..

Été - An 1.



La fin de l'été se profile malgré les températures, le soleil doré éloignant sa course de plus en plus de l'horizon bleu de Komorebi. Bientôt viendra l'automne & ses feuilles rougeoyantes, son vent tournoyant et ses nuages capricieux voir je dirais même farceurs car pouvant parfois être pluvieux.

Dans la maison, pas de grands changements. Mes salaires précédents ayant surtout été investis pour améliorer le confort : pièce d'eau à chaque étage et quelques aménagements pratiques sont venus s'ajouter au foyer. Je commence également à décorer un peu, oh cela reste très sommaire je me contente de poser quelques rideaux ornés de perles aux fenêtres de l'étage ; mais c'est un bon début.

Niveau professionnel, je continue de progresser dans ma carrière, les Affaires. Le travail est toujours aussi fixe & routinier mais cela me convient. Je continue de faire de l'excellent travail & mes patrons sont même tellement contents de moi que j'obtiens les promotions sans même les demander désormais. Je suis devenue Directrice Adjointe, prenant la place de ma chef Lilas quand cette dernière est partie pour cause de maternité. Ce ne fut pas un problème ayant été avant son assistante je connaissais tous ces dossiers sur le bout des doigts.




Mais il ne saura être dit que l'élévation professionnelle occupe toute ma vie, non non non. Malgré que le quartier soit encore en pleine réhabilitation, j'essayais au mieux d'avoir un semblant de vie sociale. Moi qui suis de tempérament joyeuse & même un peu immature, comment vous dire à quel point la vie en société me manque. Hélas ici pas de sorties, pas de boîtes, pas de bars ... c'est prévu au programme selon l'État mais pas pour tout de suite.

Alors en attendant, quand je ne pêche pas (c'est même devenu mon loisir de prédilection) je me ballade, laissant mes pas vagabonder sur les pavés & mon regard se promener sur les maisons alentours. J'ai même tenté de monter la coulée Machi malgré mon peu d'expérience en marche sportive ; étant plus dans l'esprit du baroudeur flâneur que du vrai randonneur.

Et c'est d'ailleurs en redescendant, après avoir manqué de me casser une cheville, que je le vis ....



Mon coeur manqua un battement & une voix très haut dans ma tête cria " C'EST LUI " ! Tout disparaissait dans ce besoin, je le voulais & il serait à moi. Je ne me suis même pas posé la question de savoir si il était célibataire ou marié, père peut être (oh non l'horreur !) ou même intéressé.

J'ai fondu sur lui comme le vautour sur l'innocente gazelle & après quelques banalités histoire de me présenter un minimum je me lançais. Le jeune homme, qui s'appelle Mario Kondo, n'avait visiblement pas prévu une telle rencontre dans le planning de sa journée .. qu'à cela ne tienne je n'ai pas peur de prendre les devants ! J'étais sûre que nous étions destinés & afin de ne pas perdre une seule minute, je lui volais notre premier baiser d'une vitesse si extrême qu'il n'eut pas le temps de réagir.

Bien que perplexe face à tant de fougue, il n'était pas insensible à mes charmes & la perspective de pouvoir quitter son appartement miteux de San M. (tiens lui aussi !) lui paraissait séduisante. De plus, sans vouloir me vanter, j'étais quand même à son goût. Mais le petit rusé ne céda pas tout de suite, essayant de s'échapper de ma passion impromptue un peu trop ardente qui lui tombait soudainement sur le dos. Je dus attendre 3 looongs jours avant de le revoir & d'obtenir enfin le " oui j'emménage " qui faisait tant défaut à mon coeur.

Je n'étais plus seule, j'avais désormais auprès de moi un soutien, une présence, une chaleur. En bref l'homme parfait (si si) ! Aussi travailleur que beau gosse, mon homme se lança très vite dans la carrière de sportif où il n'eu aucun mal à enchaîner plusieurs promotions d'affilé étant un expert en sport d'hiver & en fitness. Sa présence me faisait du bien à tous les égards & je venais parfois à rêver de plus avec lui, de beaucoup plus ....




Notre vie, désormais à 2, s'écoulait ainsi. Nous vivions dans notre bulle d'amour, sans aucun nuage à l'horizon, nos 2 carrières progressant quasiment côte à côte.
Nous n'avions pas beaucoup de temps pour nous mais peu importe nous étions heureux. Et quand je pensais à l'avenir je ne le voyais que d'une seule manière : empli de sérénitude & de joies.