Forum Discussion
Moonchie-Sim
3 years agoNew Ace
@Elinoee J'ai toujours adoré Travis, avec et sans makeover, il est mon crush dans les sims ahah ! J'adooore le relooking du velours bleu, je joue toujours avec maintenant ! Je suis pourrie côté construction alors je ne m'aventure pas à relooker les bâtiments préexistants mais ce que je trouve dans la galerie, j'adore !
Ce chapitre est un peu plus long que les autres alors je l'ai séparé en deux parties, que je vais mettre ici toutes deux mais en spoilers séparés ?
A suivre...
- Visiter la Clairière Magique de Willow Creek : OK
- Visiter la Grotte Oubliée de Oasis Spring
- Organiser : Rencard, anniversaire et dîner. (2/3)
- Compléter une collection de base au choix : Cartes postales (4/15)
- Rencontrer le Clown Triste : OK
- Avoir une Plante Vache : OK
- Élever au moins un enfant jusqu'à JA
- Compléter l'aspiration choisie : Peintre extraordinaire (4/4)
- Atteindre le sommet de sa carrière : Peintre (7/10)
- Développer une compétence au niveau 10 : Peinture (9/10)
- S’improviser clown lors d’un événement : Non
- Aller à un événement en portant les habits à paillettes : Non
- Porter les chapeaux d’animaux et émotionnels (ex. pour les anniversaires d’enfants) : Non
- Célébrer la trêve des confiseurs : Non
- Organisez un mariage pendant lequel seront utilisés la « Fontaine du rire » et la « Table buffet » : Non
- Obtenez une médaille d’or pour une fête privée pendant laquelle seront utilisés la « Fontaine du rire » et la « Table buffet » : Non
- Lorsqu’un décès survient, jouer un morceau devant sa tombe : Non
- Ne jamais se servir d'une cuisinière/barbecue
- Commander une pizza/une livraison au moins 2x/sem.
- Manger les plats au micro-onde :
- Goûter aux 6 plats à commander en livraison :
- Goûter aux trois sortes de pizza disponibles :
- Engager un traiteur lors d’un événement social
- Concevoir l’héritier dans :
- Posséder une copie de chaque sculpture émotionnelle :
- Posséder une copie de chaque peinture émotionnelle :
- Avoir un décès causé par la Plante Vache (Facultatif)
- Boire l’essence de vie du Sim décédé par la Plante Vache (Facultatif)
- Collectionner les potions de vie (0/20)
- Collectionner les potions consommables (7/15)
Charte des couleurs
•Incomplet •En cours •Complété
La nouvelle demeure des Wright
Ce chapitre est un peu plus long que les autres alors je l'ai séparé en deux parties, que je vais mettre ici toutes deux mais en spoilers séparés ?
Chapitre V - Part I
Spoiler
- C’est facile, il suffit de la nourrir à tous les jours, de jouer un peu avec elle, de lui donner un peu d’amour, et jamais elle ne te fera de mal !
Je souris. Travis avait rejoint mon foyer depuis une semaine et je ne savais comment, il parvenait à maintenir mes plantes en vie, mais semblait surtout se faire apprécier de Glouton, la plante Vache.
- J’aimerais bien te croire, mais je ne lui fais pas confiance, à cette grosse patate !
La plante grogna férocement et je frissonnai.
Grâce à nos efforts financiers communs, une petite cour arrière était née et nous l’avions meublée au mieux de nos finances et de nos connaissances en construction. Le petit espace fermé était cependant suffisamment chaleureux pour s’y détendre dans le bain à remous tout en se chuchotant nos plans futurs à l’oreille. Nous espérions fonder une famille, mais j’avertissais Travis que le temps n’était pas venu, qu’il nous faudrait d’abord avoir les sous pour nous procurer un espace plus spacieux. L’acquérir ou le bâtir ? Là était la véritable question.
L’avantage de nos baignades intimes était l’humeur enjôleuse dans laquelle elles me laissaient. Je parvins ainsi à sculpter ma première sculpture pourvue de l’état émotif enjôleur, ainsi qu’une toile du même calibre.
Parce que Travis devait travailler avec un ordinateur bien évidemment mais aussi pour que je puisse communiquer avec ma famille et mes amis du 3e ère, nous nous procurâmes un ordinateur lent et bruyant, mais qui fonctionnait tout de même. Je pus ainsi écrire à ma sœur et à mon père pour leur faire savoir où j’étais, ce qui m’était arrivé depuis ce qu’ils devaient considérer comme une disparition, et leur demandai des nouvelles. Comment allaient-ils et qu’elles étaient les nouvelles à Sunset Valley ?
Je signai : « Avec amour, Monica » puis j’envoyai le message.
Je passais mon temps à réparer la plomberie et les électro de la maison, que j’avais acheté de moindre qualité, aussi. Mais l’avantage était qu’ainsi, je continuais d’améliorer ma compétence en bricolage. Je ne me plaignais donc pas trop fort.
Je considérais qu’il était temps d’inviter nos amis à la maison. Je proposai à Travis de faire un dîner à la maison, et il s’inquiéta que nous ne possédions pas de cuisinière ni rien.
- Mais… Ça ne te dérange pas, dit ? m’inquiétai-je soudain, réalisant que ma restriction alimentaire pouvait affecter le jeune homme.
- C’est drôle, on n’en a jamais parlé, mais non, pas du tout. Je ne goûte pratiquement rien !
- Quoi, comment ça ?
J’étais stupéfaite. C’était la première fois qu’il m’en parlait !
- Oui, c’est ma restriction alimentaire… Disons que ça va de paire avec le fait d’être toujours concentré devant l’ordinateur à programmer, j’ai tellement la tête ailleurs que je ne goûte pratiquement pas ce que je mange. La pizza, c’est pas mal ce qu’il y a de plus goûteux à mon sens, alors non, ton mode de vie ne me dérange pas le moins du monde.
J’étais triste pour lui, mais il me rassura que même au 3e ère, il n’avait jamais été un grand fan des cuisinières. Apparemment, il mettait souvent le feu à ses plats. Tant mieux, alors, si aucun de nous n’y touchait ! Dans tous les cas, ce serait pizza pour tout le monde lors du dîner !
Et ainsi en fut-il. Nous invitâmes aussi bien Summer et Liberty qu’Emily et Callia, ainsi que Johnny. Tandis que je me dirigeais vers la porte pour récupérer la pizza, je remarquai le gâteau dans la gueule de Glouton et frissonnai. Quelle peste, cette bête !
- Vous faites une fête ? demanda la livreuse.
Je pris la boîte à pizza et hochai de la tête.
- Un dîner entre amis.
- Ah… Bien amusez-vous !
Et elle partit, l’air misérable. Je me demandais bien quel était le problème de cette fille, on aurait dit qu’elle se sentait rejetée, et pourtant, rejetée par qui ? C’était pas comme si on se connait. Peut-être qu’elle était amie avec quelqu’un ici ? En tout cas, je ne me cassai pas plus la tête avec elle et retournai à la fête.
- J’ai la pizza, les amis ! criai-je en me dirigeant vers la cour, où ça dansait et discutait en riant.
Je trouvai qu’Emily avait beaucoup de style, ce soir. Liberty faisait la conversation à Johnny et je ne sais pas ce qu’elle lui disait, mais Johnny ne semblait pas trop apprécier leur échange, et j’intervins pour mixer un peu les groupes d’amis. Il n’y aurait pas de conflits en cette belle soirée !
Travis fit la connaissance officielle de Callia et je le trouvai à rire aux éclats des histoires un peu fofolles de la jeune femme, et je souris, moi-même amusée, surtout parce que Callia ne réalisait pas qu’elle était simplement adorable dans son intensité.
- Et puis l’oiseau s’est envolé, et le papillon m’a frôlé, j’étais trop excité alors j’ai crié et j’ai sautillé alors le papillon a dû prendre peur, je sais pas, en tout cas il a disparu et là je suis rentré le dire à Emily mais elle était occupée alors je suis sortie et j’ai dansé un peu et là…
L’histoire de Callia n’en finit pas là, mais je perdis le fil.
Plus tard dans la soirée, Travis demanda à me parler tandis que mes amis se faisaient une partie de cartes ou traînaient au bar. J’entendais au loin que Summer gagnait – encore.
- C’est une soirée réussie, me félicita Travis.
- Tu y as participé, soulignai-je en souriant.
- Je t’aime, souffla-t-il alors me caressant la joue.
- Je t’aime aussi, répondis-je, intimidée par la présence de nos amis.
- Un jour, je le crierai sous tous les toits, ria-t-il en me tirant à lui.
- Arrête un peu, gloussai-je en prétendant chercher à m’éloigner tout en m’accrochant à son chandail. Tout le monde nous regarde.
Il m’embrassa sur le front en soupirant d’amusement et, me prenant la main, il m’entraîna vers nos amis en silence. Mon cœur se calma peu à peu.
- Tous dans le bain à remous, allez hop ! cria Travis à nos amis.
- Tu es en forme, ce soir, dis donc ! lui soufflai-je, surprise de lui découvrir une telle énergie.
Il me flatta le dos et me fit un clin d’œil en s’engouffrant dans le bain à remous le premier.
Les places étant limitées, nous fûmes Liberty et moi à nous engouffrer dans l’eau fumante à la suite de Travis. Je sentais un drôle de malaise à être en ce lieu où nous passions tellement de temps à être intimes, et que ce soit notre proche amie Liberty qui vienne briser le charme. Cependant, c’était une idée de Travis et je supportai le malaise jusqu’à ce que Travis décidât de laisser sa place à un autre. J’en fis de même et Liberty décida elle aussi de sortir, peut-être parce que le silence écrasant l’avait quelque peu refroidi.
Summer, Travis et Emily furent les prochains à profiter de la chaleur de l’eau. Emily semblait s’être fait grande amie de Johnny, et pourtant leur relation ne semblait pas vouée à déboucher vers quelque chose de plus que de l’amitié. J’observais de loin, et nulle alchimie dans ce bain à remous, que de l’amitié en développement. Je pense que je savais pourquoi, mais il ne me revenait pas de juger de la situation, alors je souris et redirigeai mon attention vers Callia qui nous répétait son histoire d’oiseau et de papillon, cette fois en agrémentant son histoire d’une chorégraphie colorée.
Grâce à la pizza et à la belle ambiance de la soirée, j’obtins la récompense argent pour mon événement et je reçus un support à casserole qui ne me servirait jamais à rien, mais qui serait peut-être utile à mes enfants.
Travis m’accompagna au musée de Willow Creek lorsqu’il ne me resta plus que cet objectif à atteindre pour passer à l’étape suivante dans mon aspiration de peintre extraordinaire.
- Un jour, tes œuvres seront exposées ici, elles aussi, dit-il fièrement.
- Tu es rêveur, dis donc ! Mais c’est vrai que lorsque je serai Mécène, je suis supposé avoir une aile dédiée à mes œuvres… Un musée au complet ? Peut-être pas !
- Je te jure, Monica. Ici. Regarde bien ce tableau fade… Tu vas le remplacer par tes peintures émotives, je ne sais pas laquelle, mais en tout cas, les murs de ce musée seront comblés par tes toiles, et nos enfants, nos petits-enfants, même nos arrière-petits-enfants, pourront tous poursuivre l’œuvre familiale… Je le prédis.
- Ah, tu es prophète, toi, maintenant ? souris-je.
J’eus froid dans le dos. Comment pouvait-il savoir ? Enfin, c’était presque ça. Cependant, je ne pensais pas que le musée serait réceptacle d’un tel phénomène : j’avais l’impression que lorsque j’aurais atteint le maximum de ma compétence bricolage, je saurais bricoler mon propre musée, et que c’était à mon décès que la maison familiale se transformerait. Ce n’était pas en soi ni un objectif, ni une récompense, mais comme le souvenir d’une conversation dans un rêve décousu. Je le savais, tout simplement.
Le lendemain, je reçus le courrier. Dans un gros colis que j’allai chercher au bureau de poste, j’avais reçu une guitare plutôt macabre. La guitare de la Faucheuse. C’était mon cadeau pour avoir fait grandir la plante Vache. Ça n’annonçait certainement rien de bon, surtout avec les objectifs qui accompagnaient la guitare sur une note dans la boîte.
Dans la boîte au lettre, j’avais aussi reçu ma première carte postale de la part de Sofia.
« Chère Monica,
Ne t’inquiète pas, tu n’as pas disparu. Tu nous as parlé de ton projet et bien que papa se faisait un sang d’encre à ton sujet et que j’ai tenté de te dissuader de t’embarquer dans cette folie, tu l’as fait… J’imagine que tu es heureuse… Enfin, c’est ce que tu sembles nommer. Ici, les choses n’ont pas changé, sauf que papa songe à prendre sa retraite. J’ai repris ma chambre dans sa maison pour m’occuper de lui, car depuis qu’il est devenu âgé, avec sa canne et tout, je m’inquiète de sa santé. J’ai acheté un cheval, qui s’appelle Fitz. Tu l’aimerais bien, il est rapide et intrépide. J’ai rencontré un homme, Frank, et je ne sais pas quoi faire. Ta propre histoire d’amour m’a convaincu que la mienne était pleine de failles. Si tu avais des conseils à me donner… Tu me manques, et à papa aussi. Tu reviendras ? »
Je sentis mon cœur se serrer. Tu reviendras ? Non… Jamais. Je levai les yeux au ciel comme pour ravaler les larmes qui me montaient aux yeux. Il fallait respirer. Tu vas revenir ? Tu vas revenir ? Sofia bambin qui cherchait ma présence dans le noir, après la mort de maman. Tu vas revenir ?
Je rentrai et j’accrochai la carte au mur, sur un tableau de liège que je me procurai dans le catalogue de meubles. Je posai la guitare sur son support en me demandant que faire. Entre mes lugubres pensées et la macabre guitare, je songeai que je ferais peut-être mieux d’essuyer mon humeur en la grattant.
Je n’aimai pas trop ce qui se passa alors. Une brume noire envahi mes pieds comme si j’étais la Mort elle-même, et je songeai qu’il ne pouvait s’agir que d’un mauvais présage. La guitare produisait un fort boucan, et comme je n’étais pas très douée, je me concentrais à tenter de se faire suivre les accords, presque sans succès.
Bizarrement, la brume s’éleva soudain jusqu’à disparaître tout à fait. J’avais commencé à jouer un air un peu plus soutenu, et l’instrument plus bruyant que toute autre guitare que j’avais essayé ne m’empêcha pas d’entendre Glouton roter derrière moi. Je roulai des yeux en songeant que la bestiole était bien dégoûtante. C’était sans réaliser qu’elle venait d’avaler Travis et s’apprêtait à le recracher !
- Monica ! cria Travis lorsque la plante le recracha dans un geyser de mucus. Dis-moi que tu as vu ça !
Je rangeai ma guitare, comme étourdie, et me retournai pour voir Travis se relever, couvert de mucus puant.
- Beurk ! Qu’est-ce qui s’est passé ?
- Elle m’a gobé tout rond ! riait Travis, hystérique.
- Mais… Je pensais qu’il suffisait d’un peu d’amour…
- Non, c’est de ma faute ! J’avais trop faim… Je pense qu’il ne faut pas trop s’approcher lorsqu’on a faim et qu’elle nous titille avec son gâteau…
- Travis, il faut la déraciner !
- Non, non ! Ne t’en fait pas, j’ai ça sous contrôle !
Je n’en étais plus si sûre, maintenant qu’il venait d’être gobé, mais je lui faisais confiance tout de même et malgré la peur grandissante que j’avais de la plante, j’acceptai que nous la conservions encore quelques temps. C’était cependant la première fois que je réalisais qu’en l’espace d’une seconde, tout pouvait basculer. Ma vie rêvée pouvait virer au drame, je pouvais tout perdre… Travis…
- C’est facile, il suffit de la nourrir à tous les jours, de jouer un peu avec elle, de lui donner un peu d’amour, et jamais elle ne te fera de mal !
Je souris. Travis avait rejoint mon foyer depuis une semaine et je ne savais comment, il parvenait à maintenir mes plantes en vie, mais semblait surtout se faire apprécier de Glouton, la plante Vache.
- J’aimerais bien te croire, mais je ne lui fais pas confiance, à cette grosse patate !
La plante grogna férocement et je frissonnai.
Grâce à nos efforts financiers communs, une petite cour arrière était née et nous l’avions meublée au mieux de nos finances et de nos connaissances en construction. Le petit espace fermé était cependant suffisamment chaleureux pour s’y détendre dans le bain à remous tout en se chuchotant nos plans futurs à l’oreille. Nous espérions fonder une famille, mais j’avertissais Travis que le temps n’était pas venu, qu’il nous faudrait d’abord avoir les sous pour nous procurer un espace plus spacieux. L’acquérir ou le bâtir ? Là était la véritable question.
L’avantage de nos baignades intimes était l’humeur enjôleuse dans laquelle elles me laissaient. Je parvins ainsi à sculpter ma première sculpture pourvue de l’état émotif enjôleur, ainsi qu’une toile du même calibre.
Parce que Travis devait travailler avec un ordinateur bien évidemment mais aussi pour que je puisse communiquer avec ma famille et mes amis du 3e ère, nous nous procurâmes un ordinateur lent et bruyant, mais qui fonctionnait tout de même. Je pus ainsi écrire à ma sœur et à mon père pour leur faire savoir où j’étais, ce qui m’était arrivé depuis ce qu’ils devaient considérer comme une disparition, et leur demandai des nouvelles. Comment allaient-ils et qu’elles étaient les nouvelles à Sunset Valley ?
Je signai : « Avec amour, Monica » puis j’envoyai le message.
Je passais mon temps à réparer la plomberie et les électro de la maison, que j’avais acheté de moindre qualité, aussi. Mais l’avantage était qu’ainsi, je continuais d’améliorer ma compétence en bricolage. Je ne me plaignais donc pas trop fort.
Je considérais qu’il était temps d’inviter nos amis à la maison. Je proposai à Travis de faire un dîner à la maison, et il s’inquiéta que nous ne possédions pas de cuisinière ni rien.
- Mais… Ça ne te dérange pas, dit ? m’inquiétai-je soudain, réalisant que ma restriction alimentaire pouvait affecter le jeune homme.
- C’est drôle, on n’en a jamais parlé, mais non, pas du tout. Je ne goûte pratiquement rien !
- Quoi, comment ça ?
J’étais stupéfaite. C’était la première fois qu’il m’en parlait !
- Oui, c’est ma restriction alimentaire… Disons que ça va de paire avec le fait d’être toujours concentré devant l’ordinateur à programmer, j’ai tellement la tête ailleurs que je ne goûte pratiquement pas ce que je mange. La pizza, c’est pas mal ce qu’il y a de plus goûteux à mon sens, alors non, ton mode de vie ne me dérange pas le moins du monde.
J’étais triste pour lui, mais il me rassura que même au 3e ère, il n’avait jamais été un grand fan des cuisinières. Apparemment, il mettait souvent le feu à ses plats. Tant mieux, alors, si aucun de nous n’y touchait ! Dans tous les cas, ce serait pizza pour tout le monde lors du dîner !
Et ainsi en fut-il. Nous invitâmes aussi bien Summer et Liberty qu’Emily et Callia, ainsi que Johnny. Tandis que je me dirigeais vers la porte pour récupérer la pizza, je remarquai le gâteau dans la gueule de Glouton et frissonnai. Quelle peste, cette bête !
- Vous faites une fête ? demanda la livreuse.
Je pris la boîte à pizza et hochai de la tête.
- Un dîner entre amis.
- Ah… Bien amusez-vous !
Et elle partit, l’air misérable. Je me demandais bien quel était le problème de cette fille, on aurait dit qu’elle se sentait rejetée, et pourtant, rejetée par qui ? C’était pas comme si on se connait. Peut-être qu’elle était amie avec quelqu’un ici ? En tout cas, je ne me cassai pas plus la tête avec elle et retournai à la fête.
- J’ai la pizza, les amis ! criai-je en me dirigeant vers la cour, où ça dansait et discutait en riant.
Je trouvai qu’Emily avait beaucoup de style, ce soir. Liberty faisait la conversation à Johnny et je ne sais pas ce qu’elle lui disait, mais Johnny ne semblait pas trop apprécier leur échange, et j’intervins pour mixer un peu les groupes d’amis. Il n’y aurait pas de conflits en cette belle soirée !
Travis fit la connaissance officielle de Callia et je le trouvai à rire aux éclats des histoires un peu fofolles de la jeune femme, et je souris, moi-même amusée, surtout parce que Callia ne réalisait pas qu’elle était simplement adorable dans son intensité.
- Et puis l’oiseau s’est envolé, et le papillon m’a frôlé, j’étais trop excité alors j’ai crié et j’ai sautillé alors le papillon a dû prendre peur, je sais pas, en tout cas il a disparu et là je suis rentré le dire à Emily mais elle était occupée alors je suis sortie et j’ai dansé un peu et là…
L’histoire de Callia n’en finit pas là, mais je perdis le fil.
Plus tard dans la soirée, Travis demanda à me parler tandis que mes amis se faisaient une partie de cartes ou traînaient au bar. J’entendais au loin que Summer gagnait – encore.
- C’est une soirée réussie, me félicita Travis.
- Tu y as participé, soulignai-je en souriant.
- Je t’aime, souffla-t-il alors me caressant la joue.
- Je t’aime aussi, répondis-je, intimidée par la présence de nos amis.
- Un jour, je le crierai sous tous les toits, ria-t-il en me tirant à lui.
- Arrête un peu, gloussai-je en prétendant chercher à m’éloigner tout en m’accrochant à son chandail. Tout le monde nous regarde.
Il m’embrassa sur le front en soupirant d’amusement et, me prenant la main, il m’entraîna vers nos amis en silence. Mon cœur se calma peu à peu.
- Tous dans le bain à remous, allez hop ! cria Travis à nos amis.
- Tu es en forme, ce soir, dis donc ! lui soufflai-je, surprise de lui découvrir une telle énergie.
Il me flatta le dos et me fit un clin d’œil en s’engouffrant dans le bain à remous le premier.
Les places étant limitées, nous fûmes Liberty et moi à nous engouffrer dans l’eau fumante à la suite de Travis. Je sentais un drôle de malaise à être en ce lieu où nous passions tellement de temps à être intimes, et que ce soit notre proche amie Liberty qui vienne briser le charme. Cependant, c’était une idée de Travis et je supportai le malaise jusqu’à ce que Travis décidât de laisser sa place à un autre. J’en fis de même et Liberty décida elle aussi de sortir, peut-être parce que le silence écrasant l’avait quelque peu refroidi.
Summer, Travis et Emily furent les prochains à profiter de la chaleur de l’eau. Emily semblait s’être fait grande amie de Johnny, et pourtant leur relation ne semblait pas vouée à déboucher vers quelque chose de plus que de l’amitié. J’observais de loin, et nulle alchimie dans ce bain à remous, que de l’amitié en développement. Je pense que je savais pourquoi, mais il ne me revenait pas de juger de la situation, alors je souris et redirigeai mon attention vers Callia qui nous répétait son histoire d’oiseau et de papillon, cette fois en agrémentant son histoire d’une chorégraphie colorée.
Grâce à la pizza et à la belle ambiance de la soirée, j’obtins la récompense argent pour mon événement et je reçus un support à casserole qui ne me servirait jamais à rien, mais qui serait peut-être utile à mes enfants.
Travis m’accompagna au musée de Willow Creek lorsqu’il ne me resta plus que cet objectif à atteindre pour passer à l’étape suivante dans mon aspiration de peintre extraordinaire.
- Un jour, tes œuvres seront exposées ici, elles aussi, dit-il fièrement.
- Tu es rêveur, dis donc ! Mais c’est vrai que lorsque je serai Mécène, je suis supposé avoir une aile dédiée à mes œuvres… Un musée au complet ? Peut-être pas !
- Je te jure, Monica. Ici. Regarde bien ce tableau fade… Tu vas le remplacer par tes peintures émotives, je ne sais pas laquelle, mais en tout cas, les murs de ce musée seront comblés par tes toiles, et nos enfants, nos petits-enfants, même nos arrière-petits-enfants, pourront tous poursuivre l’œuvre familiale… Je le prédis.
- Ah, tu es prophète, toi, maintenant ? souris-je.
J’eus froid dans le dos. Comment pouvait-il savoir ? Enfin, c’était presque ça. Cependant, je ne pensais pas que le musée serait réceptacle d’un tel phénomène : j’avais l’impression que lorsque j’aurais atteint le maximum de ma compétence bricolage, je saurais bricoler mon propre musée, et que c’était à mon décès que la maison familiale se transformerait. Ce n’était pas en soi ni un objectif, ni une récompense, mais comme le souvenir d’une conversation dans un rêve décousu. Je le savais, tout simplement.
Le lendemain, je reçus le courrier. Dans un gros colis que j’allai chercher au bureau de poste, j’avais reçu une guitare plutôt macabre. La guitare de la Faucheuse. C’était mon cadeau pour avoir fait grandir la plante Vache. Ça n’annonçait certainement rien de bon, surtout avec les objectifs qui accompagnaient la guitare sur une note dans la boîte.
Dans la boîte au lettre, j’avais aussi reçu ma première carte postale de la part de Sofia.
« Chère Monica,
Ne t’inquiète pas, tu n’as pas disparu. Tu nous as parlé de ton projet et bien que papa se faisait un sang d’encre à ton sujet et que j’ai tenté de te dissuader de t’embarquer dans cette folie, tu l’as fait… J’imagine que tu es heureuse… Enfin, c’est ce que tu sembles nommer. Ici, les choses n’ont pas changé, sauf que papa songe à prendre sa retraite. J’ai repris ma chambre dans sa maison pour m’occuper de lui, car depuis qu’il est devenu âgé, avec sa canne et tout, je m’inquiète de sa santé. J’ai acheté un cheval, qui s’appelle Fitz. Tu l’aimerais bien, il est rapide et intrépide. J’ai rencontré un homme, Frank, et je ne sais pas quoi faire. Ta propre histoire d’amour m’a convaincu que la mienne était pleine de failles. Si tu avais des conseils à me donner… Tu me manques, et à papa aussi. Tu reviendras ? »
Je sentis mon cœur se serrer. Tu reviendras ? Non… Jamais. Je levai les yeux au ciel comme pour ravaler les larmes qui me montaient aux yeux. Il fallait respirer. Tu vas revenir ? Tu vas revenir ? Sofia bambin qui cherchait ma présence dans le noir, après la mort de maman. Tu vas revenir ?
Je rentrai et j’accrochai la carte au mur, sur un tableau de liège que je me procurai dans le catalogue de meubles. Je posai la guitare sur son support en me demandant que faire. Entre mes lugubres pensées et la macabre guitare, je songeai que je ferais peut-être mieux d’essuyer mon humeur en la grattant.
Je n’aimai pas trop ce qui se passa alors. Une brume noire envahi mes pieds comme si j’étais la Mort elle-même, et je songeai qu’il ne pouvait s’agir que d’un mauvais présage. La guitare produisait un fort boucan, et comme je n’étais pas très douée, je me concentrais à tenter de se faire suivre les accords, presque sans succès.
Bizarrement, la brume s’éleva soudain jusqu’à disparaître tout à fait. J’avais commencé à jouer un air un peu plus soutenu, et l’instrument plus bruyant que toute autre guitare que j’avais essayé ne m’empêcha pas d’entendre Glouton roter derrière moi. Je roulai des yeux en songeant que la bestiole était bien dégoûtante. C’était sans réaliser qu’elle venait d’avaler Travis et s’apprêtait à le recracher !
- Monica ! cria Travis lorsque la plante le recracha dans un geyser de mucus. Dis-moi que tu as vu ça !
Je rangeai ma guitare, comme étourdie, et me retournai pour voir Travis se relever, couvert de mucus puant.
- Beurk ! Qu’est-ce qui s’est passé ?
- Elle m’a gobé tout rond ! riait Travis, hystérique.
- Mais… Je pensais qu’il suffisait d’un peu d’amour…
- Non, c’est de ma faute ! J’avais trop faim… Je pense qu’il ne faut pas trop s’approcher lorsqu’on a faim et qu’elle nous titille avec son gâteau…
- Travis, il faut la déraciner !
- Non, non ! Ne t’en fait pas, j’ai ça sous contrôle !
Je n’en étais plus si sûre, maintenant qu’il venait d’être gobé, mais je lui faisais confiance tout de même et malgré la peur grandissante que j’avais de la plante, j’acceptai que nous la conservions encore quelques temps. C’était cependant la première fois que je réalisais qu’en l’espace d’une seconde, tout pouvait basculer. Ma vie rêvée pouvait virer au drame, je pouvais tout perdre… Travis…
Chapitre V - Part II
Spoiler
Il fallut deux jours à Travis pour véritablement se remettre de ses émotions. Il passa ce temps à se sentir mal à l’aise, dans un état second où rien ne le satisfaisait vraiment, et je me sentais tendue et triste de le savoir dans cet état à cause de la stupide plante.
Le soir du deuxième jour, se sentant mieux, il décida de commander chez Rapido. Ce serait notre première fois à goûter aux petits plats du restaurant gastronomique, et même le livreur se présenta dans toute sa gloire, comme pour mieux vendre le luxe des repas que nous avions commandés. En tout cas, Travis lui donna un bon pourboire et le jeune homme le remercia vivement à voir la grosse pièce de 10 simflouz tomber dans sa main.
- J’ai commandé de Bar grillé, j’ai pensé que ça nous changerait de la pizza et des plats congelés, me dit Travis en m’invitant à la table.
Il avait aussi fait coulé le café et je bus une gorgée à chaque bouchée pour faire descendre le poisson qui était peut-être un peu trop sec. Travis s’amusa de ma fine bouche et je souris en haussant les épaules et tirant la langue. Lui, de toute façon, ne goûtait rien et ne pouvait pas comprendre.
- Touché, ria-t-il.
Comme c’était devenu notre habitude, nous nous prélassâmes ensuite dans le bain à remous, à la différence cette fois-ci que Travis décida de me faire quelques suggestions osées. Il me rappela nos projets futurs et suggéra que nous accélérions un peu les choses. Je ne savais trop, mais je n’étais pas contre une petite séance intime dans la chaleur des eaux.
Nous plongeâmes sous l’eau et fîmes un concours de qui pouvait retenir son souffle le plus longtemps.
Dans les jours qui suivirent, je me sentis patraque. Je compris que j’avais besoin de répondre à ma sœur, et je lui envoyai un court message pour lui rappeler, quelque peu froidement, que je m’étais engagée à vie dans ce programme. Je leur souhaitais la santé, à elle et papa, et je lui conseillai d’aller à un rencard avec son jeunot pour aller valider ses sentiments avant de passer à la prochaine étape. J’espérais que Sofia ne prendrait pas mal que je lui rappelle si froidement que j’étais partie pour de bon. Je ne savais pas comment le dire autrement.
J’aurais dû me douter. Je ne me sentais pas patraque parce que la lettre à ma sœur m’angoissait, mais parce que j’étais enceinte ! Notre séance de crac-crac dans le bain à remous avait porté fruit ! J’avoue que j’étais un peu déboussolée, car je venais juste d’épingler ma seconde carte postale au mur, cette fois provenant de Lucie, mon amie, qui me rapportait la mort de son chat, Frimousse, et c’était tout.
La nouvelle de ma grossesse cependant chassa de mon esprit toute autre nouvelles du 3e ère ou autre, et je courus annoncer la nouvelle à Travis qui travaillait à son ordinateur.
- Attends, c’est vrai ?
Travis clignait des yeux, l’air de ne pas en croire ses oreilles, ou peut-être trop concentré sur son travail pour avoir tout à fait entendu.
Il se leva cependant et m’embrassa doucement sur la joue.
- Félicitation, maman, me chuchota-t-il.
- Félicitation, papa, lui répondis-je en souriant, le regard pétillant.
- Tu as des envies de carottes ? De fraises ? demanda-t-il soudain en me flattant le ventre.
- Tu es comique ! Pourquoi cette question ? demandai-je, surprise.
- J’ai lu sur le net que les carottes annonçaient un garçon et les fraises, une petite fille.
Je lui expliquai que je préférais me réserver la surprise du sexe du bébé, mais que non, je n’avais envie ni de carottes, ni de fraises. Cependant, il avait raison, les fruits influençaient le sexe du bébé : dans le 3e ère, maman disait que dix melons égalaient une fille et dix pommes, un garçon. J’imagine que les fruits changeaient d’ères en ères.
J’étais toute hormones.
Je n’eus pas une grossesse des plus faciles. La majorité du temps, je basculais entre la colère et la tristesse, et je passais mon temps à peindre et à sculpter émotivement. Il faut dire que je m’inquiétais de ne pas avoir suffisamment augmenté ma compétence pour bâtir une maison digne de ce nom, et que je craignais que nous n’amassions pas une somme suffisante pour déménager dans une maison prémontée.
Alors je passais mon temps à tenter de faire passer les émotions du mieux que je pouvais, mais par la même occasion, je m’isolais et je perdrais plus facilement mon sang-froid, ce qui n’était certainement pas facile à vivre pour Travis.
Ma sœur m’écrivit pour me dire qu’elle songeait à elle-même s’inscrire à Symbiose. Je lui souhaitais bonne chance. En vérité, je ne savais trop ce que je pensais de cette nouvelle impromptue. Elle souhaitait se rapprocher de moi pour la naissance de mon enfant, mais lorsque je lui demandais ce qu’il adviendrait de papa, elle évitait le sujet. Un jour, je n’y tins plus et lui demandai franchement s’il était arrivé quelque chose. Et effectivement, il s’était passé un truc.
Papa était mort.
- Mais elle aurait pu me le dire autrement ! Il n’y avait pas moyen que Symbiose m’en informe ? Je reçois ça par la poste, froidement comme si c’était la météo !
- Ta sœur a dû croire qu’elle te protégeait en ne t’en parlant pas… Je peux comprendre, avec notre enfant à naître… Essaie de ne pas trop y penser ?
Mais c’était impossible. J’étais beaucoup trop émotive, et je m’inquiétais surtout que nous n’ayons pas de quoi accueillir le nouveau-né dans notre petite maison étroite.
Je présentai mes œuvres émotionnelles à Travis et lui confiai ainsi dans quel état j’étais vraiment. Très triste, fâchée aussi.
- Mais pourquoi ne pas m’en avoir parlé ?
- Je ne sais pas… J’étais tellement émotive… Je le suis encore, mais avec papa… Je ne veux pas être seule, soupirai-je. Je m’excuse.
Travis me serra contre lui et m’assura que nous trouverions une solution. Je lui avais confié mes craintes de ne pas avoir une chambre pour le bébé ni l’énergie d’en bâtir une. Je préférais déménager, magasiner les maisons. Travis me fit un clin d’œil et me promit qu’on s’y mettrait à son retour du boulot.
Quant à moi, j’étais cloîtrée à la maison, en congé maternité, et je réparais l’ordinateur qui nous avait lâché. Je ne me doutais pas que Travis avait usé de son propre congé de paternité pour aller magasiner les maisons de son côté.
- Tu m’attends là, je reviens tout de suite !
Travis m’avait entraîné de l’autre côté de la rue, où il avait fait venir une maison toute neuve et prête à être visitée. L’endroit était qualifié de générique pour que nous puissions le visiter et voir s’il nous plaisait.
Travis s’engouffra dans le portique et me fit signe de le suivre, un grand sourire aux lèvres.
- Tu vas adorer !
- C’est grand ! m’exclamai-je en entrant.
C’était à décorer de A à Z. Je pourrais pratiquer mes talents de bricoleuse petit à petit.
- C’est mieux que grand, tu vas voir !
- Là c’est le salon, et le foyer est compris dans le prix…
- Un foyer ! Oh, mais tu sais quoi ? J’en ai vu un qu’on pouvait choisir entre plusieurs couleurs !
- Alors on magasinera, mais en tout cas ça nous donne une bonne idée d’où vont les choses, répondit Travis, enthousiaste.
- Ici, une chambre d’enfant, ou la nôtre…
- Il y en a combien ? demandai-je, surprise de toutes les pièces que nous avions visité.
- Quatre ! Mais je pensais que tu apprécierais d’avoir un atelier, alors plutôt trois.
Je lui sautai dans les bras. C’était parfait !
Ce soir-là, en rentrant chez nous, nous commandâmes chez Rapido des Poke Bowl, tandis que Travis s’assurait qu’il n’y avait pas meilleur sur le marché, bien que je lui assurasse que j’étais en amour avec ce modèle. Finalement, il tomba en accord avec moi et savoura son plat avec surprise : le saumon fumé du Poke Bowl lui fondait sur la langue avec délice. Il aimait véritablement un plat ! Eh bien !
Dès que nous emménageâmes, la première chose que je fis fut d’allumer le foyer. Nous n’avions pas tout à fait les moyens de refaire la tapisserie, car nous avions investi ailleurs, mais tout du moins les meubles étaient tous là.
Travis me rejoignit tandis que je me réchauffais et me demanda si je préférais commander chez Rapido ou à la pizzeria. Je lui avouai que j’avais quelque peu l’estomac dans les talons et que je préférais surtout aller m’asseoir dans la chambre du bébé et contempler la pièce qui accueillerait bientôt notre enfant.
- Tu sais ce qu’on dit sur le net ? demanda Travis.
- Non, quoi ?
- Que les femmes enceintes, lorsqu’elles sont proches d’accoucher, se mettent à faire certaines choses pour « nidifier ». Des tâches ménagères, redécorer, cuisiner… Toi, de monter à la chambre de notre petit à naître, je me demande…
Je me demandais bien aussi !
Il fallut deux jours à Travis pour véritablement se remettre de ses émotions. Il passa ce temps à se sentir mal à l’aise, dans un état second où rien ne le satisfaisait vraiment, et je me sentais tendue et triste de le savoir dans cet état à cause de la stupide plante.
Le soir du deuxième jour, se sentant mieux, il décida de commander chez Rapido. Ce serait notre première fois à goûter aux petits plats du restaurant gastronomique, et même le livreur se présenta dans toute sa gloire, comme pour mieux vendre le luxe des repas que nous avions commandés. En tout cas, Travis lui donna un bon pourboire et le jeune homme le remercia vivement à voir la grosse pièce de 10 simflouz tomber dans sa main.
- J’ai commandé de Bar grillé, j’ai pensé que ça nous changerait de la pizza et des plats congelés, me dit Travis en m’invitant à la table.
Il avait aussi fait coulé le café et je bus une gorgée à chaque bouchée pour faire descendre le poisson qui était peut-être un peu trop sec. Travis s’amusa de ma fine bouche et je souris en haussant les épaules et tirant la langue. Lui, de toute façon, ne goûtait rien et ne pouvait pas comprendre.
- Touché, ria-t-il.
Comme c’était devenu notre habitude, nous nous prélassâmes ensuite dans le bain à remous, à la différence cette fois-ci que Travis décida de me faire quelques suggestions osées. Il me rappela nos projets futurs et suggéra que nous accélérions un peu les choses. Je ne savais trop, mais je n’étais pas contre une petite séance intime dans la chaleur des eaux.
Nous plongeâmes sous l’eau et fîmes un concours de qui pouvait retenir son souffle le plus longtemps.
Dans les jours qui suivirent, je me sentis patraque. Je compris que j’avais besoin de répondre à ma sœur, et je lui envoyai un court message pour lui rappeler, quelque peu froidement, que je m’étais engagée à vie dans ce programme. Je leur souhaitais la santé, à elle et papa, et je lui conseillai d’aller à un rencard avec son jeunot pour aller valider ses sentiments avant de passer à la prochaine étape. J’espérais que Sofia ne prendrait pas mal que je lui rappelle si froidement que j’étais partie pour de bon. Je ne savais pas comment le dire autrement.
J’aurais dû me douter. Je ne me sentais pas patraque parce que la lettre à ma sœur m’angoissait, mais parce que j’étais enceinte ! Notre séance de crac-crac dans le bain à remous avait porté fruit ! J’avoue que j’étais un peu déboussolée, car je venais juste d’épingler ma seconde carte postale au mur, cette fois provenant de Lucie, mon amie, qui me rapportait la mort de son chat, Frimousse, et c’était tout.
La nouvelle de ma grossesse cependant chassa de mon esprit toute autre nouvelles du 3e ère ou autre, et je courus annoncer la nouvelle à Travis qui travaillait à son ordinateur.
- Attends, c’est vrai ?
Travis clignait des yeux, l’air de ne pas en croire ses oreilles, ou peut-être trop concentré sur son travail pour avoir tout à fait entendu.
Il se leva cependant et m’embrassa doucement sur la joue.
- Félicitation, maman, me chuchota-t-il.
- Félicitation, papa, lui répondis-je en souriant, le regard pétillant.
- Tu as des envies de carottes ? De fraises ? demanda-t-il soudain en me flattant le ventre.
- Tu es comique ! Pourquoi cette question ? demandai-je, surprise.
- J’ai lu sur le net que les carottes annonçaient un garçon et les fraises, une petite fille.
Je lui expliquai que je préférais me réserver la surprise du sexe du bébé, mais que non, je n’avais envie ni de carottes, ni de fraises. Cependant, il avait raison, les fruits influençaient le sexe du bébé : dans le 3e ère, maman disait que dix melons égalaient une fille et dix pommes, un garçon. J’imagine que les fruits changeaient d’ères en ères.
J’étais toute hormones.
Je n’eus pas une grossesse des plus faciles. La majorité du temps, je basculais entre la colère et la tristesse, et je passais mon temps à peindre et à sculpter émotivement. Il faut dire que je m’inquiétais de ne pas avoir suffisamment augmenté ma compétence pour bâtir une maison digne de ce nom, et que je craignais que nous n’amassions pas une somme suffisante pour déménager dans une maison prémontée.
Alors je passais mon temps à tenter de faire passer les émotions du mieux que je pouvais, mais par la même occasion, je m’isolais et je perdrais plus facilement mon sang-froid, ce qui n’était certainement pas facile à vivre pour Travis.
Ma sœur m’écrivit pour me dire qu’elle songeait à elle-même s’inscrire à Symbiose. Je lui souhaitais bonne chance. En vérité, je ne savais trop ce que je pensais de cette nouvelle impromptue. Elle souhaitait se rapprocher de moi pour la naissance de mon enfant, mais lorsque je lui demandais ce qu’il adviendrait de papa, elle évitait le sujet. Un jour, je n’y tins plus et lui demandai franchement s’il était arrivé quelque chose. Et effectivement, il s’était passé un truc.
Papa était mort.
- Mais elle aurait pu me le dire autrement ! Il n’y avait pas moyen que Symbiose m’en informe ? Je reçois ça par la poste, froidement comme si c’était la météo !
- Ta sœur a dû croire qu’elle te protégeait en ne t’en parlant pas… Je peux comprendre, avec notre enfant à naître… Essaie de ne pas trop y penser ?
Mais c’était impossible. J’étais beaucoup trop émotive, et je m’inquiétais surtout que nous n’ayons pas de quoi accueillir le nouveau-né dans notre petite maison étroite.
Je présentai mes œuvres émotionnelles à Travis et lui confiai ainsi dans quel état j’étais vraiment. Très triste, fâchée aussi.
- Mais pourquoi ne pas m’en avoir parlé ?
- Je ne sais pas… J’étais tellement émotive… Je le suis encore, mais avec papa… Je ne veux pas être seule, soupirai-je. Je m’excuse.
Travis me serra contre lui et m’assura que nous trouverions une solution. Je lui avais confié mes craintes de ne pas avoir une chambre pour le bébé ni l’énergie d’en bâtir une. Je préférais déménager, magasiner les maisons. Travis me fit un clin d’œil et me promit qu’on s’y mettrait à son retour du boulot.
Quant à moi, j’étais cloîtrée à la maison, en congé maternité, et je réparais l’ordinateur qui nous avait lâché. Je ne me doutais pas que Travis avait usé de son propre congé de paternité pour aller magasiner les maisons de son côté.
- Tu m’attends là, je reviens tout de suite !
Travis m’avait entraîné de l’autre côté de la rue, où il avait fait venir une maison toute neuve et prête à être visitée. L’endroit était qualifié de générique pour que nous puissions le visiter et voir s’il nous plaisait.
Travis s’engouffra dans le portique et me fit signe de le suivre, un grand sourire aux lèvres.
- Tu vas adorer !
- C’est grand ! m’exclamai-je en entrant.
C’était à décorer de A à Z. Je pourrais pratiquer mes talents de bricoleuse petit à petit.
- C’est mieux que grand, tu vas voir !
- Là c’est le salon, et le foyer est compris dans le prix…
- Un foyer ! Oh, mais tu sais quoi ? J’en ai vu un qu’on pouvait choisir entre plusieurs couleurs !
- Alors on magasinera, mais en tout cas ça nous donne une bonne idée d’où vont les choses, répondit Travis, enthousiaste.
- Ici, une chambre d’enfant, ou la nôtre…
- Il y en a combien ? demandai-je, surprise de toutes les pièces que nous avions visité.
- Quatre ! Mais je pensais que tu apprécierais d’avoir un atelier, alors plutôt trois.
Je lui sautai dans les bras. C’était parfait !
Ce soir-là, en rentrant chez nous, nous commandâmes chez Rapido des Poke Bowl, tandis que Travis s’assurait qu’il n’y avait pas meilleur sur le marché, bien que je lui assurasse que j’étais en amour avec ce modèle. Finalement, il tomba en accord avec moi et savoura son plat avec surprise : le saumon fumé du Poke Bowl lui fondait sur la langue avec délice. Il aimait véritablement un plat ! Eh bien !
Dès que nous emménageâmes, la première chose que je fis fut d’allumer le foyer. Nous n’avions pas tout à fait les moyens de refaire la tapisserie, car nous avions investi ailleurs, mais tout du moins les meubles étaient tous là.
Travis me rejoignit tandis que je me réchauffais et me demanda si je préférais commander chez Rapido ou à la pizzeria. Je lui avouai que j’avais quelque peu l’estomac dans les talons et que je préférais surtout aller m’asseoir dans la chambre du bébé et contempler la pièce qui accueillerait bientôt notre enfant.
- Tu sais ce qu’on dit sur le net ? demanda Travis.
- Non, quoi ?
- Que les femmes enceintes, lorsqu’elles sont proches d’accoucher, se mettent à faire certaines choses pour « nidifier ». Des tâches ménagères, redécorer, cuisiner… Toi, de monter à la chambre de notre petit à naître, je me demande…
Je me demandais bien aussi !
A suivre...
Les objectifs de la G1
Objectifs Step by Step
- Visiter la Clairière Magique de Willow Creek : OK
- Visiter la Grotte Oubliée de Oasis Spring
- Organiser : Rencard, anniversaire et dîner. (2/3)
- Compléter une collection de base au choix : Cartes postales (4/15)
- Rencontrer le Clown Triste : OK
- Avoir une Plante Vache : OK
- Élever au moins un enfant jusqu'à JA
- Compléter l'aspiration choisie : Peintre extraordinaire (4/4)
- Atteindre le sommet de sa carrière : Peintre (7/10)
- Développer une compétence au niveau 10 : Peinture (9/10)
Objectifs de la collection "Deluxe" - Débloquée
- S’improviser clown lors d’un événement : Non
- Aller à un événement en portant les habits à paillettes : Non
- Porter les chapeaux d’animaux et émotionnels (ex. pour les anniversaires d’enfants) : Non
Objectifs de la collection "Temps des fêtes" - Débloquée
- Célébrer la trêve des confiseurs : Non
Objectifs de la collection "Soirées de luxe" -A débloquer
- Organisez un mariage pendant lequel seront utilisés la « Fontaine du rire » et la « Table buffet » : Non
- Obtenez une médaille d’or pour une fête privée pendant laquelle seront utilisés la « Fontaine du rire » et la « Table buffet » : Non
Objectifs de la collection "Guitare macabre de la Faucheuse" - Débloquée
- Lorsqu’un décès survient, jouer un morceau devant sa tombe : Non
Objectifs Miam Miam
- Ne jamais se servir d'une cuisinière/barbecue
- Commander une pizza/une livraison au moins 2x/sem.
- Manger les plats au micro-onde :
- Flocons d’avoine
- Pâtisserie congelée
- Plat congelé
- Nuggets au poulet
- Goûter aux 6 plats à commander en livraison :
- Bar grillé
- Poke Bowl
- Salade caprese
- Sandwich BLT
- Sauté au poulet asiatique
- Spaghettis
- Goûter aux trois sortes de pizza disponibles :
- Pizza au fromage
- Pizza au pepperoni
- Pizza au bacon canadien
- Engager un traiteur lors d’un événement social
- Concevoir l’héritier dans :
- Un bain à remous
- Un observatoire
- Une fusée
Les objectifs Legacy
- Posséder une copie de chaque sculpture émotionnelle :
- Sculpture triste
- Sculpture enjouée
- Sculpture enjôleuse
- Sculpture colérique
- Posséder une copie de chaque peinture émotionnelle :
- Peinture triste
- Peinture enjouée
- Peinture confiante
- Peinture concentrée
- Peinture enjôleuse
- Peinture colérique
- Avoir un décès causé par la Plante Vache (Facultatif)
- Boire l’essence de vie du Sim décédé par la Plante Vache (Facultatif)
- Collectionner les potions de vie (0/20)
- Collectionner les potions consommables (7/15)
•Incomplet •En cours •Complété
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