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G8/ Chapitre 5 - Le patriarche
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J’avais revu la famille de Caleb plusieurs fois, après ce premier dîner où je leur avais été présentée. Je me sentais vraiment à mon aise parmi eux, comme s’ils avaient toujours été dans ma vie.
Depuis la mort de Mamie, c’était la première fois que j’avais l’impression d’avoir une famille.
Mon amitié avec Lilith grandissait de jour en jour, et je m’entendais aussi très bien avec Samuel, le fils aîné de Caleb.
Un matin, je reçus un paquet par la poste. Je reconnus tout de suite l’écriture de Caleb. Dedans, il y avait une robe de soirée accompagnée d’un petit mot : « Rendez-vous au Majestic demain après-midi. » Quelle surprise pouvait bien me réserver mon amour ?
Le téléphone sonna encore. C’était Morgane qui voulait savoir comment j’allais. Et elle voulait passer me voir.
« Impossible, lui dis-je. J’ai une conférence et des réunions toute la journée. Ça risque d’être compliqué. ». Il fallait absolument que je trouve vite une solution, sinon elle allait débarquer ici sans tarder et je ne voulais pas la voir... Mais au moins, elle, elle prenait de mes nouvelles. Depuis leur départ, je n’en avais aucune de Papa et Maman.
Le lendemain après-midi, j’étais prête. J’avais enfilé la robe que Caleb m’avait offerte et les chaussures assorties qu’il avait pensé à y joindre. Le résultat était bluffant. La robe m’allait comme un gant. Elle n’était certes pas noire comme je l’aurais aimé, mais ce vert m’allait très bien.
J’arrivais à l’heure dite au Majestic. Je vis Caleb en train de m’attendre sur la terrasse...
- Oh mais quelle vision ! ! Tu es magnifique, ma douce Rose ! Si belle...
- Tu me flattes...
Il y avait deux verres de nectar sur la table...
- Je ne te flatte pas. La couleur te va merveilleusement bien. Tu devrais en mettre plus souvent.
- Ce n’est pas trop mon truc tu sais... Je préfère le noir. Mais je t’avoue que tu as bien choisi. J’adore cette robe.
- Le noir te rend si triste parfois...
- Tu es un vampire mon amour, le noir devrait te plaire.
- Tu tiens vraiment à ce que je me fâche ?
- Désolée, lui répondis-je en rigolant, mais je ne pensais pas que tu serais fâché par mes propos... Tu n’aimes pas le noir ?
- Trop sombre. Trop... vampire, justement. J’ai vécu dans le noir pendant des siècles. J’aimerais un peu changer.
- Pourtant, j’imagine que tu as été séduit parce que je portais toujours du noir.
Caleb ne répondit pas et voulut qu’on aille se promener dans les jardins du Majestic.
- Te rappelles-tu que c’est ici que je t’ai embrassée pour la première fois ?
- Je m’en souviens très bien. Au jour de l’an. L’année de mes dix-sept ans.
Caleb s’agenouilla alors... Mon cœur se mit à battre la chamade. S’il s’agenouillait devant moi, il ne pouvait y avoir qu’une seule raison.
- Ma douce Rose... commença-t-il.
Il tendait une bague vers moi. Il le faisait ! Il était en train de le faire ! J’avais tant espéré ce moment...
- Je t’aime, tu le sais. J’aimerais que tu deviennes ma femme.
- Oh... Caleb...
Il n’attendit pas ma réponse et m’embrassa...
- Veux-tu être ma femme ? Partager ma vie ? Ma vie de vampire d’un autre siècle ?
Sa demande en mariage était originale mais elle lui correspondait parfaitement.
- Oui Caleb, je le veux. Je veux rester près de toi, toujours.
- Alors nous sommes officiellement fiancées, ma Rose.
Nous allâmes ensuite nous asseoir dans un coin tranquille.
Je m’étais jetée contre lui.
- Comme je t’aime, mon Caleb !
- Moi aussi, mon cœur, tellement.
C’était la première fois qu’il m’appelait ainsi.
- Tu crois qu’on sera toujours heureux ainsi ?
- Oui, j’en suis sûr. Rose ? Lorsque nous serons mariés, j’aimerais que tu viennes vivre au manoir, chez moi, dans la vallée oubliée. Es-tu prête à cela ?
- Bien sûr mon amour.
- Tu me rends si heureux. La maison de Cassandre ne te manquera pas ?
- Non. Ce que je veux, c’est être près de toi.
- Il me tarde tant... N’as-tu pas peur d’épouser un vampire sanguinaire comme moi ?
- Non. Sans toi, je serais si seule, Caleb. Que tu sois un vampire n’y change rien.
- Je t’aime tellement.
- Moi aussi... J’aimerais tant qu’on soit déjà mariés...
- Bientôt mon cœur, bientôt.
- Tu sais, je bénis ce jour où l’on s’est rencontrés, lui dis-je.
- Moi aussi. Mais je ne savais pas que ça finirait ainsi.
- Pour toujours ?
- Pour toujours.
J’étais follement éprise de lui. Ses paroles me faisaient vaciller autant que son regard. Je ne voulais rien changer. Peu importe qu’il soit un vampire... Je l’aimais et je ferais avec, malgré le danger.
Je m’étais dit que, de toute façon, Caleb avait déjà eu une humaine pour épouse ainsi que trois enfants et une petite fille. Il ne les avait jamais tués ni transformés. Pourquoi en aurait-il été autrement pour moi ? Après trois jours sans visite de lui à cause de son travail, il finit par venir me voir un après-midi. Je nous avais préparé de l’eau fruitée gazeuse. Il commença par me poser une question qui me parut étonnante.
- Comment te sens-tu, Rose, après nos fiançailles ?
- Très bien. Pourquoi cette question ?
- Tu n’as aucun doute nous concernant ?
- Bien sûr que non, voyons. Tu cherches à m’en donner ou quoi ?
- Tu connais très bien ma famille maintenant, n’est-ce pas ?
- Oui, tu le sais. Je suis sortie plusieurs fois avec Lilith et Emmanuelle. Et j’apprécie énormément tes enfants. Avec une préférence pour Samuel, je te l’avoue.
- Donc, tu as vu aussi comment nous fonctionnons.
- Oui, et c’est bien que tu en parles parce que parfois, je trouve que tu exagères.
- Je n’exagère jamais rien.
- Franchement, tu dois bien admettre quand même que tu y vas parfois un peu fort.
- Tu avais raison sur un point. On fait bien d’en parler.
- Est-ce que tu rends compte que tu mènes tout le monde à la baguette ?
- Je ne mène personne à la baguette. Je m’exprime et on ne conteste pas mes décisions, c’est différent.
- Entends-tu ce que tu dis ? Tes réactions sont d’une autre époque...
- Mais JE SUIS d’une autre époque. Ne le comprends-tu pas ?
- Si, je le comprends. Mais toi ? Ne pourrais-tu pas essayer de vivre à l’époque actuelle ? J’ai l’impression que tu brimes ta famille.
- Et bien... C’est la première fois que j’entends une chose pareille... T’ont-ils semblé malheureux ? Ou encore mécontents de me voir ?
- Non, au contraire, ils t’adorent. Ils ne disent que du bien de toi et ne veulent que ton bonheur.
- Tu vois ! Par contre, toi, tu fais comme Paul. Tu critiques nos coutumes et nos protocoles, sans savoir.
- Non Caleb. Ce n’est pas ce que je veux faire.
- Et pourtant, tu le fais ! Ces coutumes et ces protocoles sont l’identité de notre famille. Ils contribuent à ce que nous sommes.
- Ma famille a toujours vécu ainsi. Je leur ai appris les règles. Elles sont essentielles. Sans elles, la famille n’existerait plus.
- Ils sont tous d’accord pour suivre ta loi ? Vraiment ?
- Rose ? As-tu senti de la rébellion au sein de ma famille ? Et je ne parle pas de Paul, ce mécréant...
- Bien sûr que non. Je n’ai jamais rien senti de tel. Même Emmanuelle semble d’accord avec ça. Je voudrais comprendre, c’est tout.
- Nous sommes le clan Vatore. Et comme dans tous les clans, il y a un patriarche, un chef de clan, ou un chef de famille. Appelle-le comme tu veux.
- Et ce chef, c’est toi...
- Oui, Rose, c’est moi. Et ce, depuis la mort de mon père, il y a des siècles. Et si le clan tient toujours, c’est parce que j’ai dû imposer des règles., pour eux comme pour moi. Ne crois pas ce soit si simple que ça.
- Je n’ai jamais dit ça...
- Il faut savoir que si je t’épouse, tu devras toi aussi respecter ces règles. Plus encore que les autres.
- Comment ça ?
Je faillis m’étrangler...
- Tu seras ma femme. Il sera de ton devoir de montrer l’exemple.
- Vraiment ?
Si j’eus, ne serait-ce que l’idée de faire de l’humour pour le charrier, je me ravisai aussitôt, le ton de Caleb étant loin d’être léger...
- Rose, ce n’est pas un jeu. A aucun moment, je ne tolèrerais que tu discutes mes décisions. Et encore moins devant la famille.
- Si tu ne peux pas comprendre cela et l’accepter, je ne pourrai pas t’épouser.
- Mais tu es en train de me dire que je ne pourrai plus prendre aucune décision.
- Alors, tu m’as mal compris. Je t’ai dit que mes décisions ne seraient pas contestables. Mais il y en a beaucoup que nous prendrons ensemble. Je tiendrai toujours compte te ton avis, je l’entendrai toujours. Même si c’est moi qui déciderai au bout du compte.
- C’est exactement la même chose...
- Non, parce que ton avis me sera très précieux.
- Mais tu te réserves le droit de ne pas en tenir compte...
- Je me le réserve, en effet.
- Mais ce n’est pas très juste, tout ça.
- Je n’ai jamais dit que ça l’était.
- Caleb, tu dis m’aimer et me respecter, mais ce que tu dis n’y ressemble pas.
J’essayais de défendre mon point de vue, non pour contredire Caleb, car ses paroles avaient un impact énorme sur moi, indéfinissable et très attrayant, mais davantage pour ne pas perdre la face.
- Bien sûr que je t’aime. Je t’aime comme un fou.
- Rose ? Je te demande juste d’être une bonne épouse et de me soutenir sans condition. En échange, tu seras la femme la plus heureuse du monde, parce que je vais prendre soin de toi, te choyer, t’adorer et surtout t’aimer comme tu ne l’as jamais été. Ça te paraît si dur que ça ?
- Je ne sais pas... C’est inattendu...
La vérité était dure à admettre mais je trouvais ses paroles très séduisantes. J’avais très envie de vivre ce qu’il me racontait. Et surtout, je ne voulais pas le perdre.
- Je fonctionne comme ça. Rose, tu vas être étonnée mais je te sais capable d’être à mes côtés pour me soutenir et veiller tout comme moi aux intérêts de la famille. Et je te rappelle que cette famille n’est qu’amour. Tu as pu le constater.
- C’est vrai.
- Et nous prenons tous soin les uns des autres. Nous ne faisons pas semblant.
- J’ai très envie de devenir ta femme, Caleb...
Caleb souriait.
- Tu en es bien sûre ? Tu ne contrediras pas mes décisions ?
- Oui, j’en suis sûre.
- Tu me fais vraiment plaisir, tu sais. Mais sache une chose, lorsque tu m’auras dit oui devant l’arche, tu ne pourras plus reculer.
- Je le sais bien.
Il s’ensuivit un long silence puis Caleb reprit la parole.
- Il faut que nous reparlions de cette morsure...
- Je n’y tiens pas vraiment. C’est du passé, cette histoire...
Et un très mauvais souvenir...
- Rose... On va en parler, d’accord ?
- D’accord. Mais pourquoi ? C’est du passé...
- Je pourrais recommencer...
- Je n’y crois pas...
- C’est une réalité cependant. Tu as vu ce qui s’est passé, je ne me contrôlais plus. Cela pourrait arriver de nouveau, et je veux que tu en sois consciente avant de devenir ma femme.
- Très bien mais j’en suis déjà consciente.
- Tu es sûre ? Et tu veux quand même m’épouser ?
- Caleb, je viens de dire oui à ton mode de vie autoritaire. Ce n’est pas une morsure qui va me faire peur.
Et pourtant, j’espérais ne jamais revivre cette expérience.
Il m’embrassa alors... Doucement... Très doucement... Tendrement...
- Ce sera peut-être dur pour toi au début, me dit-il en relâchant son étreinte, mais je te promets que je te rendrai heureuse. Dorénavant, je n’aurai d’autre but, dans la vie, que ton bonheur.
- C’est une belle promesse que tu me fais là...
Il m’embrassa de nouveau.
- Ce n’est pas une promesse en l’air.
- Je le sais mon amour.
- Maintenant que nous sommes d’accord sur tout, il va être temps que je parte.
- Déjà ?
Caleb partit tout de même, malgré mon insistance, et je le regardai disparaître à la vitesse de l’éclair, déçue qu’il ne soit pas resté. Un jour, je serai sa femme.
A suivre... 🙂
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