle, je ne l’aurais pas laissé quitter la table avant qu’elle n’ait fini son assiette.

Clémence prit l’assiette de notre fille pour la débarrasser.
- Merci Maman... En plus, je crois que Papa, il te regarde pas...

Michèle a ensuite débarrassé la table et Clémence m’a rejoint sur le canapé avec son assiette qui devait à présent être froide, grâce aux caprices de notre fille chérie.

- Tu crois que je n’ai pas repéré votre petit manège ? Ce n’est pas lui rendre service. Il faudra bien qu’elle mange des légumes !

- Elle y viendra, ne t’inquiète pas. Mais certainement pas en la forçant. Tu risquerais de la dégoûter.
- Je n’ai pas vraiment apprécié que tu remettes mes décisions en cause devant notre fille...
Ça ne m’avait pas plu du tout, mais au plus profond de moi, je savais qu’elle n’avait pas tort. Michèle apprendra à aimer les légumes tôt ou tard...
Clémence trouve que Michèle me ressemble et je trouve qu’elle lui ressemble.


Quoiqu’il en soit, nous sommes très émus de la voir si grande.

- Maintenant, moi aussi je vais pouvoir faire des devoirs !

Michèle faisait ses devoirs tous les après-midis en rentrant de l’école. Elle avait tellement vu faire ses frères et sœur, et avait tellement envie de faire comme eux, qu’elle y prenait beaucoup de plaisir et voyait ça comme un gage de rester grande.

Cette semaine-là, je me décidais à aller voir Hélène pour tenter de la convaincre de prendre sa retraite.

Nous avons envoyé les enfants jouer dehors pour pouvoir discuter tranquillement.

Je lui dis que ce serait pour le bien d’Olivier et qu’en plus, elle-même serait moins fatiguée. Elle s’est souvent plaint ces derniers temps à propos de ces horaires décalés qui ne sont plus de son âge.
- Et tu vois ça comment, concrètement, Maxime ?

- Tu vas toucher une retraite, il me semble. Donc, si je te verse une pension pour Olivier et toi en complément, je pense que vous aurez largement de quoi vivre.

Hélène a été beaucoup moins difficile à convaincre que ce que je ne pensais.
- Tu as raison. Et je serai beaucoup plus détendue pour aider Olivier dans sa scolarité.
- C’est sûr.

- Il faut dire que je suis toujours tellement fatiguée que je ne m’occupe pas vraiment de lui. Je dois sûrement être une mauvaise mère.
- Certainement pas ! Tu t’es usée toute ta vie au travail pour qu’il ait un foyer douillet et de beaux jouets alors ne dis pas cela. Il n’a jamais manqué de rien.

- Sauf de ma présence peut-être. Et puis tu as aussi beaucoup contribué à ce qu’il a.
- Je suis son père. C’est normal. Alors, tu es d’accord pour cette retraite ?

- Complètement d’accord. Je mets mes affaires en ordre au travail ce soir et demain je suis à la retraite !
- Super ! De mon côté, je vais planifier tout de suite les versements pour ta pension.

Durant notre discussion, Olivier et Michèle s’occupaient dehors.
- Arrête ! Tu vas te faire gronder !

- Même pas ! Maman ne dit jamais rien et elle nettoie.
- Tu rigoles ? Elle est trop gentille ta maman !

- Mais tu trouves normal qu’elle nettoie ton bazar après sa journée de travail ?

- Je n’ai pas vraiment pensé à ça, tu vois !
- Et bien tu devrais !

- Elle n’est pas ta boniche quand même ! En plus, elle travaille bien assez comme ça sans que tu lui en rajoutes.

- Je te trouve quand même gonflé !
- Ah ouais ?

- Et moi je te trouve trop drôle quand tu joues les petites mamans !

- Mais tu as raison. Je ne recommencerai plus. Ce n’est pas très gentil de ma part.
- Super ! Je suis contente que tu dises ça.
- Et tu sais pourquoi Papa et ma mère voulaient être seuls pour discuter ?

- Oui. Je crois que ta mère va prendre sa retraite.
- Ça veut dire qu’elle sera tout le temps à la maison ?
- Oui mais tu ne trouves pas ça génial ?
- Si, mais là c’est sûr. Il faut que j’arrête mes bêtises...

- Bon, il faut que j’y aille. Tu as entendu ? Papa m’appelle. On va partir.

- Reviens vite me voir pour qu’on joue encore comme aujourd’hui !
- Oh oui ! C’était super ! Et toi aussi tu peux venir à la maison, tu sais !
Michèle m’a raconté sur le trajet du retour ce qui s’était passé avec Olivier. Je me suis promis d’appeler Hélène pour lui en faire part. Cela va faire du bien à mon petit chenapan d’avoir une autorité présente dans la maison chaque fois qu’il rentrera de l’école, et pas que pour les devoirs. Je suis vraiment heureux qu’Hélène prenne sa retraite.

Quelques jours plus tard, je m’attelle à une tâche beaucoup plus difficile, celle d’aller voir ce qui se passe réellement au manoir. C’est Sir Alan qui m’accueille.

Michèle a tenu à venir avec moi. Je lui ai donc confié pour mission d’aller à l’étage jouer dans la chambre de sa sœur et d’y rester jusqu’à ce que j’aie terminé.
- Tu crois qu’ils vont dire oui ?
- Je ne sais pas mais j’aimerais vraiment que tu viennes vivre chez moi.

- Peut-on savoir ce qui vous amène au manoir ?
Le ton condescendant de ce type me tape vraiment sur les nerfs.

- Disons que je me demande ce qui se passe ici. Claire m’a fait une demande inattendue : celle de venir vivre chez moi. Elle ne veut plus rester ici et j’aimerais savoir pourquoi.
- Vraiment ? Mais comment a-t-elle osé dire une chose pareille ?

- C’est justement l’objet de ma visite.
- J’avoue ne pas comprendre. Tu étais au courant ma chère ?
Stéphanie venait d’entrer dans la pièce.

- Oui. Elle m’en a parlé il y a quelques jours.

- Et quel est le problème alors ?
- Nous ne sommes jamais là, entre nos travails respectifs et toutes les mondanités auxquelles nous sommes conviés. Claire s’ennuie.
- Et elle est à un âge difficile. Elle ne sait pas s’occuper toute seule, rajouta Alan.

J’avais envie de clouer le bec à ce type...
- Peut-être qu’aller au parc avec sa mère ou faire d’autres activités avec elle, lui feraient du bien ! Il suffit de prendre le temps.
- Justement, nous n’en avons pas. C’est pour ça que je trouve que ce serait une bonne idée qu’elle aille vivre chez toi.
J’étais estomaqué. Je ne m’attendais pas à une telle réponse de la part de Stéphanie, et Sir Alan non plus, de toute évidence :
- Très chère, tu es folle ! Laisser la petite partir dans cette maison rustique au confort minimaliste…

Mais Stéphanie ne se laissait pas faire et je n’eus même pas à répondre, bien que cela me démangeât :
- Être auprès de sa sœur lui fera le plus grand bien et Maxime est un très bon père. Je ne me fais aucun souci là-dessus. Claire est ma fille et moi seule peut dire ce qui est bon pour elle ou non. Ne me vexe pas, très cher.
- Si tu le dis, je me rends.

Alors que j’assistais à leurs petits échanges d’un autre monde, je constatais qu’aucun d’eux ne s’était posé la question de savoir si j’étais d’accord pour prendre Claire chez moi. Heureusement, j’y étais plus que favorable, et d’autant plus après ce que je venais d’entendre. Et dire qu’Hélène pensait être une mauvaise mère ! Elle n’avait pas vu Stéphanie…

Et cette dernière avait déjà tout prévu :
- Et bien voilà, Claire ira vivre chez toi à la fin du mois. Elle finira ainsi le trimestre à Willow Creek et débutera le prochain à l’école primaire de Newcrest. Je vais chercher les filles. Cela te va ?
- Parfaitement. J’emmène Claire à la maison cet après-midi. Je veux qu’elle soit avec nous pour annoncer la nouvelle à Clémence. Elle ne rentrera pas tard, c’est promis.

- Tu crois qu’ils vont accepter ?
- Tout dépend de ce que dira ce « très cher » beau-père.

- Ce n’est pas ta Maman qui décide pour toi ?
- Pas souvent, malheureusement.
- Raison de plus pour que tu habites avec moi !

Sir Alain m’a raccompagné jusqu’au portail porte tandis que Stéphanie allait chercher les enfants.
- Eh bien voilà ! Vous serez débarrassé de ma fille à la fin du mois. C’est ce que vous vouliez, non ?

- Ne croyez pas cela mon ami. Vous vous méprenez complètement.
- Je ne suis pas votre ami, Alan et je ne le serai jamais.

- Alors, je vous mets tout de suite à l’aise : inutile de faire montre de ce genre d’expression avec moi. Vous ne m’aimez pas et je ne vous aime pas. Tenons-nous en à la simple courtoisie.

- Je crois que nous nous sommes tout dit, dans ce cas.
- Tout à fait. Allez les filles, on y va !

En arrivant à la maison, nous trouvons Clémence dans la chambre de Michèle qui va bientôt devenir la chambre de Claire et Michèle.
- Alors ? demanda Clémence.
- Allez, les filles, c’est à vous de le lui dire !
- Je viens vivre avec vous, Clémence ! Mais à la fin du mois.

- Et tu es contente ma chérie ?
- Oh oui ! Ça va me faire tellement plaisir de vivre avec vous tous et surtout avec ma sœur Michèle.

- Alors bienvenue dans ta nouvelle maison, qui était déjà la tienne, d’ailleurs
- Tu vois, je te l’avais dit que ma Maman allait être contente

Et les filles se sont mises à chanter, à danser et même à crier de joie.
- Je crois que nous avons le droit à un spectacle privé, mon chéri !
- Et je crois que tu as raison mon amour !

Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin et j’ai promis à Stéphanie que notre fille de rentrerait pas tard. Il est donc temps pour Claire de s’en aller. Michèle est un peu tristounette mais nous savons tous que, très vite, sa sœur ne repartira plus.

- Je suis tellement contente Papa ! Et merci Maman ! Je sais que si tu n’avais pas été d’accord, Claire n’aurait pas pu venir chez nous.

- Ça fait plaisir de te voir heureuse comme ça !
- Je suis hyper, super heureuse !

Michèle était tellement heureuse qu’elle a tout de suite appelé sa copine Rose, la fille de Max, pour lui dire tout son bonheur ! Les mots ultra, génial et d’autres encore, sortaient de sa bouche

Clémence et moi sommes allés nous isoler dans la serre.
- Eh bien ! Nous allons avoir de l’ambiance pour les quinze prochaines années à venir !
- On l’a voulu ! Il faut assumer maintenant !

Le lendemain soir, nous décidons de finir la soirée en famille dans le bain à remous.
- Tu ne m’as pas dit comment ça s’était passé au manoir, au fait…

- Pas terrible. J’ai vraiment l’impression qu’ils voulaient se débarrasser de Claire. Elle devait probablement les gêner dans toutes leurs mondaines occupations.
- Pauvre petite. J’ai du mal à imaginer qu’une mère puisse vouloir se séparer de son enfant.

- C’est une chose que je ne pourrai jamais faire.

- Et tu te rends compte qu’ils ont eu le toupet de dire qu’elle ne savait pas s’occuper ! Mais eux ne s’en occupent même pas !
- Ils se cherchent des prétextes, c’est tout.
- Je suis bien heureux qu’elle sorte de ce manoir lugubre pour vivre avec nous.

Ce mois-là fut très long. Nous attendions tous avec impatience l’arrivée de Claire.
- Je peux savoir ce que tu fais ?
- Je discute avec Claire.
- Et que dit-elle ?
- Qu’elle vient de finir ses devoirs et que maintenant, elle est assise sur son lit pour papoter avec moi.

- Hum hum… Très intéressant.
- Ha ha ha ! Tu ne sais pas mentir, Maman !

[...]
- J’ai prévu d’emmener les enfants au parc cet après-demain. Je leur ai donné rendez-vous directement là-bas après l’école puis nous y pique-niquerons pour le dîner.
- C’est une super idée. Et que leur as-tu prévu pour ce dîner ?

- Du bar grillé. Il y a des barbecues sur place et tout le monde aime le poisson.
- Tu as prévu de mettre les garçons au courant pour Claire, c’est ça ?

- Oui et j’espère que cela va bien se passer, qu’ils ne seront pas jaloux.
- Il n’y a pas de raison. Ils s’entendent tous très bien.

Une fois Michèle couchée et Clémence absorbée par ses tâches de programmation, je me suis isolé au jardin pour y parfaire mes connaissances en herboristerie. J’avais besoin de solitude et avec l’arrivée prochaine de Claire, je sais que ces instants seront de moins en moins possibles.

Le lendemain, à quinze heures, toutes mes progénitures étaient au rendez-vous. Chacun y allait de bon cœur pour raconter sa journée.

Mais je ne devais pas perdre de vue l’objectif principal de cette petite réunion sympathique.
- Les filles et moi avons quelque chose à vous annoncer les garçons.

- Ah bon ? Et qu’est-ce que c’est ? demande Olivier.
Je laissais les deux sœurs annoncer la nouvelle à leurs frères.

Elles avaient attendu ce moment toute la journée et je ne voulais pas leur voler la vedette. Claire laissa Michèle parler :
- Claire va venir vivre avec Papa, Clémence et moi à la fin du mois !

- Cool ! s’extasia Charles. Tu seras délivré de ton affreux beau-père pour de bon !
- Oh oui !
- Et toi Olivier, qu’en dis-tu ? demandai-je à mon fils aîné.
- Tu sais bien que je t’aime fort Papa, mais moi je préfère vivre avec Maman. J’aime mieux que ce soit Claire qui vienne chez toi plutôt que moi.

- Moi aussi je préfère vivre avec ma Maman, et avec Chris aussi. C’est un gentil beau-père. C’est pas comme pour Claire.

- Mais je t’aime quand même plus que Chris, Papa !
- T’as intérêt, rigola Olivier. Notre papa, c’est le meilleur papa du monde !
- Et moi, je suis très contente d’aller vivre chez Papa, s’extasia Claire.

J’avais laissé les enfants jouer ensemble pour aller préparer le barbecue.
- C’est vraiment top, Claire ! Ch’uis trop content pour toi !
- Ouais ! Et puis je serai dans la même école que vous tous !

- Et avec Michèle, vous serez entre filles pour vous raconter vos trucs de filles auxquels on ne comprend rien ! avait lancé Charles.
- Exactement ! Mais ce n’est pas fait pour que vous compreniez ! Na ! lui répondit Michèle sur le même ton.
C’est dans cette ambiance bon enfant que je retrouvais mes enfants pour les prier de venir dîner. J’étais heureux de les voir s’entendre aussi bien. Ils étaient ma fierté.

- Hum, ça a l’air trop bon !
- Oui mais Papa a encore mis du vert dans le plat ! découvrit Michèle avec horreur.
- Du vert ? Tu veux dire des légumes ? Mais c’est super bon !

Michèle était encore en train de se plaindre de la nourriture... Décidément, cela revenait souvent en ce moment... J’espère que Charles la convaincra de finir son assiette.
- Et ta Maman ? Elle va pas te manquer ?
- Si un peu... Mais elle a Alan, alors je m’inquiète pas pour elle.

- Et puis Papa me manque beaucoup plus quand il est pas là, alors je préfère être toujours avec lui.

Michèle va régulièrement rendre visite à son amie Rose. Elle y va pour discuter avec sa bonne copine mais aussi pour les tranches de fruits grillés que lui prépare à chaque fois Max. Elle en raffole. Max me dira qu’elle en mange cinq ou six à chaque visite qu’elle fait à sa fille.

Pourtant, à la maison, ce n’est pas la même histoire. Je trouve que Michèle est de plus en plus difficile sur la nourriture.

Ce soir-là, j’ai préparé des omelettes aux petits légumes du jardin, un régal rien qu’à l’odeur. J’adore cuisiner pour ma petite famille. Mais Michèle fait déjà la tête en voyant ce qu’elle a dans l’assiette.

J’ai beau l’encourager, cela ne change pas grand-chose.
- Mange ma chérie. C’est un vrai délice, tu vas voir !
- Euh... oui, Papa. Je vais essayer.

Mais je la surprends en train de jeter de la nourriture sous la table…
- Tu me peux me dire ce que tu viens de faire, là ?

Et elle ne manque pas d’aplomb, la petite...
- C’est juste que je n’ai pas très faim… Désolée.

- Et c’est une raison pour balancer la nourriture sous la table ? Tu as de la chance que Claire arrive demain sinon tu aurais été punie de sortie toute la semaine. Tu n’as pas intérêt à recommencer !

La moutarde me monta au nez.
- Maintenant ça suffit ! MANGE !
Ma fille implora Clémence de ses petits yeux de chat, et ça ne me plut pas du tout.
- Maman...

- Maintenant ça suffit ! MANGE !
Ma fille implora Clémence de ses petits yeux de chat, et ça ne me plut pas du tout.
- Maman...

- Je t’ai dit de manger ! Inutile de regarder ta mère !
- Je ne peux pas ! Il y a trop de choses vertes ! Et des rouges ! Maman, s’il te plaît !

- Tu vas te calmer ! Ton père s’est donné du mal pour nous faire ce repas.
- Oui mais j’aime pas. Fais quelque chose, s’il te plait.

- Ok, je m’en occupe...
Elle était trop gentille, ma Clémence, vraiment trop. Si j’avais été seul avec Michèle, je ne l’aurais pas laissé quitter la table avant qu’elle n’ait fini son assiette.

Clémence prit l’assiette de notre fille pour la débarrasser.
- Merci Maman... En plus, je crois que Papa, il te regarde pas...

Michèle a ensuite débarrassé la table et Clémence m’a rejoint sur le canapé avec son assiette qui devait à présent être froide, grâce aux caprices de notre fille chérie.

- Tu crois que je n’ai pas repéré votre petit manège ? Ce n’est pas lui rendre service. Il faudra bien qu’elle mange des légumes !

- Elle y viendra, ne t’inquiète pas. Mais certainement pas en la forçant. Tu risquerais de la dégoûter.
- Je n’ai pas vraiment apprécié que tu remettes mes décisions en cause devant notre fille...
Ça ne m’avait pas plu du tout, mais au plus profond de moi, je savais qu’elle n’avait pas tort. Michèle apprendra à aimer les légumes tôt ou tard...
A suivre...🙂
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