Forum Discussion
Nathalie986
2 years agoSeasoned Ace
G4/ Chapitre 2 - Le fiancé (Publié le 17 août 2021)
Papa recevait souvent à la maison le dernier de ses amis encore en vie, Louis Ferrière, l’oncle de Bastien.

Spoiler
Le nouveau barman avait une coiffure hérissée ! Nous en plaisantâmes un moment puis Reine mis sur le tapis le sujet du super agent.

Celui que l’on nommait ainsi nous était complètement inconnu mais on en parlait beaucoup au sein de la S.I.M.S, surtout parmi les femmes ! Cet agent était un agent de diamant qui avait résolu plusieurs affaires à lui tout seul. C’était la crème de la crème. Seules les meilleures étaient sélectionnées pour travailler avec lui et celles qui avaient eu cette chance le décrivait comme un homme distingué et extrêmement beau. Nous le connaissions sous son alias : Baptiste Vaughn.
- J’aimerais tellement travailler un jour avec lui ! Pas toi ? me demanda Reine
- Bien sûr. Mais pas pour les mêmes raisons que toi. J’aime Quentin. Je ne vais pas m’amuser à flasher sur le super agent.

J’apercevais mes deux belles-sœurs derrière le bar...
- Evidemment ! Mais cela voudrait dire que nos compétences professionnelles sont reconnues.
- Oui. Ecoute, il faut que j’aille saluer mes belles-sœurs. Elles ne m’ont pas encore vue mais ça ne saurait tarder.

- Ta belle-sœur est flic ?
- Oui.

- Alors changeons de sujet ! Il n’y a rien de tel que les flics de quartier pour fouiner là où il ne faut pas !
- Charlotte ! se choqua Reine.

Mais Charlotte avait raison. En plus, Elsa était un très bon enquêteur. Il ne manquerait plus qu’elle découvre ma double vie. J’allai la saluer. Elle aussi était venue se détendre avec une collègue après le travail et Amandine les avait rejointes.
- Ta grossesse est bien avancée dis-moi !

- Et tu travailles encore ?
- Plus pour longtemps. Je suis bientôt en congé maternité. Je peux t’assurer qu’il me tarde !

- J’en suis sûre ma pauvre ! dis-je en la prenant dans mes bras.

Je venais à peine de m’asseoir que mon portable se mit à vibrer. Maman avait laissé un message pour que je la rappelle.

Elle voulait m’annoncer la naissance de Lucie, la fille de Claire et Alistair.
- Quoi ? Mais c’est merveilleux !... Oui... Amandine et Elsa sont avec moi... ça marche... on vous rejoint là-bas !

Nous nous sommes tous retrouvés devant chez Claire.

Papa entra le premier. Il était très ému :
- Alors ça y est ma grande ? Pas trop fatiguée ?

- Si un peu mais je suis tellement heureuse !

- Moi aussi, ma chérie !

- Oh mais que tu es jolie, Lucie ! N’est-ce pas Maman qu’elle est jolie ?
J’étais complètement gaga ! Et j’adorais mon rôle de tatie.

- Elle est magnifique !

Claire nous raccompagna dehors pour nous dire au revoir. Nous étions encore tous sous le charme de la petite Lucie.

Et alors que chacun rentrait chez soi, heureux d’avoir vu le nouveau petit membre de la famille, je décidais d’accompagner Olivier et Amandine jusque chez eux pour embrasser mon autre nièce. Emilie et moi avons tissé des liens très forts grâce à toutes ces fois où je l’ai gardée. Depuis que je travaillais, je ne la voyais plus aussi souvent et elle me manquait beaucoup.

Emilie était une petite fille très bavarde qui avait toujours quelque chose à dire. J’adorais l’entendre babiller. Mais toutes les bonnes choses ont une fin.

- Je crois que Papa et Maman sont là car il est temps pour toi de dormir.

(Moi) : C’était si court...
(Olivier) : Je sais mais il est déjà tard...
(Amandine) : Allez, va faire un câlin à Tatie Michèle !

Cela me fendait le cœur de la laisser mais c’était ainsi.
- Je vais revenir te voir bientôt, c’est promis.

- T’aime Tatie
- Oh ma choupinette ! Moi aussi je t’aime.
Un soir, alors que je rentrais à la maison, Papa et Maman étaient en train de jouer au lancer de fer à cheval. Ils ne m’avaient pas vue arriver.

Et heureusement, car j’étais vêtue d’une grande robe d’époque, et je n’aurais pas su trouver une explication plausible pour justifier un tel accoutrement !

J’avais enquêté tout l’après-midi dans le milieu des reconstitutions historiques et finalement réussi à identifier un agent double que l’agence recherchait depuis longtemps. Cet exploit me fit terminer la journée en beauté avec une nouvelle promotion. J’encadrerai dorénavant un groupe d’agents. Mes amies Charlotte et Reine en faisait d’ailleurs partie. Allez une petite douche ! Voilà qui est mieux !
Je pouvais enfin aller dire bonjour à mes parents.

Je les entendis spéculer sur mon arrivée :
- J’entends des pas, ça doit être Michèle !
- Tu as raison ! Allons voir.

Mais j’arrivai à eux avant qu’ils ne viennent à ma rencontre :
- Bonsoir tout le monde !
- Bonsoir ma chérie ! Tu rentres bien tard, dis-moi, fis mon père l’air de rien.

- A qui le dis-tu ! lui répondis-je. Il a fallu que je passe plusieurs coups de fils internationaux et avec le décalage horaire, ce n’est pas simple. J’avais vraiment hâte de rentrer. Je suis vannée !
- Tu vas te reposer maintenant ma puce.
Je m’empressai quand même de rassurer mes parents sur le fait que je pourrais rentrer tard dorénavant. Je les ai senti inquiets et je ne voulais qu’ils le soient chaque fois qu’une mission me retardera.

Ce mois-là, Quentin et moi nous retrouvâmes à l’Eruption solaire. J’étais tellement prise par mes nouvelles fonctions que je n’avais plus temps à moi. Je devais gérer une trentaine d’agents et leur attribuer leurs missions. Mais j’avais aussi un travail de titan à fournir en amont et en aval, comme les recherches sur les différentes cibles de l’agence ou les debriefings à la fin de chaque mission, sans compter tous ces rapports à rédiger...

Ce soir-là, je décidai de prendre un peu de temps libre mais Quentin s’attristait beaucoup de ma non disponibilité.
- Tu te rends compte qu’on ne se voit plus...

- J’en suis consciente mais je travaille dur. Ne l’oublie pas.
- Tu travailles dur ? Tu es une petite secrétaire ! En quoi ne peux-tu pas être disponible pour ton petit ami ? Je ne comprends pas.

- Je fais juste mon travail. Et mon patron me paye en heures supplémentaires.
- Peut-être. Mais pourquoi ces heures de nuit ?

- Ecoute Quentin, nous avons des clients à l’international. Je suis parfois obligée de rester tard pour leur passer des appels téléphoniques. Tu ne vas quand même pas me le reprocher, non ?
- Non. Mais je suis jaloux de tes clients. Je te voudrais toute à moi.

- Je suis avec toi ce soir, pas vrai ?
- Oui. Et j’apprécie beaucoup.

- Moi aussi. Alors arrêtons de parler boulot, tu veux ? J’ai besoin de me détendre.
- D’accord ma chérie. Et si nous allions discuter dehors pour prendre un peu d’air frais ?

Quentin et moi nous assîmes sur un banc non loin du bar à cocktail. Il avait emmené un énième verre avec lui.
- Qu’est-ce que j’aime ces moments seul avec toi !
- Moi aussi. Je t’avoue qu’ils m’ont manqués.

- Alors, plus jamais on ne laissera passer autant de temps sans se voir.
- Plus jamais. Je te le promets. Travail ou pas.
Et j’étais sincère.

- Et si nous allions faire un petit tour jusqu’à la plage ?
- Volontiers. J’ai besoin de me dégourdir les jambes après une journée entière passée assise sur une chaise !
Il me tendit alors une rose rouge :
- Voudrais-tu accepter cette rose ? Elle représente mon amour pour toi. Si tu l’acceptes, tu acceptes aussi de devenir ma femme. Qu’en dis-tu ?

Sur le moment, je crus avoir mal compris...
- Je...

- Quentin ? Tu viens de me demander en mariage ?
- Oui, c’est ça.

- Je t’aime si fort que je ne veux plus que nous soyons séparés.

- Alors oui, j’accepte ! J’accepte, Quentin. J’accepte !
- J’en suis ravi. Allons chez moi. Tu veux bien ?

Bien sûr que je le voulais. J’attendais cette demande en mariage depuis tellement longtemps ! C’était la plus belle soirée de ma vie et elle semblait ne pas vouloir finir. Quelle chance j’avais.

Lorsque nous arrivons chez mon fiancé, il est déjà fort tard. Nous nous installons sur sa terrasse et discutons langoureusement de choses et d’autres. Tous deux avions des étoiles dans les yeux. J’étais si heureuse.

Mais c’était compter sans l’arrivée de Rose, la sœur de Quentin et aussi ma future belle-sœur...
- Rose ? Tu n’es pas encore couchée ? s’étonna Quentin.

- Je n’arrive pas à dormir. Il fait trop chaud. Je viens un peu lire dehors à la fraîche !
Quentin me regarda, très ennuyé :
- Je suis désolé Michèle...

Mais Rose répliqua :
- Et pourquoi serait-il désolé ? Tu n’es pas contente de me voir, Michèle ?
- Bien sûr que si ! Tu sais comment est ton frère non ?

- Alors c’est vrai ? Il t’a demandée en mariage ?
- Oui. Tu es bien renseignée...
Quentin coupa court à notre conversation :
- Bon ! Michèle, et si nous allions dormir ? On travaille demain !

Quentin me conduisit dans sa chambre, comme il l’avait fait au début de notre idylle.
- Je suis navré, me dit-il, mais c’est la seule excuse que j’ai trouvée pour me débarrasser d’elle. Elle ne nous aurait pas lâchés sinon.
- Je comprends. Ne t’en fais pas...

- Et tu as l’air dans de meilleures dispositions que la première fois où je t’ai emmenée ici.
- Je ne sais pas, en réalité. J’y suis venue pour échapper à ta sœur. Prends-moi plutôt dans tes bras.

- Je t’aime ma chérie. Tu es ma fiancée. Officiellement, ne l’oublie pas. Alors ne doute pas s’il te plaît.

Quelque chose m’arrêtait. Je ne comprenais pas moi-même pourquoi...
- Je ne doute pas. Je crois que ne me sens pas prête, c’est tout ! Je t’aime, je t’assure !
- Ça je le sais Michèle ! Mais nous allons bientôt être mari et femme. Il nous faut passer à la vitesse supérieure !

Je finis donc par me rendre. Après tout, toutes mes amies ne me disaient que du bien de l’aventure « cracotte » ! Alors de quoi avais-je si peur ?

Lorsque nous eûmes terminé, il était aux anges, et moi, je me sentais mal, jusqu’aux tréfonds de mon âme. Mais comment lui dire ? Je me rendis à son baiser passionné.
- Tu as été merveilleuse, ma chérie. Je t’aime tant !
Rassurée par ses paroles, je me convainquis que les prochaines fois seraient meilleures.

Pourtant, il fallait que j’en parle à quelqu’un et Maman me semblait la meilleure alliée. Elle ne semblait pas souffrir de son amour avec Papa.
- Je ne sais pas quoi te dire. Ton père a été ma première fois et je l’ai trouvée magnifique. Aimes-tu réellement Quentin ?
- Bien sûr que je l’aime mais cet acte... Sommes-nous obligées de faire cela ?

- Ce n’est pas une obligation, ma chérie. C’est une évidence lorsque tu aimes ! Et en plus, cet acte, comme tu dis, te permets d’avoir des enfants !
- Peut-être mais je n’aime pas ça. Je préférais quand nous nous aimions sans cela.

- Si tu aimes vraiment Quentin ma chérie, cela passera tout seul et tu apprécieras de toi-même. La première fois peut être parfois très délicate chez certaines femmes...
- Me voilà rassurée ! Je l’aime tellement que je ne voudrais pas qu’il soit déçu de moi !

Quelques jours plus tard, Papa était en pleine ébullition. Il avait appelé mes frères Olivier et Charles ainsi que ma sœur Claire pour les inviter à dîner et leur annoncer mes fiançailles.

Il s’était même lancé dans la préparation d’un homard thermidor et avait dressé une table de fête pour l’occasion.

Ils avaient bien sûr tous les trois répondu présents.

Papa fit son annonce au milieu du repas.
- Un peu d’attention tout le monde ! J’ai une grande nouvelle à vous annoncer ! Notre Michèle vient de se fiancer !

Ce jour-là, il l’avait invité à déjeuner. C’est ainsi que j’eus, par l’intermédiaire de mon père, quelques nouvelles de Bastien.
- Bastien travaille dans la sécurité privée. Il gagne très bien sa vie. Il s’est finalement bien remis de la mort de ses parents.
- Tant mieux. Ça n’a pas été simple pour lui.

- Non. En plus, Michèle l’a plaqué peu de temps après, le pauvre.
- Oui je sais... Mais que veux-tu y faire ? Ce sont leurs histoires.

- Et Michèle vit une histoire très sérieuse avec le fils de Max.
- Oui j’ai appris ça.

- Je t’avoue que j’aurais rêvé mieux pour ma fille.
- Je te comprends ! Il paraît que c’est un vrai coureur de jupons.

- Mais rassure-toi, on dit aussi qu’il s’est calmé.
- Je l’espère. Et j’espère surtout qu’il rendra Michèle heureuse, le temps que ça durera.

Un après-midi, après le travail, je vais fêter ma nouvelle promotion au Cuba Libre avec mes collègues Charlotte et Reine.

- Bastien travaille dans la sécurité privée. Il gagne très bien sa vie. Il s’est finalement bien remis de la mort de ses parents.
- Tant mieux. Ça n’a pas été simple pour lui.

- Non. En plus, Michèle l’a plaqué peu de temps après, le pauvre.
- Oui je sais... Mais que veux-tu y faire ? Ce sont leurs histoires.

- Et Michèle vit une histoire très sérieuse avec le fils de Max.
- Oui j’ai appris ça.

- Je t’avoue que j’aurais rêvé mieux pour ma fille.
- Je te comprends ! Il paraît que c’est un vrai coureur de jupons.

- Mais rassure-toi, on dit aussi qu’il s’est calmé.
- Je l’espère. Et j’espère surtout qu’il rendra Michèle heureuse, le temps que ça durera.

Un après-midi, après le travail, je vais fêter ma nouvelle promotion au Cuba Libre avec mes collègues Charlotte et Reine.

Le nouveau barman avait une coiffure hérissée ! Nous en plaisantâmes un moment puis Reine mis sur le tapis le sujet du super agent.

Celui que l’on nommait ainsi nous était complètement inconnu mais on en parlait beaucoup au sein de la S.I.M.S, surtout parmi les femmes ! Cet agent était un agent de diamant qui avait résolu plusieurs affaires à lui tout seul. C’était la crème de la crème. Seules les meilleures étaient sélectionnées pour travailler avec lui et celles qui avaient eu cette chance le décrivait comme un homme distingué et extrêmement beau. Nous le connaissions sous son alias : Baptiste Vaughn.
- J’aimerais tellement travailler un jour avec lui ! Pas toi ? me demanda Reine
- Bien sûr. Mais pas pour les mêmes raisons que toi. J’aime Quentin. Je ne vais pas m’amuser à flasher sur le super agent.

J’apercevais mes deux belles-sœurs derrière le bar...
- Evidemment ! Mais cela voudrait dire que nos compétences professionnelles sont reconnues.
- Oui. Ecoute, il faut que j’aille saluer mes belles-sœurs. Elles ne m’ont pas encore vue mais ça ne saurait tarder.

- Ta belle-sœur est flic ?
- Oui.

- Alors changeons de sujet ! Il n’y a rien de tel que les flics de quartier pour fouiner là où il ne faut pas !
- Charlotte ! se choqua Reine.

Mais Charlotte avait raison. En plus, Elsa était un très bon enquêteur. Il ne manquerait plus qu’elle découvre ma double vie. J’allai la saluer. Elle aussi était venue se détendre avec une collègue après le travail et Amandine les avait rejointes.
- Ta grossesse est bien avancée dis-moi !

- Et tu travailles encore ?
- Plus pour longtemps. Je suis bientôt en congé maternité. Je peux t’assurer qu’il me tarde !

- J’en suis sûre ma pauvre ! dis-je en la prenant dans mes bras.

Je venais à peine de m’asseoir que mon portable se mit à vibrer. Maman avait laissé un message pour que je la rappelle.

Elle voulait m’annoncer la naissance de Lucie, la fille de Claire et Alistair.
- Quoi ? Mais c’est merveilleux !... Oui... Amandine et Elsa sont avec moi... ça marche... on vous rejoint là-bas !

Nous nous sommes tous retrouvés devant chez Claire.

Papa entra le premier. Il était très ému :
- Alors ça y est ma grande ? Pas trop fatiguée ?

- Si un peu mais je suis tellement heureuse !

- Moi aussi, ma chérie !

- Oh mais que tu es jolie, Lucie ! N’est-ce pas Maman qu’elle est jolie ?
J’étais complètement gaga ! Et j’adorais mon rôle de tatie.

- Elle est magnifique !

Claire nous raccompagna dehors pour nous dire au revoir. Nous étions encore tous sous le charme de la petite Lucie.

Et alors que chacun rentrait chez soi, heureux d’avoir vu le nouveau petit membre de la famille, je décidais d’accompagner Olivier et Amandine jusque chez eux pour embrasser mon autre nièce. Emilie et moi avons tissé des liens très forts grâce à toutes ces fois où je l’ai gardée. Depuis que je travaillais, je ne la voyais plus aussi souvent et elle me manquait beaucoup.

Emilie était une petite fille très bavarde qui avait toujours quelque chose à dire. J’adorais l’entendre babiller. Mais toutes les bonnes choses ont une fin.

- Je crois que Papa et Maman sont là car il est temps pour toi de dormir.

(Moi) : C’était si court...
(Olivier) : Je sais mais il est déjà tard...
(Amandine) : Allez, va faire un câlin à Tatie Michèle !

Cela me fendait le cœur de la laisser mais c’était ainsi.
- Je vais revenir te voir bientôt, c’est promis.

- T’aime Tatie
- Oh ma choupinette ! Moi aussi je t’aime.

[...]
Un soir, alors que je rentrais à la maison, Papa et Maman étaient en train de jouer au lancer de fer à cheval. Ils ne m’avaient pas vue arriver.

Et heureusement, car j’étais vêtue d’une grande robe d’époque, et je n’aurais pas su trouver une explication plausible pour justifier un tel accoutrement !

J’avais enquêté tout l’après-midi dans le milieu des reconstitutions historiques et finalement réussi à identifier un agent double que l’agence recherchait depuis longtemps. Cet exploit me fit terminer la journée en beauté avec une nouvelle promotion. J’encadrerai dorénavant un groupe d’agents. Mes amies Charlotte et Reine en faisait d’ailleurs partie. Allez une petite douche ! Voilà qui est mieux !
Je pouvais enfin aller dire bonjour à mes parents.

Je les entendis spéculer sur mon arrivée :
- J’entends des pas, ça doit être Michèle !
- Tu as raison ! Allons voir.

Mais j’arrivai à eux avant qu’ils ne viennent à ma rencontre :
- Bonsoir tout le monde !
- Bonsoir ma chérie ! Tu rentres bien tard, dis-moi, fis mon père l’air de rien.

- A qui le dis-tu ! lui répondis-je. Il a fallu que je passe plusieurs coups de fils internationaux et avec le décalage horaire, ce n’est pas simple. J’avais vraiment hâte de rentrer. Je suis vannée !
- Tu vas te reposer maintenant ma puce.
Je m’empressai quand même de rassurer mes parents sur le fait que je pourrais rentrer tard dorénavant. Je les ai senti inquiets et je ne voulais qu’ils le soient chaque fois qu’une mission me retardera.

Ce mois-là, Quentin et moi nous retrouvâmes à l’Eruption solaire. J’étais tellement prise par mes nouvelles fonctions que je n’avais plus temps à moi. Je devais gérer une trentaine d’agents et leur attribuer leurs missions. Mais j’avais aussi un travail de titan à fournir en amont et en aval, comme les recherches sur les différentes cibles de l’agence ou les debriefings à la fin de chaque mission, sans compter tous ces rapports à rédiger...

Ce soir-là, je décidai de prendre un peu de temps libre mais Quentin s’attristait beaucoup de ma non disponibilité.
- Tu te rends compte qu’on ne se voit plus...

- J’en suis consciente mais je travaille dur. Ne l’oublie pas.
- Tu travailles dur ? Tu es une petite secrétaire ! En quoi ne peux-tu pas être disponible pour ton petit ami ? Je ne comprends pas.

- Je fais juste mon travail. Et mon patron me paye en heures supplémentaires.
- Peut-être. Mais pourquoi ces heures de nuit ?

- Ecoute Quentin, nous avons des clients à l’international. Je suis parfois obligée de rester tard pour leur passer des appels téléphoniques. Tu ne vas quand même pas me le reprocher, non ?
- Non. Mais je suis jaloux de tes clients. Je te voudrais toute à moi.

- Je suis avec toi ce soir, pas vrai ?
- Oui. Et j’apprécie beaucoup.

- Moi aussi. Alors arrêtons de parler boulot, tu veux ? J’ai besoin de me détendre.
- D’accord ma chérie. Et si nous allions discuter dehors pour prendre un peu d’air frais ?

Quentin et moi nous assîmes sur un banc non loin du bar à cocktail. Il avait emmené un énième verre avec lui.
- Qu’est-ce que j’aime ces moments seul avec toi !
- Moi aussi. Je t’avoue qu’ils m’ont manqués.

- Alors, plus jamais on ne laissera passer autant de temps sans se voir.
- Plus jamais. Je te le promets. Travail ou pas.
Et j’étais sincère.

- Et si nous allions faire un petit tour jusqu’à la plage ?
- Volontiers. J’ai besoin de me dégourdir les jambes après une journée entière passée assise sur une chaise !
(ou plutôt à courir partout après des ennemis de notre gouvernement... mais ça, je ne pouvais pas le lui dire.)

Je me sentais si bien, mon amour près de moi. Je savais que je devais me lever tôt le lendemain mais peu importe. Quentin était là. Je ne voulais pas que cet instant finît.
- La nuit est si belle, si calme...

- C’est vrai. L’instant est magique, me dit-il.


Je me sentais si bien, mon amour près de moi. Je savais que je devais me lever tôt le lendemain mais peu importe. Quentin était là. Je ne voulais pas que cet instant finît.
- La nuit est si belle, si calme...

- C’est vrai. L’instant est magique, me dit-il.

Il me tendit alors une rose rouge :
- Voudrais-tu accepter cette rose ? Elle représente mon amour pour toi. Si tu l’acceptes, tu acceptes aussi de devenir ma femme. Qu’en dis-tu ?

Sur le moment, je crus avoir mal compris...
- Je...

- Quentin ? Tu viens de me demander en mariage ?
- Oui, c’est ça.

- Je t’aime si fort que je ne veux plus que nous soyons séparés.

- Alors oui, j’accepte ! J’accepte, Quentin. J’accepte !
- J’en suis ravi. Allons chez moi. Tu veux bien ?

Bien sûr que je le voulais. J’attendais cette demande en mariage depuis tellement longtemps ! C’était la plus belle soirée de ma vie et elle semblait ne pas vouloir finir. Quelle chance j’avais.

Lorsque nous arrivons chez mon fiancé, il est déjà fort tard. Nous nous installons sur sa terrasse et discutons langoureusement de choses et d’autres. Tous deux avions des étoiles dans les yeux. J’étais si heureuse.

Mais c’était compter sans l’arrivée de Rose, la sœur de Quentin et aussi ma future belle-sœur...
- Rose ? Tu n’es pas encore couchée ? s’étonna Quentin.

- Je n’arrive pas à dormir. Il fait trop chaud. Je viens un peu lire dehors à la fraîche !
Quentin me regarda, très ennuyé :
- Je suis désolé Michèle...

Mais Rose répliqua :
- Et pourquoi serait-il désolé ? Tu n’es pas contente de me voir, Michèle ?
- Bien sûr que si ! Tu sais comment est ton frère non ?

- Alors c’est vrai ? Il t’a demandée en mariage ?
- Oui. Tu es bien renseignée...
Quentin coupa court à notre conversation :
- Bon ! Michèle, et si nous allions dormir ? On travaille demain !

Quentin me conduisit dans sa chambre, comme il l’avait fait au début de notre idylle.
- Je suis navré, me dit-il, mais c’est la seule excuse que j’ai trouvée pour me débarrasser d’elle. Elle ne nous aurait pas lâchés sinon.
- Je comprends. Ne t’en fais pas...

- Et tu as l’air dans de meilleures dispositions que la première fois où je t’ai emmenée ici.
- Je ne sais pas, en réalité. J’y suis venue pour échapper à ta sœur. Prends-moi plutôt dans tes bras.

- Je t’aime ma chérie. Tu es ma fiancée. Officiellement, ne l’oublie pas. Alors ne doute pas s’il te plaît.

Quelque chose m’arrêtait. Je ne comprenais pas moi-même pourquoi...
- Je ne doute pas. Je crois que ne me sens pas prête, c’est tout ! Je t’aime, je t’assure !
- Ça je le sais Michèle ! Mais nous allons bientôt être mari et femme. Il nous faut passer à la vitesse supérieure !

Je finis donc par me rendre. Après tout, toutes mes amies ne me disaient que du bien de l’aventure « cracotte » ! Alors de quoi avais-je si peur ?

Lorsque nous eûmes terminé, il était aux anges, et moi, je me sentais mal, jusqu’aux tréfonds de mon âme. Mais comment lui dire ? Je me rendis à son baiser passionné.
- Tu as été merveilleuse, ma chérie. Je t’aime tant !
Rassurée par ses paroles, je me convainquis que les prochaines fois seraient meilleures.

Pourtant, il fallait que j’en parle à quelqu’un et Maman me semblait la meilleure alliée. Elle ne semblait pas souffrir de son amour avec Papa.
- Je ne sais pas quoi te dire. Ton père a été ma première fois et je l’ai trouvée magnifique. Aimes-tu réellement Quentin ?
- Bien sûr que je l’aime mais cet acte... Sommes-nous obligées de faire cela ?

- Ce n’est pas une obligation, ma chérie. C’est une évidence lorsque tu aimes ! Et en plus, cet acte, comme tu dis, te permets d’avoir des enfants !
- Peut-être mais je n’aime pas ça. Je préférais quand nous nous aimions sans cela.

- Si tu aimes vraiment Quentin ma chérie, cela passera tout seul et tu apprécieras de toi-même. La première fois peut être parfois très délicate chez certaines femmes...
- Me voilà rassurée ! Je l’aime tellement que je ne voudrais pas qu’il soit déçu de moi !

Quelques jours plus tard, Papa était en pleine ébullition. Il avait appelé mes frères Olivier et Charles ainsi que ma sœur Claire pour les inviter à dîner et leur annoncer mes fiançailles.

Il s’était même lancé dans la préparation d’un homard thermidor et avait dressé une table de fête pour l’occasion.

Ils avaient bien sûr tous les trois répondu présents.

Papa fit son annonce au milieu du repas.
- Un peu d’attention tout le monde ! J’ai une grande nouvelle à vous annoncer ! Notre Michèle vient de se fiancer !

La suite de ce chapitre, juste en-dessous 🙂
- Nathalie9862 years agoSeasoned Ace
Suite du chapitre 2
SpoilerLes réactions ne furent pas celles que j’espérais...
(Olivier) : Et avec qui ?
(Moi) : Olivier, arrête ! Tu sais très bien avec qui !
(Charles, soupirant) : Avec Quentin, bien sûr...
- Bien sûr..., soupira aussi Olivier
Je mesurai, à l’écoute de ces paroles combien mes frères n’appréciaient pas Quentin. Claire ne disait rien mais je sentais son regard peser sur moi comme une désapprobation. L’annonce de Papa avait jeté un froid sur le repas.
- Merci tout le monde... J’apprécie vos éclats de joie... dis-je, complètement démoralisée.
- Excuse-nous Michèle, se rattrapa Olivier en levant son verre. Tu es la petite dernière et il est difficile pour nous de t’imaginer mariée. Je te souhaite beaucoup de bonheur !
Les autres ne dirent rien.
Papa, je crois, sentit qu’un malaise s’instaurait autour de la table et il prit la parole, sous l’œil attendri de Maman :
- Je crois que nous devons tous apprendre à connaître Quentin. Avons-nous cherché à le faire ? Non.
- Ce n’est pas un comportement digne de notre famille, continua-t-il. Si Michèle l’a choisi, c’est qu’il est digne d’elle autant que le sont vos propres conjoints.
- Absolument, approuva Maman.
- Papa a raison comme toujours. Alors trinquons à Michèle et Quentin !
Olivier leva son verre une nouvelle fois tandis que j’avais la gorge serrée.
Maman essaya de détendre une atmosphère particulièrement tendue :
- Que de sagesse dans tes propos mon chéri !
Et Claire la suivit :
- C’est l’âge, ça, Maman !
- Tu vois mon amour, ajouta Papa, comme l’a souligné très indélicatement Claire, je suis le doyen ici. Je me dois donc d’apporter la sagesse à tous ces jeunes écervelés !
Et Charles détourna la conversation du sujet « sensible » :
- Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre ! Bon, comme c’est le soir des grandes nouvelles, j’ai aussi une annonce à faire. Elsa a accouché en fin d’après-midi !
- Quoi ?! s’extasia Claire.
- Et tu ne le dis que maintenant ? s’étonna Olivier.
- Nous étions ici pour les fiançailles de Michèle, non ? se justifia Charles.
- Tu as entendu Papa ? Tu es trois fois grand-père !
Claire était ravie ! Mes fiançailles venaient d’être complètement oubliées mais j’étais soulagée de ne plus être le point de mire de la soirée...
- Et c’est une fille ou un garçon ? demandai-je.
Il fallait bien s’intéresser, non ?
- Une fille. Nous l’avons appelée Céline.
- Encore une fille ! On va être cerné par les filles dans la famille ! rigola Olivier
- Eh oui mais que peut-on y faire ?
- Il faut demander à Michèle de nous faire le garçon !
Charles et Olivier semblaient bien s’amuser...
Je répliquai de mon air le plus jovial possible :
- Je n’en suis pas encore là les frangins ! Allez-y doucement !
- Ces choses-là arrivent plus vite qu’on ne le pense ! me répondit Olivier.
- j’ai un travail qui me passionne et il est hors de question que j’ai un enfant tout de suite ! appuyai-je.
- C’est ce que j’avais dit aussi... sourit Claire, visiblement dans ses pensées.
Charles se leva soudainement :
- Bon, moi je rentre retrouver Elsa et Céline. N’oubliez pas que je viens d’avoir un bébé !
- C’est vrai ! souligna Papa. Alors on range tout, on se change et on vous rejoint chez toi ! Je veux voir cette petite merveille.
Claire enlaça notre frère :
- A tout à l’heure frérot ! Dis à Elsa qu’on arrive !
Claire avait l’œil partout. Elle était notre seconde mère :
- Et toi tu devrais manger un peu, Olivier !
- Claire a raison tu sais, lui dis-je. Tu n’as même pas touché ton assiette !
J’avais ma petite idée sur ce qui contrariait Olivier mais ne dis rien.
- Je n’ai pas très faim... dit-il en posant son verre sur la table.
- Et si nous allions voir cette petite Céline ? ajouta-t-il en changeant de sujet.
- On va ranger un peu avant. Tu as entendu Papa ?
Claire était toujours à fond concernant le ménage et le nettoyage.
Tandis qu’elle s’attelait à la vaisselle, je décidai de mettre les pieds dans le plat en questionnant mon grand frère :
- C’est l’annonce de mes fiançailles qui t’a coupé l’appétit ?
- C’est vrai que j’ai un gros à priori sur Quentin. Je ne saurai même pas t’expliquer pourquoi. Mais comme a dit Papa, je vais apprendre à le connaître. Je vais faire un effort, je te le promets.
Je me sentis soulagée :
- C’est tout ce que je te demande.
- Tu es ma petite sœur, Michèle. Je veux ton bonheur, je t’assure.
Claire avait fini la vaisselle...
- On peut y aller si vous voulez !
- Attends, je vais remettre ça au frais, lui dis-je.
- Moi je suis prêt ! clama Olivier
Puis Claire et Olivier se mirent à chuchoter mais je les entendis... Papa et Maman ne disaient rien mais leur silence ressemblait à un assentiment.
- Tu devrais arrêter avec Quentin... Tu fais du mal à Michèle. Laisse-la savourer son bonheur.
- Je ne sens pas ce type, que veux-tu...
- Tu ne le connais même pas ! lui reprocha Claire.
- Un pressentiment... Bon, j’ai promis de faire un effort et je le ferai !
Papa mit un terme à leur conversation :
- Alors, on y va ?
Nous nous retrouvâmes tous chez Charles et Elsa. La petite Céline était aussi merveilleuse que mes autres nièces, un vrai petit ange. Et moi, je me désaltérai d’une ambiance plus légère que lors de ce repas qui avait annoncé mes fiançailles.
Le dimanche suivant, je me lève de très bonne heure. J’ai prévu de passer ma journée au Centre de bien-être. Direction Oasis Spring ! Je m’arrête au Jus de Crotale pour y siroter une orangeade avant l’ouverture du centre.
J’ai beaucoup repensé aux réactions de ma famille suite à l’annonce de mes fiançailles. Je ne comprends absolument pas ce qu’ils ont après Quentin et je suis chagrinée qu’ils ne partagent pas complètement mon bonheur. Mais ils changeront d’avis lorsqu’ils le connaîtront mieux et verront que c’est un homme bien.
Quentin va venir me chercher en fin d’après-midi au Centre. Il est convenu que je l’appelerai lorsque j’aurais terminé car nous sommes attendus ce soir pour dîner avec mes parents.
En attendant, je m’apprête à passer une journée de détente et de relaxation.
J’en ai bien besoin. Je laisse tout au vestiaire : mes vêtements, mon téléphone et surtout mes soucis.
Je commence par un bain d’argile qui me fait une peau douce comme celle d’un bébé.
Après une longue douche, je me détends sur un transat au solarium pour ensuite profiter du sauna.
J’y croise même Charlotte mais nous faisons comme si nous ne nous connaissons pas, discrétion oblige. Nous sommes dans lieu public et il nous faut éviter qu’un indésirable potentiel puisse soupçonner une quelconque relation entre deux agents secrets.
Je me permets même le luxe de me faire masser. C’est divin. Un délassement absolu...
Ce n’est que lorsque je suis allée faire quelques brasses dans la piscine que je me rendis compte que la journée était déjà terminée.
C’est le soleil couchant qui m’alerta. Il fallait que j’appelle Quentin.
Toutes les bonnes choses ont une fin. Retour aux vestiaires !
- Je n’ai pas pu t’appeler parce que j’ai laissé le téléphone dans le casier... Mais non... Ne t’affole pas ! Nous ne sommes pas si en *.
Quentin arriva très rapidement, mais en colère :
- C’est malin ! On va arriver en * pour dîner avec tes parents !
Je me lance à son cou pour le calmer :
- Ne t’en fais pas. Mes parents ne sont pas du genre à se formaliser de ce genre de choses.
Mais rien n’y fit.
- Je déteste être en * lorsque je suis invité quelque part. Encore plus si c’est à cause de quelqu’un qui prend du bon temps au spa au lieu de se préparer !
- Ok, j’ai compris. On y va maintenant ?
Et voilà ! Tout mon bénéfice détente de la journée venait de s’envoler.
- Bonsoir les enfants ! nous salua Maman, enjouée.
- Bonsoir, Maman.
J’étais encore énervée de la réaction de Quentin.
- Bonsoir Clémence, dit mon fiancé en appelant ma mère par son prénom. Je suis navré mais si nous sommes en * c’est parce que Mademoiselle a préféré se prélasser au spa une heure de plus !
- Quentin ! le fusillai-je du regard.
Je n’en croyais pas mes oreilles ! Ce n’était pas avec une telle attitude que mes parents allaient l’apprécier. Maman sembla même un peu gênée lorsqu’elle répondit :
- Et bien ce n’est pas si grave. J’ai préparé une salade. Elle ne risque pas de refroidir.
- Et ta journée au spa ? C’était bien au moins ? me demanda-t-elle.
- Géniale !
Papa arriva ensuite :
- Bonsoir tout le monde !
- Quentin, la dernière fois que je t’ai vu c’était à l’anniversaire de Michèle je crois... dit-il en s’adressant à mon fiancé.
- Oui, c’est ça.
- Et te voilà maintenant fiancé à notre Michèle ! dit mon père en me regardant fièrement.
- Oui. Ma jolie petite secrétaire ! répondit Quentin.
Je sentis que ces propos heurtèrent Papa :
- Michèle est un peu plus qu’une simple secrétaire, tu le sais, non ?
- Tous ces emplois administratifs se valent. Ça reste du secrétariat ! continua Quentin sur sa lancée.
Maman, quant à elle, paraissait avoir beaucoup de mal à déglutir sa bouchée de salade.
Une nouvelle fois, je me sentis dans l’obligation de me justifier :
- C’est du travail de bureau, c’est vrai. Mais j’aime mon travail. C’est tout ce qui compte.
- Et toi Quentin ? Tu travailles dans quoi ? demanda Maman.
- Dans les affaires. Je suis manager et j’obtiens les plus gros contrats de la boîte !
- Et ça ne te prend pas trop de temps ? questionna mon père.
- Si mais j’en ai toujours à consacrer à Michèle.
- C’est très important en effet d’avoir du temps pour se consacrer l’un à l’autre, approuva Papa.
- Oui. Et aussi d’avoir du temps pour les tâches ménagères. Une maison bien rangée c’est essentiel. Le travail ne fait pas tout, n’est-ce pas Michèle ?
Je ne répondis pas. J’avais juste envie de le tuer !
Maman réagit au quart de tout :
- Tu ne comptes pas faire de ma fille ta femme de ménage quand même ?
- Non, Clémence. Je l’aime.
Quentin finit par s’en aller, non sans avoir mis les pieds dans le plat à plusieurs reprises.
- A demain, ma belle ! me lança-t-il avant de partir.
Je redoutais les commentaires de mes parents.
- Et bien, que dire ? commença mon père en scrutant désespérément le fond de sa tasse.
- Je reste sans voix... déplora Maman en un souffle.
Papa me regarda fébrilement. Il semblait vouloir me faire entendre raison :
- Michèle, tu as bien entendu les mêmes choses que nous n’est-ce pas ?
Mais je n’entendais rien :
- Oui. Quentin est un petit peu macho c’est vrai...
- Un petit peu macho ? sembla railler Maman.
Papa me reprit immédiatement :
- Non ! MOI, je suis un petit peu macho ! Demande à ta mère, elle le sait !
- Oui, un beau macho, c’est sûr ! répondit-elle.
Mais il poursuivit, mécontent :
- Quentin, lui, va plus loin que ça. Il ne manque pas une occasion de te rabaisser et ça ne me plait pas du tout !
- Tu exagères... me défendis-je
- Je n’exagère pas. Je sais ce que j’ai vu et entendu. Il est le genre d’homme qui se sent puissant en humiliant sa femme. Il te réduit à l’état d’objet.
- Arrête Papa ! Tu me fais du mal ! avais-je hurlé.
Maman avait plongé le nez dans sa tasse de café, certainement désemparée.
- Quentin n’est pas du tout comme ça avec moi. Vous ne le connaissez pas encore bien mais c’est quelqu’un d’adorable.
- Je pense qu’il devait être impressionné par ce repas avec vous et cela l’a rendu maladroit.
Maman essaya de me calmer :
- C’est sûrement cela ma chérie.
Mais Papa n’entendait pas baisser les bras :
- Sa maladresse est allée bien loin tout de même !
- Papa, c’est l’homme de ma vie.
J’avoue qu’à ce moment-là, j’étais à court d’arguments...
... et peut-être que les mots ont dépassé ma pensée :
- Je l’épouserai. Avec ou sans ton consentement.
- Ne dis pas cela ma chérie. Ton père s’inquiète pour toi.
Bien qu’elle me touchât, je sentis de la déception au ton de sa voix.
Mes parents étaient tout pour moi... Il fallait que je me reprenne :
- Je préfèrerais que ce soit avec ton consentement, bien sûr ! Et puis, je n’imagine pas me marier sans vous...
- On sera là ma puce. N’est-ce pas Maxime ?
Maman avait toujours été celle qui aplanissait les situations difficiles.
- Mais oui ! Evidemment ! abdiqua Papa.
Maman était totalement rassurée et remercia Papa.
J’en profitai alors pour mettre mes points sur les « i » car je me savais en position de force :
- Je ne veux plus qu’on revienne sur le sujet. Je veux juste que vous acceptiez le fait que je sois heureuse avec lui. Mes frères et sœur eux aussi ont choisi leurs conjoints et on ne leur a pas fait tout ce cirque !
- D’accord on n’en parle plus, me dit Maman.
Je me tournai alors vers mon père :
- Papa ? C’est d’accord pour toi aussi ?
- Ok, ça va, je me rends. On n’en parle plus, me fit-il dans un demi-sourire.
A suivre...🙂
About L'atelier Des Créateurs & Créatrices Les Sims 4
Partagez vos captures d'écran et créations personnalisées, des mods, des défis, et des moments amusants dans le Coin Créatif des Sims 4.2,278 PostsLatest Activity: 8 hours ago
Recent Discussions
- 21 hours ago
- 21 hours ago