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G3/ Chapitre 3 - Paternités (publié le 10 juin 2021)
- Trois ! Tu vas avoir trois enfants ?!
Je m’en suis allé conter mon chagrin et mes ennuis à Max. Il avait bien vu que Nadège était enceinte mais il était loin d’imaginer que j’en étais le responsable. Mais de là à me retrouver avec trois femmes enceintes, il est estomaqué.
- Elles ne sont que deux à être enceintes. J’ai déjà un fils. Il est trop mignon. Il s’appelle Olivier !
- Tu es un grand malade ! Oublie ces femmes une bonne fois pour toutes.
A ce moment-là, n’adhérant pas du tout aux « conseils » de Max, je savais ce que je ferais. Il m’a donné sans le savoir la solution.
- Certainement pas. Je prends ce que la nature me donne et je ne les laisserai pas tomber. J’assumerai, voilà tout.
Je lui parle aussi de Clémence, du mal que je lui ai fait, du fait que je me sois rendu compte que, finalement, elle était la seule, l’unique, qui comptait pour moi.
- Mais où vivais-tu Maxime ? Clémence est amoureuse de toi depuis le lycée. Tout le monde le savait. Et je suis persuadé que tu l’aimais déjà aussi. C’est la seule fille que tu respectais.
Je ne savais pas Max aussi psychologue. Il ne m’est cependant pas d’une grande aide.
- Max, je suis fou d’elle. Elle est la seule que j’aie envie d’avoir auprès de moi, tout le temps, et elle ne veut plus me voir, Max. Elle ne veut plus me voir.
- Je ne sais pas quoi te dire mais ça va être compliqué. Je n’aimerais pas être à ta place…
Mais Max doit partir…
- Merci pour tes encouragements mon ami !
- Je suis toujours là pour toi, tu le sais. Mais en attendant, tu t’es mis dans une sacrée panade. Je te souhaite bonne chance. Appelle-moi et je viendrai. Les amis sont faits pour ça. Clémence n’est pas ton amie, elle est plus que ça.
Je vais me réconforter auprès d’Olivier. Mon fils est une vraie boule d’énergie et une bouffée d’air dans ma vie si compliquée en ce moment.
J’arrive au moment où Hélène allait le mettre au lit mais elle m’autorise à lui lire une histoire pour l’endormir. Je suis aux anges. Enfin un moment agréable au milieu de mes sombres journées.
Lorsque je suis avec Olivier, je suis un autre... Je suis Papa. Seulement cela. J’aime tellement l’entendre prononcer ce mot. Il ne me juge pas. Il m’aime, tout simplement, aussi fort que je l’aime.
Le problème, lorsque je rends visite à mon fils aussi tard dans la soirée, c’est qu’il est tellement heureux de me voir, que mes histoires ne parviennent pas à l’endormir immédiatement. Il se relève alors puis demande des câlins, ou encore une autre histoire. Il n’a pas envie que je parte...
Alors, je dois user de stratagèmes pour qu’il se recouche et j’attends patiemment jusqu’à ce qu’il ferme finalement ses petits yeux.
Ce soir-là, lorsque je redescends, il me faut apprendre mes irréparables erreurs à Hélène : Olivier va avoir deux frères (ou sœurs). Elle est éberluée mais ne s’étonne plus étant donné mon comportement.
- Tu ne t’arrêteras donc jamais de faire du mal, Maxime ?
- Si, Hélène, je te le promets. Et tu seras un jour fière que ton fils soit aussi le mien.
Dans la semaine, je me rends chez Lady Stéphanie qui a mis au monde notre fille Claire.
Son accueil est très froid. Stéphanie est très en colère contre moi. J’ai d’ailleurs appris la naissance de Claire par hasard et non par elle.
Je lui fais quand même une bise pour lui dire bonjour et essayer de détendre l’atmosphère mais il me faudra parlementer longtemps avant qu’elle n’accepte de me mener à Claire.
Elle s’y résigne finalement et me conduit jusqu’à ma fille.
Contrairement à ce que je pensais, elle nous laisse seuls tous les deux et ne reste pas m’épier.
J’en profite pour tenir ma petite puce dans mes bras et babiller avec elle.
Stéphanie m’autorise même à lui donner un biberon qu’elle m’apporte en coup de vent avant de repartir. Je suis aux anges.
Mais lorsque je repose Claire, elle se met à crier à pleins poumons.
La petite chérie avait juste besoin des bras de son papa.
- Je t’aime tant ma fille, je t’aime tant, ma petite Claire...
La semaine suivante, Nadège m’appelle, heureuse. Elle souhaite que je vienne faire connaissance avec notre fils Charles.
J’appréhende un peu mais je suis visiblement le bienvenu. Nadège me dit ne plus vouloir avoir à faire à moi sentimentalement mais elle me veut dans la vie de Charles parce qu’il lui faut un père, son père.
Elle est au courant pour Olivier et Claire car Clémence lui en a parlé… Je reste l’écouter, médusé. C’est la première fois que Clémence me trahit, Clémence dont je n’ai plus de nouvelles depuis des mois et qui me manque terriblement.
Nadège ne m’en veut pas. Elle a simplement été déçue par mon comportement mais, « étant donné que ce n’est pas la première fois, je ne suis pas étonnée. », me dit-elle.
- Et puis je ne suis pas amoureuse de toi, c’est plus facile. Tout ce que je te demande, c’est d’être présent dans la vie de Charles. Allez, viens voir ton fils !
Après ce long discours si juste, je suis heureux de prendre enfin Charles dans mes bras et de lui donner son biberon. Mes enfants sont un véritable havre de paix et je suis heureux de les avoir. Ils me remplissent de bonheur, un bonheur inestimable que je n’aurais jamais soupçonné.
Je remercie intérieurement Nadège pour tout ce qu’elle a dit. C’est une femme qui a du caractère et qui ne se laisse pas abattre. Elle sait où elle veut aller et je suis ravi que Charles ait une maman comme elle à ses côtés.
- Je t’aime pour toujours mon petit Charles. Pour toujours.
Quelques soirs plus tard, alors qu’elle rentre à peine du travail, Maman est terrassée de fatigue. Je lui tends la main pour qu’elle se relève mais rien n’y fait. Elle meurt de vieillesse sous mes yeux sans jamais n’avoir rien su de l’existence de ses petits-enfants.
Je suis atterré. Pourquoi ai-je tant reculé le moment de le lui annoncer ?...
J’enterre Maman auprès de Papa, dans le lieu que nous avons consacré à notre famille et aux êtres proches de nous, au bazar Chevalier. Mamie Perrine et Papi Christophe y sont déjà enterrés, ainsi que Mamie Julie et grand-tante Marina. Papa et Maman y sont aussi à présent, ils sont tous ensemble.
Et moi je vais passer les prochaines semaines à courir pour me vider l’esprit au lieu de dormir…
…à me baigner dans une piscine d’eau glacée en espérant un électrochoc qui me fasse sortir de ma tristesse...
Et à en sortir nu comme un ver alors qu’il neige dehors.
Mais aussi à me réchauffer tant le froid m’a saisi. Tout mais ne plus penser à la disparition de Maman.
Et puis aller au bar, seul, juste pour savourer du nectar…
Jusqu’à ce que, petit à petit, cela aille mieux…
Et puis reprendre du nectar, encore, à la maison en repensant tendrement à ses instants que nous avons partagés, à tout cet amour qu’elle m’a apporté.
Pleurer une dernière fois sur sa tombe, sur leurs tombes...
...puis me réveiller un beau matin, après plusieurs nuits passées au froid sous la tente avec le cœur apaisé. Cela a duré plusieurs semaines mais mon deuil était fait et je pouvais repartir, repartir sur d’autres bases.
C’est à ce moment-là que j’ai débarrassé la chambre de Maman pour y aménager une chambre d’enfant. Je voulais pouvoir accueillir mes enfants à tout moment.
Le premier à venir à la maison fut Olivier car Claire et Charles étaient encore trop petits pour que leurs mamans acceptent que je les emmène avec moi.
Je n’avais pas encore enlevé les décorations de Noël, trop pris par mes ennuis et ensuite par mon chagrin pour le faire, aussi ai-je saisi l’occasion d’ajouter quelques cadeaux pour mon fils sous le sapin.
Olivier était émerveillé par tous les cadeaux que lui avait laissé chez moi, le Père Hiver.
Il a ouvert tous ses paquets à la vitesse de l’éclair et c’était très amusant de le regarder faire. Un vrai régal, un peu un deuxième Noël...
- Y’ a pu cado !!
- Eh non mon chéri ! Mais je crois que tu as été gâté !
- Y m’aime bien Père Hiver, hein Papa ?!
- Oh mais oui ! Il t’aime fort !
Nous avons passé une superbe soirée tous les deux, une soirée de câlins, de jeu et d’apprentissage.
Au moment de partir, cela a de nouveau été très dur mais nous y sommes arrivés.
J’apprécie chaque instant passé auprès de mes enfants et je ne regrette aucun d’eux. Claire, par exemple, est devenue une bambinette espiègle et très rigolote avec ses nœuds bleus dans les cheveux.
Elle m’étonne chaque fois avec sa vivacité d’esprit et ne cesse de m’émerveiller lorsqu’elle me raconte les aventures rocambolesques de ses poupées.
Et chaque fois que je dois lui dire au revoir, c’est aussi un déchirement et je promets de revenir très vite.
Ce mois-là, j’ai la surprise de voir Clémence me rendre visite. Elle n’a appris que très récemment le décès de Maman et vient me présenter ses condoléances, tout en s’excusant de plus avoir pris de nouvelles et de ne pas avoir su plus tôt le malheur qui me frappait. Elle ne m’étreint pas et reste même assez froide.
Je la remercie de sa venue et l’installe à table avec une part de gâteau car j’ai trop peur qu’elle ne reparte trop vite. Il y a tellement longtemps... Sa venue me met du baume au cœur.
Je la regarde un instant puis essaye de renouer un dialogue très difficile.
- Est-ce que tu me pardonneras un jour ?
- Mais je n’ai rien à te pardonner, Maxime...
Elle me dit avec ses grands yeux tristes qu’elle était mon amie, qu’elle m’a écoutée, qu’elle savait tout de moi. Lorsqu’elle s’est rendu compte que l’amitié qu’elle avait pour moi s’était transformée en autre chose, elle n’a pas voulu me le dire pour ne pas tout gâcher. Et elle ne voulait pas s’éloigner de moi non plus. Elle est donc restée m’écouter raconter mes frasques.
J’imagine combien cela doit lui coûter de m’avouer tout cela. Elle est extraordinaire, ma Clémence. Elle ne m’a peut-être pas dit « je t’aime » mais elle m’a conté son bel amour pour moi.
- J’aurais dû t’empêcher d’aller aussi loin…
- Tu n’aurais rien pu faire. Je suis le seul fautif dans tout ça.
- Oh non ! Je t’ai regardé faire. Je suis aussi fautive que toi.
- Arrêtons de nous renvoyer la balle, tu veux... Je ne sais pas comment on va s’en sortir toi et moi dans l’avenir et comment tu vas pouvoir accepter ma situation, mais tu me manques vraiment.
- Je t’aime, Clémence.
Eh voilà, je le lui avais dit ! Il fallait qu’elle le sache mais sa réaction ne fut pas celle que j’espérais :
- Ah non, ne dis pas cela ! Ne me sors pas le même baratin qu’à tes copines ! Je te connais trop bien !
J’ai du mal à déterminer si Clémence est sérieuse ou si elle dit cela sur un ton de plaisanterie pour dissimuler une gêne subite. Mais je crois apercevoir un sourire sur ses lèvres. En tous cas, c’est ce que j’ai envie d’y voir.
- Tu es injuste ! Je n’ai jamais dit « je t’aime » à toutes ces femmes, et tu le sais.
- Il faut que j’y aille, Maxime... Tout cela est un peu trop pour moi... Merci pour le gâteau.
Clémence se lève et s’en va, me laissant seul. Mais je ne suis pas prêt à la laisser partir. Je sens qu’il y a un espoir.
Je la rattrape dehors.
- Ecoute-moi juste une seconde. Mes enfants sont là et je ne peux plus changer cela. Mais je vais me séparer de toutes mes copines. J’ai déjà officiellement quitté les mères de mes bambins. Tu es la seule que j’aime.
Je lui dis que je ne souhaiterais me consacrer qu’à elle mais que, dans la mesure où elle accepterait de nous envisager dans le futur, mes enfants feraient bien évidemment partie de notre vie.
Elle m’écoute puis me salue poliment en me promettant de me rappeler. Je la regarde s’éloigner en me persuadant qu’elle n’a pas complètement fermé la porte.
Dans la semaine, j’ai l’heureuse surprise de recevoir Nathalie, la meilleure amie de Maman, mais aussi son ancienne collègue de travail. Nous sommes très heureux de nous revoir.
Nous nous installons au jardin où je lui raconte tout ce qu’elle ne sait pas de moi. Tout comme les autres, elle est sous le choc, dans un premier temps du moins.
Puis nous parlons tranquillement. De Maman, puis de Clémence.
- C’est elle que j’aurais dû aimer la première, avec elle que j’aurais dû fonder une famille, une vraie. Quel gâchis !
Je lui déclare combien j’aime cette jeune femme et suis encore à me demander pourquoi je ne m’en suis pas aperçu plus tôt.
Nathalie est optimiste à propos de Clémence.
- Cette fille t’aime. Cela crève les yeux ! Je vous ai vus ensemble tous les deux. Ne t’inquiète pas, tout va finir par s’arranger !
- Je l’espère tant Nathalie, si tu savais, mais je doute que ce soit si facile.
Lorsque Nathalie s’en va, je me surprends à penser à mes parents, chose qui ne m’était pas arrivée depuis très longtemps. J’aimerais tellement les avoir auprès de moi en ce moment, pour me blottir au creux de leurs bras, comme lorsque j’étais enfant. Ils me manquent…
A suivre... 🙂
Crédit :
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