Bonjour à tout le monde ! Je me lance dans le challenge (assez connu il me semble) de @BellePinte qui exploite très bien le pack de vampire et ces possibilités. Après des événements tragiques qui ont stoppé brutalement mon premier challenge Sans-Abri, je me suis laissé tenté par celui-ci, que je vais sûrement adapter à ma sauce, tout en respectant les grandes lignes et les objectifs principaux. J'espère que vous prendrez du plaisir à le lire, des gros becs sur vous !
En premier lieu, je vous présente donc notre challenger : Anatoli Kovalenko, un homme issu d’un milieu modeste, envahi très tôt par des rêves de grandeur, de luxe et d’oisiveté. Orphelin, le petit Anatoli grandit parmi une dizaine d’autres enfants, serrés les uns sur les autres au sein d'un établissement poussiéreux, géré par une vieille femme que le temps avait rendue acariâtre. C’était à une époque où son pays d’origine, en pleine guerre civile, n’avait pas les moyens d’investir dans les infrastructures publiques : point de confort et d’éducation formelle pour Anatoli, qui vécut de manière spartiate et qui commença rapidement à exécuter des travaux harassants pour la gérante, étant un des orphelins les plus « anciens », qu’on refusait systématiquement d’adopter à cause d’une sombre rumeur qui circulait autour de sa naissance (on le disait maudit, fils de sorcier, capable de vous charmer d’un regard pour mieux vous piéger).
Rentrant dans l’âge ingrat de l’adolescence, Anatoli était désormais profondément convaincu que cette existence misérable à faire la lessive, peller les patates et récurer le carrelage n’était pas pour lui. Il était persuadé que son destin était plus grand, plus glorieux. C’est ainsi qu’à 15 ans, il fugua de son foyer et parcourut son pays, ravagé par des années de conflits désormais à peine apaisés. Il se révéla être un habile orateur et conteur, sifflant et murmurant histoires et mensonges pour obtenir un toit, une soupe chaude ou les faveurs d’une jolie fille. Il s’inventa tout un passé et se servit de la rumeur sur sa création pour rajouter un côté mystique à sa biographie : son père sorcier lui avait légué d’importants pouvoir de guérison et de divination, lui permettant de soigner n’importe quels maux et de prédire la bonne ou la mauvaise fortune, connaissant des secrets surnaturels. Bientôt, sa légende le précéda et il fût rapidement demandé parmi les hautes sphères de la société, notamment par des femmes férues d’occultisme.
Ce fut la meilleure partie de sa vie, buvant et mangeant à foison, il voyait les plus beaux manoirs, tableaux, théâtres qu’il n’aurait jamais osé imaginer enfant. Jusqu’à ce qu’il s’acoquine avec la mauvaise aristocrate, dont le mari jaloux qui n’apprécia pas particulièrement leur proximité, détruisit la carrière de Sir Kovalenko en l’humiliant publiquement, révélant ses tours de charlatans et, à l’aide de nombreux pots de vins, le fit enfermer par la police locale. Durant des années, il vécut entre quatre murs, avec des colocataires peu recommandables qui l’influencèrent pour plusieurs évasions qui terminèrent toutes mal. Cet aspect de son parcours lui a laissé de nombreuses traces autant physiques que mentales. Il maigrit et devient paranoïaque, plongé dans un environnement de danger constant.
Il crut qu’il allait vieillir dans sa cellule. Jusqu’au jour où on lui dit que sa caution a été payée par un membre de sa famille. Perdu, mais cependant ravi de pouvoir respirer à l’air frais, il trouva dans ses affaires personnelles une lettre de ce membre providentiel, qui l’invitait, en échange de son aide, à le rejoindre dans une certaine ville du nom de Forgotten Hollow. N’ayant plus rien à gagner ici, il sauta sur l’occasion de ce nouveau départ et se rendit avec ses dernières économies à cet endroit si éloigné de son pays d’origine, quittant tout ce qui avait pourtant fait son quotidien, pour le meilleur mais très honnêtement le pire.
(oui j’aime bien les sims paranos)(à lire en écoutant « Rasputin » de Boney M., sinon c’est moins drôle)(hihihi)
Chouette ! Un nouveau VDC ! Effectivement, un challenge très populaire sur ce forum. Mais je pense que je vais suivre le tien quand même, pour faire honneur à cette chère Canette qui nous a quitté trop tôt, et parce qu’Anatoli semble nous réserver bien des surprises ! :open_mouth: Hâte d’en savoir plus...
Eh bien Anatoli m’a en effet fait penser à Raspoutine ou encore Nostradamus en lisant Bienvenue à lui et à toi dans la formidable et merveilleuse famille ainsi qu’aventure du VDC ! >:)
Il est évident que je vais suivre tout ça de très, très, très prêt *s’installe sur son trône au confins de sa crypte en sirotant un jus de plasma*. J’attends la suite :smirk:
@CandideJadis merci de tes retours assidus (et surtout d'entretenir la mémoire de cette pauvre Canette)(une larme coule). J'espère que la suite va te plaire et qu'Anatoli saura te faire oublier cette brave Canette (une deuxième larme coule) @Jurysan hey ! merci de ton commentaire et de ton acceuil dans ce challenge aux dents pointues ! J'espère qu'Anatoli saura étancher la soif de curiosité de Sayuri ! >:)
CHAPITRE I : DEUXIEME CHANCE ?
Il faisait froid, humide, sombre. Mouais, cet endroit ne lui changeait pas vraiment de sa cellule. Forgotten Hollow possédait un charme lugubre qui foutait le cafard à notre Anatoli national. Il avait secrètement espéré que son proche vivait dans un bungalow, près des vagues et des sirènes. Meh. Peut-être qu’il trouvera un jour un certain charme à ses buissons de ronces, cette brume qui lui glaçait les os ou encore cette statue immonde qui trônait sur la place centrale de la pas si accueillante bourgade.
C’était merveilleux d’être arrivé ici en un seul morceau. Vraiment merveilleux. Maintenant, listons avec Anatoli l’ensemble des problèmes qui lui restait à régler (une activité fortement récréative).
Premièrement, la faim qui lui rongeait l’estomac. Il se souvenait encore comment pêcher mais ce n’est pas la poiscaille qui va le nourrir éternellement (surtout que les plantes dans les environs ont la fâcheuse tendance à avoir des crocs et à dévorer les malheureux insectes aux alentours, hors de question d’en faire un jardin). Anatoli se devait de trouver un travail, pas forcément légale d’ailleurs, étant donné son casier judiciaire et la réputation qu’on lui avait collé. Pas grave, des contacts, il s’en était fait en prison, il devait bien avoir dans la pègre locale un homme qui connaissait un type qui devait sûrement connaître un de ses camarades de chambre.
Deuxièmement, la lettre ne précisait pas le nom de son sauveur, simplement l’endroit où il vivait (et oui, il avait foncé tête baissée)(depuis quand les sims sont réputés pour leur sens de l’esprit). Peut-être que durant le temps du trajet, celui-ci avait été mangé par une plante vache affamée et qu’il avait fait autant de chemin pour rien. Anatoli croisa les trois doigts de pied qui lui restaient (il en avait perdu deux lors d’un pari contre un autre détenu)(le jeu c’est le jeu)(et oui, il était assez souple pour en croiser trois en même temps) pour que ce ne soit pas le cas. Il devait enquêter sur les environs et trouver au plus vite sa « famille », avant que les problèmes quatre et cinq, c’est-à-dire ne pas avoir de maison ni d’argent, deviennent réellement embêtants.
Il erra toute la journée à travers les quartiers complètement déserts, essayant de déterrer quelques trésors, s’inquiétant du manque d’activité des alentours comme si l’endroit tout entier était à l’abandon. La nuit tomba petit à petit et étonnement, la plupart des habitants de Forgotten Hollow faisaient leur apparition. C’était enfin l’occasion de se renseigner. - Excusez-moi mon bon sir, est-ce qu’j’peux vous demander un p’tit renseignement ? :rot sonore : Ohé pardon mon bon sir, c’est l’poisson qu’était pas frais ! Son interlocuteur, un homme quelque peu austère, d’une pâleur maladive, retroussa le nez mais aussi ses babines, dévoilant une série de dents pointues et brillantes - Comment osez-vous vous adresser à moi avec vos manières de charretier ? Je vous conseille de me montrer vos respects immédiatement, je suis assoiffé. - J’vois pas l’rapport, hein. Si j’pouvais me dorer la pilule ailleurs, j’le ferais. J’cherche juste un membre d’la famille, vous ne connaîtrez pas un certain Kovalenko ? ‘sont aussi charismatique que moi si ça peut vous rafraichir la mémoire.
Soudain, l’étranger reprit son sang-froid. - Oh ! Pardonnez-moi, je n’avais pas compris votre urgence. Je crains n’avoir pas vu ou entendu quelqu’un de votre description, et croyez-moi, je suis ici depuis longtemps je l’aurais remarqué. Mais, dites-moi vous logez par ici ? - Ouais, à côté de la souche humide là, celle à droite d’la flaque de boue. - Mais quelle horreur ! - Hé ho, j’vous prie d’parler autrement de mon palace ! Vous savez comme c’est dur ces temps de se trouver un chez soi avec le prix de la bûche qui grimpe ? - Non, ce que je veux dire, c’est que les nuits sont rudes à Forgotten Hollow. Je…Vous me faites de la peine, très honnêtement, un si bon dine…un homme de votre envergure mérite certainement un peu d’aide de ma part. J’ai une grande demeure, une fortune à ne plus savoir qu’en faire et une solitude qui me colle à peau. Oserais-jeu vous invit- - Ha ben si vous proposez si gentiment hein, j’vais pas r’fuser, ce serait pas très poli ahahahaha !
Au mot fortune, les yeux d’Anatoli avaient brillé dans la nuit, sa méfiance habituelle s’éteignant à la moindre mention d’une somme d’argent colossale. Et il ne fut pas déçu en voyant le manoir de ce Vladislaus Straud, comme il s’était présenté sur le chemin. Une pure beauté, cela lui rappelait ses années dans les beaux salons de la bourgeoisie, en compagnie des plus belles.
- Oh bé c’est très coquet chez vous, hein, richement décoré ! - Ravi que vous appréciiez ma demeure. Cela me fait toujours plaisir d’aider un clocha…Une pauvre âme dans votre genre, Anatoli c’est ça ? Reposez-vous et mangez à votre faim ce soir, vous ne craignez rien entre ces murs. - Ben c’est bien aimable à vous, hein. Vous avez d’la chance de m’avoir rencontré hein, on dit qu’j’porte chance, j’ai comme qui dirait des capacités spéciales, obscures, surnaturelles. - Oh, vous m’en direz tant.
Le rictus étrange de Vlad’ lui provoqua un frisson désagréable le long du dos, sans qu’il ne sache véritablement pourquoi : quelle aubaine d’être tombé sur ce vieil imbécile ! Il allait jouer sur sa solitude pour s’imposer progressivement et vivre en parasitant ses biens. Il allait se redresser, retrouver son train-train d’avant. Retrouver la personne qui l’avait sauvée lui semblait bien superflu. Après avoir avalé sa bouillie comme si c’était le plus raffiné des plats, les paupières d’Anatoli se firent lourdes et il s’endormit presque immédiatement sur le canapé (il avait refusé de dormir dans une des chambres, prétextant une certaine gêne, or il ne voulait pas être dans une pièce avec une seule sortie où il était impossible de fuir si cela dégénérait).
Le lendemain matin, se réveillant comme une fleur, Anatoli fut très surpris de trouver sur la table basse jouxtant son canapé une lettre manuscrite de son hôte.
C’était une offre forte alléchante, qui lui permettrait de se reconstruire petit à petit et de retrouver une existence décente. Or, cela lui semblait trop beau pour être vrai et Anatoli s’attendait forcément à ce que ce Vladislaus lui demande quelque chose en retour. Il allait rester sur ses gardes, et profiter du mieux qu’il pouvait de cet avantage.
Néanmoins, une bonne douche lui fit beaucoup de bien et enlever la crasse qui s’était accumulée comme une seconde peau. Les vêtements choisis semblaient étrangement à sa taille, confortable et doux mais il se résolut quand même à garder ses vieux habits dans un coin, beaucoup plus chauds et robustes pour l’hiver qui arrivait. Il en profita également pour se raser et pour se couper les cheveux, maladroitement. Cependant, il avait moins l’air d’un détraqué sorti des bois, atteint de la maladie du hamster et ressemblait plus à ce qu’il était avant la prison. En parlant de prison, il en profita pour sortir et essayer de réseauter, trouver quelqu’un qui puisse l’engager. Il se rappelait vaguement d’une branche de la pègre de son pays natal qui se trouvait non loin et qui semait chaos et malice dans les alentours d’une ville du nom de Windenburg. Peut-être pouvait-il trouver une place au sein de l’organisation.
Quand il fut dehors, le temps était radieux et le manoir du comte semblait presque accueillant. Une fine pluie tombait délicatement, et Anatoli en profita pour flâner un peu et effrayer les enfants (un de ces passe-temps favori)(et il était plutôt doué). En traînant sur la place, il finit par trouver ce pourquoi il était sorti : un type un peu louche, un loubard qui l’avait à l’œil depuis un moment. Discrètement, ils commencèrent un entretien d’embauche plutôt atypique (vos qualités et défauts ?)(je dirais pour mes qualités une faible morale et une facilité à déblatérer des mensonges)(oui mais les défauts ?)(Je dirais…perfectionniste)(ok, vous êtes fort, très fort, vous êtes engagé). Le loubard conclut qu’il pouvait prendre Anatoli à l’essai et qu’il devait faire ses preuves dès demain à travailler pour le « patron ». Voilà une bonne nouvelle. Peut-être que cette activité pourrait devenir un atout si Vladislaus devenait trop…encombrant ?
Cependant, alors que la soirée s’installait, Anatoli dit aurevoir prestement à son désormais collègue en voyant une jeune femme sortir d’une des demeures. Le temps passa au ralenti pour Kolenkov et il ne put s’empêcher d’aller la saluer, un air charmeur sur le visage :
- Excusez-moi, mademoiselle, j’voudrais pas vous importuner mais je n’ai pas pu me retenir d’vous taper la causette, j’viens d’arriver dans l’quartier et j’cherche des conseils et qui sait d’la compagnie aussi. La femme lui offrit un sourire carnassier qui fit fondre le cœur d’Anatoli. - Oh, c’est étrange vous me faites penser à quelqu’un, fit-elle, mais en plus sympathique et moins repoussant. Et bien, bienvenue dans le quartier, monsieur… ? - Vous pouvez m'appelez Anatoli. Est-ce que j’peux demander votre nom à mon tour ? - Lilith. Dites-moi, vous vous balader souvent ainsi, dans la nuit et le froid ? - Si vous y êtes, je ne crains ni le froid ni la pénombre.
Lilith éclate de rire et Anatoli se sent pousser des ailes. La discussion et délicieuse et il se permet même de lui offrir une rose qu’il avait espéré planter auparavant près de sa souche pour commencer une esquisse de jardin (tant pis, c’était pour la bonne cause). Il avait l’impression d’être sur un petit nuage, la jeune femme répondait positivement à ses avances, gloussait et le dévorait du regard.
- Vous êtes exquis, Anatoli, exquis. Je me réjouis sincèrement de notre prochaine rencontre, mais je dois vous laisser, il est l’heure pour moi d’aller souper.
Amoureux transi, Anatoli la regarda partir et ne se posa même pas la question de l’heure bien trop tardive pour aller manger quoi que ce soit à l’extérieur. Il se dirigea, comme sur un petit nuage, dans le manoir où Vlad l’attendait et l’invita à une partie d’échec. Méfiant, il accepta à moitié convaincu. Cependant, la partie fut un véritable plaisir où il apprit à découvrir Vladislaus, qui était la personne la plus drôle qu’il avait jamais connu, toujours les bonnes répliques ou anecdotes au bon moment. Il avait même partagé un verre de bon vin. Du moins, il avait l’impression. Tout était très flou, brumeux. Il avait de la peine à se souvenir des détails ou de certains moments. Par exemple, pourquoi dormait-il dans un lit et pas sur son canapé habituel ? Pourquoi était-il si vidé, si épuisé alors qu’il était si tard dans la matinée ?
Evidemment, Vladislaus n’était pas là mais il en gardait une bonne impression, malgré les tours que lui jouait sa mémoire. C’était peut-être le vin, se dit-il, toujours très perturbé sur le trône.
(voilà, j'espère que cela vous aura plus, des gros becs sur vous !)
Tu as beaucoup d'humour, c'est tellement décalé ! :lol: J'adore voir Anatoli se montrer méfiant et suspicieux, mais néanmoins ne pas se rendre compte une seule seconde que tout le monde autour chercher à le "croquer". J'aime beaucoup son bagou, ses "manières de charretier", sa technique de drague imparable ("Excusez-moi, mademoiselle, j’voudrais pas vous importuner mais je n’ai pas pu me retenir d’vous taper la causette" :lol:), son hobbies consistant à effrayer les enfants, sa gueule cassée et son look improbable... :joy: Les images sont cool aussi, mention spéciale à l'avant-dernière avec le miroir, c'est bien joué ! :wink:
J'aime tellement les screens comportant une scène entre un(e) humain(e) et un(e) vampire devant un miroir :D
Bref, mon petit Anatoli te voilà parti pour les canines qui vont pousser que tu le veuilles ou non >:) J'ai adoré la scène avec Lilith, il fait penser au mec un peu benêt qui va vers la fille la plus populaire du lycée/de la fac ;)
En tout cas, Anatoli amuse ma Sayuri pour le moment... Elle est bien curieuse de le voir passer véritablement du côté obscur >:)
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