Forum Discussion
Nathalie986
12 months agoSeasoned Ace
G4/ Chapitre 13 - Révélations (publié le 4 octobre 2021)
Le samedi suivant, Bastien et moi avions convenu de nous retrouver auprès de la rivière pour une partie de pêche. Je vis en arrivant qu’il était déjà là mais, surtout, qu’il était en compagnie de Quentin.
Spoiler
- Je crois que nous ne parlons pas de la même femme.

- Et au lit ? Tu n’as pas pu ignorer le fait qu’elle est une véritable catastrophe, hein ?!

Je suis persuadée que Quentin m’avait aperçue et que c’est pour cette raison qu’il persistait dans cette voie...
- Tu es fou ou quoi ? Tu oses me parler de la sorte de ma femme !
- Moi ? Je ne dis que la vérité. Une véritable nullité !

- Retire immédiatement ce que tu viens de dire !
- Certainement pas.

J’envisageais l’issue de cette conversation avec crainte.
- Dans ce cas, fiche le camp d’ici avant que je ne m’énerve pour de bon.
- Pourquoi ? Parce que tu n’admets pas avoir épousé une inapte du couple !

- Va-t’en, te dis-je !
- Ou sinon quoi ? Tu vas me frapper pour défendre une lorette frigide ?

- Tu l’auras voulu !

Bastien ne fit ni une ni deux et se jeta sur Quentin qui ne l’avait pas senti venir malgré les avertissements très clairs de mon mari.

Je me demandais comment tout cela allait se terminer. Bastien était super entraîné à ce genre de confrontation tandis que je doutais que Quentin sût se battre.

- Tu as entendu ? La dame a pitié de toi !

Comme il avait l’air misérable cet homme de qui j’avais pourtant eu si peur autrefois...
- Disparais maintenant !

- Et ne t’approche plus de nous, c’est un conseil.

- Si tu nous aperçois Michèle ou moi, passe ton chemin !

- Ma chérie... ça va ?
- Et ben dis donc ! J’ai cru que tu allais le tuer.

- Mais non ! Tout va bien, tu vois ! Il repart sur ses deux jambes et il n’a rien de cassé.

- J’ai eu tellement peur ! Je ne t’ai jamais vu aussi enragé !

- Tu as raison. Je l’étais vraiment et je le suis encore. Il faut que je me calme. Tu as entendu cette façon qu’il avait de parler de toi ? Après tout ce qu’il t’a fait subir, je n’ai pas supporté !

- Et je t’avoue même une chose : cela m’a fait beaucoup de bien de me défouler sur lui. Ça lui aura donné une bonne leçon et il réfléchira peut-être à deux fois avant de s’en prendre aux plus faibles maintenant qu’il a été lui-même dans la peau du plus faible.

- Ça j’en doute.
- Et bien tant pis pour lui. De toute façon, il n’en vaut pas la peine. Si nous faisions notre partie de pêche ?
- Oui, il serait temps.

Je donnai à Bastien quelques conseils pour bien tenir sa ligne car il désespérait d’attraper un jour un poisson digne de ce nom.

Puis nous pêchâmes une partie de l’après-midi l’un près de l’autre...

Jusqu’à ce que je ressente de violentes contractions.

- Allez, je te fais un petit massage et on rentre à la maison. Je ne voudrais pas que tu accouches ici.

- Oh merci. Cela me fait beaucoup de bien.
- Tu crois que nous allons avoir notre bébé aujourd’hui ?

- Non mon amour. Désolée de te dire ça mais ce n’est pas encore pour tout de suite.
- Tant pis ! J’attendrais !

Un après-midi de ce mois-là, je décidai de raconter à Bastien l’histoire de ma famille, de notre mission, de l’Elue et de ses héritiers dont notre futur enfant ferait partie.
- Tu veux dire que notre bébé devra s’appeler Bébé Chevalier et qu’il participera à la mission ?
- Sauf s’il ne le veut pas. Dans ce cas, je ne sais pas ce qui se passera... J’imagine que le monde restera tel qu’il est... Cela me navrerait mais je ne le forcerai pas.

- Dire qu’en plus de défendre notre monde contre les méchants, tu œuvres aussi pour le rétablir tel qu’il était ! Je suis si fier de t’avoir pour épouse.
- Tout cela ne te dérange pas ?

- Bien sûr que non. Et je serai fier que mon enfant soit un héritier de ton arrière-grand-mère Perrine.
- Il y a quand même quelque chose qui m’intrigue...

- Vas-y, dis-le-moi. Mais j’ai déjà ma petite idée.
- Tu vois, tu recommences ! Alors dis-moi comment il se fait que lorsque je t’ai raconté mon histoire, tu aies eu l’air de trouver ça normal ?

- Mais parce que j’ai moi aussi mes petits secrets.
- Bastien, sois sérieux ! J’ai comme l’impression que tu étais déjà au courant...

- Ce n’est pas une impression, je l’étais !
- Mais comment est-ce possible ? Même Amandine, Elsa et Alistair ne sont pas au courant. Nous sommes des tombes, mes frères, ma sœur et moi.

- Je le sais ma chérie. Et heureusement que vous l’êtes. Je vais tout te raconter à mon tour.
- Tu es en train de me tourmenter mon amour. Dis-moi vite ce que tu as à me dire.

- Cela a commencé avec ton arrière-grand-père, Christophe Chevalier. Non seulement il était connu pour être d’une efficacité redoutable envers l’ennemi mais il est toujours un modèle pour ceux qui connaissent son nom.
- C’est vrai que j’ai toujours entendu parler de lui en bien. Pourtant, tout le monde, parmi les collègues, ignore que je suis son arrière-petite-fille. Personne ne cherche donc à me lécher les bottes.

- L’agent Chevalier, en son temps, a créé une cellule ultra-secrète, encore plus secrète que le BAMUS, au sein de la S.I.M.S. Il a eu, à l’époque l’autorisation personnelle du Président.
- Je n’étais même pas au courant. Quelle cellule ?

- Le B.P.E.H., qu’on prononce bépé.
- Le B.P.E.H ? Je n’en ai jamais entendu parler.

- C’est normal. Il n’y a que très peu de personnes au courant de son existence. A l’époque de l’agent Chevalier, ils étaient quatre.
- C’est une histoire de fou, ce que tu me racontes là ! Mais pourquoi a-t-il créé cette cellule ?

- Pour la protection de l’Elue et de ses héritiers.
- Incroyable...

- Ce bureau était chargé d’enregistrer les transformations de notre monde pour que nous ayons des preuves formelles de ce qui se passait. Et, au fil de ces enregistrements, nous avons vu apparaître Granite Falls puis les Spas. Je ne te parlerai pas des compléments à tout ça, comme, par exemple le jeu du lancer de fer à cheval car je sais que toi, tu as tous les changements dans ta tête en tant qu’héritière... Moi, je les vois sur clé USB.
- Je sais ce dont tu parles. J’ai tout en mémoire comme si j’avais appartenu à cet ancien monde. Mes frères et ma sœur s’en souviennent aussi.

- Comment cela se fait. C’est toi l’héritière, non ?
- Ils étaient tous des héritiers potentiels. C’est aussi pour cela qu’ils garderont le secret. Ils savent l’importance de ce que cela représente.

- J’ignorais ce fait là. Et leurs enfants ?
- Ils sont héritiers jusqu’à ce que j’ai moi-même, en tant qu'Elue, un héritier. Mais tous les descendants d’un Elu sont de potentiels héritiers.

- Je ne savais pas...
- Parle-moi un peu de ces enregistrements...

- Et bien, après avoir déterminé que les révélations de l’agent Chevalier étaient réelles, l’agence a tout d’abord tracé une carte extrêmement détaillée de notre monde d’origine, je parle du monde tel qu’il était après la Brume. Nous n’avons aucune image de ce qu’il était avant. Les seules informations que nous ayons sont dans les trois tomes de la biographie de ton ancêtre Perrine
- Tu as lu sa biographie ? Mais les livres ne sont même pas dans la bibliothèque ! Ils sont soigneusement cachés depuis mon mariage avec Quentin et je ne les ai jamais sortis de leur cachette depuis. Sauf pour les lire bien sûr. Mais à chaque fois, j’étais seule.

- La biographie que j’ai lue est la copie des trois tomes que ton arrière-grand-père a fourni à la S.I.M.S.
- Mamie Perrine aurait été folle si elle avait su cela ! Comment a-t-il pu faire une chose pareille ?

- Pour protéger toute sa descendance. Et il a eu raison. Aujourd’hui, il existe un groupuscule, prêt à tout pour empêcher la mission des héritiers. Ce sont des fanatiques terroristes qui veulent garder le monde tel qu’il est. Et ils ont des complices à l’intérieur de l’agence.
- Tu plaisantes ? Et comment ont-ils eu vent de notre mission familiale ?

- Quelqu’un n’aura pas été suffisamment discret j’imagine !
- Ne me regarde pas comme ça ! Je pense que la fuite vient de l’agence elle-même ! Je crois, moi, que c’est à cause de toutes ses investigations sur le sujet.

- Je n’en sais rien. Tout ce que je sais, c’est que je m’inquiète pour toi.
- Tu es trop mignon mon chéri.

- Je ne suis pas mignon. Je suis réaliste. Nous soupçonnons Houda Majbouri et Sébastien Martin d’être les complices d’un de nos agents. Et visiblement, ils en ont après toi.
- Ils ne m’ont rien fait jusqu’à présent, que je sache.

- Ils n’ont peut-être que des soupçons sur l’identité de l’héritière.
- Eh bien voilà ! Encore des suppositions. Ne nous inquiétons donc pas pour le moment. Parle-moi plutôt de ces enregistrements.

- Comme tu voudras. Après avoir tracé le plan détaillé de notre monde, l’agence a installé un dispositif vidéo dans plusieurs endroits stratégiques.
- Ouille...

- Ça ne va pas mon amour ?
- Ce sont encore ces fichues contractions. Elles me prennent tout le bas du dos.

- Viens, rentrons. Tu vas t’allonger un peu.
- Certainement pas. Raconte-moi la suite.

- La S.I.M.S a même procédé à une étude très poussée sur les habitudes quotidiennes des sims, sur leurs loisirs et même sur le style vestimentaire ou les coiffures, tout cela dans le but de faire des comparaisons lorsque le monde change. Et à chaque changement, on compare, on relève les différences et on refait une étude approfondie.
- Cela fait beaucoup d’agents sur le coup, dis-moi !

- Oui mais les tâches sont fragmentées et bien compartimentées. Les agents ne savent pas pourquoi ils font ce travail. Ils savent seulement pour certains, qu’ils doivent faire une étude sur les habitudes alimentaires, pour d’autres, une étude sur les habitudes de loisirs, pour d’autres encore, ils doivent effectuer le tracé d’une carte. Tu vois ce que je veux dire ? Il n’y a aucune relation entre les uns et les autres.
- Et pour les enregistrements ?

- Le B.P.E.H. s’en charge. Ce travail-là n’est confié à personne d’autre.
- Et j’imagine que tu fais partie du B.P.E.H. ?

- Je suis démasqué. Oui j’en fais partie.
- C’est à mon tour d’être fière de toi, fière de savoir que tu poursuis le travail de mon arrière-grand-père, vraiment fière.

- C’est une cause juste, Michèle. C’est ce que veut notre Créateur. Il est de notre devoir à tous, à partir du moment où l’on est au courant, d’œuvrer aux côtés des héritiers pour que la mission réussisse. C’est cet héritage que m’a laissé l’agent Chevalier, qu’il nous a tous laissé au B.P.E.H.
- J’aurais tant voulu le connaître...

- Nous parlions des enregistrements tout à l’heure. Tu sais quel est celui qui m’a le plus marqué ? C’est qu’au moment où tu as soufflé tes bougies, j’étais là, tu t’en souviens ?
- Oui je m’en souviens très bien.

- Et bien j’ai visionné quelques années après la vidéo de ce terrain vide dans le quartier nord-ouest d’Oasis Spring. A l’heure précise où tu as soufflé tes bougies, le spa est apparu. J’appelle ça un miracle.
- C’en est un. Mais nous parlons de notre Créateur. Il en accomplira d’autres si nous accomplissons notre mission familiale. Et je suis heureuse que tu en fasses partie.

J’adorais les visites surprises de ma nièce Emilie. Nous sommes restées vraiment proches depuis la période où elle était bambinette et que j’allais la garder chez mon frère.
- Ma petite Tatie !

- Est-ce que tu as des macarons pour moi ?
- Ah, je découvre donc le vrai but de ta visite ! Bien sûr qu’il y en a. Installe-toi.

- Hum ! ça sent toujours aussi bon.
- Ils sont tout frais de ce matin.

- Papa m’a dit que tu étais en congé maternité. C’est pour ça que je suis venue directement du lycée. J’avais envie de te voir.
- Tu as très bien fait ! Tu as sûrement plein de choses à me raconter.

- Oui, j’en ai. Il y a un garçon qui me plaît beaucoup au lycée.
- Ça alors ! Je ne m’étais pas aperçue que tu avais grandi à ce point !

- Je t’ai choquée ?
- Bien sûr que non. Et comment s’appelle-t ’il ? C’est ton petit ami ?

- Il s’appelle Arnold. Et, non, ce n’est pas mon petit ami. Il me plaît bien c’est tout.
- Et tu aimerais qu’il se passe quelque chose ?

- Je n’en sais rien, justement. Je n’ai pas envie de toutes ces embrassades pour le moment. Je préfère me concentrer sur mon travail à l’école.
- Dans ce cas, ne précipite pas les choses et laisse venir. Tu verras bien.

- Tu as raison. Je suis heureuse que tu aies dit cela.
- Si ça peut te rendre service !

- Dis-moi Tatie, lorsque tu auras ton bébé, est-ce que je pourrai toujours venir te voir ?
- Bien sûr ma puce. Pourquoi me poses-tu une telle question ?

- Parce que j’ai peur que tu ne m’aimes plus autant...
- Ne dis plus jamais une telle sottise !

- Tu devrais savoir que je t’aimerai toujours aussi fort, bébé ou pas bébé. Je t’aime c’est tout.

- Moi aussi je t’aime fort ma tatie.

Au moment où Emilie s’en allait, je fus prise de violentes contractions.

Cela arrivait de plus en plus souvent. Il était temps que j’accouche.

Le lendemain soir, je racontais à Bastien et Olivier la visite d’Emilie.
- Mais comment a-t-elle pu croire que je ne l’aimerai plus ?
- Tout simplement parce que tu n’es pas sa mère.
- Ça me semble évident.

- Maintenant que Michèle va avoir son propre enfant à aimer, elle peut penser qu’elle ne fera plus partie du tableau.
- C’est tout à fait ça. En plus Emilie est toujours en demande d’amour et de câlins.

- Cela s’explique alors !
- Eh oui ! Et en parlant d’enfant à aimer, j’aimerais bien sentir mon neveu bouger, moi !

- Et pourquoi ton neveu ? Qui te dit que ce ne sera pas une fille ?
- Parce que nous avons tous fait une fille. Il est logique que Michèle ait le garçon.

- En plus il bouge comme un garçon ! J’en suis sûr.

- Ton ventre fait vraiment de drôles de mouvements, des mouvements de garçon !
- Ah ? Parce qu’il y a des mouvements spécifiques aux garçons maintenant ?

- Mais oui, vieux, mais oui. Et d’ailleurs, si j’ai raison comme je le pense, tu m’offriras une bouteille de ton meilleur nectar !
- Avec plaisir.
- Désolée de vous interrompre, les garçons, mais il faut que j’aille à l’hôpital...

- Quoi ? Qu’est-ce que tu viens de dire ? cria Olivier.

- Je viens de perdre les eaux. Alors, lequel de vous deux m’emmène à l’hôpital ?

- Ton mari je suppose !
- Quoi ? Tout de suite ? s’exclama Bastien.

- Mais oui ! Ces choses-là n’attendent pas, figure-toi !
- Bon, ben ok ! Allons-y, alors !

Olivier me serra dans ses bras :
- Je te souhaite plein de bonheur petite sœur.

Je décidais de m’approcher discrètement pour entendre ce qu’ils étaient en train de se dire...
- Oui, nous sommes très heureux, bien sûr.

- Et bien tant mieux pour toi m’ais j’avoue que je ne sais pas comment tu fais. Elle ne sait même pas faire la cuisine !

- Oui, nous sommes très heureux, bien sûr.

- Et bien tant mieux pour toi m’ais j’avoue que je ne sais pas comment tu fais. Elle ne sait même pas faire la cuisine !

- Je crois que nous ne parlons pas de la même femme.

- Et au lit ? Tu n’as pas pu ignorer le fait qu’elle est une véritable catastrophe, hein ?!

Je suis persuadée que Quentin m’avait aperçue et que c’est pour cette raison qu’il persistait dans cette voie...
- Tu es fou ou quoi ? Tu oses me parler de la sorte de ma femme !
- Moi ? Je ne dis que la vérité. Une véritable nullité !

- Retire immédiatement ce que tu viens de dire !
- Certainement pas.

J’envisageais l’issue de cette conversation avec crainte.
- Dans ce cas, fiche le camp d’ici avant que je ne m’énerve pour de bon.
- Pourquoi ? Parce que tu n’admets pas avoir épousé une inapte du couple !

- Va-t’en, te dis-je !
- Ou sinon quoi ? Tu vas me frapper pour défendre une lorette frigide ?

- Tu l’auras voulu !

Bastien ne fit ni une ni deux et se jeta sur Quentin qui ne l’avait pas senti venir malgré les avertissements très clairs de mon mari.

Je me demandais comment tout cela allait se terminer. Bastien était super entraîné à ce genre de confrontation tandis que je doutais que Quentin sût se battre.

Mon mari était en train de massacrer mon ex-mari sous mes yeux. Cela n’en finissait pas et j’avais vraiment peur qu’il ne finisse par le tuer. Il était suffisamment fort pour cela et Quentin ne savait visiblement pas se défendre.


- Tu as entendu ? La dame a pitié de toi !

Comme il avait l’air misérable cet homme de qui j’avais pourtant eu si peur autrefois...
- Disparais maintenant !

- Et ne t’approche plus de nous, c’est un conseil.

- Si tu nous aperçois Michèle ou moi, passe ton chemin !

- Ma chérie... ça va ?
- Et ben dis donc ! J’ai cru que tu allais le tuer.

- Mais non ! Tout va bien, tu vois ! Il repart sur ses deux jambes et il n’a rien de cassé.

- J’ai eu tellement peur ! Je ne t’ai jamais vu aussi enragé !

- Tu as raison. Je l’étais vraiment et je le suis encore. Il faut que je me calme. Tu as entendu cette façon qu’il avait de parler de toi ? Après tout ce qu’il t’a fait subir, je n’ai pas supporté !

- Et je t’avoue même une chose : cela m’a fait beaucoup de bien de me défouler sur lui. Ça lui aura donné une bonne leçon et il réfléchira peut-être à deux fois avant de s’en prendre aux plus faibles maintenant qu’il a été lui-même dans la peau du plus faible.

- Ça j’en doute.
- Et bien tant pis pour lui. De toute façon, il n’en vaut pas la peine. Si nous faisions notre partie de pêche ?
- Oui, il serait temps.

Je donnai à Bastien quelques conseils pour bien tenir sa ligne car il désespérait d’attraper un jour un poisson digne de ce nom.

Puis nous pêchâmes une partie de l’après-midi l’un près de l’autre...

Jusqu’à ce que je ressente de violentes contractions.

- Allez, je te fais un petit massage et on rentre à la maison. Je ne voudrais pas que tu accouches ici.

- Oh merci. Cela me fait beaucoup de bien.
- Tu crois que nous allons avoir notre bébé aujourd’hui ?

- Non mon amour. Désolée de te dire ça mais ce n’est pas encore pour tout de suite.
- Tant pis ! J’attendrais !

Un après-midi de ce mois-là, je décidai de raconter à Bastien l’histoire de ma famille, de notre mission, de l’Elue et de ses héritiers dont notre futur enfant ferait partie.
- Tu veux dire que notre bébé devra s’appeler Bébé Chevalier et qu’il participera à la mission ?
- Sauf s’il ne le veut pas. Dans ce cas, je ne sais pas ce qui se passera... J’imagine que le monde restera tel qu’il est... Cela me navrerait mais je ne le forcerai pas.

- Dire qu’en plus de défendre notre monde contre les méchants, tu œuvres aussi pour le rétablir tel qu’il était ! Je suis si fier de t’avoir pour épouse.
- Tout cela ne te dérange pas ?

- Bien sûr que non. Et je serai fier que mon enfant soit un héritier de ton arrière-grand-mère Perrine.
- Il y a quand même quelque chose qui m’intrigue...

- Vas-y, dis-le-moi. Mais j’ai déjà ma petite idée.
- Tu vois, tu recommences ! Alors dis-moi comment il se fait que lorsque je t’ai raconté mon histoire, tu aies eu l’air de trouver ça normal ?

- Mais parce que j’ai moi aussi mes petits secrets.
- Bastien, sois sérieux ! J’ai comme l’impression que tu étais déjà au courant...

- Ce n’est pas une impression, je l’étais !
- Mais comment est-ce possible ? Même Amandine, Elsa et Alistair ne sont pas au courant. Nous sommes des tombes, mes frères, ma sœur et moi.

- Je le sais ma chérie. Et heureusement que vous l’êtes. Je vais tout te raconter à mon tour.
- Tu es en train de me tourmenter mon amour. Dis-moi vite ce que tu as à me dire.

- Cela a commencé avec ton arrière-grand-père, Christophe Chevalier. Non seulement il était connu pour être d’une efficacité redoutable envers l’ennemi mais il est toujours un modèle pour ceux qui connaissent son nom.
- C’est vrai que j’ai toujours entendu parler de lui en bien. Pourtant, tout le monde, parmi les collègues, ignore que je suis son arrière-petite-fille. Personne ne cherche donc à me lécher les bottes.

- L’agent Chevalier, en son temps, a créé une cellule ultra-secrète, encore plus secrète que le BAMUS, au sein de la S.I.M.S. Il a eu, à l’époque l’autorisation personnelle du Président.
- Je n’étais même pas au courant. Quelle cellule ?

- Le B.P.E.H., qu’on prononce bépé.
- Le B.P.E.H ? Je n’en ai jamais entendu parler.

- C’est normal. Il n’y a que très peu de personnes au courant de son existence. A l’époque de l’agent Chevalier, ils étaient quatre.
- C’est une histoire de fou, ce que tu me racontes là ! Mais pourquoi a-t-il créé cette cellule ?

- Pour la protection de l’Elue et de ses héritiers.
- Incroyable...

- Ce bureau était chargé d’enregistrer les transformations de notre monde pour que nous ayons des preuves formelles de ce qui se passait. Et, au fil de ces enregistrements, nous avons vu apparaître Granite Falls puis les Spas. Je ne te parlerai pas des compléments à tout ça, comme, par exemple le jeu du lancer de fer à cheval car je sais que toi, tu as tous les changements dans ta tête en tant qu’héritière... Moi, je les vois sur clé USB.
- Je sais ce dont tu parles. J’ai tout en mémoire comme si j’avais appartenu à cet ancien monde. Mes frères et ma sœur s’en souviennent aussi.

- Comment cela se fait. C’est toi l’héritière, non ?
- Ils étaient tous des héritiers potentiels. C’est aussi pour cela qu’ils garderont le secret. Ils savent l’importance de ce que cela représente.

- J’ignorais ce fait là. Et leurs enfants ?
- Ils sont héritiers jusqu’à ce que j’ai moi-même, en tant qu'Elue, un héritier. Mais tous les descendants d’un Elu sont de potentiels héritiers.

- Je ne savais pas...
- Parle-moi un peu de ces enregistrements...

- Et bien, après avoir déterminé que les révélations de l’agent Chevalier étaient réelles, l’agence a tout d’abord tracé une carte extrêmement détaillée de notre monde d’origine, je parle du monde tel qu’il était après la Brume. Nous n’avons aucune image de ce qu’il était avant. Les seules informations que nous ayons sont dans les trois tomes de la biographie de ton ancêtre Perrine
- Tu as lu sa biographie ? Mais les livres ne sont même pas dans la bibliothèque ! Ils sont soigneusement cachés depuis mon mariage avec Quentin et je ne les ai jamais sortis de leur cachette depuis. Sauf pour les lire bien sûr. Mais à chaque fois, j’étais seule.

- La biographie que j’ai lue est la copie des trois tomes que ton arrière-grand-père a fourni à la S.I.M.S.
- Mamie Perrine aurait été folle si elle avait su cela ! Comment a-t-il pu faire une chose pareille ?

- Pour protéger toute sa descendance. Et il a eu raison. Aujourd’hui, il existe un groupuscule, prêt à tout pour empêcher la mission des héritiers. Ce sont des fanatiques terroristes qui veulent garder le monde tel qu’il est. Et ils ont des complices à l’intérieur de l’agence.
- Tu plaisantes ? Et comment ont-ils eu vent de notre mission familiale ?

- Quelqu’un n’aura pas été suffisamment discret j’imagine !
- Ne me regarde pas comme ça ! Je pense que la fuite vient de l’agence elle-même ! Je crois, moi, que c’est à cause de toutes ses investigations sur le sujet.

- Je n’en sais rien. Tout ce que je sais, c’est que je m’inquiète pour toi.
- Tu es trop mignon mon chéri.

- Je ne suis pas mignon. Je suis réaliste. Nous soupçonnons Houda Majbouri et Sébastien Martin d’être les complices d’un de nos agents. Et visiblement, ils en ont après toi.
- Ils ne m’ont rien fait jusqu’à présent, que je sache.

- Ils n’ont peut-être que des soupçons sur l’identité de l’héritière.
- Eh bien voilà ! Encore des suppositions. Ne nous inquiétons donc pas pour le moment. Parle-moi plutôt de ces enregistrements.

- Comme tu voudras. Après avoir tracé le plan détaillé de notre monde, l’agence a installé un dispositif vidéo dans plusieurs endroits stratégiques.
- Ouille...

- Ça ne va pas mon amour ?
- Ce sont encore ces fichues contractions. Elles me prennent tout le bas du dos.

- Viens, rentrons. Tu vas t’allonger un peu.
- Certainement pas. Raconte-moi la suite.

- La S.I.M.S a même procédé à une étude très poussée sur les habitudes quotidiennes des sims, sur leurs loisirs et même sur le style vestimentaire ou les coiffures, tout cela dans le but de faire des comparaisons lorsque le monde change. Et à chaque changement, on compare, on relève les différences et on refait une étude approfondie.
- Cela fait beaucoup d’agents sur le coup, dis-moi !

- Oui mais les tâches sont fragmentées et bien compartimentées. Les agents ne savent pas pourquoi ils font ce travail. Ils savent seulement pour certains, qu’ils doivent faire une étude sur les habitudes alimentaires, pour d’autres, une étude sur les habitudes de loisirs, pour d’autres encore, ils doivent effectuer le tracé d’une carte. Tu vois ce que je veux dire ? Il n’y a aucune relation entre les uns et les autres.
- Et pour les enregistrements ?

- Le B.P.E.H. s’en charge. Ce travail-là n’est confié à personne d’autre.
- Et j’imagine que tu fais partie du B.P.E.H. ?

- Je suis démasqué. Oui j’en fais partie.
- C’est à mon tour d’être fière de toi, fière de savoir que tu poursuis le travail de mon arrière-grand-père, vraiment fière.

- C’est une cause juste, Michèle. C’est ce que veut notre Créateur. Il est de notre devoir à tous, à partir du moment où l’on est au courant, d’œuvrer aux côtés des héritiers pour que la mission réussisse. C’est cet héritage que m’a laissé l’agent Chevalier, qu’il nous a tous laissé au B.P.E.H.
- J’aurais tant voulu le connaître...

- Nous parlions des enregistrements tout à l’heure. Tu sais quel est celui qui m’a le plus marqué ? C’est qu’au moment où tu as soufflé tes bougies, j’étais là, tu t’en souviens ?
- Oui je m’en souviens très bien.

- Et bien j’ai visionné quelques années après la vidéo de ce terrain vide dans le quartier nord-ouest d’Oasis Spring. A l’heure précise où tu as soufflé tes bougies, le spa est apparu. J’appelle ça un miracle.
- C’en est un. Mais nous parlons de notre Créateur. Il en accomplira d’autres si nous accomplissons notre mission familiale. Et je suis heureuse que tu en fasses partie.

J’adorais les visites surprises de ma nièce Emilie. Nous sommes restées vraiment proches depuis la période où elle était bambinette et que j’allais la garder chez mon frère.
- Ma petite Tatie !

- Est-ce que tu as des macarons pour moi ?
- Ah, je découvre donc le vrai but de ta visite ! Bien sûr qu’il y en a. Installe-toi.

- Hum ! ça sent toujours aussi bon.
- Ils sont tout frais de ce matin.

- Papa m’a dit que tu étais en congé maternité. C’est pour ça que je suis venue directement du lycée. J’avais envie de te voir.
- Tu as très bien fait ! Tu as sûrement plein de choses à me raconter.

- Oui, j’en ai. Il y a un garçon qui me plaît beaucoup au lycée.
- Ça alors ! Je ne m’étais pas aperçue que tu avais grandi à ce point !

- Je t’ai choquée ?
- Bien sûr que non. Et comment s’appelle-t ’il ? C’est ton petit ami ?

- Il s’appelle Arnold. Et, non, ce n’est pas mon petit ami. Il me plaît bien c’est tout.
- Et tu aimerais qu’il se passe quelque chose ?

- Je n’en sais rien, justement. Je n’ai pas envie de toutes ces embrassades pour le moment. Je préfère me concentrer sur mon travail à l’école.
- Dans ce cas, ne précipite pas les choses et laisse venir. Tu verras bien.

- Tu as raison. Je suis heureuse que tu aies dit cela.
- Si ça peut te rendre service !

- Dis-moi Tatie, lorsque tu auras ton bébé, est-ce que je pourrai toujours venir te voir ?
- Bien sûr ma puce. Pourquoi me poses-tu une telle question ?

- Parce que j’ai peur que tu ne m’aimes plus autant...
- Ne dis plus jamais une telle sottise !

- Tu devrais savoir que je t’aimerai toujours aussi fort, bébé ou pas bébé. Je t’aime c’est tout.

- Moi aussi je t’aime fort ma tatie.

Au moment où Emilie s’en allait, je fus prise de violentes contractions.

Cela arrivait de plus en plus souvent. Il était temps que j’accouche.

Le lendemain soir, je racontais à Bastien et Olivier la visite d’Emilie.
- Mais comment a-t-elle pu croire que je ne l’aimerai plus ?
- Tout simplement parce que tu n’es pas sa mère.
- Ça me semble évident.

- Maintenant que Michèle va avoir son propre enfant à aimer, elle peut penser qu’elle ne fera plus partie du tableau.
- C’est tout à fait ça. En plus Emilie est toujours en demande d’amour et de câlins.

- Cela s’explique alors !
- Eh oui ! Et en parlant d’enfant à aimer, j’aimerais bien sentir mon neveu bouger, moi !

- Et pourquoi ton neveu ? Qui te dit que ce ne sera pas une fille ?
- Parce que nous avons tous fait une fille. Il est logique que Michèle ait le garçon.

- En plus il bouge comme un garçon ! J’en suis sûr.

- Ton ventre fait vraiment de drôles de mouvements, des mouvements de garçon !
- Ah ? Parce qu’il y a des mouvements spécifiques aux garçons maintenant ?

- Mais oui, vieux, mais oui. Et d’ailleurs, si j’ai raison comme je le pense, tu m’offriras une bouteille de ton meilleur nectar !
- Avec plaisir.
- Désolée de vous interrompre, les garçons, mais il faut que j’aille à l’hôpital...

- Quoi ? Qu’est-ce que tu viens de dire ? cria Olivier.

- Je viens de perdre les eaux. Alors, lequel de vous deux m’emmène à l’hôpital ?

- Ton mari je suppose !
- Quoi ? Tout de suite ? s’exclama Bastien.

- Mais oui ! Ces choses-là n’attendent pas, figure-toi !
- Bon, ben ok ! Allons-y, alors !

Olivier me serra dans ses bras :
- Je te souhaite plein de bonheur petite sœur.

A suivre...🙂
About L'atelier Des Créateurs & Créatrices Les Sims 4
Partagez vos captures d'écran et créations personnalisées, des mods, des défis, et des moments amusants dans le Coin Créatif des Sims 4.2,278 PostsLatest Activity: 2 days ago