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Nathalie986
2 years agoSeasoned Ace
G3/ Chapitre 17 - Deux coupes et soixante-dix années (publié le 3 août 2021)
- Houhou ! J’ai réussi mon premier gâteau ! Et il est pour toi, Claire !
- Ça sent bon, en tous cas !
Spoiler
Claire souffla tout de même ses bougies.

Et je sus alors qu’elle ne serait pas non plus mon héritière. Etant donné que Charles n’était pas intéressé, il ne restait plus que Michèle. A moins que le Créateur ne décide de jouer un mauvais tour à Charles... Sait-on jamais ?

Dans l’après-midi, alors que les deux frères discutaient ensemble dans la cuisine, on frappa à la porte et Olivier insista pour aller ouvrir.

- Ma chérie ! Tu es venue ! Es-tu prête à affronter le clan Chevalier ?
- Il le faudra bien, non ?

- Les frangins, je vous présente Amandine ! Amandine, voici les frangins !
- Bienvenue Amandine. Moi c’est Charles. Prends donc une chaise.

- Tu nous avais caché qu’elle était aussi jolie !
- Charlie ! Arrête, tu veux !

- Moi c’est Michèle. Tu es la petite amie de mon frère, c’est ça ?
- Il semblerait, oui.
- Michèle a l’art d’énoncer les évidences, soupira Olivier.

- J’ai une petite question !
- Non Charles. Je ne préfère pas !

(Claire) : Salut Amandine, ça va ?
(Amandine) : Salut Claire ! Oui, ça va !
(Michèle) : Tu connais ma sœur ?

Claire s’était rapprochée :
- Oui. On s’était croisées un jour qu’Olivier et Amandine passaient par la maison.
- On ne s’était vues que brièvement. Bon anniversaire, au fait !

- Et tu fais quoi dans la vie ? avait demandé Michèle.

Les voix me parvenaient jusqu’à l’étage et décidai d’aller voir ce qui se passait.
(Claire) : Non mais je rêve ! Quelle curieuse !
(Michèle) : C’est juste de l’intérêt !
(Amandine) : Je travaille à la mairie. Je suis sim politique.
(Olivier) : Ça vous épate, hein ?

- Bonjour Mademoiselle ! dis-je en faisant mon entrée
- Bonjour Monsieur Chevalier.

- Je m’appelle Maxime. Je tiens beaucoup à ce que tu m’appelles ainsi. Tu es Amandine, c’est ça ?
- Oui Monsieur.
- Je suis ravie de te connaître enfin.

- Moi aussi, dit Michèle, sauf que je ne savais pas que tu existais avant aujourd’hui. Je suis contente que tu sois avec mon frère.
- Tu vois, ils t’adorent !
Olivier était tout content, et moi aussi.

Lorsqu’Amandine s’en alla, Claire fut la première à faire un commentaire à son frère.
- Elle a l’air vraiment très gentille. Je l’aime déjà.
- Moi aussi ! Je la trouve super ! Et en plus elle est très jolie ! ajouta Michèle.

- Merci les filles ! Et toi, Charles ?
- Elle te va bien Olivier. Et je te vois heureux ! Alors, ça me plait beaucoup.

Clémence, qui était partie faire quelques courses, revint à ce moment-là.
(Clémence) : J’ai raté quelque chose ?
(Michèle) : Oh oui !
(Charles) : Olivier a ramené sa petite amie !
(Claire) : Une fille superbe qui travaille à la mairie !
(Moi) : Garde-la, mon grand. Elle a l’air formidable cette femme.

- Olivier a ramené une copine ?
- Oui, et ça a l’air sérieux !
- Ça l’est plus que tu ne le supposes, Charlie ! Je l’aime, cette femme. De tout mon cœur.

- Mais pourquoi personne ne m’a rien dit ?
- Il ne fallait pas partir faire des courses ! j’avais prévu que tu sois là, moi ! se défendit Olivier.

- Mais si j’avais su, je serais restée à la maison figure-toi. Fallait m’empêcher de sortir !
- Ne t’inquiète pas, ma chérie, je pense qu’on va revoir Amandine très souvent dans cette maison
- Là, tu peux compter sur moi ! clama Olivier.

Quelques temps plus tard, nous fêtions l’anniversaire de Charles chez Chris et Nadège.
J’avoue que la petite fête était très réussie (et Nadège a bien le droit de fêter l’anniversaire de notre fils chez elle). Je suis parfois très intransigeant mais, heureusement, ma femme et mon ex ne se laissent pas faire.

Nadège et Chris étaient aussi émus que moi :
- Mon fils... Tu es si... adulte maintenant ! Cela ne me rajeunit pas.
- Je suis fier de toi, Charlie, lança Chris.

En entendant mon beau-frère, je pris une claque. J’avais, quelque part, oublié que c’est lui qui avait principalement élevé mon fils avec Nadège. Charles était le seul de mes enfants à n’avoir jamais vécu sous mon toit. Je préférai m’isoler. Michèle me rejoignit.
- Il ne reste plus que toi Michèle. L’héritière, ce sera toi.
- Je sais, Papa.

J’eus enfin le loisir d’embrasser mon fils :
- Félicitations fiston ! Te voilà adulte maintenant !
- Et un adulte prêt à affronter la vie grâce à tout ce que tu m’as appris !
- Merci de dire ça mon Charlie !
Ouf ! Je n’avais pas compté pour du beurre !

- Et tes projets, quels sont-ils ?
- J’ai déjà une place dans l’équipe nationale ! Bon, en tant que remplaçant pour le moment mais ils attendaient juste que je sois adulte pour que je puisse intégrer l’équipe. Le contrat est déjà signé.
J’étais tellement fier !

Olivier nous avait rejoints :
- J’ai entendu ce que tu viens de dire. Félicitations ! Moi aussi, j’ai une grande nouvelle puisqu’on parle boulot ! J’ai été embauché comme journaliste au journal de Walrus et je commence dans deux jours !
- Les félicitations sont aussi de rigueur pour toi alors ! Mais je ne savais pas que tu voulais devenir journaliste.
- Ton frère s’est découvert la passion du journalisme quand il a commencé à écrire pour les enfants de nos futures générations. Je suis fier de vous, mes fils ! Vous allez réussir, j’en suis sûr !

- Un journaliste et un athlète ! s’esclaffa Olivier. Je ne pourrai qu’écrire des articles bienveillants sur tes performances !
- Je l’espère bien ! Sinon je crierai à la trahison fraternelle !

Nadège s’approcha à son tour :
- Tu vois Nadège, nous l’avons réussi notre fils. Il est merveilleux.
- Une vraie merveille, Maxime.

Lorsque Claire rentra le lendemain à la maison, Olivier fut le premier à voir sa métamorphose.

- Mais qu’est-ce que tu as fait à tes cheveux ?
- Je les ai coupés, ça ne se voit pas ?

- Tu as vu ses cheveux ? demanda Olivier à Michèle lorsqu’elle rentra du lycée.
- Oui. Ça te va trop bien ! Et ton nouveau maquillage est génial, Claire !

« Un nouveau maquillage ? Ah bon... » songea Olivier en regardant sa sœur de plus près.
- Merci sœurette ! Tu remarques vraiment tout. Cela fait du bien de se sentir soutenue.
- J’adore ton nouveau look ! Tu as fait ça où ?

- C’est une amie à une de mes vieilles copines d’école qui s’est occupée de moi. Je ne la connaissais pas mais je suis ravie de ce qu’elle a fait. Le relooking, c’est sa passion. Elle fait ça sur son temps libre !
- Tu m’en diras tant, railla Olivier.
- Elle est très douée. Elle s’appelle comment ? demanda Michèle.

- Elle s’appelle Elsa Perrin. Elle est flic de métier. Je te donnerai son adresse si ça t’intéresse.
- Bien sûr que ça m’intéresse ! Je compte changer de look après mon anniversaire, moi aussi !
- Bon, je vous laisse parler chiffons les filles ! Tu devrais quand même aller voir Papa. Il est au jardin, près de la piscine.

J’étais en effet, tranquille et solitaire lorsque Claire, que je ne reconnus pas tout de suite, arriva.

- Mais qu’est-ce que c’est que cette coupe ? dis-je en me levant. (désolé mais ce fut ma première réaction)
- Papa !

Je la serrai dans mes bras pour me rattraper :
- Tu es belle comme un cœur ! Mais je t’avoue que je suis heureux que Clémence ne se coupe pas les cheveux ainsi !

Et c’est vrai qu’elle était belle, ma fille !
- Merci Papa. Olivier n’a pas l’air d’aimer...
- Demande son avis à Charles. Il est en train d’arriver.

- Bonjour frangine ! Quel changement !

- J’ai failli ne pas te reconnaitre !
- Tu aimes ?

Clémence arriva à ce moment-là et sembla aussi très surprise :
- Claire ?

(Charles) : Tu me demandes si j’aime ? J’aime les femmes qui n’ont pas les cheveux trop longs. Mais j’avoue que pour le coup, tu n’as pas fait dans le détail !
(Clémence) : Oui... C’est un peu court...
(Moi) : Moi, je trouve que ça te va très bien !
(Claire) : Et toi Maman ? Tu n’aimes pas ?

- Il faut juste que je m’habitue, ma chérie...
- Merci Maman. Au moins tu ne cherches jamais à enjoliver la situation.

(Moi) : Ça c’est vrai. Ta mère est une femme honnête et sincère.
(Charles) : Bon, moi je vous laisse. J’ai promis à Michèle de l’aider pour une rédaction. Alors, j’y vais.

- Ta phrase est presque correcte. Corrige-moi juste cette petite erreur de syntaxe.
- Je suis en train...

- Tu vois, quand tu relis, c’est quand même plus agréable aux oreilles, tu ne trouves pas ?
- Si ! C’est toi qui aurais dû être journaliste, Charlie. Depuis tout petit, tu maîtrises la langue simiesque comme personne.

- Ne t’y trompe pas. Olivier est très doué. C’est moi qui l’ai aidé pour toutes ses rédactions lorsque nous étions enfants et même plus tard, de temps en temps. J’allais chez lui presque tous les soirs pour qu’il arrive à s’en sortir. Aujourd’hui, l’élève a dépassé le maître et est passionné plus que moi par l’écriture et par notre langue.
- Ça alors ! Je ne savais pas. Je me rappelle bien quelques trucs du genre « Olivier pas bonnes notes » lorsque j’étais bambinette mais je ne pensais qu’il était si doué.
- Et si !
- Quand je vois que mes trois aînés sont déjà adultes... Et bientôt, ce sera le tour de Michèle.
- Pourquoi es-tu si inquiet tout d’un coup ?

- Nous avons une belle famille, non ?
- Oui mais nous vieillissons, Clémence...

- Qu’est-ce qu’il t’arrive ? Reprends un peu du poil de la bête ! Tu me démoralises...
- D’accord. Mais à une condition !

- Et laquelle s’il te plait ?
- Ne te coupe jamais les cheveux !

- Ce n’était pas mon intention mais maintenant que tu m’en parles...
- Clémence !
- Qu’y a-t-il de si urgent ?

- Je n’ai pas dit que c’était urgent Papa !
- Tu me fais sortir de la piscine et ce n’est pas urgent !

- Papa ! Ce n’est peut-être pas urgent mais c’est important.
- Important comment ?

- J’ai besoin de conseils pour la mission.
- Fallait le dire plus tôt !

J’étais enchanté :
- Viens t’asseoir. Quel genre de conseils ?
- J’ai peur.

- Mais de quoi as-tu peur au juste ?
- De ne pas savoir. De ne pas être à la hauteur, de ne pas saisir les paroles du Créateur.

- A la hauteur, tu le seras, je le sais. Mais ne pas saisir les paroles du Créateur ? J’avoue que je ne comprends pas...
- Imagine qu’il me parle la veille de mon anniversaire et que j’aie tout oublié le lendemain !

- Mais ça, c’est impossible ma chérie...
- Ah bon ?

- Le Créateur grave ses paroles dans ta mémoire. Tu ne les oublieras jamais. Chaque fois que tu voudras te rappeler un détail de ta mission, tu t’en rappelleras.
- Tu es sûr ? Cela paraît tellement fou.

- Michèle, nous parlons du Créateur. Ne doute pas de lui. S’il te confie la mission, c’est que tu es capable de la faire.
- Tu n’as jamais eu de doute, toi ?

- Bien sûr que si. Et j’avais peur aussi. Encore plus que toi, à ce que je peux voir. Mais tu vois, j’ai presque achevé ma mission et tu pourras prendre le relais sereinement.
- Je peux te demander ce qui te reste à accomplir ?

- Bien sûr ! Aller une dernière fois à Granite Falls en vacances ! Tu vois, ce n’est pas une corvée. Le Créateur nous simplifie toujours la tâche.
- Bonjour tout le monde !
Olivier venait d’arriver.

- Vous parliez de la mission, c’est ça ? Et comment te sens-tu avec ça Michèle ?
- Extrêmement à l’aise !

- Tu as bien passé en revue tous les avantages et les inconvénients ?
- Oh, ça oui ! N’est-ce pas Michèle ? dis-je.
- Je suis complètement sereine.

- Je t’envie quand même un peu tu sais ! Mais je vais continuer à écrire mes histoires. Tu seras mon tome cinq. J’espère juste être encore vivant pour en écrire la fin car tu es plus jeune que moi... Il faudrait que tu termines ta mission avant que je ne décède...
- Encore un défi, hein ma fille !
- J’en ai bien l’impression, Papa.

J’essayais d’encourager Michèle mais j’avoue que je me sentais fatigué.

Heureusement, Clémence était toujours près de moi pour me redonner de l’énergie :
- J’ai parlé à Michèle aujourd’hui.
- J’ai parlé à Michèle, elle est super fière de son père !
- Ah oui ? Et qu’ai-je donc fait pour cela ?

- Tu lui as parlé. Il semblerait que ça ait suffi.
- J’en suis heureux.

- Maxime, qu’est-ce qu’il se passe ? Tu n’as pas l’air dans ton assiette en ce moment.

- Je suis fatigué, c’est tout. Rien de grave ma chérie.

- Est-ce que je peux t’aider à quelque chose ?
- Je ne crois pas, non.

Malheureusement, elle ne pouvait pas. La lassitude m’envahissait et le poids des ans surtout. Je devais faire partie de ces personnes qui ne supportent pas de vieillir...
- J’aimerais tellement t’aider pourtant.
- Tu ne le peux pas. Je vieillis et on ne peut rien faire.

- Mais vieillir ne veut pas dire finir de vivre, Maxime !
- Pas ce soir, Clémence. Je suis trop fatigué pour une discussion.

Les jours suivants, Michèle s’adonna à fond au bricolage. Elle y passait des heures. Je pense qu’elle évacuait ainsi la pression.

Mon anniversaire n’allait peut-être par tarder mais le sien allait suivre de très près et avec des responsabilités hors du commun. Il fallait qu’elle évacue.

Alors, elle sciait, crayonnait, ponçait...

Le jour de mon anniversaire, tous mes amis étaient là : Max, bien sûr mais aussi Axel, Louis et Chris, mon beau-frère. Olivier avait invité Amandine.

Mais la plus grosse surprise vint de Charles : non seulement il avait coupé ses cheveux mais il nous avait ramené une petite amie dont nous n’avions jamais entendu parler.

La fête battait son plein, je vieillis et les copains étaient très heureux de me voir rejoindre leur camp de papis à la retraite, surtout Chris, j’ai l’impression.

- Bienvenu au club, mon vieux ! s’enthousiasma-t-il
Claire reconnut tout de suite la copine de Charles : « Tiens mais c’est Elsa ! Que fait-elle ici ? »

La petite amie de Charles s’appelait Elsa. C’était une jeune femme très avenante, au teint pâle et à l’allure un peu rondouillarde. Elle était très souriante et avait l’air fort sympathique.

- On se connaît, non ? lui demanda Claire. C’est toi qui m’as relookée ?

- Oui, je me souviens de toi, Claire ! Comment vas-tu ?
- Je vais bien. Le monde est vraiment petit !
- Alors c’est toi la relookeuse ?! s’exclama Michèle. Et tu es la copine de Charles ?! Mais c’est génial !

- Je vais faire un petit footing, je reviens ! (Charles avait toujours le don de s’éclipser à n’importe quel moment pour courir... Merci le trait « actif »)

La fête continua sans lui. On savait qu’il allait revenir, de toute façon.

Elsa était le centre de l’attention, surtout parmi les femmes. Il semblerait que le relooking (non mais, quel mot affreux !) soit en vogue de nos jours...

Louis revint (alors que je ne l’avais même pas vu partir), complètement haletant :
- Pfff, j’ai essayé de suivre Charles au footing mais ça n’est plus de mon âge...

Et moi, je me sentais requinqué par l’ambiance et tous ces jeunes autour de moi :
(Moi) : Yes ! J’adore les fêtes d’anniversaire ! Je suis en train de retrouver la pêche !
(Chris) : Bonne nouvelle !
(Michèle) : Claire m’a dit que tu étais policière...
(Elsa) : Oui, en uniforme. Je suis cantonnée aux patrouilles malheureusement.
(Clémence) : Ce ne sera pas éternel.

Je m’étais rapproché de Max. Il était fidèle au poste, comme toujours :
- Mon anniversaire n’aurait pas été le même sans toi ! dis-je en l’enlaçant.
- C’est vrai ! dis-je en m’adressant à la petite amie de mon fils.

Alors, je les regardai tous... ma famille et celles qui la rejoindraient bientôt (j’en étais intimement convaincu). Une belle famille, ma famille. Et je me sentis le plus heureux des hommes. J’avais soixante-dix ans mais j’avais accompli quelque chose.

Deux jours plus tard... (tandis que Claire préparait le petit déjeuner et qu’elle espérait qu’on ait rien vu du toast qui était tombé par terre et qu’elle avait ramassé l’air de rien)
- Je pense partir à Granite Falls le mois prochain. J’aimerais que nous y allions tous les deux, seuls. Tu pourras prendre des vacances ?
- Oui, ce n’est pas trop le moment mais je vais me débrouiller.

- Génial. Ce sera notre dernier voyage là-bas et j’en aurai fini avec la mission du Créateur. Je suis fatigué. Il me tarde que Michèle prenne le relais.
- J’adore cette idée de voyage en amoureux, approuva Clémence.

- Comme la première fois. Tu te souviens ?
- Je m’en souviens très bien.
Il me tardait vraiment de me retrouver seul avec elle.
- Alors, tu es prête Claire ?
- Je ne sais pas. L’adolescence me plaisait bien !

- Je ne sais pas. L’adolescence me plaisait bien !


Claire souffla tout de même ses bougies.

Et je sus alors qu’elle ne serait pas non plus mon héritière. Etant donné que Charles n’était pas intéressé, il ne restait plus que Michèle. A moins que le Créateur ne décide de jouer un mauvais tour à Charles... Sait-on jamais ?

Dans l’après-midi, alors que les deux frères discutaient ensemble dans la cuisine, on frappa à la porte et Olivier insista pour aller ouvrir.

- Ma chérie ! Tu es venue ! Es-tu prête à affronter le clan Chevalier ?
- Il le faudra bien, non ?

- Les frangins, je vous présente Amandine ! Amandine, voici les frangins !
- Bienvenue Amandine. Moi c’est Charles. Prends donc une chaise.

- Tu nous avais caché qu’elle était aussi jolie !
- Charlie ! Arrête, tu veux !

- Moi c’est Michèle. Tu es la petite amie de mon frère, c’est ça ?
- Il semblerait, oui.
- Michèle a l’art d’énoncer les évidences, soupira Olivier.

- J’ai une petite question !
- Non Charles. Je ne préfère pas !

(Claire) : Salut Amandine, ça va ?
(Amandine) : Salut Claire ! Oui, ça va !
(Michèle) : Tu connais ma sœur ?

Claire s’était rapprochée :
- Oui. On s’était croisées un jour qu’Olivier et Amandine passaient par la maison.
- On ne s’était vues que brièvement. Bon anniversaire, au fait !

- Et tu fais quoi dans la vie ? avait demandé Michèle.

Les voix me parvenaient jusqu’à l’étage et décidai d’aller voir ce qui se passait.
(Claire) : Non mais je rêve ! Quelle curieuse !
(Michèle) : C’est juste de l’intérêt !
(Amandine) : Je travaille à la mairie. Je suis sim politique.
(Olivier) : Ça vous épate, hein ?

- Bonjour Mademoiselle ! dis-je en faisant mon entrée
- Bonjour Monsieur Chevalier.

- Je m’appelle Maxime. Je tiens beaucoup à ce que tu m’appelles ainsi. Tu es Amandine, c’est ça ?
- Oui Monsieur.
- Je suis ravie de te connaître enfin.

- Moi aussi, dit Michèle, sauf que je ne savais pas que tu existais avant aujourd’hui. Je suis contente que tu sois avec mon frère.
- Tu vois, ils t’adorent !
Olivier était tout content, et moi aussi.

Lorsqu’Amandine s’en alla, Claire fut la première à faire un commentaire à son frère.
- Elle a l’air vraiment très gentille. Je l’aime déjà.
- Moi aussi ! Je la trouve super ! Et en plus elle est très jolie ! ajouta Michèle.

- Merci les filles ! Et toi, Charles ?
- Elle te va bien Olivier. Et je te vois heureux ! Alors, ça me plait beaucoup.

Clémence, qui était partie faire quelques courses, revint à ce moment-là.
(Clémence) : J’ai raté quelque chose ?
(Michèle) : Oh oui !
(Charles) : Olivier a ramené sa petite amie !
(Claire) : Une fille superbe qui travaille à la mairie !
(Moi) : Garde-la, mon grand. Elle a l’air formidable cette femme.

- Olivier a ramené une copine ?
- Oui, et ça a l’air sérieux !
- Ça l’est plus que tu ne le supposes, Charlie ! Je l’aime, cette femme. De tout mon cœur.

- Mais pourquoi personne ne m’a rien dit ?
- Il ne fallait pas partir faire des courses ! j’avais prévu que tu sois là, moi ! se défendit Olivier.

- Mais si j’avais su, je serais restée à la maison figure-toi. Fallait m’empêcher de sortir !
- Ne t’inquiète pas, ma chérie, je pense qu’on va revoir Amandine très souvent dans cette maison
- Là, tu peux compter sur moi ! clama Olivier.

Quelques temps plus tard, nous fêtions l’anniversaire de Charles chez Chris et Nadège.

Cela avait été convenu de longue date, sans que je sois d’accord, entre Clémence, son frère et sa belle-sœur.


J’avoue que la petite fête était très réussie (et Nadège a bien le droit de fêter l’anniversaire de notre fils chez elle). Je suis parfois très intransigeant mais, heureusement, ma femme et mon ex ne se laissent pas faire.

Nadège et Chris étaient aussi émus que moi :
- Mon fils... Tu es si... adulte maintenant ! Cela ne me rajeunit pas.
- Je suis fier de toi, Charlie, lança Chris.

En entendant mon beau-frère, je pris une claque. J’avais, quelque part, oublié que c’est lui qui avait principalement élevé mon fils avec Nadège. Charles était le seul de mes enfants à n’avoir jamais vécu sous mon toit. Je préférai m’isoler. Michèle me rejoignit.
- Il ne reste plus que toi Michèle. L’héritière, ce sera toi.
- Je sais, Papa.

J’eus enfin le loisir d’embrasser mon fils :
- Félicitations fiston ! Te voilà adulte maintenant !
- Et un adulte prêt à affronter la vie grâce à tout ce que tu m’as appris !
- Merci de dire ça mon Charlie !
Ouf ! Je n’avais pas compté pour du beurre !

- Et tes projets, quels sont-ils ?
- J’ai déjà une place dans l’équipe nationale ! Bon, en tant que remplaçant pour le moment mais ils attendaient juste que je sois adulte pour que je puisse intégrer l’équipe. Le contrat est déjà signé.
J’étais tellement fier !

Olivier nous avait rejoints :
- J’ai entendu ce que tu viens de dire. Félicitations ! Moi aussi, j’ai une grande nouvelle puisqu’on parle boulot ! J’ai été embauché comme journaliste au journal de Walrus et je commence dans deux jours !
- Les félicitations sont aussi de rigueur pour toi alors ! Mais je ne savais pas que tu voulais devenir journaliste.
- Ton frère s’est découvert la passion du journalisme quand il a commencé à écrire pour les enfants de nos futures générations. Je suis fier de vous, mes fils ! Vous allez réussir, j’en suis sûr !

- Un journaliste et un athlète ! s’esclaffa Olivier. Je ne pourrai qu’écrire des articles bienveillants sur tes performances !
- Je l’espère bien ! Sinon je crierai à la trahison fraternelle !

Nadège s’approcha à son tour :
- Tu vois Nadège, nous l’avons réussi notre fils. Il est merveilleux.
- Une vraie merveille, Maxime.

Lorsque Claire rentra le lendemain à la maison, Olivier fut le premier à voir sa métamorphose.

- Mais qu’est-ce que tu as fait à tes cheveux ?
- Je les ai coupés, ça ne se voit pas ?

- Tu as vu ses cheveux ? demanda Olivier à Michèle lorsqu’elle rentra du lycée.
- Oui. Ça te va trop bien ! Et ton nouveau maquillage est génial, Claire !

« Un nouveau maquillage ? Ah bon... » songea Olivier en regardant sa sœur de plus près.
- Merci sœurette ! Tu remarques vraiment tout. Cela fait du bien de se sentir soutenue.
- J’adore ton nouveau look ! Tu as fait ça où ?

- C’est une amie à une de mes vieilles copines d’école qui s’est occupée de moi. Je ne la connaissais pas mais je suis ravie de ce qu’elle a fait. Le relooking, c’est sa passion. Elle fait ça sur son temps libre !
- Tu m’en diras tant, railla Olivier.
- Elle est très douée. Elle s’appelle comment ? demanda Michèle.

- Elle s’appelle Elsa Perrin. Elle est flic de métier. Je te donnerai son adresse si ça t’intéresse.
- Bien sûr que ça m’intéresse ! Je compte changer de look après mon anniversaire, moi aussi !
- Bon, je vous laisse parler chiffons les filles ! Tu devrais quand même aller voir Papa. Il est au jardin, près de la piscine.

J’étais en effet, tranquille et solitaire lorsque Claire, que je ne reconnus pas tout de suite, arriva.

- Mais qu’est-ce que c’est que cette coupe ? dis-je en me levant. (désolé mais ce fut ma première réaction)
- Papa !

Je la serrai dans mes bras pour me rattraper :
- Tu es belle comme un cœur ! Mais je t’avoue que je suis heureux que Clémence ne se coupe pas les cheveux ainsi !

Et c’est vrai qu’elle était belle, ma fille !
- Merci Papa. Olivier n’a pas l’air d’aimer...
- Demande son avis à Charles. Il est en train d’arriver.

- Bonjour frangine ! Quel changement !

- J’ai failli ne pas te reconnaitre !
- Tu aimes ?

Clémence arriva à ce moment-là et sembla aussi très surprise :
- Claire ?

(Charles) : Tu me demandes si j’aime ? J’aime les femmes qui n’ont pas les cheveux trop longs. Mais j’avoue que pour le coup, tu n’as pas fait dans le détail !
(Clémence) : Oui... C’est un peu court...
(Moi) : Moi, je trouve que ça te va très bien !
(Claire) : Et toi Maman ? Tu n’aimes pas ?

- Il faut juste que je m’habitue, ma chérie...
- Merci Maman. Au moins tu ne cherches jamais à enjoliver la situation.

(Moi) : Ça c’est vrai. Ta mère est une femme honnête et sincère.
(Charles) : Bon, moi je vous laisse. J’ai promis à Michèle de l’aider pour une rédaction. Alors, j’y vais.

- Ta phrase est presque correcte. Corrige-moi juste cette petite erreur de syntaxe.
- Je suis en train...

- Tu vois, quand tu relis, c’est quand même plus agréable aux oreilles, tu ne trouves pas ?
- Si ! C’est toi qui aurais dû être journaliste, Charlie. Depuis tout petit, tu maîtrises la langue simiesque comme personne.

- Ne t’y trompe pas. Olivier est très doué. C’est moi qui l’ai aidé pour toutes ses rédactions lorsque nous étions enfants et même plus tard, de temps en temps. J’allais chez lui presque tous les soirs pour qu’il arrive à s’en sortir. Aujourd’hui, l’élève a dépassé le maître et est passionné plus que moi par l’écriture et par notre langue.
- Ça alors ! Je ne savais pas. Je me rappelle bien quelques trucs du genre « Olivier pas bonnes notes » lorsque j’étais bambinette mais je ne pensais qu’il était si doué.
- Et si !

- Le temps passe si vite Clémence !


- Quand je vois que mes trois aînés sont déjà adultes... Et bientôt, ce sera le tour de Michèle.
- Pourquoi es-tu si inquiet tout d’un coup ?

- Nous avons une belle famille, non ?
- Oui mais nous vieillissons, Clémence...

- Qu’est-ce qu’il t’arrive ? Reprends un peu du poil de la bête ! Tu me démoralises...
- D’accord. Mais à une condition !

- Et laquelle s’il te plait ?
- Ne te coupe jamais les cheveux !

- Ce n’était pas mon intention mais maintenant que tu m’en parles...
- Clémence !

Les semaines qui suivirent nous rapprochaient de plus en plus de l’anniversaire de Michèle. Ce jour n’était pas encore arrivé mais nous y pensions tous. Enfin, pour être exact, j’y pensais, Clémence y pensait car elle était sa mère et Michèle, bien sûr, y pensait. Mes autres enfants, quant à eux, étaient libérés du poids de l’héritage familial et vaquaient, insouciants, à leurs occupations.
Ce jour-là, ma cadette vint me rejoindre alors que j’effectuais quelques brasses dans la piscine et aspirais surtout à être au calme. Cela me rappela ses années bambinette où elle venait régulièrement me déranger pour jouer alors que je nageais.
- Papa, il faut que je te parle.

Ce jour-là, ma cadette vint me rejoindre alors que j’effectuais quelques brasses dans la piscine et aspirais surtout à être au calme. Cela me rappela ses années bambinette où elle venait régulièrement me déranger pour jouer alors que je nageais.
- Papa, il faut que je te parle.

- Qu’y a-t-il de si urgent ?

- Je n’ai pas dit que c’était urgent Papa !
- Tu me fais sortir de la piscine et ce n’est pas urgent !

- Papa ! Ce n’est peut-être pas urgent mais c’est important.
- Important comment ?

- J’ai besoin de conseils pour la mission.
- Fallait le dire plus tôt !

J’étais enchanté :
- Viens t’asseoir. Quel genre de conseils ?
- J’ai peur.

- Mais de quoi as-tu peur au juste ?
- De ne pas savoir. De ne pas être à la hauteur, de ne pas saisir les paroles du Créateur.

- A la hauteur, tu le seras, je le sais. Mais ne pas saisir les paroles du Créateur ? J’avoue que je ne comprends pas...
- Imagine qu’il me parle la veille de mon anniversaire et que j’aie tout oublié le lendemain !

- Mais ça, c’est impossible ma chérie...
- Ah bon ?

- Le Créateur grave ses paroles dans ta mémoire. Tu ne les oublieras jamais. Chaque fois que tu voudras te rappeler un détail de ta mission, tu t’en rappelleras.
- Tu es sûr ? Cela paraît tellement fou.

- Michèle, nous parlons du Créateur. Ne doute pas de lui. S’il te confie la mission, c’est que tu es capable de la faire.
- Tu n’as jamais eu de doute, toi ?

- Bien sûr que si. Et j’avais peur aussi. Encore plus que toi, à ce que je peux voir. Mais tu vois, j’ai presque achevé ma mission et tu pourras prendre le relais sereinement.
- Je peux te demander ce qui te reste à accomplir ?

- Bien sûr ! Aller une dernière fois à Granite Falls en vacances ! Tu vois, ce n’est pas une corvée. Le Créateur nous simplifie toujours la tâche.
- Bonjour tout le monde !
Olivier venait d’arriver.

- Vous parliez de la mission, c’est ça ? Et comment te sens-tu avec ça Michèle ?
- Extrêmement à l’aise !

- Tu as bien passé en revue tous les avantages et les inconvénients ?
- Oh, ça oui ! N’est-ce pas Michèle ? dis-je.
- Je suis complètement sereine.

- Je t’envie quand même un peu tu sais ! Mais je vais continuer à écrire mes histoires. Tu seras mon tome cinq. J’espère juste être encore vivant pour en écrire la fin car tu es plus jeune que moi... Il faudrait que tu termines ta mission avant que je ne décède...
- Encore un défi, hein ma fille !
- J’en ai bien l’impression, Papa.

J’essayais d’encourager Michèle mais j’avoue que je me sentais fatigué.

Heureusement, Clémence était toujours près de moi pour me redonner de l’énergie :
- J’ai parlé à Michèle aujourd’hui.
- J’ai parlé à Michèle, elle est super fière de son père !
- Ah oui ? Et qu’ai-je donc fait pour cela ?

- Tu lui as parlé. Il semblerait que ça ait suffi.
- J’en suis heureux.

- Maxime, qu’est-ce qu’il se passe ? Tu n’as pas l’air dans ton assiette en ce moment.

- Je suis fatigué, c’est tout. Rien de grave ma chérie.

- Est-ce que je peux t’aider à quelque chose ?
- Je ne crois pas, non.

Malheureusement, elle ne pouvait pas. La lassitude m’envahissait et le poids des ans surtout. Je devais faire partie de ces personnes qui ne supportent pas de vieillir...
- J’aimerais tellement t’aider pourtant.
- Tu ne le peux pas. Je vieillis et on ne peut rien faire.

- Mais vieillir ne veut pas dire finir de vivre, Maxime !
- Pas ce soir, Clémence. Je suis trop fatigué pour une discussion.

Les jours suivants, Michèle s’adonna à fond au bricolage. Elle y passait des heures. Je pense qu’elle évacuait ainsi la pression.

Mon anniversaire n’allait peut-être par tarder mais le sien allait suivre de très près et avec des responsabilités hors du commun. Il fallait qu’elle évacue.

Alors, elle sciait, crayonnait, ponçait...

Le jour de mon anniversaire, tous mes amis étaient là : Max, bien sûr mais aussi Axel, Louis et Chris, mon beau-frère. Olivier avait invité Amandine.

Mais la plus grosse surprise vint de Charles : non seulement il avait coupé ses cheveux mais il nous avait ramené une petite amie dont nous n’avions jamais entendu parler.


La fête battait son plein, je vieillis et les copains étaient très heureux de me voir rejoindre leur camp de papis à la retraite, surtout Chris, j’ai l’impression.

- Bienvenu au club, mon vieux ! s’enthousiasma-t-il
Claire reconnut tout de suite la copine de Charles : « Tiens mais c’est Elsa ! Que fait-elle ici ? »

La petite amie de Charles s’appelait Elsa. C’était une jeune femme très avenante, au teint pâle et à l’allure un peu rondouillarde. Elle était très souriante et avait l’air fort sympathique.

- On se connaît, non ? lui demanda Claire. C’est toi qui m’as relookée ?

- Oui, je me souviens de toi, Claire ! Comment vas-tu ?
- Je vais bien. Le monde est vraiment petit !
- Alors c’est toi la relookeuse ?! s’exclama Michèle. Et tu es la copine de Charles ?! Mais c’est génial !

- Je vais faire un petit footing, je reviens ! (Charles avait toujours le don de s’éclipser à n’importe quel moment pour courir... Merci le trait « actif »)

La fête continua sans lui. On savait qu’il allait revenir, de toute façon.

Elsa était le centre de l’attention, surtout parmi les femmes. Il semblerait que le relooking (non mais, quel mot affreux !) soit en vogue de nos jours...

Louis revint (alors que je ne l’avais même pas vu partir), complètement haletant :
- Pfff, j’ai essayé de suivre Charles au footing mais ça n’est plus de mon âge...

Et moi, je me sentais requinqué par l’ambiance et tous ces jeunes autour de moi :
(Moi) : Yes ! J’adore les fêtes d’anniversaire ! Je suis en train de retrouver la pêche !
(Chris) : Bonne nouvelle !
(Michèle) : Claire m’a dit que tu étais policière...
(Elsa) : Oui, en uniforme. Je suis cantonnée aux patrouilles malheureusement.
(Clémence) : Ce ne sera pas éternel.

Je m’étais rapproché de Max. Il était fidèle au poste, comme toujours :
- Mon anniversaire n’aurait pas été le même sans toi ! dis-je en l’enlaçant.

- Tu vois, Elsa, Max est le meilleur ami de Papa depuis qu’ils sont enfants, expliqua Charles.


- C’est vrai ! dis-je en m’adressant à la petite amie de mon fils.

Alors, je les regardai tous... ma famille et celles qui la rejoindraient bientôt (j’en étais intimement convaincu). Une belle famille, ma famille. Et je me sentis le plus heureux des hommes. J’avais soixante-dix ans mais j’avais accompli quelque chose.

Deux jours plus tard... (tandis que Claire préparait le petit déjeuner et qu’elle espérait qu’on ait rien vu du toast qui était tombé par terre et qu’elle avait ramassé l’air de rien)
- Je pense partir à Granite Falls le mois prochain. J’aimerais que nous y allions tous les deux, seuls. Tu pourras prendre des vacances ?
- Oui, ce n’est pas trop le moment mais je vais me débrouiller.

- Génial. Ce sera notre dernier voyage là-bas et j’en aurai fini avec la mission du Créateur. Je suis fatigué. Il me tarde que Michèle prenne le relais.
- J’adore cette idée de voyage en amoureux, approuva Clémence.

- Comme la première fois. Tu te souviens ?
- Je m’en souviens très bien.
Il me tardait vraiment de me retrouver seul avec elle.

A suivre... 🙂
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