Forum Discussion
G6/ CHAPITRE 16 - Maladie d'amour
_______________________________________
- Du coup, j’ai pris ma décision. Il est hors de question que je revoie ce type.
- Tu as l’air bien décidé en effet.
- Qui est-il pour moi ? Personne.
- Il faut dire qu’il n’a rien fait pour toi dans ta vie.
- Exactement ! Alors de quel droit il vient m’ennuyer chez moi ?
- J’ai entendu ma mère en parler avec mon père. Apparemment, ce n’était pas un garçon recommandable pour les filles.
- Oui, je sais. Mon père m’en a parlé.
- J’espère juste que tu n’as pas récupéré ses gênes.
- Non mais qu’est-ce que tu racontes ? J’ai la tête d’un type qui cherche des filles, à droite et à gauche, peut-être ?
- Non. Excuse-moi. Je n’aurais jamais dû dire ça...
- En plus, tu n’as même pas de petite amie...
- Non...
- Tu n’as jamais été amoureux, Léandre ?
- Je n’ai pas besoin d’être amoureux.
- Tu es marrant ! Ça ne se commande pas, ça !
- Peut-être mais il y a des choses plus importantes. On est pas bien, là, tous les deux ?
- Oh si ! On est même très bien !
- Alors tu vois, c’est ça le plus important. Je n’ai envie de rien d’autre.
Maewenn avait dû se lever. Son père l’avait appelée pour lui demander de ne pas trop tarder à rentrer.
- C’est dommage. On était si bien. Je serais bien restée encore un peu avec toi.
- Moi aussi.
Quand ses sentiments pour Maewenn avaient-ils évolué ? Je ne sais pas mais, à cet instant précis, Léandre s’approcha pour l’embrasser, puis se ravisa aussitôt.
- Maewenn, je...
- Tu allais m’embrasser...
- Oui...
- Je n’aurais pas dû...
- J’en avais très envie aussi... Je t’aime, Léandre
- Moi aussi je t’aime. Mais on n’a pas le droit. Je l’ai promis à Yann.
- Mon frère n’a rien à voir avec nous...
- C’est mon meilleur ami. Nous nous sommes promis de ne jamais draguer la sœur de l’autre. Jamais. Je ne peux pas le trahir, Maewenn...
- Tu ne reviendras pas sur ta décision alors ?
- Je ne peux pas...
- Je t’aime depuis que je suis enfant, Léandre ! Au revoir.
Léandre s’était retrouvé seul, regardant Maewenn partir.
Je revins du travail peu de temps après.
- Léandre, ça va ?
- Pas trop, non.
- Maewenn a dit qu’elle m’aimait. Et je lui ai dit que je l’aimais.
- Et ce n’est pas une bonne chose ?
- Non. Parce que j’ai fait la promesse à Yann de ne jamais tenter quoique ce soit avec sa sœur.
- Ah...
- Je suis coincé Maman. Je ne sais pas comment faire.
- Pourquoi n’en parlerais-tu pas tout simplement à Yann ?
- Il va m’en vouloir, c’est sûr. Je vais y réfléchir.
- Je sais que ce n’est pas le jour mon chéri, mais j’ai quelque chose à te dire.
- Encore des mauvaises nouvelles ?
- Jonathan Moreau est mort.
- Ah bon... Comment l’as-tu su ?
- Il avait laissé mon nom, comme personne à prévenir, en cas d’urgence.
- Tu sais, je n’arrive même pas à être triste.
- Cela se comprend très bien. Tu ne le connaissais pas après tout.
- Non, et puis ça va peut-être te paraître égoïste, mais je suis davantage préoccupé par cette histoire avec Maewenn.
- Je ne te considère pas comme un égoïste.
- Mettons que j’aille parler à Yann ?
- Oui ?
- Si je lui dis que j’aime sa sœur mais qu’il me dit quand même de ne pas la fréquenter...
- Est-ce que tu es sûr de l’aimer ? Que ce n’est pas un béguin passager ?
30
- Maman, je suis sûr de l’aimer, je l’aime comme un fou. Tu m’as déjà vu avec une autre fille ?
- Non, c’est vrai.
- C’est parce que j’aime Maewenn, de toutes mes forces. Si je n’étais pas si jeune, je l’épouserais.
- Alors, il faut que tu en parles avec Yann.
- Je vais essayer mais je t’avoue que j’ai un peu peur du résultat.
- Qui ne tente rien n’a rien, comme on dit. Et Yann est ton meilleur ami.
Léandre était ensuite parti se réfugier à l’étage, pour jouer de la guitare. Il se débrouillait de mieux en mieux, et sa musique laissait transparaître toutes ses émotions. C’était magique.
Morgane, elle, était un vrai petit singe. Elle passait tout son temps sur l’échelle horizontale, à se pendre et à se suspendre.
Une semaine après le décès de Jonathan, Léandre émit le désir d’aller voir sa tombe. Je le conduisis au cimetière familial.
- Voilà. Il est là.
- Comment se fait-il qu’il soit dans notre cimetière ?
- C’est moi qui aie récupéré son urne, et l’ai déposée ici. Je voulais que tu puisses venir le voir quand tu le voulais, le cas échéant. Que tu n’aies pas à regretter de ne pouvoir le faire.
- Je te remercie.
- Comme tu as pu le voir, il n’est pas avec les tombes de la famille, et pas non plus avec les urnes de nos amis.
- Oui. C’est très bien comme ça. Il n’était ni l’un ni l’autre de toute façon.
- Maman, c’est très bien ce que tu as fait, d’emmener cette urne ici. Grâce à toi, je me rends vraiment compte que cet homme n’a jamais rien représenté pour moi. Maintenant, j’en suis certain.
- Je suis heureuse que tu t’en sois rendu compte par toi-même.
- Je vais pouvoir passer à autre chose. C’est bizarre mais c’est comme si je me sentais mieux, comme si on m’avait enlevé un poids. J’ai l’impression de me sentir plus fort.
Quelques jours plus tard, Yann vint à la maison. Cela faisait plus de deux semaines qu’on ne les avait pas vus, Maewenn et lui, depuis le jour où Léandre avait failli embrasser Maewenn.
Je ne savais même pas si mon fils avait fini par parler à son meilleur ami, mais je supposais fortement que non.
Je décidai donc d’entrouvrir la fenêtre du salon afin de ne rien perdre de leur conversation...
- Léandre, il faut que je te parle.
- Oui, je m’en doute.
- Maewenn t’a dit que j’avais failli l’embrasser, c’est ça ?
- Non, elle ne me l’a pas dit, mais si tu as juste failli, c’est que tu ne l’as pas fait.
- En effet.
- Maewenn n’est pas bien. C’est pour cela que je suis venu te voir.
- Qu’est-ce qu’elle a ?
- Elle est triste. Elle pleure, elle ne mange presque rien.
- Et elle reste tout le temps enfermée dans sa chambre. Elle ne veut plus sortir.
- Et tes parents, ils en disent quoi ?
- Ils n’en savent rien. Ils voient bien qu’elle est toujours dans sa chambre, mais c’est une ado, ça n’inquiète personne. Mais ils ne sont pas là quand elle jette sa nourriture, ou qu’elle passe sa journée au fond de son lit.
- Mais toi, tu l’as vue ?
- Je l’ai vue. Mais surtout, je ressens toute sa peine. Je sais qu’elle est très mal. As-tu déjà entendu parler de cette connexion psychique qui existe entre les jumeaux ?
- Oui, j’ai vu une émission sur le sujet sur Culture Monde.
- C’est ce qu’il se passe en ce moment. Je ressens tout ce qu’elle ressent. C’est pour ça que je t’affirme qu’elle est au plus mal.
- C’est de ma faute. C’est parce que je lui ai dit qu’il ne se passerait jamais rien entre nous, c’est ça ?
- Non, c’est de ma faute. Lorsqu’elle est revenue de chez toi ce jour-là, elle était en larmes. Alors, j’ai voulu savoir ce qui se passait, comment la consoler...
- Et ?
- Elle m’a tout raconté. Elle m’a dit que tu lui avais parlé de notre promesse. Je te remercie vraiment.
- Une promesse est une promesse. Surtout entre nous.
- Mais tu m’as prouvé là que notre amitié était une belle amitié. Bref, quand Maewenn m’a dit ça, j’étais fou. Je lui ai dit que tu avais eu raison, et que ce n’était même pas la peine d’essayer quoi que ce soit avec toi, qu’il y avait plein d’autres garçons au lycée, et que je ne voulais pas qu’elle touche à mon meilleur ami.
- Non...
- Si. J’ai été très méchant, même. Mais je n’avais pas mesuré à quel point elle pouvait t’aimer... Elle est désespérée, je le sens...
- Essaye de rattraper le coup. On ne peut pas la laisser comme ça.
- Léandre, est-ce que tu aimes vraiment ma sœur ?
- Bien sûr ! Je l’aime comme un fou. Je ne pense qu’à elle. Et ce que tu m’as dit me rend malade.
- Dans ce cas, je te libère de ta promesse. Va la voir. Je suis certain que tu es le seul remède à son mal.
- Merci.
- Mais attention, si tu fais du mal à ma sœur, nous ne serons plus meilleurs amis !
- Yann...
- Nous serons des ennemis jurés, pour la vie ! Et en plus tu le regretteras amèrement.
- Yann !
- Voilà, je voulais juste que tu entendes ça. Je suis son frère, je me dois de la protéger. Maintenant, on n’en parle plus.
- Mais enfin, Yann ! Est-ce que tu crois vraiment que j’irais faire du mal à Maewenn ? On se connait depuis que nous sommes bambins... Et si on allait la voir, maintenant ? Assez bavassé.
- Tu ne peux pas. Ni aujourd’hui, ni demain. Papa est à la maison. Viens plutôt après-demain.
Le surlendemain...
- Qu’est-ce que tu as ? Tu en fais une tête...
- Je ne fais aucune tête. Je réfléchissais, c’est tout.
- Tu réfléchissais à l’amour ?
- Eh oui ! J’ai entendu ta conversation avec Maman, hier.
- Tu es une petite maline, toi !
- Depuis quand est-ce qu’on écoute aux portes ?
- Je n’ai pas écouté aux portes. J’ai entendu par hasard. C’est Maewenn, ton amoureuse ?
- Oui. Je l’aime beaucoup.
- Moi aussi. Elle est très gentille. Et il faut que j’aille la voir d’ailleurs.
- Tu me fais un câlin avant ?
- Mais oui ! J’ai toujours des câlins pour toi.
- Tu sais, je suis super contente que tu sois amoureux avec Maewenn !
- Merci, ma puce ! Je vais le lui dire, je pense que ça lui fera plaisir.
- Salut mon pote !
- Maewenn ? Comment elle va ?
- Pas mieux. Je n’ai pas pu lui parler depuis qu’on s’est vus chez toi.
- Mais comment ça se fait ? Tu devais te charger de lui remonter le moral.
- Je sais mais je n’ai pas pu.
- Mes parents étaient toujours dans le coin, et quand je vais dans sa chambre, elle refuse de me voir, et de me parler.
- Ok.
- Donc, elle est toujours aussi mal qu’avant...
- Va la voir, s’il te plait. Sa chambre, c’est la première porte à gauche. Et pas de bêtises, hein ?
- Non mais tu plaisantes, là !
Maewenn était endormie ou plutôt, elle avait les yeux fermés.
- Va-t-en, Yann ! Je t’ai dit que je ne voulais pas te voir.
- Maewenn, c’est moi, c’est Léandre...
- Arrête d’être triste s’il te plait.
- Léandre ? C’est vraiment toi ?
- Oui, c’est moi. Je suis là.
- Tu es venu pour me voir ?
- Je ne veux plus te voir triste, plus jamais.
- Je n’en reviens pas...
- Tu es là...
- Ma Maewenn, comme je t’aime. Je ne te quitterai plus, je te le promets.
Maewenn s’était ressaisie.
- Mais Yann ? Que va-t-il dire ?
- C’est Yann qui m’a fait venir. Il s’inquiétait beaucoup pour toi. Tellement qu’il m’a libéré de ma promesse.
- C’est vrai ? On va pouvoir s’aimer librement sans qu’il ne dise rien ?
- S’aimer sans se cacher, oui. Librement et sans qu’il ne dise rien, j’ai un doute. Tu connais ton frère, il va veiller au grain.
- Mouais, tu n’as pas tort. Mais bon, c’est déjà mieux que rien.
Léandre embrassa Maewenn.
- Je t’aime.
A force de dire que j’allais transformer la piste de danse en chambre, je finis par le faire. J’avais fait murer l’espace et installer une porte.
De l’autre côté se trouvait notre nouvelle chambre avec de nouveaux meubles. Nous serions au rez-de-chaussée et gagnerions ainsi en intimité.
La chambre des enfants était devenue celle de Morgane et avait été repeinte en rose.
Et notre chambre était devenue celle de Léandre.
Après la guitare, notre fils s’était mis à la chanson. Il voulait pouvoir chanter, et jouer de la guitare, en même temps.
Sa première fan était, comme à chaque fois, Morgane.
J’étais heureuse de voir que nos enfants s’entendaient toujours à merveille, malgré le temps qui passe, et surtout, j’étais soulagée de voir notre fils retrouver le sourire. Ses amours, avec Maewenn, avaient l’air de lui réussir, et de l’inspirer. Son répertoire de chansons d’amour, chantées de sa voix grave et profonde, amenait de la douceur dans notre foyer.
Ce jour-là, au restaurant, j’eus la visite d’Aldéric et Angela. Ils souhaitaient s’octroyer un peu de bon temps, sans enfants, et avaient choisi de le passer dans mon restaurant.
J’eus aussi la visite d’Inès. Elle me présenta son mari, Patrick Amiotte, et leur fils Emile.
- C’est donc vous, l’amour mystérieux d’Inès, celui pour qui elle a abandonné le Pub O ’Poivre, et tous ses habitués, il y a tant d’années ?
- Eh oui ! Je plaide coupable !
Alors que j’étais ravie de discuter avec mes clients et mes amis, Léandre passait l’après-midi avec Maewenn, comme à son habitude, ces derniers temps.
- C’est vraiment un très bel endroit. Je n’étais jamais venue par ici.
- Maewenn, je tiens énormément à toi, tu le sais.
- Oui, je le sais.
- Peux-tu me donner ta main s’il te plait.
- Je veux te prouver que je t’aimerai toujours. Alors, je te donne cette bague.
- Léandre... Je ne sais pas quoi dire.
- Un jour j’aimerais t’épouser, lorsque nous serons adultes. Si tu acceptes cette bague, je saurai que tu es d’accord.
- Alors, tu acceptes ?
- Oui, j’accepte. Je veux qu’on reste ensemble, tout le temps.
- Tiens, cette rose est pour toi.
- Et ben dis donc, je suis gâtée aujourd’hui !
- Parce que tu le mérites. Parce que je t’aime.
- Elle sent trop bon.
- Je suis heureux qu’elle te plaise.
- Je vais la mettre dans ma chambre. Elle ne sera que pour moi.
- Je t’aime trop, Léandre !
A suivre ... 🙂
About L'atelier Des Créateurs & Créatrices Les Sims 4
Recent Discussions
- 15 hours ago
- 2 days ago