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Nathalie986
12 months agoSeasoned Ace
G4/ Chapitre 12 - Grossesse et missions (publié le 30 sept. 2021)
L’agence nous avait envoyé un message que nous ne pouvions lire qu’à la planque. En effet, l’intégralité de la maison, terrasse y compris était équipée de brouilleurs et de pares-feux en tous genres. L’agence nous envoyait donc ses messages, cryptés bien sûr, sur les ordinateurs que nous avions là-bas.
- Ils ont réussi à identifier les noms de nos deux cibles principales. J’ai tout en pièce jointe, je vais aller voir.
- Deux cibles ?

Spoiler
...jusqu’à ce que :
- Je suis vraiment désolée !
- Moi aussi, ma chérie !

- Je ne supporte pas de rester fâchée avec toi !
- Je t’avouerai que moi non plus...

- On fait la paix alors ?
- Evidemment qu’on fait la paix !

- Et cette nuit ? Tu as découvert quelque chose ?
- J’ai mené ma petite enquête. Apparemment Sébastien Martin vient presque tous les soirs au Cuba Libre. Il arrive en début de soirée et y reste un moment. Il picole pas mal. Je compte m’y rendre ce soir.

- M’emmèneras-tu avec toi ?
- Non, je regrette.

- S’il te plait Bastien...
- J’ai peur pour toi Michèle. Ils ont déjà tué trois agents. Pourquoi cette fille s’est-elle acoquinée Quentin à ton avis ? Pour savoir des choses sur toi...

- Sur moi mais pas sur Mathilde. Et qu’aurait-elle pu savoir en fin de compte ? Quentin ne sait absolument rien de ma double vie.
- Et c’est heureux. Mais je pense qu’elle te surveillait indirectement. Un homme infidèle se plaint toujours de sa femme. C’est forcément elle la méchante...

- Peut-être... Mais pour Sébastien Martin ?
- As-tu remarqué combien de fois notre homme à la crête se retrouvait dans nos parages chaque fois que nous sortions ? Beaucoup trop de fois à mon avis et tu l’as même vu devant chez toi...

Bastien avait raison.
- C’est vrai. Je dois reconnaître que tu as raison...
- Tu comprends pourquoi je m’inquiète dans ce cas ? Et je n’ai même pas fini... Je pense aussi à Charlotte.

- Charlotte...
- Mais oui, mon bébé. Plus j’y pense et plus je crois qu’elle est un agent double...

- Si c’est le cas, je ne pourrai jamais plus faire confiance à personne.
- Bien sûr que si. Mais dans notre métier, il faut malheureusement se méfier de tout le monde.

- Tu me démoralises. Et nous alors ? Pouvons-nous nous faire confiance ?
- C’est indispensable, voyons. Nous sommes partenaires mais surtout mari et femme. Et nous nous aimons. Tu n’as pas confiance en moi, Michèle ?

- Evidemment que j’ai confiance en toi. Je voulais savoir si toi, tu avais confiance en moi.
- Tu en doutes ma chérie ? Tu ne dois pas être bien si c’est le cas... Alors je vais te faire une faveur. Viens avec moi tout à l’heure mais joue le jeu à fond. Je mets ma vie entre tes mains.

- Tu es sérieux ?
- Ai-je l’air de plaisanter ?

- Je t’aime mon amour.
- Moi aussi je t’aime. Sinon pourquoi ferai-je une telle folie ? Tu attends notre bébé.

A peine arrivée sur le perron, je me sens prise nausées...
- Ça va aller ?
- Oui, je te promets que oui.

Nous arrivâmes au Cuba Libre avant Sébastien Martin.
- Bonsoir Monsieur, un verre d’eau s’il vous plaît.
- Et pour moi, ce sera ce que vous avez de plus fort.

- Je vous sers tout de suite messieurs-dames.
- Merci.

Nous vîmes tous les deux arriver notre homme à la crête... Le « jeu » commença.
- J’espère que tu ne boiras pas ainsi toute la soirée !
- Tu m’as accompagné pour quoi au juste ? Pour me pourrir ma soirée ?

- Pas du tout. Je veux être sûre que tu sois sobre. Nous attendons un enfant que je sache !
- Quel est le rapport ? Je ne peux pas être tranquille cinq minutes avec toi.

- Le rapport ? Tu viens de demander au mixologue ce qu’il a de plus fort...
- Bien sûr parce que c’est aussi le meilleur... Je ne vais quand même pas me mettre à l'eau, sous prétexte que tu es enceinte !

Sébastien Martin entra dans la danse :
- Si je puis me permettre, je suis d’accord avec vous, vieux !
- Tu as entendu ce qu’a dit le monsieur ?

- Tu ne vas quand même pas écouter cet iroquois !
- Un peu de décence ma chérie. Tu deviens vulgaire...

- Vulgaire ? Avec tout ce que tu bois, tu ne te trouves pas vulgaire ?
- Je te prie d’arrêter maintenant. Je vais finir par m’énerver...

- Bien envoyé mon vieux ! On devrait toujours pouvoir boire ce que l’on veut...
- Ben voyons..., soufflai-je.
- Tout à fait d’accord avec vous ! acquiesça mon horrible mari d'un soir.

- Ça fait longtemps que je ne me laisse plus dire par une femme ce que je dois faire.
- La mienne est enceinte...
- Est-ce une raison pour qu’elle gâche votre soirée ?
- Non mais elle a des circonstances atténuantes...

- Elles profitent toujours de ces situations féminines. Méfiez-vous.
- Est-ce que vous avez remarqué, monsieur l’iroquois, dis-je à mon voisin de tabouret, que j’étais toujours à côté de vous et que j’entendais ce que vous disiez ?

- Votre femme ne sait donc pas se taire ?
- Baptiste ! C’en est trop. Rejoins-moi dehors, m'offusquai-je tout en retenant l'envie de mettre un poing dans la figure de ce Sébastien Martin.

- Et vous ! Je ne vous dis pas au revoir. Vous êtes odieux et mal poli.
- Ignorez-la. Elle ne sait pas ce qu’elle dit... Les hormones...

- Bon vent, Madame !
- Je vous retourne le compliment, cher monsieur !
- Elle est vraiment fâchée vous croyez ?

- Comment pourrais-je le savoir ?
- Baptiste !!! Je t’attends ! criai-je en approchant de la sortie.
- Oh non ! Cette femme va me rendre fou ! Ce n’est plus possible... entendis-je Bastien râler.

- Laissez-la rentrer seule. Elle finira par comprendre.
- J’en suis sûr. Mais elle porte mon fils... Je ne peux pas...

- Ecoutez, mon vieux, je sais ce que c’est de se faire avoir par des femmes. Si vous voulez parler, je suis là presque tous les soirs. Je m’appelle Sébastien.
- Merci beaucoup. Ça fait du bien de se sentir compris. Moi, c’est Baptiste. Je vais aller rejoindre ma femme mais je vous dis à très bientôt j’espère.

Bastien me rejoignit dehors.
- Alors ?
- Contact établi ma chérie.

- Et je pense sincèrement que cela a été grâce à toi !
- Tu m’en vois ravie...

- Tu as été magistrale ! Rentrons.

- Oh oui ! J’ai vraiment envie d’être au calme. Ce type m’a hérissé le poil !
- Il faut donc que nous arrangions cela.

Lorsque nous arrivâmes à la planque, la nuit n’était pas encore présente contrairement à Willow Creek que nous venions de quitter. Il était donc plus tôt que ce que je ne croyais...
- Magistrale m’as-tu dit ?
- Complètement ! Une performance digne de quelqu’un qui pourrait faire du cinéma. Mais ça n’existe pas malheureusement ! Tu as été prodigieusement crédible !

Il m’embrassa alors. Je savais que cette performance existerait dans le futur... C’était le jeu d’acteur... La mère de mon ancêtre Perrine avait été actrice. C’est marrant que Bastien ait mentionné le cinéma... En tous cas, si je réussis ma mission, nous avancerons... Nous y viendrons un jour... Pas par moi, mais par mes descendants. Et je pensais à cet être qui grandissait en moi... Le futur héritier... Il faudrait que j’en parle à Bastien.

- Qu’y a-t-il mon bébé ? Ce n’est tout de même pas moi qui te fais avoir cette tête-là... Je viens de t’embrasser...

- Disons que tu as bu cet alcool archi-fort et que j’ai pu le goûter à travers tes lèvres... Cela me retourne le cœur.
- J’en suis désolé mon amour...

- Perdue ?
- Oui, je pense que tu ne t’en es pas rendu compte mais tu étais très faible.

- Vraiment ?
- Et bien lorsque tu es rentrée à la maison après notre mission au Cuba libre, tu m’as dit que l’alcool que j’avais bu t’avait retourné le cœur et tu es partie te coucher.
- Je m’en souviens très bien...

- Mais te souviens-tu que j’ai pris soin de toi pendant trois jours et deux nuits parce que tu ne refaisais pas surface ?

- Je suis désolée, je ne m’en souviens pas...
- C’est bien ce qu’il me semblait.

- Et tu m’en veux ?
- Pas du tout mais je pense qu’il faut que tu te ménages.

- Et j’aimerais que tu t’y tiennes...

- Je ne sais pas si tu abuses de ton statut de mari ou de ton statut de supérieur hiérarchique mais je suivrai quand même ton avis...
- Je l’espère bien !

- Bastien ! Je sais ce que l’on va manger ce soir ! Du saumon !
- Du saumon ? J’adore ça !

- Tu es la meilleure mon amour !

Dans la soirée...
- Hum ! Sens-moi cette odeur ! On va se régaler !

- Et tu sais le plus beau ? Il en reste encore ! J’ai tout découpé et mis au congélateur pour une prochaine fois.

- Tu as eu une très bonne idée.

- Je dois te féliciter. C’était vraiment une belle prise !

- Et je pense que le poisson va être très bon. Il a l’air moelleux à souhait.
- Il faudra qu’on pêche plus souvent ensemble !

- Avec plaisir ! Tu viens ? On va le goûter, ce saumon ?
- Oh oui ! J’ai une faim de loup !

- Bastien, je te remercie d’avoir pris soin de moi ces trois derniers jours.
- Tu n’as pas à me remercier. Nous sommes mari et femme. Nous prenons soin l’un de l’autre, c’est une évidence. Et tu aurais fait la même chose, n’est-ce pas ?

- C’est vrai. Je me sens tellement bien, tellement confiante quand tu es près de moi...
- Je n’imaginerais pas qu’il en soit autrement ma chérie... Je t’ai promis de te rendre heureuse et de prendre soin de toi, ne l’oublie pas.

- Ce qui est formidable avec toi, c’est que ce ne sont pas des paroles en l’air !
- Ma chérie, cesseras-tu un jour de me comparer à ce malotru de Quentin ?

- Pardon mon amour, je ne le fais pas exprès... Je vais essayer de me corriger.
- Nous sommes mariés depuis six mois et tu as divorcé bien avant. Tu devrais me connaître à présent...

- Bien sûr. Mon chéri, j’ai une question à te poser. Quand allons-nous rentrer à la maison ?
- Mais quand tu veux, mon bébé.

- C’est que la maison me manque...
- Je le sais bien... Pourquoi crois-tu que j’aie congelé tout le saumon qui restait ?

Tandis que je débarrassais la table, je me disais que mon mari était un homme formidable. Non seulement, il était prévenant et attentionné mais en plus il me connaissait par cœur. J’avais l’impression qu’il savait tout de moi bien avant que je ne le sache moi-même.

- Et voilà ! Le lave-vaisselle est en train de tourner et j’ai mis au frais le reste du plat.
- Nous pouvons partir ce soir, ou demain matin si tu préfères. C’est comme tu veux.

- C’est vrai ?
- Bien sûr !

- Alors ce soir !
- Oui mais à une condition. Tu dois me promettre que, même à la maison, tu te reposeras.

- Je t’en fais la promesse.
- Bien. Je veillerai à ce que tu la respectes dans ce cas.

Nous finîmes nos verres et rentrâmes enfin chez nous...
- J’ai tellement envie d’aller me coucher... Je n’en peux plus...
- Alors allons-y ! Je t’accompagne.

- Mais qu’as-tu fait de la chambre bleue ? Tout est pareil, excepté les couleurs.
- Et les aimes-tu ces couleurs ?

- J’adore !
- Et bien j’ai fait appel à l’entreprise de mon architecte Mélaine ! Pour elle, repeindre une chambre n’est rien à faire...

- Je vois ça. Mais pourquoi ?
- J’ai vécu ici avec Quentin et je ne voulais pas que cette chambre avec toi ressemble à celle que j’avais avant.

- Tu penses vraiment à tout mon amour ! C’est aussi pour ça que je t’aime !

- Moi aussi. Tellement !

Le lendemain matin...
- Oh je n’en peux plus... J’ai un mal de dos épouvantable... Il est temps que ça se termine... Et je n’ai même pas prévu notre petit déjeuner...
- Mais moi oui !

- Vraiment mon amour ?

- Alors que penses-tu de ces toasts et de ces fruits frais ?

- C’est vraiment trop bon.
- Merci ma chérie. Dis-moi, je peux te poser une question ?

- Vas-y, mon amour...
- Pourquoi ne prends-tu pas ton congé maternité dès aujourd’hui ? Tu n’en peux plus...

- Parce que j’ai encore envie de travailler. J’adore mon travail !
- Pourtant tu es fatiguée. Je le vois bien. J’aimerais que tu prennes ton congé dès à présent.

Pourquoi ? Pourquoi Bastien me demandait-il cela ?
- Quoi ?!
- Arrête de travailler. Il en va de ta santé et de celle de notre enfant. Je te le demande.

- Arrête de travailler. Il en va de ta santé et de celle de notre enfant. Je te le demande.
J’avais l’impression de vivre une scène de couple avec Quentin...
- Je m’inquiète pour toi...
- Vraiment ?

- Vraiment. Nous faisons un métier dangereux et tu le sais...

- Je le sais c’est vrai et alors ?
- Et alors ?

- Chaque jour travaillé est un danger pour ta vie et celle de notre bébé. Ce n’est pas suffisant ?
- Je ferai attention. Tu ne me fais pas confiance ?

- Bien sûr que si ! Et je sais que tu es sincère mais le danger ne prévient pas...
- Jusque-là, il ne nous est rien arrivé, non ? Pourquoi cette inquiétude soudaine ?

- Parce que tu portes notre enfant.
- Dans ce cas, cela signifie que tu te soucies de notre enfant mais pas de moi !

- Pitié ! Ok j’abandonne !
- Mais non ! Nous avons un métier dangereux, nous le savons. Mais lorsque nous sommes en mission l’un sans l’autre, nous ne nous inquiétons pas l’un pour l’autre, pourtant... Mais là, tu sembles prendre les choses à cœur...

- A cœur ? Tu en as de ces mots !
- Je trouve juste que tu me laissais travailler sans t’inquiéter avant que je sois enceinte et que maintenant cela semble te poser problème...

- Je te trouve vulnérable, c’est tout.
- Vulnérable ?

- Oui. Comment pourras-tu te défendre, grosse comme tu es ?
- De mieux en mieux... Tu fais vraiment dans la dentelle...

- Je n’ai pas envie de faire dans la dentelle. C’est une réalité. Ouvre un peu les yeux !
- Et alors ?

- Ecoute, tu sais quoi ? Fais comme tu veux et mets-toi en danger avec notre bébé. Je n’ai pas envie de me prendre la tête !
- Parce que je te prends la tête !

- Stop ! Je veux bien rester zen mais ma patience a des limites...
- Tu es en train de me menacer...

- Absolument pas. Va travailler. Fais ce que tu veux. Je n’en ai cure...
- Très bien. J’y vais de ce pas.

Je partis à la S.I.M.S dans un état d’énervement avancé. Je ne comprenais pas Bastien. Pourquoi cet entêtement ?
Claire me téléphonera un peu plus tard pour me raconter sa visite à la maison.
- Claire ! C’est toujours un plaisir de te voir !
- Pour moi aussi.

- Ta sœur est tellement têtue parfois...
- Justement je m’attendais à la voir. Où est-elle ?

- Au boulot figure-toi ! Malgré mon opposition ferme et entière !
- Dans son état ? Mais elle est complètement folle !

- Peut-être mais quoi que je dise, elle s’en moque. Pire encore : lorsque je dis que cela m’énerve, elle prend ça pour une menace... Pourtant, je suis fou d’inquiétude...
- Un reste de son ancien mariage sûrement... Lorsque son mari élève la voix, elle se sent menacée...

- Peut-être... Je n’y avais pas pensé... Heureusement que tu es venue !

Le lendemain soir, Bastien et moi dinâmes devant la télévision de bonnes côtelettes d’agneau accompagnées d’un grand classique du cinéma en noir et blanc.
J’adorais ces moments que l’on partageait, des moments qu’il m’aurait été impossible de vivre avec Quentin puisqu’il n’était tout simplement pas envisageable pour lui de manger dans le canapé.
J’étais tellement heureuse à présent ! Tout cela était loin derrière moi.
- Ça sent vraiment très bon ma chérie.

- J’ai une nouvelle à t’annoncer qui va te faire bondir de joie : je suis officiellement en congé maternité !
- Ça alors ! Ma petite rebelle se serait donc rendue à la raison !

- Que veux-tu ? Je me suis rendue à la raison de Monsieur mon mari, plutôt...
- Est-ce un ton de flatterie ou celui de reproche ?

- Ni l’un ni l’autre. Tu avais raison, voilà tout.
- Merveilleux ! Et qu’est-ce qui t’a fait changer d’avis aussi promptement ?

- Oh Bastien ! Regarde cette pauvre fille. Elle n’a pas entendu que quelqu’un avait pénétré chez elle...

- N’essaye pas de détourner la conversation. Tu n’as pas répondu à ma question, Michèle.
- Un petit incident au boulot...

- Un petit incident ? Tu n’as pas été blessée au moins ?
- Non. Juste bousculée. Et je vais bien, ne t’en fais pas. Et bébé aussi.

- Oui. Ça ne va pas ? tu es toute pâle...
- Quelques nausées. Ce n’est rien, ça va passer...

- Je tiens à ce que tu prennes soin de toi. Tu le sais n’est-ce pas ?
- Oui, je le sais. Que disais-tu déjà ? Deux cibles ? Je croyais qu’il n’y en avait qu’une...

- Je le croyais aussi. Il y a notre homme à la crête. Tu l’avais bien reconnu, d’ailleurs... Il s’appelle Sébastien Martin. Et il y a aussi une femme... une certaine Houda Majbouri.
- Houda, dis-tu ? C’est un peu étrange, ça...

- Pourquoi ?
- C’est exactement le prénom de la dernière femme avec qui Quentin m’a trompée... Curieuse coïncidence, non ?

- Je ne crois pas aux coïncidences. C’est très inquiétant. Je n’aime pas savoir que tous ces gens tournent autour de toi. Je me demande si ta couverture n’est pas grillée ou s’ils ne savent pas déjà que tu es un agent secret...
- Je ne crois pas. Ils auraient déjà agi pour me tirer des renseignements sinon... Et puis il faudrait être sûrs que cette Houda est la même Houda que celle de Quentin...

- Tu l’as déjà vue ?
- Charlie m’avait montré des photos.

- Tu crois que tu pourrais la reconnaître ?
- Essayons...

- Je suis formelle. C’est la même femme !
- Formidable ! Tu m’épateras toujours.

- Un seul coup d’œil et tu l’as identifiée !
- Nous l’avons même déjà croisée...

- Tu veux dire que je l’ai vue ?
- Oui.

- A cette reconnaissance au Velours Bleu. Elle est entrée juste après Martin dans le bar, avant que nous partions. Tu devais rester pour voir ce qu’elle faisait... A ce moment-là, je ne savais pas qu’elle avait une aventure avec Quentin.
- Oui maintenant que tu le dis, ça me revient !

- Elle n’avait rien fait de spécial j’imagine si tu l’as oubliée.
- Non. Elle a bu un verre, écouter le pianiste puis s’en est allée. J’appelle l’agence.

- Oui, Mathilde l’a formellement identifiée.

- Bien sûr que cela va nous faciliter la tâche.

- Yes !
- Comment ?!

- Tout ceci ne me dit rien qui vaille... Entendu... Comme d’habitude... Oui, je vais gérer.

- Alors ?
- Les nouvelles sont mauvaises. Je vais partir seul en reconnaissance cette nuit. Nous nous retrouverons demain au petit déjeuner.

- Quoi ? Mais de quel droit m’évinces-tu de la sorte ?
- Je suis ton supérieur en plus d’être ton mari, ne l’oublie pas.

- Je trouve cela injuste. Tu sais combien j’aime notre travail. Que s’est-il passé au juste ?
- Trois de nos agents sont morts dans des circonstances inexpliquées en trois semaines...

- Bastien, je pourrais t’aider, tu le sais très bien...
- La conversation est close.

- Je vois...
- Je sais, tu es déçue, ma chérie, mais je n’ai pas le choix...

- Tu ne sais rien... Je ne suis pas déçue, c’est pire que ça : je t’en veux !
- Mais je ne reviendrai pas sur ma décision !

Je claquai la porte du bureau et allai directement me coucher dans la chambre que Bastien m’avait allouée la première fois que j’étais venue à la planque. Je fermai la porte à clé. Il dormirait seul...
Le lendemain, nous commençâmes notre petit déjeuner dans un silence lourd et pesant...

- Quelques nausées. Ce n’est rien, ça va passer...

- Je tiens à ce que tu prennes soin de toi. Tu le sais n’est-ce pas ?
- Oui, je le sais. Que disais-tu déjà ? Deux cibles ? Je croyais qu’il n’y en avait qu’une...

- Je le croyais aussi. Il y a notre homme à la crête. Tu l’avais bien reconnu, d’ailleurs... Il s’appelle Sébastien Martin. Et il y a aussi une femme... une certaine Houda Majbouri.
- Houda, dis-tu ? C’est un peu étrange, ça...

- Pourquoi ?
- C’est exactement le prénom de la dernière femme avec qui Quentin m’a trompée... Curieuse coïncidence, non ?

- Je ne crois pas aux coïncidences. C’est très inquiétant. Je n’aime pas savoir que tous ces gens tournent autour de toi. Je me demande si ta couverture n’est pas grillée ou s’ils ne savent pas déjà que tu es un agent secret...
- Je ne crois pas. Ils auraient déjà agi pour me tirer des renseignements sinon... Et puis il faudrait être sûrs que cette Houda est la même Houda que celle de Quentin...

- Tu l’as déjà vue ?
- Charlie m’avait montré des photos.

- Tu crois que tu pourrais la reconnaître ?
- Essayons...

- Je suis formelle. C’est la même femme !
- Formidable ! Tu m’épateras toujours.

- Un seul coup d’œil et tu l’as identifiée !
- Nous l’avons même déjà croisée...

- Tu veux dire que je l’ai vue ?
- Oui.

- A cette reconnaissance au Velours Bleu. Elle est entrée juste après Martin dans le bar, avant que nous partions. Tu devais rester pour voir ce qu’elle faisait... A ce moment-là, je ne savais pas qu’elle avait une aventure avec Quentin.
- Oui maintenant que tu le dis, ça me revient !

- Elle n’avait rien fait de spécial j’imagine si tu l’as oubliée.
- Non. Elle a bu un verre, écouter le pianiste puis s’en est allée. J’appelle l’agence.

- Oui, Mathilde l’a formellement identifiée.

- Bien sûr que cela va nous faciliter la tâche.

- Yes !
- Comment ?!

- Tout ceci ne me dit rien qui vaille... Entendu... Comme d’habitude... Oui, je vais gérer.

- Alors ?
- Les nouvelles sont mauvaises. Je vais partir seul en reconnaissance cette nuit. Nous nous retrouverons demain au petit déjeuner.

- Quoi ? Mais de quel droit m’évinces-tu de la sorte ?
- Je suis ton supérieur en plus d’être ton mari, ne l’oublie pas.

- Je trouve cela injuste. Tu sais combien j’aime notre travail. Que s’est-il passé au juste ?
- Trois de nos agents sont morts dans des circonstances inexpliquées en trois semaines...

- Bastien, je pourrais t’aider, tu le sais très bien...
- La conversation est close.

- Je vois...
- Je sais, tu es déçue, ma chérie, mais je n’ai pas le choix...

- Tu ne sais rien... Je ne suis pas déçue, c’est pire que ça : je t’en veux !
- Mais je ne reviendrai pas sur ma décision !

Je claquai la porte du bureau et allai directement me coucher dans la chambre que Bastien m’avait allouée la première fois que j’étais venue à la planque. Je fermai la porte à clé. Il dormirait seul...
Le lendemain, nous commençâmes notre petit déjeuner dans un silence lourd et pesant...

...jusqu’à ce que :
- Je suis vraiment désolée !
- Moi aussi, ma chérie !

- Je ne supporte pas de rester fâchée avec toi !
- Je t’avouerai que moi non plus...

- On fait la paix alors ?
- Evidemment qu’on fait la paix !

- Et cette nuit ? Tu as découvert quelque chose ?
- J’ai mené ma petite enquête. Apparemment Sébastien Martin vient presque tous les soirs au Cuba Libre. Il arrive en début de soirée et y reste un moment. Il picole pas mal. Je compte m’y rendre ce soir.

- M’emmèneras-tu avec toi ?
- Non, je regrette.

- S’il te plait Bastien...
- J’ai peur pour toi Michèle. Ils ont déjà tué trois agents. Pourquoi cette fille s’est-elle acoquinée Quentin à ton avis ? Pour savoir des choses sur toi...

- Sur moi mais pas sur Mathilde. Et qu’aurait-elle pu savoir en fin de compte ? Quentin ne sait absolument rien de ma double vie.
- Et c’est heureux. Mais je pense qu’elle te surveillait indirectement. Un homme infidèle se plaint toujours de sa femme. C’est forcément elle la méchante...

- Peut-être... Mais pour Sébastien Martin ?
- As-tu remarqué combien de fois notre homme à la crête se retrouvait dans nos parages chaque fois que nous sortions ? Beaucoup trop de fois à mon avis et tu l’as même vu devant chez toi...

Bastien avait raison.
- C’est vrai. Je dois reconnaître que tu as raison...
- Tu comprends pourquoi je m’inquiète dans ce cas ? Et je n’ai même pas fini... Je pense aussi à Charlotte.

- Charlotte...
- Mais oui, mon bébé. Plus j’y pense et plus je crois qu’elle est un agent double...

- Si c’est le cas, je ne pourrai jamais plus faire confiance à personne.
- Bien sûr que si. Mais dans notre métier, il faut malheureusement se méfier de tout le monde.

- Tu me démoralises. Et nous alors ? Pouvons-nous nous faire confiance ?
- C’est indispensable, voyons. Nous sommes partenaires mais surtout mari et femme. Et nous nous aimons. Tu n’as pas confiance en moi, Michèle ?

- Evidemment que j’ai confiance en toi. Je voulais savoir si toi, tu avais confiance en moi.
- Tu en doutes ma chérie ? Tu ne dois pas être bien si c’est le cas... Alors je vais te faire une faveur. Viens avec moi tout à l’heure mais joue le jeu à fond. Je mets ma vie entre tes mains.

- Tu es sérieux ?
- Ai-je l’air de plaisanter ?

- Je t’aime mon amour.
- Moi aussi je t’aime. Sinon pourquoi ferai-je une telle folie ? Tu attends notre bébé.

A peine arrivée sur le perron, je me sens prise nausées...
- Ça va aller ?
- Oui, je te promets que oui.

Nous arrivâmes au Cuba Libre avant Sébastien Martin.
- Bonsoir Monsieur, un verre d’eau s’il vous plaît.
- Et pour moi, ce sera ce que vous avez de plus fort.

- Je vous sers tout de suite messieurs-dames.
- Merci.

Nous vîmes tous les deux arriver notre homme à la crête... Le « jeu » commença.
- J’espère que tu ne boiras pas ainsi toute la soirée !
- Tu m’as accompagné pour quoi au juste ? Pour me pourrir ma soirée ?

- Pas du tout. Je veux être sûre que tu sois sobre. Nous attendons un enfant que je sache !
- Quel est le rapport ? Je ne peux pas être tranquille cinq minutes avec toi.

- Le rapport ? Tu viens de demander au mixologue ce qu’il a de plus fort...
- Bien sûr parce que c’est aussi le meilleur... Je ne vais quand même pas me mettre à l'eau, sous prétexte que tu es enceinte !

Sébastien Martin entra dans la danse :
- Si je puis me permettre, je suis d’accord avec vous, vieux !
- Tu as entendu ce qu’a dit le monsieur ?

- Tu ne vas quand même pas écouter cet iroquois !
- Un peu de décence ma chérie. Tu deviens vulgaire...

- Vulgaire ? Avec tout ce que tu bois, tu ne te trouves pas vulgaire ?
- Je te prie d’arrêter maintenant. Je vais finir par m’énerver...

- Bien envoyé mon vieux ! On devrait toujours pouvoir boire ce que l’on veut...
- Ben voyons..., soufflai-je.
- Tout à fait d’accord avec vous ! acquiesça mon horrible mari d'un soir.

- Ça fait longtemps que je ne me laisse plus dire par une femme ce que je dois faire.
- La mienne est enceinte...
- Est-ce une raison pour qu’elle gâche votre soirée ?
- Non mais elle a des circonstances atténuantes...

- Elles profitent toujours de ces situations féminines. Méfiez-vous.
- Est-ce que vous avez remarqué, monsieur l’iroquois, dis-je à mon voisin de tabouret, que j’étais toujours à côté de vous et que j’entendais ce que vous disiez ?

- Votre femme ne sait donc pas se taire ?
- Baptiste ! C’en est trop. Rejoins-moi dehors, m'offusquai-je tout en retenant l'envie de mettre un poing dans la figure de ce Sébastien Martin.

- Et vous ! Je ne vous dis pas au revoir. Vous êtes odieux et mal poli.
- Ignorez-la. Elle ne sait pas ce qu’elle dit... Les hormones...

- Bon vent, Madame !
- Je vous retourne le compliment, cher monsieur !
- Elle est vraiment fâchée vous croyez ?

- Comment pourrais-je le savoir ?
- Baptiste !!! Je t’attends ! criai-je en approchant de la sortie.
- Oh non ! Cette femme va me rendre fou ! Ce n’est plus possible... entendis-je Bastien râler.

- Laissez-la rentrer seule. Elle finira par comprendre.
- J’en suis sûr. Mais elle porte mon fils... Je ne peux pas...

- Ecoutez, mon vieux, je sais ce que c’est de se faire avoir par des femmes. Si vous voulez parler, je suis là presque tous les soirs. Je m’appelle Sébastien.
- Merci beaucoup. Ça fait du bien de se sentir compris. Moi, c’est Baptiste. Je vais aller rejoindre ma femme mais je vous dis à très bientôt j’espère.

Bastien me rejoignit dehors.
- Alors ?
- Contact établi ma chérie.

- Et je pense sincèrement que cela a été grâce à toi !
- Tu m’en vois ravie...

- Tu as été magistrale ! Rentrons.

- Oh oui ! J’ai vraiment envie d’être au calme. Ce type m’a hérissé le poil !
- Il faut donc que nous arrangions cela.

Lorsque nous arrivâmes à la planque, la nuit n’était pas encore présente contrairement à Willow Creek que nous venions de quitter. Il était donc plus tôt que ce que je ne croyais...
- Magistrale m’as-tu dit ?
- Complètement ! Une performance digne de quelqu’un qui pourrait faire du cinéma. Mais ça n’existe pas malheureusement ! Tu as été prodigieusement crédible !

Il m’embrassa alors. Je savais que cette performance existerait dans le futur... C’était le jeu d’acteur... La mère de mon ancêtre Perrine avait été actrice. C’est marrant que Bastien ait mentionné le cinéma... En tous cas, si je réussis ma mission, nous avancerons... Nous y viendrons un jour... Pas par moi, mais par mes descendants. Et je pensais à cet être qui grandissait en moi... Le futur héritier... Il faudrait que j’en parle à Bastien.

- Qu’y a-t-il mon bébé ? Ce n’est tout de même pas moi qui te fais avoir cette tête-là... Je viens de t’embrasser...

- Disons que tu as bu cet alcool archi-fort et que j’ai pu le goûter à travers tes lèvres... Cela me retourne le cœur.
- J’en suis désolé mon amour...

[...]
Notre mission commandée par l’agence était à présent terminée. Bastien me proposa de rester quelques jours à la planque pour nous reposer « incognito ». Je dormis beaucoup car je manquais énormément de sommeil. Bastien resta près de moi pour m’emmener mes repas, me leva pour que j’aille me doucher, puis me recoucha. Le troisième jour, je me levai définitivement. Il m’avait préparé de délicieux toasts pour le petit déjeuner puis m’emmena pêcher en fin d’après-midi. J’étais à nouveau en pleine forme.
- Je suis heureux de te voir ainsi. J’ai cru t’avoir perdue...

- Je suis heureux de te voir ainsi. J’ai cru t’avoir perdue...

- Perdue ?
- Oui, je pense que tu ne t’en es pas rendu compte mais tu étais très faible.

- Vraiment ?
- Et bien lorsque tu es rentrée à la maison après notre mission au Cuba libre, tu m’as dit que l’alcool que j’avais bu t’avait retourné le cœur et tu es partie te coucher.
- Je m’en souviens très bien...

- Mais te souviens-tu que j’ai pris soin de toi pendant trois jours et deux nuits parce que tu ne refaisais pas surface ?

- Je suis désolée, je ne m’en souviens pas...
- C’est bien ce qu’il me semblait.

- Et tu m’en veux ?
- Pas du tout mais je pense qu’il faut que tu te ménages.

- Et j’aimerais que tu t’y tiennes...

- Je ne sais pas si tu abuses de ton statut de mari ou de ton statut de supérieur hiérarchique mais je suivrai quand même ton avis...
- Je l’espère bien !

- Bastien ! Je sais ce que l’on va manger ce soir ! Du saumon !
- Du saumon ? J’adore ça !

- Tu es la meilleure mon amour !

Dans la soirée...
- Hum ! Sens-moi cette odeur ! On va se régaler !

- Et tu sais le plus beau ? Il en reste encore ! J’ai tout découpé et mis au congélateur pour une prochaine fois.

- Tu as eu une très bonne idée.

- Je dois te féliciter. C’était vraiment une belle prise !

- Et je pense que le poisson va être très bon. Il a l’air moelleux à souhait.
- Il faudra qu’on pêche plus souvent ensemble !

- Avec plaisir ! Tu viens ? On va le goûter, ce saumon ?
- Oh oui ! J’ai une faim de loup !

- Bastien, je te remercie d’avoir pris soin de moi ces trois derniers jours.
- Tu n’as pas à me remercier. Nous sommes mari et femme. Nous prenons soin l’un de l’autre, c’est une évidence. Et tu aurais fait la même chose, n’est-ce pas ?

- C’est vrai. Je me sens tellement bien, tellement confiante quand tu es près de moi...
- Je n’imaginerais pas qu’il en soit autrement ma chérie... Je t’ai promis de te rendre heureuse et de prendre soin de toi, ne l’oublie pas.

- Ce qui est formidable avec toi, c’est que ce ne sont pas des paroles en l’air !
- Ma chérie, cesseras-tu un jour de me comparer à ce malotru de Quentin ?

- Pardon mon amour, je ne le fais pas exprès... Je vais essayer de me corriger.
- Nous sommes mariés depuis six mois et tu as divorcé bien avant. Tu devrais me connaître à présent...

- Bien sûr. Mon chéri, j’ai une question à te poser. Quand allons-nous rentrer à la maison ?
- Mais quand tu veux, mon bébé.

- C’est que la maison me manque...
- Je le sais bien... Pourquoi crois-tu que j’aie congelé tout le saumon qui restait ?

Tandis que je débarrassais la table, je me disais que mon mari était un homme formidable. Non seulement, il était prévenant et attentionné mais en plus il me connaissait par cœur. J’avais l’impression qu’il savait tout de moi bien avant que je ne le sache moi-même.

- Et voilà ! Le lave-vaisselle est en train de tourner et j’ai mis au frais le reste du plat.
- Nous pouvons partir ce soir, ou demain matin si tu préfères. C’est comme tu veux.

- C’est vrai ?
- Bien sûr !

- Alors ce soir !
- Oui mais à une condition. Tu dois me promettre que, même à la maison, tu te reposeras.

- Je t’en fais la promesse.
- Bien. Je veillerai à ce que tu la respectes dans ce cas.

Nous finîmes nos verres et rentrâmes enfin chez nous...
- J’ai tellement envie d’aller me coucher... Je n’en peux plus...
- Alors allons-y ! Je t’accompagne.

- Mais qu’as-tu fait de la chambre bleue ? Tout est pareil, excepté les couleurs.
- Et les aimes-tu ces couleurs ?

- J’adore !
- Et bien j’ai fait appel à l’entreprise de mon architecte Mélaine ! Pour elle, repeindre une chambre n’est rien à faire...

- Je vois ça. Mais pourquoi ?
- J’ai vécu ici avec Quentin et je ne voulais pas que cette chambre avec toi ressemble à celle que j’avais avant.

- Tu penses vraiment à tout mon amour ! C’est aussi pour ça que je t’aime !

- Moi aussi. Tellement !

Le lendemain matin...
- Oh je n’en peux plus... J’ai un mal de dos épouvantable... Il est temps que ça se termine... Et je n’ai même pas prévu notre petit déjeuner...
- Mais moi oui !

- Vraiment mon amour ?

- Alors que penses-tu de ces toasts et de ces fruits frais ?

- C’est vraiment trop bon.
- Merci ma chérie. Dis-moi, je peux te poser une question ?

- Vas-y, mon amour...
- Pourquoi ne prends-tu pas ton congé maternité dès aujourd’hui ? Tu n’en peux plus...

- Parce que j’ai encore envie de travailler. J’adore mon travail !
- Pourtant tu es fatiguée. Je le vois bien. J’aimerais que tu prennes ton congé dès à présent.

Pourquoi ? Pourquoi Bastien me demandait-il cela ?
- Quoi ?!
- Arrête de travailler. Il en va de ta santé et de celle de notre enfant. Je te le demande.

- Arrête de travailler. Il en va de ta santé et de celle de notre enfant. Je te le demande.
J’avais l’impression de vivre une scène de couple avec Quentin...
- Je m’inquiète pour toi...
- Vraiment ?

- Vraiment. Nous faisons un métier dangereux et tu le sais...

- Je le sais c’est vrai et alors ?
- Et alors ?

- Chaque jour travaillé est un danger pour ta vie et celle de notre bébé. Ce n’est pas suffisant ?
- Je ferai attention. Tu ne me fais pas confiance ?

- Bien sûr que si ! Et je sais que tu es sincère mais le danger ne prévient pas...
- Jusque-là, il ne nous est rien arrivé, non ? Pourquoi cette inquiétude soudaine ?

- Parce que tu portes notre enfant.
- Dans ce cas, cela signifie que tu te soucies de notre enfant mais pas de moi !

- Pitié ! Ok j’abandonne !
- Mais non ! Nous avons un métier dangereux, nous le savons. Mais lorsque nous sommes en mission l’un sans l’autre, nous ne nous inquiétons pas l’un pour l’autre, pourtant... Mais là, tu sembles prendre les choses à cœur...

- A cœur ? Tu en as de ces mots !
- Je trouve juste que tu me laissais travailler sans t’inquiéter avant que je sois enceinte et que maintenant cela semble te poser problème...

- Je te trouve vulnérable, c’est tout.
- Vulnérable ?

- Oui. Comment pourras-tu te défendre, grosse comme tu es ?
- De mieux en mieux... Tu fais vraiment dans la dentelle...

- Je n’ai pas envie de faire dans la dentelle. C’est une réalité. Ouvre un peu les yeux !
- Et alors ?

- Ecoute, tu sais quoi ? Fais comme tu veux et mets-toi en danger avec notre bébé. Je n’ai pas envie de me prendre la tête !
- Parce que je te prends la tête !

- Stop ! Je veux bien rester zen mais ma patience a des limites...
- Tu es en train de me menacer...

- Absolument pas. Va travailler. Fais ce que tu veux. Je n’en ai cure...
- Très bien. J’y vais de ce pas.

Je partis à la S.I.M.S dans un état d’énervement avancé. Je ne comprenais pas Bastien. Pourquoi cet entêtement ?
Claire me téléphonera un peu plus tard pour me raconter sa visite à la maison.
- Claire ! C’est toujours un plaisir de te voir !
- Pour moi aussi.

- Ta sœur est tellement têtue parfois...
- Justement je m’attendais à la voir. Où est-elle ?

- Au boulot figure-toi ! Malgré mon opposition ferme et entière !
- Dans son état ? Mais elle est complètement folle !

- Peut-être mais quoi que je dise, elle s’en moque. Pire encore : lorsque je dis que cela m’énerve, elle prend ça pour une menace... Pourtant, je suis fou d’inquiétude...
- Un reste de son ancien mariage sûrement... Lorsque son mari élève la voix, elle se sent menacée...

- Peut-être... Je n’y avais pas pensé... Heureusement que tu es venue !

Le lendemain soir, Bastien et moi dinâmes devant la télévision de bonnes côtelettes d’agneau accompagnées d’un grand classique du cinéma en noir et blanc.

J’adorais ces moments que l’on partageait, des moments qu’il m’aurait été impossible de vivre avec Quentin puisqu’il n’était tout simplement pas envisageable pour lui de manger dans le canapé.

J’étais tellement heureuse à présent ! Tout cela était loin derrière moi.
- Ça sent vraiment très bon ma chérie.

- J’ai une nouvelle à t’annoncer qui va te faire bondir de joie : je suis officiellement en congé maternité !
- Ça alors ! Ma petite rebelle se serait donc rendue à la raison !

- Que veux-tu ? Je me suis rendue à la raison de Monsieur mon mari, plutôt...
- Est-ce un ton de flatterie ou celui de reproche ?

- Ni l’un ni l’autre. Tu avais raison, voilà tout.
- Merveilleux ! Et qu’est-ce qui t’a fait changer d’avis aussi promptement ?

- Oh Bastien ! Regarde cette pauvre fille. Elle n’a pas entendu que quelqu’un avait pénétré chez elle...

- N’essaye pas de détourner la conversation. Tu n’as pas répondu à ma question, Michèle.
- Un petit incident au boulot...

- Un petit incident ? Tu n’as pas été blessée au moins ?
- Non. Juste bousculée. Et je vais bien, ne t’en fais pas. Et bébé aussi.

A suivre...🙂
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