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Nathalie986
2 years agoSeasoned Ace
G3/ Chapitre 16 - Amourettes et grand amour (publié le 31 juillet 2021)
Depuis quelques temps, Olivier venait souvent au jardin avec moi et il commençait à s’intéresser aux plantes. Un jour, il prit même un arrosoir pour m’aider. Je m’étais alors demandé si cette passion soudaine pour le jardinage n’était pas liée à la mission familiale…
Spoiler
Il eût donc comme projet d’écrire des livres pour enfants destinés uniquement aux enfants de notre lignée, des livres à leur portée, mais qui expliquait la destinée de la famille. Il voulait commencer par un livre qui servirait de prologue et qui les emmènerait les enfants jusqu’au cataclysme qu’avait connu leurs ancêtres. Les trois tomes suivants raconteraient l’histoire de chaque héritier depuis la fondatrice, ma mamie Perrine jusqu’à moi en passant par sa grand-mère Angélique. Je trouvais le projet ambitieux mais formidable.

Olivier commença par étudier les biographies de Mamie Perrine puis par lire les romans de Maman. Il finit ensuite par apprendre les rudiments de l’écriture puis s’enferma régulièrement dans sa chambre pour raconter notre histoire aux enfants des générations à venir.

Michèle, elle, passait son temps à lire et relire la biographie de ma grand-mère. Elle s’attardait chaque fois à des passages différents.

Elle était tellement passionnée que je me demande si elle ne connaissait pas mieux que moi l’histoire de notre famille.
- Est-ce que tu avais lu ça, Maman ? Le passage sur cet arbre majestueux ?
- Oui ! Ton père m’a un jour emmenée dans cette clairière. C’était magique. Mais il faut être l’héritier pour tisser des liens avec l’arbre et pour qu’il t’ouvre la porte … Ou alors demander à cet héritier de t’y emmener…
« J’espère que je serai cet héritier... », pensa alors Michèle.

Pendant qu’Olivier et Michèle s’intéressaient de très près à leurs racines, Claire, de son côté peaufinait ses connaissances en mixologie. A mon grand regret, l’histoire de la famille n’avait pas l’air de faire partie de ses priorités…

Michèle s’était aussi lancée dans l’apprentissage du bricolage. Elle voulait être aussi douée que sa Mamie Angélique et que moi. « Je veux pouvoir tout réparer. » me disait-elle. « Mais aussi m’attaquer à la grotte d’Oasis Spring. ». Elle s’y mit donc très sérieusement.

Michèle n’était qu’une jeune adolescente mais je crois sincèrement qu’elle se donnait les moyens de ses ambitions, et, lorsque j’y repense, je suis persuadé que son ambition première était de devenir l’héritière.
Clémence et moi étions les plus heureux du monde. Les enfants avaient grandi et nous avions de plus en plus de temps pour nous.

Nous nous aimions comme au premier jour.

Nous étions dans la force de l’âge mais j’avais toujours la fougue nécessaire lorsqu’il s’agissait de ma femme.
- Tu sais que j’t’aime, toi !

- Pour la vie !
- Maxime… je dois vraiment aller bosser maintenant…

Et je la lâche alors toujours à contre-cœur…

Cet après-midi-là, Charles et Olivier s’étaient retrouvés au bar de Newcrest :
- Alors ? Toujours à fond pour la mission ?
- Je me suis mis à écrire l’histoire de la famille pour les futures générations. Ainsi, ils en entendront déjà parler pendant leur enfance. Ce sera ma façon participer.

- Tu as abandonné l’idée d’être l’Elu ?
- Un peu. Je ne pense pas avoir ma chance. Si Claire se désiste, je pense que c’est Michèle qui le deviendra. Elle est très motivée. Plus que moi, d’ailleurs…

Plus tard, dans notre jardin...
- Et si nous organisions une petite soirée avec Rose et Quentin ? proposa Michèle
- Excellente idée !
- Ok, mais juste entre nous, sans les parents !

Dans ce cas, on la fait ici, dans le coin camping. Les copains adorent ce coin et on demandera à Papa et Clémence de se tenir à l’écart ! suggéra Olivier

Ce qui fut fait. Les enfants nous demandèrent gentiment s’il était possible que nous ne soyons pas dans les parages !

Ils firent leur petite soirée le week-end suivant.

Clémence et moi ne les avons pas dérangés mais nous prîmes deux chaises et sous sommes réfugiés dans la serre, derrière les arbres fruitiers, afin de les surveiller un peu quand même.

Mais tout se passait bien. Leur petite soirée était inoffensive. Ils ne faisaient que discuter et rire ensemble.

Il y eut un moment quand même où je me suis posé des questions car Quentin et Michèle se sont discrètement éclipsés.

Sa sœur Rose en avait marre de les attendre et décida de partir sans Quentin.
- Bon, je ne sais pas ce qu’ils font mais moi je rentre !

Moi non plus, j’ignorais ce qu’ils faisaient et cela commençait à me contrarier. Je m’apprêtais à sortir de ma cachette mais Clémence me retint car mes trois aînés, eux aussi, s’inquiétaient.
Lorsqu’il pénétra dans la maison, il fut soulager de voir que Michèle et Quentin jouaient simplement aux échecs :
- Ne vous dérangez pas ! Je viens juste boire un verre d’eau !

- Alors ? demanda Claire.
- Tout va bien ! Ils sont juste en train de jouer aux échecs !

Quel soulagement ! Clémence et moi nous en voulions quand même un peu d’avoir douté de Michèle.
- On s’est vraiment imaginé des choses ! lança Olivier
- Oui ! Je n’avais pas pensé aux échecs ! rigola Claire
- Quelle histoire, rajouta Charles. J’ai dû passer pour un crétin avec mon excuse de verre d’eau !

Pendant ce temps, à l’intérieur …
- Je te l’avais dit qu’un de tes frères se serait pointé ! Mais j’aurais parié sur Olivier !
- Ils sont très protecteurs avec nous, tu sais...

- Allez viens. Maintenant qu’il est parti, je vais pouvoir t’enlacer tranquillement sans que ça ne prête à confusion !

- A lundi, au lycée ! Et merci encore pour cette soirée.
- A lundi, Quentin !

Ce lundi-là, nous décidions Clémence et moi de profiter un peu l’un de l’autre. Elle avait pris une journée de congé pour ne se consacrer qu’à moi.

Cette journée fut merveilleuse et ensoleillée. Nous l’avons passée en maillot de bain et avons batifolé à plusieurs reprises : quelques fois dans le bain à remous, quelques fois sous la tente. Nous avons grillé des hot-dogs au feu de bois et, en milieu d’après-midi, je proposais à Clémence de lui servir un verre, à l’ombre, sur notre terrasse.

- Je passe vraiment une très bonne journée !
- Je l’espère bien ma chérie. Je fais tout pour ça.
- Mais tu sais que tu n’es pas obligé d’utiliser tes techniques de mixologue avec moi, hein ?
- Oh que si ! J’ai bien l’intention de te faire refaire craquer avant que les enfants ne rentrent.

- J’adore quand tu dis ce genre de choses !

- Alors ? sous la tente ou dans le bain à remous, cette fois ?
- Sous la tente !
Mais le temps passait trop vite... et l’école était déjà finie...

- Euh... Coucou ! On est là ! annonça Claire d’une voix forte après s’être raclé la gorge.
- Hihihi, gloussa Michèle.
- Bon, et bien, nous irons lire dans la tente une autre fois, mon chéri, rattrapa Clémence.

De toute façon, ça en était fini de notre tranquillité. Olivier était parti prendre un bain directement à son retour du lycée. Il était nu comme un ver, comme à son habitude, et il ne comprenait pas qu’on puisse lui dire quelque chose car il était caché derrière le jeu de lancer de fer à cheval.

Ce garçon n’avait décidemment aucune pudeur.

Michèle passait de plus en plus de temps avec Quentin, mais Claire ou Olivier (et même parfois les deux) n’étaient jamais bien loin pour veiller sur elle.

- C’est embêtant que tes frangins soient toujours dans les parages quand on se voit.

Je ne saurais expliquer pourquoi mais je ne sentais pas trop Quentin. Il était pourtant le fils de mon meilleur ami, c’était un gentil garçon et, pour les avoir vus ensemble Michèle et lui, je suis persuadé qu’il tient à elle. Mais il y avait quelque chose, et je n’arrivais pas à mettre le doigt dessus.
- Regarde, elle n’est pas avec nous ! Elle s’est mise plus loin !
- C’est vrai mais je ne peux pas t’embrasser...

Michèle s’intéressait à Quentin depuis qu’elle était petite fille. A l’époque, elle craquait pour sa gentillesse et ses beaux yeux. Aujourd’hui, Claire me dit qu’elle craque plutôt pour son physique athlétique et ses belles fesses ! Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre !

Heureusement que mes aînés sont là pour veiller au grain !

- Est-ce que tu crois qu’il va se décider un jour à l’embrasser ? demanda Claire à Olivier.
- On est là. Il ne le fera pas.

- Et si on s’éloignait ?
- Certainement pas !

- Regarde, il lui prend les mains. Ils ne font rien de mal. Détends-toi un peu !
- Mais je suis détendu !

- Ça ne se voit pas, je t’assure !

Et ce qui devait arriver, arriva.
- Alors ? Comment c’était ?
- Merveilleux ! répondit Quentin

Et pourtant Claire n’était pas loin, en train de discuter avec Bastien, le fils d’Axel et Louise.
- Tu as vu ce qui s’est passé ! Tu as entendu ? s'exclama Bastien.
- Et que voulais-tu que je fasse ? Empêcher Michèle de l’embrasser ?

- Et pourquoi pas, après tout ?
- Oh toi ! Je te soupçonne d’avoir également le béguin pour ma sœur !

- Tu ne lui dis rien surtout !
- Promis.

- Salut Michèle ! A la prochaine !

- Un bai.ser et puis s’en va ! Bravo le gars!
- Attention à ce que tu dis ! Michèle est derrière toi !

- Ce n’est pas juste un bai.ser et puis s’en va, Bastien ! Quentin est attendu chez ses parents !
- Désolée Michèle.

- En tous cas, merci de n’avoir rien dit et de m’avoir laissé faire, Claire.
- Ça sert aussi à ça les grandes sœurs !

- Tu as vraiment assuré !
« Ben moi, après un tel baiser, je l’aurais prise dans mes bras. Je ne serais pas parti. », songea Bastien.
Nous étions tous là, prêts à faire la fête, comme d’habitude.

Lorsque mon aîné souffla ses bougies, je savais déjà qu’il ne serait pas l’héritier.

Il m’avait confié n’avoir reçu aucune visite de notre Créateur la nuit dernière. En plus, je ne ressentais aucun changement notable dans le monde. Et c’est une chose que Maman et moi avions ressenti lorsque je suis devenu adulte.
- Eh bien voilà ! Tu ne seras pas l’héritier... C’est officiel, soupirai-je

(Olivier) : Ce n’est pas grave Papa ! Ne fais pas cette tête.
(Moi) : C’est parce que j’imagine la déception que ce doit être pour toi !

(Olivier) : Pas du tout ! J’ai d’autres projets tu sais. Heureusement que je n’ai pas attendu après la mission.
(Moi) : Génial !
(Michèle) : La prochaine ce sera Claire.
(Claire) : Eh oui !

(Moi) : Et tu en es où de tes réflexions sur le sujet ?
(Claire) : Toujours pareil !
(Clémence) : Je crois que le plus important est d’être heureux, non ?

- Oui, tu as raison ! On se prend un peu trop la tête avec ça parfois, dis-je en embrassant Clémence

- Tu veux dire que TU te prends un peu trop la tête !

Claire désira ensuite s’entretenir en privé avec Clémence.
- Que voulais-tu me dire ma chérie ?
- Ma mère est morte, tu vois. Donc comme elle n’est plus là, je ne pense pas qu’elle sera gênée par quoique ce soit.

- Est-ce que je peux t’appeler Maman maintenant, Clémence ?
- Oh mais oui !

- Tu es ma fille depuis très longtemps tu sais et je t’aime très fort ! Tu ne peux pas me faire plus plaisir en me demandant cela.

- Maman ! Oh merci Maman !
Lorsque Clémence me raconta leurs propos, elle était encore tout émue. Et dire qu’il y a une dizaine d’années, j’avais peur qu’elle ne veuille pas de Claire sous notre toit.
Olivier ramenait de plus en plus souvent sa petite amie Amandine à la maison. Je le savais parce qu’il me l’avait dit lui-même mais, en général, il le faisait quand personne n’était là.

Puis un jour, Claire, qui était restée à la maison, vint les rejoindre sur la terrasse alors qu’ils sirotaient un verre de perrier. Elle fut la première à rencontrer la « chérie » de son frère.

- On te laisse travailler, Claire. On ne voudrait pas te déconcentrer
- Vous ne me dérangez pas. C’est moi qui suis venue vous rejoindre.

- Je suis désolé. Elle était sensée sortir avec Michèle ce soir...
- Ce n’est pas grave. Elle est chez elle tout de même ! Et puis, elle est très gentille. Mais si nous allions plutôt chez moi ce soir !

- Très bonne idée !
- Allez, suis-moi beau gosse !

Alors qu’Olivier s’apprêtait à aller chez Amandine et que Michèle était sortie avec Charles, Quentin et Rose, Clémence et moi passions la soirée avec son frère Chris et Nadège.

Nous avions décidé de nous retrouver au Cuba Libre, à la demande de Nadège, pour organiser l’anniversaire de Charles.

(Moi) : Je ne comprends pas pourquoi tout d’un coup on a besoin d’une organisation pour fêter un anniversaire !
(Clémence) : C’est justement pour ça qu’on est ici.

(Clémence) : Nadège voudrait faire l’anniversaire de Charles chez eux.

(Nadège) : C’est vrai que c’est toujours toi qui le fais !
(Moi) : Justement ! C’est toujours moi ! Et elles sont très bien mes fêtes d’anniversaire !

(Nadège) : Tu vois Chris, je t’avais dit que ça allait être compliqué.
(Clémence) : Ne vous en faites pas ! On fera l’anniversaire de Charlie chez vous. Je trouve que c’est une très bonne idée.

(Nadège) : Maxime n’a pas l’air d’être du même avis que toi !
(Moi) : Mais si, mais si...
(Clémence) : Et puis, cela fera du bien à Charles de fêter son anniversaire dans sa propre maison.

- De toute manière, vous vous êtes ligués tous les trois contre moi, m’exclamai-je.

- Alors va pour l’anniversaire de mon fils chez les Beaucaire !
- Génial, beau-frère ! ça va être super !

Le lendemain, ma benjamine se laissa embobiner par le bel amour du fils Valdeblore ! Il l’embrassa, la serra contre lui, lui tint les mains et lui caressa la joue.

Je ne comprenais pas comment cela avait pu arriver. Je la croyais amoureuse de Quentin.
- Je suis merveilleusement bien avec toi Michèle !
- Moi aussi, Bastien
Je me demandais si finalement, Michèle ne me ressemblait pas plus que je ne le croyais. Malheureusement, je n’étais pas fier de lui avoir donné ce trait sombre de ma personnalité.
- Est-ce que tu veux être ma petite amie ?!
- Oui, bien sûr !

Olivier, lui, vivait sa seule et unique histoire d’amour. Il avait toujours été très proche de sa mère et celle-ci lui avait raconté combien elle avait été triste lorsque je l’avais abandonnée.

Il m’avait dit que jamais il ne ferait cela à une femme et que lorsqu’il serait avec une femme, ce serait par amour et pas pour autre chose. Il ne pourrait pas faire souffrir une femme. « Mes sœurs sont des femmes, après tout, non ? Et je ne voudrais pas qu’on les fasse souffrir », m’avait-il dit.

J’ai l’impression que mon fils a trouvé la femme de sa vie. Il l’avait connu adolescent et, à présent, il ne la quittait plus. Je suis si fier de mon aîné avec ses grands principes et son cœur fidèle.

- Ne pars pas déjà, Amandine ! Je connais un petit coin sympa derrière les archives de Willow Creek. Viens, on y va !

- Tu es complètement fou mon bébé ! Le jour va se lever bientôt.
- Peut-être mais je suis encore plus fou de toi et je ne veux pas te quitter.

- Alors, il n’est pas sympa ce petit coin ? Et personne n’y vient à cette heure-là.

- Je voulais être seul avec toi ! Il y avait beaucoup trop de monde au Velours. Seuls, tous les deux sous les étoiles, c’est quand même mieux, non ?
- Comme tu es romantique ! J’adore ça.

- Je suis romantique parce que je t’aime Amandine.
- Tu m’aimes ?

- Oh oui je t’aime ! Très fort !
- Mais tu ne me l’avais jamais dit !

- Et bien maintenant je te le dis. Et je te le dirai tous les jours pour ne pas que tu oublies !
- Moi aussi je t’aime Olivier.

- Tu fais mon bonheur ma chérie mais cette fois, il va vraiment falloir que j’y aille. On fête l’anniversaire de Claire dans quelques heures et je voudrais dormir un peu avant.
- Alors c’est moi qui te laisse la première.

- Passe me voir dans l’après-midi. Toute ma famille sera là et je voudrais te présenter officiellement.
- Compte sur moi, je serai là !

Mais il m’assura que non car il n’avait que très peu de chance d’être l’héritier étant donné que ses deux sœurs étaient devant lui pour prétendre au titre. Il voulait cependant, m’a-t-il, contribué à notre mission, à sa manière. Il m’a dit avoir regretté de ne pas avoir été mis au courant de la fabuleuse histoire de la famille avant l’adolescence et il ne souhaitait pas que cela se reproduise pour les générations futures.


Il eût donc comme projet d’écrire des livres pour enfants destinés uniquement aux enfants de notre lignée, des livres à leur portée, mais qui expliquait la destinée de la famille. Il voulait commencer par un livre qui servirait de prologue et qui les emmènerait les enfants jusqu’au cataclysme qu’avait connu leurs ancêtres. Les trois tomes suivants raconteraient l’histoire de chaque héritier depuis la fondatrice, ma mamie Perrine jusqu’à moi en passant par sa grand-mère Angélique. Je trouvais le projet ambitieux mais formidable.

Olivier commença par étudier les biographies de Mamie Perrine puis par lire les romans de Maman. Il finit ensuite par apprendre les rudiments de l’écriture puis s’enferma régulièrement dans sa chambre pour raconter notre histoire aux enfants des générations à venir.

Michèle, elle, passait son temps à lire et relire la biographie de ma grand-mère. Elle s’attardait chaque fois à des passages différents.

Elle était tellement passionnée que je me demande si elle ne connaissait pas mieux que moi l’histoire de notre famille.
- Est-ce que tu avais lu ça, Maman ? Le passage sur cet arbre majestueux ?

- Oui ! Ton père m’a un jour emmenée dans cette clairière. C’était magique. Mais il faut être l’héritier pour tisser des liens avec l’arbre et pour qu’il t’ouvre la porte … Ou alors demander à cet héritier de t’y emmener…
« J’espère que je serai cet héritier... », pensa alors Michèle.

Pendant qu’Olivier et Michèle s’intéressaient de très près à leurs racines, Claire, de son côté peaufinait ses connaissances en mixologie. A mon grand regret, l’histoire de la famille n’avait pas l’air de faire partie de ses priorités…

Michèle s’était aussi lancée dans l’apprentissage du bricolage. Elle voulait être aussi douée que sa Mamie Angélique et que moi. « Je veux pouvoir tout réparer. » me disait-elle. « Mais aussi m’attaquer à la grotte d’Oasis Spring. ». Elle s’y mit donc très sérieusement.

Michèle n’était qu’une jeune adolescente mais je crois sincèrement qu’elle se donnait les moyens de ses ambitions, et, lorsque j’y repense, je suis persuadé que son ambition première était de devenir l’héritière.

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Clémence et moi étions les plus heureux du monde. Les enfants avaient grandi et nous avions de plus en plus de temps pour nous.

Nous nous aimions comme au premier jour.

Nous étions dans la force de l’âge mais j’avais toujours la fougue nécessaire lorsqu’il s’agissait de ma femme.
- Tu sais que j’t’aime, toi !

- Pour la vie !
- Maxime… je dois vraiment aller bosser maintenant…

Et je la lâche alors toujours à contre-cœur…

Cet après-midi-là, Charles et Olivier s’étaient retrouvés au bar de Newcrest :
- Alors ? Toujours à fond pour la mission ?
- Je me suis mis à écrire l’histoire de la famille pour les futures générations. Ainsi, ils en entendront déjà parler pendant leur enfance. Ce sera ma façon participer.

- Tu as abandonné l’idée d’être l’Elu ?
- Un peu. Je ne pense pas avoir ma chance. Si Claire se désiste, je pense que c’est Michèle qui le deviendra. Elle est très motivée. Plus que moi, d’ailleurs…

Plus tard, dans notre jardin...
- Et si nous organisions une petite soirée avec Rose et Quentin ? proposa Michèle
- Excellente idée !
- Ok, mais juste entre nous, sans les parents !

Dans ce cas, on la fait ici, dans le coin camping. Les copains adorent ce coin et on demandera à Papa et Clémence de se tenir à l’écart ! suggéra Olivier

Ce qui fut fait. Les enfants nous demandèrent gentiment s’il était possible que nous ne soyons pas dans les parages !

Ils firent leur petite soirée le week-end suivant.

Clémence et moi ne les avons pas dérangés mais nous prîmes deux chaises et sous sommes réfugiés dans la serre, derrière les arbres fruitiers, afin de les surveiller un peu quand même.

Mais tout se passait bien. Leur petite soirée était inoffensive. Ils ne faisaient que discuter et rire ensemble.

Il y eut un moment quand même où je me suis posé des questions car Quentin et Michèle se sont discrètement éclipsés.

Sa sœur Rose en avait marre de les attendre et décida de partir sans Quentin.
- Bon, je ne sais pas ce qu’ils font mais moi je rentre !

Moi non plus, j’ignorais ce qu’ils faisaient et cela commençait à me contrarier. Je m’apprêtais à sortir de ma cachette mais Clémence me retint car mes trois aînés, eux aussi, s’inquiétaient.


La réaction de mes enfants me remplissait secrètement de fierté. Ils décidèrent que Charles serait celui qui se jetterait à l’eau.


Lorsqu’il pénétra dans la maison, il fut soulager de voir que Michèle et Quentin jouaient simplement aux échecs :
- Ne vous dérangez pas ! Je viens juste boire un verre d’eau !

- Alors ? demanda Claire.
- Tout va bien ! Ils sont juste en train de jouer aux échecs !

Quel soulagement ! Clémence et moi nous en voulions quand même un peu d’avoir douté de Michèle.
- On s’est vraiment imaginé des choses ! lança Olivier
- Oui ! Je n’avais pas pensé aux échecs ! rigola Claire
- Quelle histoire, rajouta Charles. J’ai dû passer pour un crétin avec mon excuse de verre d’eau !

Pendant ce temps, à l’intérieur …
- Je te l’avais dit qu’un de tes frères se serait pointé ! Mais j’aurais parié sur Olivier !
- Ils sont très protecteurs avec nous, tu sais...

- Allez viens. Maintenant qu’il est parti, je vais pouvoir t’enlacer tranquillement sans que ça ne prête à confusion !

- A lundi, au lycée ! Et merci encore pour cette soirée.
- A lundi, Quentin !

Ce lundi-là, nous décidions Clémence et moi de profiter un peu l’un de l’autre. Elle avait pris une journée de congé pour ne se consacrer qu’à moi.


Cette journée fut merveilleuse et ensoleillée. Nous l’avons passée en maillot de bain et avons batifolé à plusieurs reprises : quelques fois dans le bain à remous, quelques fois sous la tente. Nous avons grillé des hot-dogs au feu de bois et, en milieu d’après-midi, je proposais à Clémence de lui servir un verre, à l’ombre, sur notre terrasse.

- Je passe vraiment une très bonne journée !
- Je l’espère bien ma chérie. Je fais tout pour ça.
- Mais tu sais que tu n’es pas obligé d’utiliser tes techniques de mixologue avec moi, hein ?
- Oh que si ! J’ai bien l’intention de te faire refaire craquer avant que les enfants ne rentrent.

- J’adore quand tu dis ce genre de choses !

- Alors ? sous la tente ou dans le bain à remous, cette fois ?
- Sous la tente !
Mais le temps passait trop vite... et l’école était déjà finie...

- Euh... Coucou ! On est là ! annonça Claire d’une voix forte après s’être raclé la gorge.
- Hihihi, gloussa Michèle.
- Bon, et bien, nous irons lire dans la tente une autre fois, mon chéri, rattrapa Clémence.

De toute façon, ça en était fini de notre tranquillité. Olivier était parti prendre un bain directement à son retour du lycée. Il était nu comme un ver, comme à son habitude, et il ne comprenait pas qu’on puisse lui dire quelque chose car il était caché derrière le jeu de lancer de fer à cheval.

Ce garçon n’avait décidemment aucune pudeur.

Michèle passait de plus en plus de temps avec Quentin, mais Claire ou Olivier (et même parfois les deux) n’étaient jamais bien loin pour veiller sur elle.

- C’est embêtant que tes frangins soient toujours dans les parages quand on se voit.

Je ne saurais expliquer pourquoi mais je ne sentais pas trop Quentin. Il était pourtant le fils de mon meilleur ami, c’était un gentil garçon et, pour les avoir vus ensemble Michèle et lui, je suis persuadé qu’il tient à elle. Mais il y avait quelque chose, et je n’arrivais pas à mettre le doigt dessus.
- Regarde, elle n’est pas avec nous ! Elle s’est mise plus loin !
- C’est vrai mais je ne peux pas t’embrasser...

Michèle s’intéressait à Quentin depuis qu’elle était petite fille. A l’époque, elle craquait pour sa gentillesse et ses beaux yeux. Aujourd’hui, Claire me dit qu’elle craque plutôt pour son physique athlétique et ses belles fesses ! Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre !

Heureusement que mes aînés sont là pour veiller au grain !

- Est-ce que tu crois qu’il va se décider un jour à l’embrasser ? demanda Claire à Olivier.
- On est là. Il ne le fera pas.

- Et si on s’éloignait ?
- Certainement pas !

- Regarde, il lui prend les mains. Ils ne font rien de mal. Détends-toi un peu !
- Mais je suis détendu !

- Ça ne se voit pas, je t’assure !

Et ce qui devait arriver, arriva.


A force de flirter avec le beau Quentin, Michèle se décida à l’embrasser.


- Alors ? Comment c’était ?
- Merveilleux ! répondit Quentin

Et pourtant Claire n’était pas loin, en train de discuter avec Bastien, le fils d’Axel et Louise.
- Tu as vu ce qui s’est passé ! Tu as entendu ? s'exclama Bastien.
- Et que voulais-tu que je fasse ? Empêcher Michèle de l’embrasser ?

- Et pourquoi pas, après tout ?
- Oh toi ! Je te soupçonne d’avoir également le béguin pour ma sœur !

- Tu ne lui dis rien surtout !
- Promis.

- Salut Michèle ! A la prochaine !

- Un bai.ser et puis s’en va ! Bravo le gars!
- Attention à ce que tu dis ! Michèle est derrière toi !

- Ce n’est pas juste un bai.ser et puis s’en va, Bastien ! Quentin est attendu chez ses parents !
- Désolée Michèle.

- En tous cas, merci de n’avoir rien dit et de m’avoir laissé faire, Claire.
- Ça sert aussi à ça les grandes sœurs !

- Tu as vraiment assuré !
« Ben moi, après un tel baiser, je l’aurais prise dans mes bras. Je ne serais pas parti. », songea Bastien.

Nous fêtons l’anniversaire d’Olivier quelques jours plus tard. Il était le premier de la fratrie à devenir adulte.


Nous étions tous là, prêts à faire la fête, comme d’habitude.

Lorsque mon aîné souffla ses bougies, je savais déjà qu’il ne serait pas l’héritier.

Il m’avait confié n’avoir reçu aucune visite de notre Créateur la nuit dernière. En plus, je ne ressentais aucun changement notable dans le monde. Et c’est une chose que Maman et moi avions ressenti lorsque je suis devenu adulte.
- Eh bien voilà ! Tu ne seras pas l’héritier... C’est officiel, soupirai-je

(Olivier) : Ce n’est pas grave Papa ! Ne fais pas cette tête.
(Moi) : C’est parce que j’imagine la déception que ce doit être pour toi !

(Olivier) : Pas du tout ! J’ai d’autres projets tu sais. Heureusement que je n’ai pas attendu après la mission.
(Moi) : Génial !
(Michèle) : La prochaine ce sera Claire.
(Claire) : Eh oui !

(Moi) : Et tu en es où de tes réflexions sur le sujet ?
(Claire) : Toujours pareil !
(Clémence) : Je crois que le plus important est d’être heureux, non ?

- Oui, tu as raison ! On se prend un peu trop la tête avec ça parfois, dis-je en embrassant Clémence

- Tu veux dire que TU te prends un peu trop la tête !

Claire désira ensuite s’entretenir en privé avec Clémence.
- Que voulais-tu me dire ma chérie ?
- Ma mère est morte, tu vois. Donc comme elle n’est plus là, je ne pense pas qu’elle sera gênée par quoique ce soit.

- Est-ce que je peux t’appeler Maman maintenant, Clémence ?
- Oh mais oui !

- Tu es ma fille depuis très longtemps tu sais et je t’aime très fort ! Tu ne peux pas me faire plus plaisir en me demandant cela.

- Maman ! Oh merci Maman !
Lorsque Clémence me raconta leurs propos, elle était encore tout émue. Et dire qu’il y a une dizaine d’années, j’avais peur qu’elle ne veuille pas de Claire sous notre toit.

[...]
Olivier ramenait de plus en plus souvent sa petite amie Amandine à la maison. Je le savais parce qu’il me l’avait dit lui-même mais, en général, il le faisait quand personne n’était là.

Puis un jour, Claire, qui était restée à la maison, vint les rejoindre sur la terrasse alors qu’ils sirotaient un verre de perrier. Elle fut la première à rencontrer la « chérie » de son frère.

- On te laisse travailler, Claire. On ne voudrait pas te déconcentrer
- Vous ne me dérangez pas. C’est moi qui suis venue vous rejoindre.

- Je suis désolé. Elle était sensée sortir avec Michèle ce soir...
- Ce n’est pas grave. Elle est chez elle tout de même ! Et puis, elle est très gentille. Mais si nous allions plutôt chez moi ce soir !

- Très bonne idée !
- Allez, suis-moi beau gosse !

Alors qu’Olivier s’apprêtait à aller chez Amandine et que Michèle était sortie avec Charles, Quentin et Rose, Clémence et moi passions la soirée avec son frère Chris et Nadège.

Nous avions décidé de nous retrouver au Cuba Libre, à la demande de Nadège, pour organiser l’anniversaire de Charles.

(Moi) : Je ne comprends pas pourquoi tout d’un coup on a besoin d’une organisation pour fêter un anniversaire !
(Clémence) : C’est justement pour ça qu’on est ici.

(Clémence) : Nadège voudrait faire l’anniversaire de Charles chez eux.

(Nadège) : C’est vrai que c’est toujours toi qui le fais !
(Moi) : Justement ! C’est toujours moi ! Et elles sont très bien mes fêtes d’anniversaire !

(Nadège) : Tu vois Chris, je t’avais dit que ça allait être compliqué.
(Clémence) : Ne vous en faites pas ! On fera l’anniversaire de Charlie chez vous. Je trouve que c’est une très bonne idée.

(Nadège) : Maxime n’a pas l’air d’être du même avis que toi !
(Moi) : Mais si, mais si...
(Clémence) : Et puis, cela fera du bien à Charles de fêter son anniversaire dans sa propre maison.

- De toute manière, vous vous êtes ligués tous les trois contre moi, m’exclamai-je.

- Alors va pour l’anniversaire de mon fils chez les Beaucaire !
- Génial, beau-frère ! ça va être super !

Le lendemain, ma benjamine se laissa embobiner par le bel amour du fils Valdeblore ! Il l’embrassa, la serra contre lui, lui tint les mains et lui caressa la joue.

Je ne comprenais pas comment cela avait pu arriver. Je la croyais amoureuse de Quentin.
- Je suis merveilleusement bien avec toi Michèle !
- Moi aussi, Bastien
Je me demandais si finalement, Michèle ne me ressemblait pas plus que je ne le croyais. Malheureusement, je n’étais pas fier de lui avoir donné ce trait sombre de ma personnalité.
- Est-ce que tu veux être ma petite amie ?!
- Oui, bien sûr !

Olivier, lui, vivait sa seule et unique histoire d’amour. Il avait toujours été très proche de sa mère et celle-ci lui avait raconté combien elle avait été triste lorsque je l’avais abandonnée.

Il m’avait dit que jamais il ne ferait cela à une femme et que lorsqu’il serait avec une femme, ce serait par amour et pas pour autre chose. Il ne pourrait pas faire souffrir une femme. « Mes sœurs sont des femmes, après tout, non ? Et je ne voudrais pas qu’on les fasse souffrir », m’avait-il dit.

J’ai l’impression que mon fils a trouvé la femme de sa vie. Il l’avait connu adolescent et, à présent, il ne la quittait plus. Je suis si fier de mon aîné avec ses grands principes et son cœur fidèle.

- Ne pars pas déjà, Amandine ! Je connais un petit coin sympa derrière les archives de Willow Creek. Viens, on y va !

- Tu es complètement fou mon bébé ! Le jour va se lever bientôt.
- Peut-être mais je suis encore plus fou de toi et je ne veux pas te quitter.

- Alors, il n’est pas sympa ce petit coin ? Et personne n’y vient à cette heure-là.

- Je voulais être seul avec toi ! Il y avait beaucoup trop de monde au Velours. Seuls, tous les deux sous les étoiles, c’est quand même mieux, non ?
- Comme tu es romantique ! J’adore ça.

- Je suis romantique parce que je t’aime Amandine.
- Tu m’aimes ?

- Oh oui je t’aime ! Très fort !
- Mais tu ne me l’avais jamais dit !

- Et bien maintenant je te le dis. Et je te le dirai tous les jours pour ne pas que tu oublies !
- Moi aussi je t’aime Olivier.

- Tu fais mon bonheur ma chérie mais cette fois, il va vraiment falloir que j’y aille. On fête l’anniversaire de Claire dans quelques heures et je voudrais dormir un peu avant.
- Alors c’est moi qui te laisse la première.

- Passe me voir dans l’après-midi. Toute ma famille sera là et je voudrais te présenter officiellement.
- Compte sur moi, je serai là !

A suivre... 🙂
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