Un cliché, X-histoires...
Défi "Un cliché, X-histoires..." Les défis d’écriture ne sont pas légion sur le forum. Et c’est bien dommage ! Il existe déjà, bien évidemment, le Concours de petites histoires géré par @M...
Forum Discussion
C'est à mon tour de vous proposer ma participation ! Je l'ai écrite avec un peu d'aide, un certain Monsieur Freddie. Bonne lecture !
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Clown de père en fils
Dans la famille nous sommes clowns de père en fils et trapézistes de mère en fille. Sauf la toute première génération de notre désormais fameuse Dynastie – La dynastie Hatchett – parce qu’il fallait bien un gérant, une ouvreuse et quelques personnes qui rameutaient les badauds sous le chapiteau, au tout début de cette folle aventure. Et quelle aventure ! A en croire tout le monde dans la famille, c’était vraiment quelque chose ; c’était épique, extraordinaire.
Je lance un dernier regard à la photo de mon père. Elle a été prise lors de l’enterrement de sa moitié, au sens propre comme au sens figuré – oncle Babar est mort d’un cancer il y trois ans jour pour jour. Ils étaient vraiment iconiques ces deux-là, presque autant que notre institution elle-même et je préfère me souvenir avec une nostalgie joyeuse des moments que l’on passait tous les trois. Oncle Babar a toujours été le plus optimiste des deux et lorsque son cancer s’est déclaré, il était persuadé qu’il s’en sortirait. Il avait même donné un nom à son cancer ; il l’avait appelé Pénélope, du nom de la fille qu’il n’aurait jamais – parce qu’il disait qu’il portait ce cancer en son sein comme une femme porte un enfant. C’était glauque mais d’une certaine façon c’était presque poétique. C’était le premier à s’en amusé sous le chapiteau, au désespoir de mon père qui assistait impuissant à la mort de son jumeau chaque soir, devant des spectateurs hilares.
Le spectacle doit continuer. Mais il continuera sans mon père, et sans moi. Papa est mort aujourd’hui, de la récidive du même cancer qui a tué Oncle Babar. Et c’est trop dur de monter sur un trapèze et de voler en sachant que votre plus grand admirateur ne viendra pas vous acclamer à la fin du numéro. Mais ce soir, c’est la dernière alors puisqu’il faut voler, je volerai une dernière fois et le spectacle aura continué et enfin mon maquillage pourra couler.
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Nombre de mots : 331.
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Dans la famille nous sommes clowns de père en fils et trapézistes de mère en fille. Sauf la toute première génération de notre désormais fameuse Dynastie – La dynastie Hatchett – parce qu’il fallait bien un gérant, une ouvreuse et quelques personnes qui rameutaient les badauds sous le chapiteau, au tout début de cette folle aventure. Et quelle aventure ! A en croire tout le monde dans la famille, c’était vraiment quelque chose ; c’était épique, extraordinaire.
Je lance un dernier regard à la photo de mon père. Elle a été prise lors de l’enterrement de sa moitié, au sens propre comme au sens figuré – oncle Babar est mort d’un cancer il y trois ans jour pour jour. Ils étaient vraiment iconiques ces deux-là, presque autant que notre institution elle-même et je préfère me souvenir avec une nostalgie joyeuse des moments que l’on passait tous les trois. Oncle Babar a toujours été le plus optimiste des deux et lorsque son cancer s’est déclaré, il était persuadé qu’il s’en sortirait. Il avait même donné un nom à son cancer ; il l’avait appelé Pénélope, du nom de la fille qu’il n’aurait jamais – parce qu’il disait qu’il portait ce cancer en son sein comme une femme porte un enfant. C’était glauque mais d’une certaine façon c’était presque poétique. C’était le premier à s’en amusé sous le chapiteau, au désespoir de mon père qui assistait impuissant à la mort de son jumeau chaque soir, devant des spectateurs hilares.
Le spectacle doit continuer. Mais il continuera sans mon père, et sans moi. Papa est mort aujourd’hui, de la récidive du même cancer qui a tué Oncle Babar. Et c’est trop dur de monter sur un trapèze et de voler en sachant que votre plus grand admirateur ne viendra pas vous acclamer à la fin du numéro. Mais ce soir, c’est la dernière alors puisqu’il faut voler, je volerai une dernière fois et le spectacle aura continué et enfin mon maquillage pourra couler.
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Nombre de mots : 331.
