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Nathalie986
2 years agoSeasoned Ace
GENERATION 4 - Michèle
G4/ Chapitre 1 - Une mission bien compliquée (publié le 13 août 2021)
Le jour suivant mon anniversaire, nous allons, Papa, Maman et moi chez Olivier pour faire la connaissance d’Emilie.
Spoiler
Ce soir-là, j’ai rendez-vous près de la rivière avec Quentin. Il est en * mais lorsqu’il arrive, il ne s’embarrasse pas de préambule :
- J’aimerais que tu quittes Bastien. Je veux que tu sois ma petite amie.

- Tu m’as embrassée une fois sur le pas de ma porte et maintenant tu me donnes des ordres ! A part hier où tu as daigné venir à ma fête d’anniversaire, tu m’as complètement ignorée.
- Oui parce que tu étais la petite amie de Bastien ! Et puis ce n’est pas moi qui t’aie embrassée, c’est toi !

Je ne sais pas trop quoi en penser. Pourquoi Quentin ne se manifeste-t-il que maintenant ?
- J’ai eu du mal à m’en remettre, figure-toi. Je pensais que tu étais amoureuse de moi.
- Mais je l’étais. Seulement j’ai cru que tu m’avais laissé tomber. J’ai entendu dire que tu avais eu quelques aventures.

- Tout cela n’est qu’un énorme malentendu, j’en ai bien l’impression. Je t’aime de tout mon cœur, Michèle et je voudrais que l’on soit officiellement ensemble.

Comment ne pas fondre en entendant cela ? Quentin est l’homme que j’aime, je le sais.
- Moi aussi je t’aime. C’est d’accord, je vais dire à Bastien que c’est terminé.
- Magnifique ! Tu ne le regretteras pas, je te le promets.

- Je suis si heureuse !
- Moi aussi ! Allons chez moi, tu veux bien ?

Mais lorsque j’arrive chez lui, mon bel amoureux me conduit directement dans sa chambre...
- Quentin ? Nous sommes dans ta chambre, là...
- Oui.

- J’ai pensé que ce serait l’endroit idéal pour fêter nos retrouvailles dignement.
- Tu as mal pensé...

- Je ne suis pas ce genre de fille. Et si tu penses cela de moi, je préfère m’en aller.
- Ne fais pas ça. Je peux être très maladroit parfois. Et tu es ma petite amie que j’aime. J’attendrai le temps qu’il faudra. Viens, on sort de ma chambre.

Nous retrouvâmes mon amie Rose, la sœur de Quentin, au salon. Elle était très heureuse de me voir et encore plus heureuse de savoir que j’étais officiellement avec son frère.
- C’est comme si tu étais de ma famille maintenant.

Mais il fallait que je parte. Quentin me prit enfin dans ses bras !
- Je t’aime Michèle !

Moi aussi. Je l’aimais comme une dingue et je n’arrêtais pas de penser à lui.

Le lendemain, j’allai voir Bastien pour mettre un terme à notre relation. Il m’accueillit chaleureusement, comme d’habitude.

Il savait toujours quand j’allais bien ou mal.
- Qu’est-ce qu’il y a Michèle ? Tu n’as pas l’air dans ton assiette...
- Non. J’ai quelque chose de très difficile à te dire.

- Tu viens rompre, c’est ça ? Quentin t’a persuadée de le faire.
- Il veut que je sois sa petite amie... Je ne peux pas avoir deux petits amis, Bastien...

- Je n’étais pas bien comme petit ami ?
- Si. Tu as été formidable.

- Mais tu ne m’aimes pas...
- Je suis désolée...

- Je ne veux surtout pas te faire de mal.
- C’est déjà fait. Si tu veux mon avis, tu te trompes. Quentin n’est pas fait pour toi. Et je ne dis pas ça parce que je t’aime.

Quelques semaines plus tard, Charles et Elsa se marièrent.

Le mariage eut lieu dans le jardin de la maison d’Elsa. La remise des alliances fut un moment magique.

Il faisait beau et la cérémonie nous emportait tous.

Je m’empressai d’aller féliciter mon frère avant qu’il ne soit accaparé par le reste de la famille :
- Quel beau mariage tu as fait Charlie !

Ce jour-là, nous eûmes la surprise de découvrir le gros ventre de Claire.
- Je crois que ma sœur est enceinte, avait dit Charles à Elsa.
- Mais elle l’est mon amour, c’est sûr !

(Claire) : Je pense qu’ils le savent tous maintenant !
(Alistair) : C’est certain. Cela se voit comme le nez au milieu de la figure.

Maman souhaita la bienvenue dans la famille à Elsa.

Quant à Papa, je l’ai entendu dire à Elsa que son mari ferait son bonheur. Je sais qu’il a raison.

Quant à mon bonheur, j’espère qu’il se fera aussi un jour. Chaque fois que Quentin m’appelle, je me sens transportée de joie. Je suis une autre. Je l’aime tellement que, quoiqu’il dise, je suis toujours prête à dire oui. Sauf pour aller dans sa chambre, mais cela, je ne me l’explique pas.

Cette fois, il me demande de le rejoindre le samedi suivant au « Jus de Crotale ». Je suis si heureuse que j’accepte tout de suite.

Je ne peux m’empêcher d’en parler avec Maman.
- Est-ce que tu es sûre de lui ma chérie ?
- Oui. Il n’arrête pas de me dire qu’il m’aime et je l’aime si fort !

- Alors c’est qu’il doit être sincère, non ?
- Oui, il l’est. Et j’ai tellement envie qu’on ait un avenir ensemble !

Maman entendait ce que je lui disais sur l’instant. Pourtant je ne lui confiais pas mes doutes...
- Alors fonce ma chérie ! Si tu es sûre de lui, n’hésite pas !
- Merci Maman. C’est ce que je voulais entendre.

C’est justement ce que je voulais entendre. Mais je pense honnêtement avoir orienté sa réponse.
Je me suis donc rendu à ce rendez-vous avec Quentin. J’avoue que je craquais à chaque fois que je le voyais. Ses cheveux d’un roux flamboyant... Son regard... Mais j’avais décidé de ne pas me laisser faire.
- Tu es en *...
- Peut-être. Mais tu es en * chaque fois que nous nous voyons et je ne te dis rien. Cette fois, c’est moi. Ce n’est pas si grave, non ?

- Non ça ne l’est pas. Je t’ai fait servir un verre. Tu l’acceptes ?
- Avec plaisir. Je compte bien passer une bonne soirée.

- Moi, je passe déjà une bonne soirée puisque tu es là !
- Merci mon chéri...

- Au fait, j’ai trouvé un travail ! Je me lance dans le management. Je veux devenir un homme d’affaires reconnu.
- Je pense que ce genre de travail t’ira très bien. Moi, j’ai envoyé plusieurs CV pour des postes administratifs. J’espère que j’aurais au moins une réponse positive.

Je ne pouvais pas lui dire que j’étais en plein recrutement à l’agence S.I.M.S (la Société d’Investigations des Missions Secrètes). J’avais déjà obtenu trois entretiens et ma candidature était en bonne voie. Le fait d’être l’arrière-petite-fille de Christophe Chevalier m’avait beaucoup aidée. On parlait encore de lui dans la société. J’étais, par contre, tenue à une confidentialité absolue. Nous parlons ici des Services Secrets du pays.
- C’est formidable ! J’avoue que cela me plait beaucoup.
- Vraiment ?

- Oui. Avoir une jolie secrétaire à mes côtés lors des dîners avec les collègues ou mes supérieurs, sera de très bon ton.
Je n’en revenais pas !

- Je n’aurais pas aimé avoir une compagne qui ait un métier plus important que le mien...
- Tu ne serais pas un peu macho par hasard ?

- Un petit peu, c’est vrai. Tu m’aimes quand même j’espère ?
- Bien sûr !

Après notre rendez-vous, Quentin se proposa de me raccompagner chez moi mais je refusai. Je voulais prendre l’air. Ces airs de macho m’avaient agacée mais je ne pouvais m’empêcher de l’aimer.

Cet endroit me permettait de réfléchir. C’est ici que Papa nous avait tous réunis pour nous informer de la mission familiale, mission que je devais à mon tour accomplir. Un de ses objectifs me paraissait particulièrement difficile : je devais me marier deux fois. J’avais beaucoup de mal à l’envisager.

L’amour que j’ai pour Quentin est si fort que je sais que si nous nous marions, ce sera pour la vie. La mission n’irait donc pas à son terme et le monde resterait tel qu’il est aujourd’hui avec la possibilité maintenant de pouvoir nous détendre dans des saunas, de nous faire masser ou de méditer.

Ce n’est peut-être pas si terrible que cela après tout. L’important n’est-il pas d’être heureux ? Plus j’y pense, plus je me dis que le Créateur a choisi la mauvaise personne... Mais, Il ne se trompe jamais, dit-on. Mes pensées furent interrompues par des bruits de pas derrière moi.

- Bonsoir, Michèle.

- Bastien ! Qu’est-ce que tu fais ici ?

- J’étais au Jus de Crotale. Je t’ai vue avec Quentin. Il est parti et il t’a laissée toute seule.
- Il ne m’a pas laissée toute seule. Je voulais prendre l’air seule. C’est différent.

- J’ai entendu quelques bribes de votre conversation... Ce type te rabaisse Michèle, t’en rends-tu compte ?
- Premièrement, ce ne sont pas tes affaires et deuxièmement, je crois tu es jaloux !

- Mais pas du tout ! Je veux t’ouvrir les yeux ! C’est pour ton bien que je dis ça !
- Alors oublie tout ce qui concerne mon bien !

- Ok ! De toute façon, je n’étais pas venu te parler pour ça !
- Très bien ! Alors tu es venu pour quoi au juste ?

- J’organise une fête dimanche. J’aurais aimé que tu sois là.
- Je ne pourrai pas, désolée... J’ai d’autres projets pour dimanche.

- Même pour fêter mon embauche ?
- Ecoute Bastien, je crois que le mieux est que nous ne nous voyons plus. Je te fais du mal et je ne veux plus de ça.

- Ne t’en fais pas... J’ai compris. Tu ne me reverras plus.

Je ne répondis rien. Je l’avais fait suffisamment souffrir comme ça. Et je souffrais moi aussi de le voir ainsi car, même si je n’étais pas amoureuse de lui, j’avais tout de même des sentiments pour lui. Je le regardai partir. Il me manquera.

Je ne revis plus Bastien. Je passais la majeure partie de mon temps avec Quentin qui était pris par son travail mais me consacrait tout son temps libre. Je gardais aussi régulièrement ma nièce Emilie afin qu’Olivier et Amandine puissent souffler un peu.

J’avais eu deux entretiens supplémentaires à la S.I.M.S. J’en étais à cinq ! Maman commençait à se poser des questions car j’avais dit à toute la famille que c’était un postulat pour une place d’adjointe de direction dans une grande imprimerie.
- Cinq entretiens pour une imprimerie, c’est beaucoup, non ?
- Je trouve aussi. Je pense que c’est parce qu’ils travaillent beaucoup à l’exportation.

- C’est possible en effet. Ils veulent être sûrs de qui ils embauchent.
- Je crois avoir vu tous les chefs de la société ! Jusque-là, j’ai passé les entretiens avec succès. J’espère que le dernier aura été aussi porteur que les précédents.

- J’espère pour toi ! Avec tout le mal que tu te donnes pour cette imprimerie !
- Ça, tu peux le dire !

Et voilà, je devais mentir. J’imaginais alors ce que devait ressentir mon arrière-grand-père lorsque lui aussi se retrouvait dans l’obligation de mentir à sa famille. Mais c’est le métier qui nous l’imposait. Et je connaissais ses contraintes dès le début.
- J’ai confiance en toi ma chérie ! Tu vas le décrocher cet emploi.
- Merci Maman. C’est important pour moi.

Quelques jours plus tard, j’avais enfin une bonne nouvelle à annoncer à mes parents : la Société d’Investigations des Missions Secrètes m’avait officiellement recrutée en tant qu’agent de terrain. Bien sûr, je leur annonçais mon embauche au poste d’adjointe de direction dans cette grande imprimerie dont je leur avais parlé.

Ils étaient fou de joie.
- Je l’savais, ma chérie !
- Et tu commences quand ?
- Lundi en huit.

Je décidais de profiter de la semaine qui me restait avant de travailler pour aller découvrir le centre de bien-être d’Oasis Spring, ce fameux lieu qui est arrivé dans notre monde après que Papa eût réussi sa mission. J’invitais Claire. Ma sœur était en fin de grossesse et elle n’en pouvait plus. Un peu de détente lui ferait le plus grand bien.

Elle me raconta combien Alistair était attentionné avec elle et, bien évidemment, la conversation dévia sur Quentin. Ma sœur voulait savoir où j’en étais dans ma relation avec lui. Je lui dis combien nous nous aimions et lui expliquai que Quentin me consacrait tout son temps libre. Il ne voulait plus me quitter.

Nous discutâmes ainsi pendant des heures, jusqu’à la tombée de la nuit.
- Lucie bouge, dit soudain Claire
- Lucie ?
- Oui, nous allons avoir une fille ! Touche mon ventre !

- C’est impressionnant !

- C’est même magique. Tu verras quand ce sera ton tour !
Mais je me disais que mon tour n’arriverait pas tout de suite.

Lorsque Claire me laissa pour s’en retourner chez elle, je décidai de suivre le cours de yoga du soir. Dans son état Claire ne pouvait pas s’adonner pleinement aux activités proposées par le centre de bien-être et je ne m’étais pas sentie de la laisser.

Je découvris que certaines postures étaient plutôt faciles...

...tandis que d’autres étaient particulièrement compliquées mais le yoga me plaisait beaucoup.

Lorsque je rentrai à la maison, Papa m’attendait dans ma chambre mais, j’entendis le vibreur de mon téléphone portable. C’était Quentin.
- Je dois répondre Papa ! Tu ne m’en veux pas ?
- Fais, ma chérie, fais.

- Allo ! Oui... Oui, ma journée s’est bien passée... Ecoute, je suis avec mon père, là. On se rappelle plus tard ?... Oui... D’accord... Moi aussi mon amour. Bonne nuit.

- Ton amoureux, n’est-ce pas ? Cela m’a l’air sérieux...
- Oui très. Tu m’attendais, Papa ? Tu voulais me parler ?

- Et bien moi aussi je voulais savoir comment s’était passée ta journée, c’est tout ! Alors le centre de bien-être ?
- Super !

- Claire n’a pas pu se rendre au cours de yoga. Il n’est pas autorisé aux femmes enceintes comme beaucoup d’autres activités.

- Et qu’avez-vous fait alors ?
- Nous sommes restées discuter au bord de la piscine. C’était très agréable.

- N’as-tu pas été trop déçue ? Cela fait un moment que tu voulais découvrir ce nouveau lieu...
- Pas du tout. J’y retournerai. En plus j’ai suivi un cours de yoga quand Claire est partie. J’ai adoré !

- Le Créateur savait ce qu’il te plairait... La mission n’est jamais une corvée
- J’en suis sûre. D’ailleurs j’y retournerai tous les dimanches comme Il le demande. J’ai encore tellement de choses à découvrir.

- J’en suis heureux. Tu as l’air de prendre vraiment notre mission au sérieux.
- Bien sûr ! Et je le fais avec plaisir.

Je le faisais avec grand plaisir car la mission était importante et ma tâche n’en était que plus aisée car elle me correspondait complètement. Papa avait raison. Le Créateur savait.

Cependant, je ne pouvais m’empêcher de penser à la consigne numéro cinq qui impliquait de me marier au moins deux fois. Comment le Créateur avait pu m’imposer une telle directive. Il ne devait pourtant pas ignorer à quel point j’aimais Quentin et à quel point l’amour peut être irraisonnable. Il n’était pourtant dans l’intérêt de personne de me voir échouer...

Les oreilles dans l’eau, complètement détendue et absorbée par mes pensées, je n’entendis pas Maman arriver et tenter de m’entretenir.

Lassée d’attendre, elle me rejoignit dans la piscine.

Puis nous finîmes par sortir de l’eau pour discuter :
- Tu avais quelque chose d’important à me dire ?
- Non, absolument pas. Mais tu es très prise par ton travail et nous n’avons plus le temps de discuter. Alors je voulais en profiter. Comment va ton boulot ?

- Très bien ! Je m’éclate. Le fait que l’imprimerie ait de gros contrat ne me laisse pas le temps de m’ennuyer.
- J’étais sûre que ton travail te plairait ! Tu as mis tellement d’enthousiasme à obtenir ton poste qu’il ne pouvait en être autrement.

- Certains pourraient penser qu’il s’agit d’un travail tranquille et barbant mais ce n’est pas le cas !
Mon père arriva à ce moment-là.

Maman m’abandonna à mes mensonges obligés pour aller à sa rencontre. Ces deux-là s’aimaient si fort qu’il leur était impossible de se voir sans se blottir dans les bras l’un de l’autre. J’espère que mon amour avec Quentin ressemblerait au leur.

- Alors, comment ça va, ma puce ? Comment te sens-tu face à cette consigne du Créateur qui te dit de te marier au moins deux fois ?
La question de mon père me surprit.

- Pas très à l’aise, je dois dire...
- Je m’en doute. Je te sais très amoureuse de Quentin. T’a-t-il fait sa demande ?

- Non, mais s’il le fait ? Que dois-je faire ?
- Epouse-le.
Je n’en croyais pas mes oreilles...

- Sincèrement ? Tu sais ce que cela implique ?
- Oui je le sais Michèle. Et j’ai aussi Foi en notre Créateur.

- Mais si je l’épouse, ce sera pour la vie ! Hors de question de me marier avec un autre !
- Aie confiance en notre Créateur ! Tu aimes Quentin, épouse-le. Le Créateur te dira quoi faire ensuite. N’aie jamais peur et suis la mission.
J’avais Foi en notre Créateur bien sûr. Mais en cet instant, seule la bénédiction de mon père compta.

Ma nièce est une pure merveille, petite, fragile et si jolie.
Je ne me lasse pas de la câliner et de la regarder.
Maman va faire une mamie parfaite même si elle n’est pas sa grand-mère de sang.


Ce soir-là, j’ai rendez-vous près de la rivière avec Quentin. Il est en * mais lorsqu’il arrive, il ne s’embarrasse pas de préambule :
- J’aimerais que tu quittes Bastien. Je veux que tu sois ma petite amie.

- Tu m’as embrassée une fois sur le pas de ma porte et maintenant tu me donnes des ordres ! A part hier où tu as daigné venir à ma fête d’anniversaire, tu m’as complètement ignorée.
- Oui parce que tu étais la petite amie de Bastien ! Et puis ce n’est pas moi qui t’aie embrassée, c’est toi !

Je ne sais pas trop quoi en penser. Pourquoi Quentin ne se manifeste-t-il que maintenant ?
- J’ai eu du mal à m’en remettre, figure-toi. Je pensais que tu étais amoureuse de moi.
- Mais je l’étais. Seulement j’ai cru que tu m’avais laissé tomber. J’ai entendu dire que tu avais eu quelques aventures.

- Tout cela n’est qu’un énorme malentendu, j’en ai bien l’impression. Je t’aime de tout mon cœur, Michèle et je voudrais que l’on soit officiellement ensemble.

Comment ne pas fondre en entendant cela ? Quentin est l’homme que j’aime, je le sais.
- Moi aussi je t’aime. C’est d’accord, je vais dire à Bastien que c’est terminé.
- Magnifique ! Tu ne le regretteras pas, je te le promets.

- Je suis si heureuse !
- Moi aussi ! Allons chez moi, tu veux bien ?

Mais lorsque j’arrive chez lui, mon bel amoureux me conduit directement dans sa chambre...
- Quentin ? Nous sommes dans ta chambre, là...
- Oui.

- J’ai pensé que ce serait l’endroit idéal pour fêter nos retrouvailles dignement.
- Tu as mal pensé...

- Je ne suis pas ce genre de fille. Et si tu penses cela de moi, je préfère m’en aller.
- Ne fais pas ça. Je peux être très maladroit parfois. Et tu es ma petite amie que j’aime. J’attendrai le temps qu’il faudra. Viens, on sort de ma chambre.

Nous retrouvâmes mon amie Rose, la sœur de Quentin, au salon. Elle était très heureuse de me voir et encore plus heureuse de savoir que j’étais officiellement avec son frère.
- C’est comme si tu étais de ma famille maintenant.

Mais il fallait que je parte. Quentin me prit enfin dans ses bras !
- Je t’aime Michèle !

Moi aussi. Je l’aimais comme une dingue et je n’arrêtais pas de penser à lui.

Le lendemain, j’allai voir Bastien pour mettre un terme à notre relation. Il m’accueillit chaleureusement, comme d’habitude.

Il savait toujours quand j’allais bien ou mal.
- Qu’est-ce qu’il y a Michèle ? Tu n’as pas l’air dans ton assiette...
- Non. J’ai quelque chose de très difficile à te dire.

- Tu viens rompre, c’est ça ? Quentin t’a persuadée de le faire.
- Il veut que je sois sa petite amie... Je ne peux pas avoir deux petits amis, Bastien...

- Je n’étais pas bien comme petit ami ?
- Si. Tu as été formidable.

- Mais tu ne m’aimes pas...
- Je suis désolée...

- Je ne veux surtout pas te faire de mal.
- C’est déjà fait. Si tu veux mon avis, tu te trompes. Quentin n’est pas fait pour toi. Et je ne dis pas ça parce que je t’aime.

Quelques semaines plus tard, Charles et Elsa se marièrent.

Le mariage eut lieu dans le jardin de la maison d’Elsa. La remise des alliances fut un moment magique.

Il faisait beau et la cérémonie nous emportait tous.

Je m’empressai d’aller féliciter mon frère avant qu’il ne soit accaparé par le reste de la famille :
- Quel beau mariage tu as fait Charlie !

Ce jour-là, nous eûmes la surprise de découvrir le gros ventre de Claire.
- Je crois que ma sœur est enceinte, avait dit Charles à Elsa.
- Mais elle l’est mon amour, c’est sûr !

(Claire) : Je pense qu’ils le savent tous maintenant !
(Alistair) : C’est certain. Cela se voit comme le nez au milieu de la figure.

Maman souhaita la bienvenue dans la famille à Elsa.

Quant à Papa, je l’ai entendu dire à Elsa que son mari ferait son bonheur. Je sais qu’il a raison.

Quant à mon bonheur, j’espère qu’il se fera aussi un jour. Chaque fois que Quentin m’appelle, je me sens transportée de joie. Je suis une autre. Je l’aime tellement que, quoiqu’il dise, je suis toujours prête à dire oui. Sauf pour aller dans sa chambre, mais cela, je ne me l’explique pas.

Cette fois, il me demande de le rejoindre le samedi suivant au « Jus de Crotale ». Je suis si heureuse que j’accepte tout de suite.

Je ne peux m’empêcher d’en parler avec Maman.
- Est-ce que tu es sûre de lui ma chérie ?
- Oui. Il n’arrête pas de me dire qu’il m’aime et je l’aime si fort !

- Alors c’est qu’il doit être sincère, non ?
- Oui, il l’est. Et j’ai tellement envie qu’on ait un avenir ensemble !

Maman entendait ce que je lui disais sur l’instant. Pourtant je ne lui confiais pas mes doutes...
- Alors fonce ma chérie ! Si tu es sûre de lui, n’hésite pas !
- Merci Maman. C’est ce que je voulais entendre.

C’est justement ce que je voulais entendre. Mais je pense honnêtement avoir orienté sa réponse.
Je me suis donc rendu à ce rendez-vous avec Quentin. J’avoue que je craquais à chaque fois que je le voyais. Ses cheveux d’un roux flamboyant... Son regard... Mais j’avais décidé de ne pas me laisser faire.
- Tu es en *...
- Peut-être. Mais tu es en * chaque fois que nous nous voyons et je ne te dis rien. Cette fois, c’est moi. Ce n’est pas si grave, non ?

- Non ça ne l’est pas. Je t’ai fait servir un verre. Tu l’acceptes ?
- Avec plaisir. Je compte bien passer une bonne soirée.

- Moi, je passe déjà une bonne soirée puisque tu es là !
- Merci mon chéri...

- Au fait, j’ai trouvé un travail ! Je me lance dans le management. Je veux devenir un homme d’affaires reconnu.
- Je pense que ce genre de travail t’ira très bien. Moi, j’ai envoyé plusieurs CV pour des postes administratifs. J’espère que j’aurais au moins une réponse positive.

Je ne pouvais pas lui dire que j’étais en plein recrutement à l’agence S.I.M.S (la Société d’Investigations des Missions Secrètes). J’avais déjà obtenu trois entretiens et ma candidature était en bonne voie. Le fait d’être l’arrière-petite-fille de Christophe Chevalier m’avait beaucoup aidée. On parlait encore de lui dans la société. J’étais, par contre, tenue à une confidentialité absolue. Nous parlons ici des Services Secrets du pays.
- C’est formidable ! J’avoue que cela me plait beaucoup.
- Vraiment ?

- Oui. Avoir une jolie secrétaire à mes côtés lors des dîners avec les collègues ou mes supérieurs, sera de très bon ton.
Je n’en revenais pas !

- Je n’aurais pas aimé avoir une compagne qui ait un métier plus important que le mien...
- Tu ne serais pas un peu macho par hasard ?

- Un petit peu, c’est vrai. Tu m’aimes quand même j’espère ?
- Bien sûr !

Après notre rendez-vous, Quentin se proposa de me raccompagner chez moi mais je refusai. Je voulais prendre l’air. Ces airs de macho m’avaient agacée mais je ne pouvais m’empêcher de l’aimer.

Cet endroit me permettait de réfléchir. C’est ici que Papa nous avait tous réunis pour nous informer de la mission familiale, mission que je devais à mon tour accomplir. Un de ses objectifs me paraissait particulièrement difficile : je devais me marier deux fois. J’avais beaucoup de mal à l’envisager.

L’amour que j’ai pour Quentin est si fort que je sais que si nous nous marions, ce sera pour la vie. La mission n’irait donc pas à son terme et le monde resterait tel qu’il est aujourd’hui avec la possibilité maintenant de pouvoir nous détendre dans des saunas, de nous faire masser ou de méditer.

Ce n’est peut-être pas si terrible que cela après tout. L’important n’est-il pas d’être heureux ? Plus j’y pense, plus je me dis que le Créateur a choisi la mauvaise personne... Mais, Il ne se trompe jamais, dit-on. Mes pensées furent interrompues par des bruits de pas derrière moi.

- Bonsoir, Michèle.

- Bastien ! Qu’est-ce que tu fais ici ?

- J’étais au Jus de Crotale. Je t’ai vue avec Quentin. Il est parti et il t’a laissée toute seule.
- Il ne m’a pas laissée toute seule. Je voulais prendre l’air seule. C’est différent.

- J’ai entendu quelques bribes de votre conversation... Ce type te rabaisse Michèle, t’en rends-tu compte ?
- Premièrement, ce ne sont pas tes affaires et deuxièmement, je crois tu es jaloux !

- Mais pas du tout ! Je veux t’ouvrir les yeux ! C’est pour ton bien que je dis ça !
- Alors oublie tout ce qui concerne mon bien !

- Ok ! De toute façon, je n’étais pas venu te parler pour ça !
- Très bien ! Alors tu es venu pour quoi au juste ?

- J’organise une fête dimanche. J’aurais aimé que tu sois là.
- Je ne pourrai pas, désolée... J’ai d’autres projets pour dimanche.

- Même pour fêter mon embauche ?
- Ecoute Bastien, je crois que le mieux est que nous ne nous voyons plus. Je te fais du mal et je ne veux plus de ça.

- Ne t’en fais pas... J’ai compris. Tu ne me reverras plus.

Je ne répondis rien. Je l’avais fait suffisamment souffrir comme ça. Et je souffrais moi aussi de le voir ainsi car, même si je n’étais pas amoureuse de lui, j’avais tout de même des sentiments pour lui. Je le regardai partir. Il me manquera.

Je ne revis plus Bastien. Je passais la majeure partie de mon temps avec Quentin qui était pris par son travail mais me consacrait tout son temps libre. Je gardais aussi régulièrement ma nièce Emilie afin qu’Olivier et Amandine puissent souffler un peu.

J’avais eu deux entretiens supplémentaires à la S.I.M.S. J’en étais à cinq ! Maman commençait à se poser des questions car j’avais dit à toute la famille que c’était un postulat pour une place d’adjointe de direction dans une grande imprimerie.
- Cinq entretiens pour une imprimerie, c’est beaucoup, non ?
- Je trouve aussi. Je pense que c’est parce qu’ils travaillent beaucoup à l’exportation.

- C’est possible en effet. Ils veulent être sûrs de qui ils embauchent.
- Je crois avoir vu tous les chefs de la société ! Jusque-là, j’ai passé les entretiens avec succès. J’espère que le dernier aura été aussi porteur que les précédents.

- J’espère pour toi ! Avec tout le mal que tu te donnes pour cette imprimerie !
- Ça, tu peux le dire !

Et voilà, je devais mentir. J’imaginais alors ce que devait ressentir mon arrière-grand-père lorsque lui aussi se retrouvait dans l’obligation de mentir à sa famille. Mais c’est le métier qui nous l’imposait. Et je connaissais ses contraintes dès le début.
- J’ai confiance en toi ma chérie ! Tu vas le décrocher cet emploi.
- Merci Maman. C’est important pour moi.

Quelques jours plus tard, j’avais enfin une bonne nouvelle à annoncer à mes parents : la Société d’Investigations des Missions Secrètes m’avait officiellement recrutée en tant qu’agent de terrain. Bien sûr, je leur annonçais mon embauche au poste d’adjointe de direction dans cette grande imprimerie dont je leur avais parlé.

Ils étaient fou de joie.
- Je l’savais, ma chérie !
- Et tu commences quand ?
- Lundi en huit.

Je décidais de profiter de la semaine qui me restait avant de travailler pour aller découvrir le centre de bien-être d’Oasis Spring, ce fameux lieu qui est arrivé dans notre monde après que Papa eût réussi sa mission. J’invitais Claire. Ma sœur était en fin de grossesse et elle n’en pouvait plus. Un peu de détente lui ferait le plus grand bien.

Elle me raconta combien Alistair était attentionné avec elle et, bien évidemment, la conversation dévia sur Quentin. Ma sœur voulait savoir où j’en étais dans ma relation avec lui. Je lui dis combien nous nous aimions et lui expliquai que Quentin me consacrait tout son temps libre. Il ne voulait plus me quitter.

Nous discutâmes ainsi pendant des heures, jusqu’à la tombée de la nuit.
- Lucie bouge, dit soudain Claire
- Lucie ?
- Oui, nous allons avoir une fille ! Touche mon ventre !

- C’est impressionnant !

- C’est même magique. Tu verras quand ce sera ton tour !
Mais je me disais que mon tour n’arriverait pas tout de suite.

Lorsque Claire me laissa pour s’en retourner chez elle, je décidai de suivre le cours de yoga du soir. Dans son état Claire ne pouvait pas s’adonner pleinement aux activités proposées par le centre de bien-être et je ne m’étais pas sentie de la laisser.

Je découvris que certaines postures étaient plutôt faciles...

...tandis que d’autres étaient particulièrement compliquées mais le yoga me plaisait beaucoup.

Lorsque je rentrai à la maison, Papa m’attendait dans ma chambre mais, j’entendis le vibreur de mon téléphone portable. C’était Quentin.
- Je dois répondre Papa ! Tu ne m’en veux pas ?
- Fais, ma chérie, fais.

- Allo ! Oui... Oui, ma journée s’est bien passée... Ecoute, je suis avec mon père, là. On se rappelle plus tard ?... Oui... D’accord... Moi aussi mon amour. Bonne nuit.

- Ton amoureux, n’est-ce pas ? Cela m’a l’air sérieux...
- Oui très. Tu m’attendais, Papa ? Tu voulais me parler ?

- Et bien moi aussi je voulais savoir comment s’était passée ta journée, c’est tout ! Alors le centre de bien-être ?
- Super !

- Claire n’a pas pu se rendre au cours de yoga. Il n’est pas autorisé aux femmes enceintes comme beaucoup d’autres activités.

- Et qu’avez-vous fait alors ?
- Nous sommes restées discuter au bord de la piscine. C’était très agréable.

- N’as-tu pas été trop déçue ? Cela fait un moment que tu voulais découvrir ce nouveau lieu...
- Pas du tout. J’y retournerai. En plus j’ai suivi un cours de yoga quand Claire est partie. J’ai adoré !

- Le Créateur savait ce qu’il te plairait... La mission n’est jamais une corvée
- J’en suis sûre. D’ailleurs j’y retournerai tous les dimanches comme Il le demande. J’ai encore tellement de choses à découvrir.

- J’en suis heureux. Tu as l’air de prendre vraiment notre mission au sérieux.
- Bien sûr ! Et je le fais avec plaisir.

Je le faisais avec grand plaisir car la mission était importante et ma tâche n’en était que plus aisée car elle me correspondait complètement. Papa avait raison. Le Créateur savait.

Cependant, je ne pouvais m’empêcher de penser à la consigne numéro cinq qui impliquait de me marier au moins deux fois. Comment le Créateur avait pu m’imposer une telle directive. Il ne devait pourtant pas ignorer à quel point j’aimais Quentin et à quel point l’amour peut être irraisonnable. Il n’était pourtant dans l’intérêt de personne de me voir échouer...

Les oreilles dans l’eau, complètement détendue et absorbée par mes pensées, je n’entendis pas Maman arriver et tenter de m’entretenir.

Lassée d’attendre, elle me rejoignit dans la piscine.

Puis nous finîmes par sortir de l’eau pour discuter :
- Tu avais quelque chose d’important à me dire ?
- Non, absolument pas. Mais tu es très prise par ton travail et nous n’avons plus le temps de discuter. Alors je voulais en profiter. Comment va ton boulot ?

- Très bien ! Je m’éclate. Le fait que l’imprimerie ait de gros contrat ne me laisse pas le temps de m’ennuyer.
- J’étais sûre que ton travail te plairait ! Tu as mis tellement d’enthousiasme à obtenir ton poste qu’il ne pouvait en être autrement.

- Certains pourraient penser qu’il s’agit d’un travail tranquille et barbant mais ce n’est pas le cas !
Mon père arriva à ce moment-là.

Maman m’abandonna à mes mensonges obligés pour aller à sa rencontre. Ces deux-là s’aimaient si fort qu’il leur était impossible de se voir sans se blottir dans les bras l’un de l’autre. J’espère que mon amour avec Quentin ressemblerait au leur.

- Alors, comment ça va, ma puce ? Comment te sens-tu face à cette consigne du Créateur qui te dit de te marier au moins deux fois ?
La question de mon père me surprit.

- Pas très à l’aise, je dois dire...
- Je m’en doute. Je te sais très amoureuse de Quentin. T’a-t-il fait sa demande ?

- Non, mais s’il le fait ? Que dois-je faire ?
- Epouse-le.
Je n’en croyais pas mes oreilles...

- Sincèrement ? Tu sais ce que cela implique ?
- Oui je le sais Michèle. Et j’ai aussi Foi en notre Créateur.

- Mais si je l’épouse, ce sera pour la vie ! Hors de question de me marier avec un autre !
- Aie confiance en notre Créateur ! Tu aimes Quentin, épouse-le. Le Créateur te dira quoi faire ensuite. N’aie jamais peur et suis la mission.
J’avais Foi en notre Créateur bien sûr. Mais en cet instant, seule la bénédiction de mon père compta.

A suivre... 😊
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