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G4/ Chapitre 3 - Bonheur et désespoir (publié le 21 août 2021)
Au lendemain du repas qui annonça mes fiançailles, je partis courir. Je devais me vider la tête ! Quentin ne m’avait pas facilité la tâche !


- Franchement, je crois que Papa nous a tous appelés !
- Je n’en suis même pas étonnée.

- Tu sais comment il est quand quelque chose le chiffonne !
- Oh oui ! Je ne le sais que trop ! Et je peux te dire que cette fois il était très chiffonné ! Il faut dire que Quentin ne les a pas épargnés.

- Ils apprendront à le connaître. Ne t’en fais pas.
- Je l’espère vraiment. Je peux monter voir Lucie ?
- Oui, elle est en train de jouer dans sa chambre.

- Lucie ! Mais qu’est-ce que tu fais ?
- Bêtise ?

- Tu crois que Maman va être contente de voir ça ? ça n’est pas très gentil tu sais...
- Tatie pas contente...

- Non mais tu sais ce qu’on va faire ? Je vais nettoyer. On ne dira rien à Maman mais tu dois promettre de ne plus recommencer. D’accord ?
- D’accôr

Quelques jours plus tard, Claire, mes belles-sœurs et moi emmenâmes mes trois nièces au parc.
(Elsa) - Quelle belle journée ! Cela va faire du bien aux filles de prendre l’air. Tu as eu une très bonne idée, Michèle.

(Claire) - Cela va nous faire du bien à nous aussi !

(Amandine) - Venez, les copines ! Les femmes Chevalier vont tenir conciliabule !
(Claire) - Allons voir ce qui se passe. Ça a l’air sérieux.

(Amandine) - J’aimerais parler du cas Quentin !
(Moi) - Tu plaisantes ?

(Amandine) - Pas du tout
(Claire) - Amandine va s’attirer des ennuis...
(Elsa) - Allons voir ça.

(Amandine) - Sans vouloir vous vexer les filles, vos frères ont parfois tendance à vous surprotéger. Dès qu’ils sont inquiets ou que quelque chose ne leur plait pas, ils deviennent des empêcheurs de tourner en rond.
(Moi) - Ce n’est pas faux...
(Elsa) - Et ça les ronge ! En ce moment, Charles ne parle que des fiançailles de Michèle avec Quentin.

(Claire) - C’est normal. On se protège les uns les autres.
(Elsa) - Peut-être mais vous avez aussi vos vies propres et vos envies propres.

(Claire) - C’est vrai.
(Amandine) - Et Michèle a envie d’épouser Quentin en toute sérénité, pas vrai Michèle ?
(Moi) Oh oui !

- Qu’est-ce qu’il y a Emilie, ça ne va pas ?

(Amandine) - Je propose que nous nous unissions pour faire accepter ce mariage à nos maris !
(Moi) - Et vous allez vous y prendre comment ?

(Amandine) - C’est très simple : bourrage de crâne, lavage de cerveau. Jusqu’à ce qu’ils comprennent que tu es heureuse avec Quentin comme nous le sommes avec eux !

(Amandine) - Entre femmes, nous devons nous soutenir et encore plus dans cette famille !
(Moi) - Et ben dis-donc !
(Claire) - Je suis partante. Comptez sur moi. Mais je dois partir. Je prends Lucie et je la dépose à Alistair, puis je file au boulot. Je suis à cent pour cent pour le plan ! Je vais m’occuper des frangins !

(Amandine) - Génial ! Claire est d’accord. Et toi Elsa ?
(Elsa) - Moi aussi bien sûr ! Je vais travailler Charles au corps !

(Amandine) - Et ben voilà ! Les femmes Chevalier vont rentrer en action et réussiront cette mission !
(Moi) - Merci pour ce que vous faites les filles !
(Elsa) - Bon il faut que je file travailler moi aussi. Michèle, tu déposes Céline à Charles ?

(Moi) - Bien sûr. C’était convenu comme ça.
(Elsa) - Allez ma puce ! Je te laisse avec Tatie Michèle.
(Moi) - Merci encore Amandine.

(Amandine) - Avec plaisir. Nous sommes toutes des sœurs depuis le temps !
(Elsa) - Je te la dépose dans la chaise haute.
(Moi) - Ok Elsa. Tu n’auras pas la tâche la plus facile Amandine. Olivier est très coriace. Il ressemble beaucoup à mon père.

Après le départ d’Elsa, Amandine et moi restâmes discuter un petit moment puis elle alla jouer avec Emilie. Il était temps pour moi de ramener Céline à mon frère.

Je pris le temps de passer à la maison, de prendre un bain à Céline et de la changer avant de la ramener à son père. Ma nièce était toute joyeuse de prendre un bain dans une baignoire qui se trouvait dans le jardin.

- Allons voir où est Papa... Oh, Il regarde la chaîne sportive. Tu es étonnée ? Moi non. Bonjour Charlie !

- Petite sœur ! Comment vas-tu ?
- Très bien, mon Charlie !

- Alors cette après-midi avec toutes ces bambinettes ? Pas trop dure ?
- Magnifique ! J’adore mes nièces et en plus, nous avons passé un bon moment entre filles !

- Ah les filles ! Vous commencez à être en nombre dans cette famille ! Dans quelques années, nous n’aurons même plus notre mot à dire !
- Il faudra t’y faire ! Le plus grand nombre l’emportera.

- C’est ce que nous verrons...
- Bon allez, il faut que j’y aille.

- Au revoir ma puce. On se revoit bientôt. C'est promis.

Une semaine plus tard, je retrouvai Quentin au Majestic. L’endroit avait ouvert quelques mois auparavant et était devenu le lieu de prédilection de beaucoup de sims. C’était un hôtel restaurant de haute qualité ainsi qu’un bar à cocktails réputé.

Quentin m’avait demandé de prévenir mes parents que je ne rentrerais pas de la nuit afin qu’ils ne s’inquiètent pas de mon absence.
- Le Majestic, mon amour ! Tu es complètement fou !

- Qu’est-ce que c’est beau ! Tu me gâtes vraiment !
- Mais oui je te gâte ! heureusement ! Allons boire un verre, tu veux ?

- Je nous ai commandé deux eaux fruitées gazeuses. Cela te va ?
- Avec cette canicule, c’est parfait.

- Et si nous allions boire sur la terrasse ? Il fait chaud mais il y a des tables à l’ombre.
- Tu es pleine de bonnes idées. Au moins nous aurons un peu d’air.

- Quel magnifique endroit !
- Rien n’est trop beau pour toi Michèle.

- Je suis si heureux d’être ici avec toi...
- Moi aussi, tellement !
- Et tes parents ? Qu’ont-ils pensé de moi ?
- Je préfère ne pas en parler ce soir...

- Mais si. Je veux savoir.
- Il y a des choses qu’il vaut mieux éviter de leur dire, me concernant. Si tu vois ce que je veux dire...

- Et quoi donc ?
- Je ne sais pas... Evite de me rabaisser en leur présence, par exemple ...
- Mais je ne te rabaisse pas ! Je t’aime, moi !

Quentin m’embrassa alors pour me rassurer.
- Viens. Montons voir la chambre.

- Alors qu’est-ce que tu en dis ?
- Elle est magnifique, Quentin. Vraiment.

J’allai ensuite visiter notre terrasse privative.
- Regarde cette vue...

- C’est magnifique ! Je t’aime tellement mon amour !

- Allez viens... On se change et on s’habille pour aller dîner !
- D’accord !

- Cet endroit est fabuleux Quentin ! J’adore !

- Je l'espère bien, vu ce que ça me coûte !

Nous prîmes une table au restaurant. Je me sentais presque redevable.
- Merci de m’avoir emmenée ici !

- Ne te confonds pas en remerciements. Je t’aime et je veux le meilleur pour toi. Toujours.
- Ce que tu dis est bien la preuve que je te connais comme personne ne te connaît.

Nos plats furent servis très rapidement.
- Ta famille ne m’aime pas, c’est ça ?
- Pas du tout. Je te l’ai dit tout à l’heure. Evite de me blesser en leur présence et tout ira bien.

- Et en quoi t’ai-je blessée ? Dis-le-moi.
- En rien. Mais eux ne le comprennent pas. Laisse-leur le temps.

Après le dîner, Quentin m’emmena dans un coin un peu retiré de l’établissement. Il n’était que douceur et compliments à mon égard.

Il m’aimait tellement !

Si seulement mes parents pouvaient le connaître aussi bien que je le connais.
- Et si nous allions dans la chambre ? Nous y serions mieux.

- Tu es la femme de ma vie, Michèle... Je t’aime tant, allons-nous fourvoyer sous les draps !

- Tu es sûr ? As-tu de quoi nous protéger ?
- Michèle ! Tu as de ces questions ! Non, je n'ai rien. Mais il me semble que nous sommes fiancés, non ?



Je le suivis. Il avait toujours l’air tellement sûr de lui. Pourtant, je n’aimais pas ces échanges corporels.

Mon Quentin fit donc sa petite affaire et j’attendis que cela se finît.

- Tu es extraordinaire, Michèle ! Tu le sais ?
- Non, je ne le sais pas, mon amour
- Pourtant, tu l’es.
- Et si nous allions nous baigner, Quentin ?

Nous descendîmes jusqu'à la piscine et fîmes quelques longueurs ensemble. La soirée était calme et agréable...

.Je nageais dans le bonheur le plus absolu qui soit. Mon amour était près de moi, il était adorable...

Et cet hôtel était vraiment magnifique.

Mais lorsque nous retournâmes dans la chambre, Quentin me planta devant la télé pour passer des appels professionnels. Cela dura une partie de la nuit et je finis par aller me coucher sans lui.
Le lendemain, avant d'aller travailler, nous prîmes notre petit déjeuner sur la terrasse de l’hôtel.
- Et voilà ! Notre petite escapade en amoureux est finie !
- C’est passé beaucoup trop vite.

Le lendemain, nous devions aller tous deux travailler, mais nous décidâmes de prendre tout de même notre petit déjeuner sur la terrasse de l’hôtel.
- Et voilà ! Notre petite escapade en amoureux est finie !
- C’est passé beaucoup trop vite. Cet endroit est magnifique !

- Toi aussi tu as été magnifique ! Surtout hier soir mon amour !
- Parlons-en justement. Je trouve qu’on a manqué de prudence.

- Aucun risque. J’ai fait attention.
- Et si ça n’avait pas été le cas ?

- Alors là, je t’arrête tout de suite. Si je me suis loupé, on trouvera une solution adéquate.
- Que veux-tu dire ?

- J’ai une carrière à mener, moi ! Alors ce que je veux dire, c’est que je ne veux pas d’enfant. C’est tout.
- Mais moi si ! Et ce serait notre bébé !

- Pas de bébé ! Point final.
- Ok. Pas la peine de t’énerver. J’ai compris.

- Tu imagines toute une histoire parce que nous n’avons pas été raisonnables hier soir. Mais il n’y a aucune raison à cela.
- J’espère que tu ne te trompes pas.

- Et si on y allait ! C’est vraiment dommage d’avoir terminé sur une note aussi négative !
- Oui, tu as raison. Je m’en fais probablement pour rien de toute façon.

- Je ne suis pas mécontent que tu finisses enfin par m’écouter.

- Les femmes se font toujours un monde tout, c’est bien connu !

- Bien sûr Monsieur je sais tout !
- Michèle !

- Quoi ? Qu’est-ce que j’ai dit ?
- Absolument rien.

- Tu ne vas quand même pas partir sans me dire au revoir ?

- Bien sûr que non, voyons !
- Ecoute, si je t’ai blessée, je suis vraiment désolé.

- Ne t’en fais pas, mon amour. Merci pour ces merveilleux moments. Je ne les oublierai pas de sitôt !
- Bonne journée ma chérie. On se retrouve très vite !

Quelques jours plus tard, toute la famille est conviée chez Claire. Malheureusement, ma sœur n’a pas pu se joindre à nous car un de ses mixologues lui a fait faux bond sur un grand mariage et c’est elle qui s’est vu obligée de le remplacer à la dernière minute. Il en allait de sa réputation.

Alistair choisit de ne pas annuler la petite réunion familiale car il savait à quel point il était important pour elle que notre famille se retrouve régulièrement. Il nous attendait donc sur le pas de la porte.
Maman et Papa se sont tout de suite installés auprès de mon oncle Chris pour papoter ; ils ne s’étaient pas vus depuis longtemps.

Je racontai à ma famille mon petit séjour féérique au Majestic, détaillant la beauté de l’endroit et les services proposés.

Charles, Olivier et Alistair m’écoutèrent avec la plus grande attention et envisageaient tous trois d’y emmener leurs épouses.
Ils furent d’autant plus ravis lorsque Maman et moi nous proposâmes pour garder leurs filles.

Je sens que ma sœur et mes belles-sœurs allaient apprécier une escapade en tête à tête avec leurs maris respectifs.

J’avais abandonné les adultes pour aller retrouver Lucie.

- Coucou ma chérie ! Qu’elle est belle ta maison de poupée !
- Câlin, Tatie !

- Alors dis-moi. Est-ce que tu as arrêté de faire des bêtises ?
- Oui, pu bêtises ! Maman contente !
- C’est très bien ça ma puce ! Je suis fière de toi !

Trois semaines plus tard, je fis un un test de grossesse. Quentin m’avait assurée que tout irait bien, que je ne serais pas enceinte, mais toute la semaine, je m’étais sentie mal. Des nausées matinales m’envahissaient et l’odeur de certains plats, que j’adorais pourtant, m’était devenue insupportable.

J’avais eu Quentin au téléphone plusieurs fois après que nous nous fûmes quittés au Majestic. A aucun moment, il ne me demanda si j’étais enceinte ou pas. Je crois qu’il était tellement sûr de lui, que cela ne lui effleura pas l’esprit.
Pourtant, mon test de grossesse se révéla positif ! J’étais aux anges ! J’allais avoir un petit bébé ! Un bébé de Quentin ! Quel bonheur.
Pour le moment, je décidais de ne rien dire à la famille. Je voulais que le Papa soit le premier informé.

J’invitais donc Quentin à passer me voir dès le lendemain.
- Bonjour mon amour !

- J’ai croisé ta mère en bas. Elle m’a dit que tu étais dans ta chambre. Alors je suis là !
- Quentin, je suis enceinte !

- Tu plaisantes ?
- Non. Et je ne me sens pas bien du tout.

Nous étions en plein après-midi mais de violentes nausées me submergeaient.
- Tu plaisantes ?
- Non. Je viens de te dire que non. Est-ce que j’ai l’air de plaisanter ?

- Je crois avoir été clair ! Je t’ai dit « pas de bébé » ! Ce n’est pas clair, ça ?
- Mais on l’a fait tous les deux. Tu disais que tu maîtrisais la situation. C’est aussi un peu de ta faute, non ?

- Et bien si c’est de ma faute, nous allons corriger cela !
- Comment ça, corriger ?

- Tu vas t’en séparer ! Ce n’est pas compliqué tout de même ! Je ne veux pas d’enfant !
- C’est au-dessus de mes forces... Je ne pourrai pas...

J’eus l’impression que mes jambes se dérobaient sous moi....
- Alors je vais être plus clair ! Soit, tu t’en sépares, soit je te quitte ! Mais je ne veux pas ce gosse dans mes pattes !

Quand Quentin partit, j’étais désespérée. Je ne savais plus quoi faire. Alors, j’appelais Olivier. Mon grand frère me proposa de réunir la fratrie sans leur dire de quoi il s’agissait. Il me dit que je leur en parlerai sur place.
Nous nous réunîmes au Parc de Willow Creek, celui-là même où nous faisions nos devoirs lorsque nous étions adolescents. Olivier se tint à l’écart. Je crois qu’il en avait assez entendu après deux heures d’appel téléphonique la veille au soir.
Charles et Claire étaient complètement abasourdis par ma mésaventure sentimentale.
- Et que vas-tu faire ? me demanda Claire.

- Je ne sais pas. Pourtant, j'ai eu toute la nuit pour y penser. Mais je ne sais pas
- Quel pauvre type ! s’attrista Charles
Claire essaya d’arrondir les angles :
- Il ne se sent pas prêt c’est tout. Le problème de Quentin, c’est qu’il ne sait pas prendre de gants pour dire les choses.

Je m’éloignai pour retrouver Olivier que la nouvelle avait bouleversé mais j’entendis les propos tout de même les propos de Charles et Claire :
- Un bébé avec ce type, ce serait une erreur.
- Je suis d’accord avec toi mais ce n’est pas à nous de décider.

Ma situation faisait débat, c’est certain.
- Et elle devrait le quitter ! Il ne lui apportera rien de bon.
- Peut-être que cet incident va la faire réfléchir.

- Alors, comment vas-tu ? s’inquiéta Olivier
- Pas fort. Pas fort du tout.

- Il va falloir que tu sois courageuse car, quoi que tu choisisses, la décision te brisera le cœur.
- Oui, Olivier, je sais.

- Peu importe cette décision, je serai là pour toi.
- Je me sens si mal pour l’instant. J’ai tellement envie de pleurer ! Mais je n’y arrive même pas !

- Allez viens-là. Pleure un bon coup, ça te fera du bien.
Mon grand frère me serra dans ses bras sans rien dire. Il me laissa simplement pleurer.

- Merci Olivier
- Et n’oublie pas ! Lorsque tu auras pris ta décision, tu m’appelles.

En rentrant à la maison, j'étais nauséeuse mais aussi, attristée par la situation. Les alternatives que j’avais étaient difficiles : soit, j’interrompais ma grossesse et je ne connaîtrais jamais ce petit être qui grandissait en moi, soit je quittais Quentin que j’aimais de tout mon cœur. J’aurais tellement voulu ne pas avoir à prendre cette décision...

Lorsque j’arrivai dans ma chambre, je reçus le coup de grâce. Maman et Quentin étaient là, devant le corps inerte de Papa qui reposait sur le sol.

Maman et moi fondîmes en larmes. J’avais l’impression qu’on était en train de me tuer. J’entendis vaguement la voix de Quentin. Que faisait-il là ? Je ne voulais pas qu’il soit là.

- Ma chérie... Sois forte... l’entendis-je me dire.

- Quentin, va-t’en ! Je t’en prie, va-t’en !
A suivre...🙂