[TDB] Le Parrain de la mafia devient Père de famille (MAJ 21/07)

Chapitre 10 : A la découverte d'un monde nouveau

Trois semaines plus tard - Point de vue de Coline

J’ai lu énormément de bouquins sur le thème des Banshees et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elles n’ont franchement pas la côte … Elles sont associées à la magie noire de manière « naturelle ».
Grosso modo, on part du principe que leur malédiction (oui, ce n’est pas un don d’après les manuels de sorcellerie) est tellement contraire à la vie qu’elle ne peut pas être bien exploitée. Elles sont donc abandonnées dès que les dons apparaissent. Ce don ne touche que les sorcières et non les sorciers sans que l’on puisse l’expliquer. La plupart d’entre elles meurent, totalement livrée à elle-même dans une nature hostile.

Aëlle a réussi à survivre mais est totalement isolée. Aridai la connait donc depuis qu’il est enfant. Il ne connait pas son âge mais pense qu’elle doit approcher les 3 000 ans si ce n’est pas plus car son grand-père l’a connue. Contrairement à toutes les autres sorcières, elle ne semble pas vieillir. C’est d’ailleurs ce qui fait le plus flipper Orion, ce qui, je trouve est plutôt amusant car c’est un vampire qui, par définition ne vieillit pas une fois adulte ! :joy:

C’est elle qui a mis en place la barrière quand il a rencontré Léonora et que les temps devenaient sombres, pour protéger leur petit nid douillet.

Concernant les Gallizenaes, ce sont des humaines qui ont du sang de Banshees. Selon la puissance magique de la sorcière dont on partage le sang, le don est plus ou moins fort, présent. D’après Aridai, vu que j’ai était sensible aux esprits de la nature sans avoir cherché à réveiller ce don, mon arbre généalogique contient une sorcière puissante.

Nous voilà désormais en route pour la chaumière d’Aëlle pour que j’en apprenne plus. Aridai n’arrête pas de me répéter, depuis que l’on est parti de la maison, que tout va bien se passer. Il essaye de se rassurer lui-même sans vouloir se l’avouer et je commence à avoir des appréhensions. Le voir aussi impressionné me parait étrange. Je n’ai pas l’habitude.

Dans la chaumière d’Aëlle Everlast


« Oh ! Mes petits amis ! J’le savais ! Petit homme est devenu grand ! »

Je murmure tout bas, sachant qu’Aridai m’entendra à coup sûr avec son ouïe vampirique :
« A qui elle parle ? A nous ? »
Elle se met à rire et Aridai me répond :
« Elle t’a entendue et n’espère pas avoir une réponse de sa part. Bonsoir Aëlle, je vous présente …
- Approche-toi là ma petite, que j’vérifie … »


Je n’ai pas le temps de prononcer le moindre mot qu’elle rive ses yeux vides aux miens et une sensation d’étau enserre ma tête. Aridai ne remarque rien. Cette sensation a dû durer une fraction de seconde même si j’ai eu l’impression que ça a duré une éternité.

« Ohohoh ! Je le savais ! Mes petits amis ! Je le sentais ! »

Sympa les présentations …


« Il l’a enfin trouvé mes petits ! Formez une farandole, dansez, chantez ! Le printemps est arrivé ! »

Ok. Elle est vraiment che-lou mais avec sa réaction, je ne peux pas m’empêcher de rire.


Coline : « Effectivement, elle est dans sa bulle !
Aridai : Je t’avais prévenue ! Je déteste quand elle fait ça : agir comme si on n’était pas là.
Aëlle : Je vous entends mes trésors ! Qu’est-ce qui vous amène ici ? Tu as ramené du monde, dis-moi ! Installez-vous, installez-vous ! Plus on est de fous, plus on rit ! Et laissez-lui la chaise, voyons ! Dans son état ! »

Elle fait des gestes comme si des gens l’empêchaient de passer et me montre la chaise à l’entrée de la pièce. Je regarde Aridai sans trop comprendre ce qu’il se passe. Il hausse les épaules, perplexe. Il finit par reprendre la parole : « Je pense que l’on peut rester debout, ne vous en faites pas !
- Qu’est-ce que t’en sais, toi, des affaires de bonnes femmes !
- Viens là ma petite ! Allez, bouge de là, toi ! »

Elle semble bouger une personne invisible de la chaise. Ne voulant pas la contrarier, je m’assoie dessus et attends, laissant Aridai entamer la discussion.

« Aëlle, on a besoin de vos lumières : Coline arrive à percevoir les esprits des éléments vivant près de notre maison et semble ressentir mon flux et …
- Bien sûr qu’elle le peut ! »

Elle me regarde avec un sourire et même si je devrais être en flip total avec ses yeux vides, je me sens bien. L’ambiance de cette maison me semble rassurante contrairement à ce que j’aurai cru. Comme si ce lieu est fait pour moi. Il dégage une chaleur que je semble être la seule à ressentir.

D’un coup, d’un seul, elle détourne son regard et me dit : « Dans ton état, le grand air s’impose ! Viens dans le jardin ! »

Aridai me fait signe de la suivre tout en restant un peu en retrait pour me parler.

« Désolé, elle est encore plus à l’ouest que d’habitude … Je ne comprends pas un traitre mot depuis qu’on est arrivé …
- Lorelei n’est pas du tout comme ça. Au mariage de Darius et Isaac, je pouvais discuter avec elle sans souci même si elle paraissait parfois sur sa planète ! Mais je l’aime bien ! J’adore son excentricité ! Elle peut être qui elle veut, elle ! Je suis bien ici !
- Sérieux ? Je trouve qu’il y règne une drôle d’ambiance moi … »

Je ne relève pas la remarque d’Aridai sachant les a priori que les vampires semblent avoir envers les sorcières comme Aëlle.


Elle nous emmène sur la petite terrasse devant sa maison et on s’installe à la table de jardin où trône une boule de cristal. J’adore cette maison ! C’est juste trop fun !

« Allez, allez mes petits ! Un peu moins de bruit s’il vous plait ! »

Je ne comprends toujours pas à qui elle parle car Aridai et moi ne parlons pas.

« Psssst ! Chuuut ! Oui ! Je sais, je sais ! Ça vient ! Ça vient ! »

Elle ferme ses yeux et secoue son beau visage en souriant en disant :

« Rah ! Que d’impatients ! C’est fou ! Tu vas avoir du travail ma petite ! »

Aridai et moi nous regardons : on vient de comprendre … Il y a … des … fantômes ? … Je n’arrive pas à savoir si je suis heureuse ou terrorisée …


Elle se met à prononcer des phrases dans une langue que je ne connais pas mais que je comprends malgré tout. Comme quand j’ai communiqué avec les esprits du bassin. C’est vraiment hyper étrange. Un cercle de feu se forme entre nous et je sens plein de présences autour de moi. Je lève les bras dans un geste de protection, pour les tenir à distance respectable de moi. Je sais qu’ils ne sont pas malveillants mais c’est … déroutant …

« Intéressant ! Tu as bien fait de me l’amener !
- Vous pouvez l’aider ?
- L’aider ? Et pourquoi l’aiderais-je ? Elle n’a pas besoin d’aide. Elle a besoin de confiance. Aridai tu m’as trouvé une perle rare ! Oooooh ! Merci, merci, merci ! Je vais lui montrer la voie ! »

Quand je rouvre les yeux, elle tape sur la chaise à côté d’elle et m’invite à m’asseoir plus proche d’elle. Je m’empresse de le faire car ça me fait flipper sérieusement en fait ! Sa proximité me rassure.

« Je sens que tu ne vas pas apprécier cette séance Aridai, es-tu sûr de vouloir rester avec nous ?
- Je reste avec Coline »


Je commence à parler comme avec les petits esprits. La boule de cristal réagit directement, Aëlle a un sourire amusé en voyant Aridai qui se met à paniquer et repousse des esprits qui n’existent pas. Du moins, qu’on ne voit pas. Enfin, que nous ne voyons pas, Aridai et moi.


Aëlle ferme les yeux et leur intime de s’éloigner. Aridai se calme, ne se sentant plus assailli. Ses bras retombent le long de son corps.


« Mon petit, m’est avis qu’elle a déjà pris des cours d’ésotérisme ou quelque chose du genre, non ?
- Non. Elle pensait que les médiums et tout ça n’existait pas … »
Il s’adresse ensuite à moi : « Tu t’es bien amusée du spectacle, j’espère !
- J’avoue que ça a un petit goût bien agréable de te voir perdre les pédales ! »


« Essaie de communique avec ces esprits, tu veux bien ?
Aridai : Me les envoie pas sur moi s’il te plait !
Coline : Je fais ce que je peux ! Je maitrise pas trop la chose là, mon chou ! »


Les cris d’Aridai me tirent de ma « transe » et Aëlle explose de rire :

« Arrête ! Tu vas l’attirer encore plus avec ton comportement, bonhomme ! Il est tout aussi paniquer qu’toi ! »

Je ne comprends absolument pas ce qu’il se passe, j’entends juste une voix dans mon dos qui répète :

« Oh … Si seulement on avait fait ce voyage, profité un peu plus de la vie … Mais c’est fini maintenant … »

Aridai continue de se débattre mais le rire d’Aëlle me convainc qu’il n’y a rien de grave. En revanche, je sens une tristesse insoutenable dans cette voix qui m’interpelle.


Je me lève pour m’approcher de l’être fantomatique. Alors, c’est à ça que ressemble un fantôme ? Je voyais ça bien plus différent de nous en fait. C’est juste un humain plus … vaporeux …

Point de vue d’Aridai


« Tu lui as fait peur à ce pauvre renard !
- Regardez comme il m’a griffé ! J’en ai partout sur le visage !
- Il est mort hier, il n’a pas encore eu l’temps d’assimiler le changement ! Il pensait que tu allais l’attaquer et vu comment tu gesticulais, il avait toutes les raisons de le croire ! »


« Ne te plains pas ! On y voit déjà plus rien !
- Alors elle est vraiment une Gallizenae ?
- Evidemment qu’elle l’est ! Et sacrément puissante ! Elle arrive à communiquer directement avec eux, sans apprendre le dialecte. C’est instinctif chez elle. Tu as bien fait de me l’amener, elle était entourée d’une véritable tribu ! Mais avec le temps, elle arrêtera de les attirer comme on attire les ours avec du miel ! »

J’attends qu’elle continue vu qu’elle commence à tenir des propos clairs mais non. Elle ne semble pas décidée à développer plus.
Je regarde dans la direction de Coline et la vois esquisser un geste, comme si elle réconfortait quelqu’un mais je ne vois que du vide devant elle. Une perle rare. Ma perle rare. Une perle vivante, fragile que je dois protéger à tout prix.

Point de vue de Coline


L’homme que j’ai face à moi semble totalement déprimé. Il m’explique qu’il n’avait que 38 ans et qu’il n’a pas pu chérir sa femme comme il l’aurait voulu. Je m’empresse de le faire parler de sa vie, de ses souvenirs heureux : leurs voyages, leurs enfants, etc …

« Vous continuez à vivre aux travers de vos enfants et de ses souvenirs à elle. Je suis certaine qu’elle chérit chacun des instants que vous avez passés ensemble et qui la remplissent de bonheur quand elle y repense. Et c’est à ça qu’il faut que vous vous accrochiez. Pas de temps pour les regrets mais toute une éternité pour repenser aux bons souvenirs. »


Après mon grand discours, il me prend dans ses bras et me remercie :
« C’est vrai ! Je ne dois pas m’apitoyer sur mon sort ! Je dois tout faire pour veiller sur elle et les enfants, de loin. Pour les rassurer quand ils ont peur, les consoler quand ils vont mal ! Je vais retourner à la maison en faisant attention pour ne pas les effrayer ! Merci ! »

Il soulève son chapeau pour me saluer et s’en va en chantonnant. Je me suis jamais sentie aussi bien qu’en cet instant !

Aridai me rejoint alors pour que l’on puisse rentrer à la maison. Je crois que nous avons notre confirmation. Quand on quitte la chaumière après avoir remercié Aëlle, elle est de nouveau dans sa bulle. Elle entonne une comptine d’enfant : « 1, 2, 3, 3 p’tits chats, 3 vilains petits fripons, l’autre nuit, sans un bruit, sont entrés dans ma maison … »

Je crois que j’ai dû ramener pas mal d’esprits avec moi vu les paroles !

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Je n'ai toujours pas pris le temps d'aller faire les screens de la maison d'Aëlle mais c'est prévu pour le publier sur mon studio :blush:

Je vous souhaite une bonne soirée à tous ! :kissing_heart: