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Fanfandefrance
8 years agoSeasoned Ace
Bureau des Anges Gardiens, Windenburg, 11h30
- Salut Vincent ! Vachement bizarre ton message… t’as une autre mission pour moi ?
- Bonjour Salomé ! Assieds-toi, je vais tout t’expliquer…
- Alors ? Tu t’es bien amusée ?
Salomé le foudroya du regard.
- À mort ! Champagne, paillettes, bikinis, gros lolos et R’nB à gogo ! grogna-t-elle d’un air renfrogné en se laissant tomber sur la chaise. Tout ce que j’aime ! Encore une semaine à ce régime-là et je crois que je l’aurais butée moi-même.
Vincent manqua s’étouffer en imaginant la quinzaine que Salomé venait de passer à assurer la protection de Janet Crawford, une jeune chanteuse connue dans le monde entier pour sa plastique avantageuse et sa vie dissolue. Une vraie mine d’or pour la presse à scandales mais aussi une cible de choix pour quelques détraqués potentiels.
- En tout cas j'souhaite bon courage au mec qui va prendre le relais pour sa tournée à Oasis Spring. Bon, alors, tu me parles de cette nouvelle mission ou on continue à bavasser de l’impact du R’nB sur le développement du marché du silicone ?
Vincent ouvrit un des tiroirs pour en sortir un dossier déjà bien garni qu’il plaqua sur son bureau.
- Charles Steinbeck.
Il vit les narines de Salomé s’étrécir sous le coup d’un reniflement dédaigneux.
- Okay…
- Permets-moi tout de même de lever le doute. On parle bien de l’enfoiré qui a fait expulser la moitié de la population du port de Bridleton Bay pour y construire un complexe hôtelier ? Celui-là même qui a aussi viré Gérald et Pascal…
- Et Angelo…
Salomé fronça les sourcils.
- Et Angelo ? Mais c’est quoi son problème à ce mec ? Ne me dis pas qu’il pense qu’Angelo…
- Eh si !
- Mais quel crétin ! J’espère que tu lui as remis les idées en place bien comme il faut.
Vincent gigota nerveusement sur son fauteuil, accablé par le regard consterné de la jeune femme.
- C’est pas vrai ! T’as laissé courir, c’est ça ?
- Ecoute Salomé, tu n’es pas sans savoir que je connais bien Steinbeck et qu’outre le fait que c’est notre plus gros poisson il est bien trop buté et susceptible pour s’entendre dire qu’il a tort. Je te rappelle que j’ai une boîte à faire tourner et des factures à payer.
- Ouais. Donc on se couche et on le laisse nous traiter comme des amateurs. Tu me déçois Vincent. J’pensais qu’on avait un minimum d’amour-propre dans la famille.
Vincent se redressa et se pencha en avant, mâchoires serrées.
- Eh ! ne pousse pas le bouchon trop loin cocotte ! Tu as beau monter sur tes grands chevaux, souviens-toi que dans la famille, comme tu dis, on a le sens des responsabilités et qu’avant de rentrer dans le tas et de perdre une part non négligeable de nos revenus, il est de mon devoir d’explorer toutes les ressources diplomatiques pour préserver la situation de l’entreprise. Et tu sais très bien que ton père aurait agi de la même manière.
Salomé renifla une nouvelle fois. Si ça c’était pas un coup bas ! L’évocation de son père avait toujours cette capacité à museler sa fougue. Et Vincent savait parfaitement jouer de cette corde sensible. Le traître !
- Ça va ! j’ai compris ! On se couche pour la bonne cause. Ce qui m’échappe c’est ce que tu attends de moi. Si tu veux tant sauver les meubles j’pense pas vraiment être un premier choix sur l’échelle de la diplomatie.
- Détrompe-toi Salomé. Tu as exactement le profil requis.
- A savoir ?
- A savoir que de un, tu es une femme, la seule de mon équipe, et qu’à moins que Steinbeck ne soit encore plus parano que j’imagine, il n’aura plus aucune raison de s’inquiéter pour ses petites copines.
- Ça dépend ! Elles sont mignonnes comment sur une échelle de un à dix ?
- …
- Rhooooo… ça va, on peut rigoler un peu non ? Et de deux ?
- Et de deux, j’ai confiance en toi. Tu auras beau faire et beau dire, je ne doute pas un seul instant de ta capacité à rester aussi professionnelle qu’avec n’importe quel autre client.
- J’ai failli étrangler Janet Crawford.
- Mais tu ne l’as pas fait ! Je sais que tu peux gérer.
- Et si jamais je fais tout foirer en le noyant dans sa baignoire ?
Vincent se radossa à son fauteuil, étendit ses longues jambes sous le bureau et poussa l’imposant dossier vers Salomé en lui adressant une grimace forcée.
- Eh bien on aura au moins essayé. Et si par malheur on devait en arriver à cette extrémité, évite au moins de laisser tes empreintes partout dans la salle de bains. Tiens, tout est consigné là-dedans. Ses habitudes, son entourage, ses petites manies… Il t’attend à la première heure demain matin à sa résidence principale.
Salomé s’empara du dit dossier qu’elle soupesa avant de le glisser dans sa besace.
- C’est du lourd ce type. Et il sait que c’est moi qui prend le relais ?
- …
- Parfait ! Il ne sait donc ni que je suis une femme, ni que je suis la nièce du co-fondateur des Anges Gardiens, ni qu’il me sort déjà par tous les orifices. Yeah ! J’ai hâte !
- Vas-y mollo quand même !
- Je croyais que tu avais confiance.
- J’avoue que je tremble un peu malgré tout…
- Chochotte ! Sur ce, je vais te laisser, j’ai des devoirs à faire pour demain. Embrasse Karine et les enfants pour moi, j’essaierai de passer vous voir ce week-end.
Salomé empoigna son sac, se pencha sur le bureau de son oncle pour lui claquer une bise sur la joue avant de sortir comme une tornade, l’abandonnant à ses pensées, toutes tournées vers son client.
Mon vieux… je te souhaite bien du plaisir !
Propriété privée de C. Steinbeck, Windenburg, 7h55.
Le soleil dardait ses premiers rayons lorsque Charles Steinbeck acheva de se préparer après sa séance de sport quotidienne. Bien que Florette, sa gouvernante, n’ait jamais failli à sa tâche en sept années de bons et loyaux services, un dernier coup d’oeil dans le miroir en pied lui permit de s’assurer que son costume trois-pièces ne souffrait aucun mauvais pli.
Rien ne l’horripilait davantage qu’une tenue négligée et il mettait un point d’honneur à ce qu’on ait de lui une image irréprochable. Il en allait de sa crédibilité de Président Directeur Général.
Cette rigueur vestimentaire faisait écho à son intransigeance quant à la bonne tenue de ses résidences. Et pour s’en assurer, il savait s’entourer des meilleurs. Il suffisait d’y mettre le prix et d’énoncer clairement et fermement ses exigences.
- Vous rappellerez à José qu’il doit impérativement régler le problème de ces chiens errants qui viennent souiller la propriété à longueur de journée. Qu’il se débrouille comme il veut, il est hors de question de revoir le moindre excrément sur mes pelouses !
- Ne vous inquiétez pas monsieur, je lui transmets vos consignes dès ce matin. Melle Bridget dînera-t-elle avec vous ce soir ?
Steinbeck jeta un rapide coup d’oeil à sa montre.
- Mon assistante vous le fera savoir dans le courant de la journée. Des nouvelles de mon nouveau garde du corps ?
- Il est arrivé il y a une bonne vingtaine de minutes. Je crois qu’il a préféré vous attendre dans le jardin.
- Bien. A ce soir Florette.
- A ce soir monsieur, passez une bonne journée.
Steinbeck tiqua en apercevant de loin la silhouette de l’homme que Takamine avait promis de lui envoyer. Habitué au physique plus imposant de ses précédents gardes du corps, il se demanda si celui-ci aurait les épaules assez larges pour s’interposer physiquement dans la nécessité d’un corps à corps.
Non que la stature suffise à faire la force. Pour pratiquer lui-même quelques arts martiaux, il savait qu’un coup bien porté ou une attaque bien esquivée dépendait davantage d’une bonne appréhension de l’adversaire et de la situation que d’une puissance brute. Pourtant, à mesure qu’il approchait…
- Monsieur Steinbeck ! Salomé Takamine, votre nouvel agent de sécurité. Je suis extrêmement honorée que Vincent m’ait confié la responsabilité de votre protection. Si vous voulez bien… Monsieur ?
- C’est une blague !
- (…) Est-ce que j’ai l’air de blaguer monsieur ?
- Mais vous êtes…
- Je suis ?
- … une femme !
- QUOI ??? Et on m’aurait caché cette info tout ce temps ??? Mais vous êtes sûr ? Mince alors ! On en découvre tous les jours !
- Ecoutez, je crois qu’il y a eu un fâcheux malentendu. Il faut que je rappelle votre patron pour régler cette question au plus vite.
- Oui ben femme ou pas femme, je suis payée pour vous déposer sain et sauf à votre bureau dans la demi-heure qui suit. Vous aurez tout le loisir de l’appeler de là-bas pour demander confirmation et vous plaindre de mon état civil…
… En attendant la voiture de monsieur est avancée. Et vous êtes prié de bien vouloir rester à l’abri derrière moi. Ça ferait désordre sur mon C.V. si vous vous faisiez descendre dès ma première heure de prise de fonction.
(à suivre...)
Remerciements tout particuliers à @Fezet :kissing_heart: qui a accepté que j'emprunte et
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