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G8/ Chapitre 15 - La terrible épreuve
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J’avais couru comme une folle jusqu’à la maison, tant j’avais eu peur. Ma course effrénée avait fait réapparaître mes nausées.
Heureusement, elles ne durèrent pas.
- Bonsoir ma douce.
- Qu’est-ce qu’il t’arrive ? Tu es toute blanche.
Je ne pouvais jamais rien cacher à mon mari. Il me connaissait par cœur. Je lui racontai donc ma brève entrevue avec Vladislaus Straud.
- Mais enfin ! Pourquoi es-tu allée courir là-bas ?
- Je n’en sais rien moi-même. Je courais, j’étais perdue dans mes pensées. et lorsque je me suis retrouvée là-bas, c’était trop tard.
- C’est de la pure folie ! Ce type est un fou dangereux !
- Caleb, il m’a juste signifié que j’étais sur ses terres et m’a demandé de partir, c’est tout.
- Quand je pense à ce qu’il aurait pu te faire ! Ça me rend dingue !
Je n’avais jamais vu Caleb dans cet état.
- Il ne m’a rien fait, mon amour. Regarde-moi, je vais bien.
Caleb s’était alors levé.
- Je veux que tu me promettes de ne plus jamais aller là-bas, c’est d’accord ?
- Bien sûr que c’est d’accord. J’ai eu la trouille de ma vie.
- Tu as eu beaucoup de chance. C’est un malade sanguinaire. Je pense qu’il avait envie d’être tranquille, sinon il ne t’aurait pas chassée.
- Sûrement. Mais j’ai plus important à te dire. Je crois que je suis enceinte.
- Tu es enceinte, ma douce ?
- Je n’en suis pas encore sûre mais j’ai tous les symptômes.
Je réalisai alors que mon mari n’était ni fâché, ni contrarié. Et le ton de sa voix était d’une douceur enveloppante.
- Tu ne m’en veux pas alors ?
- T’en vouloir ? Mais pourquoi ? Je suis heureux, Rose. Très heureux. Cela fait tellement longtemps que j’attends que tu m’annonces une telle nouvelle.
- Et moi qui pensais que tu ne serais peut-être pas content. Je me sens complètement ridicule.
- Dis-moi, pourquoi as-tu pensé que j’aurais pu ne pas être content ?
- Tu as déjà eu trois enfants. Alors je me suis dit que, peut-être, tu n’aurais pas envie de remettre ça.
- De remettre ça ? Tu aurais plutôt dû imaginer qu’avoir un enfant de la seule femme que je n’ai jamais aimé, ne pouvait que me combler de joie.
- C’est vrai. Je suis désolée.
- Je pensais que tu me connaissais un peu mieux que ça, Rose...
- Justement... Tes réactions sont tellement imprévisibles parfois...
- Tu n’as pas tort. Maintenant, il va falloir faire un test de grossesse.
- Je n’en ai pas.
- Je vais aller t’en acheter un. Et j’espère de tout cœur qu’il sera positif.
- Moi aussi.
- Rose, je suis vraiment très heureux, tu sais.
- Oui, je le vois bien.
Le test s’était révélé positif. Trois mois s’étaient écoulés et mon ventre commençait à s’arrondir.
- Où étais-tu ?
- A l’Eruption solaire. Nous buvions un verre entre filles, Lilith, Elodie, Emmanuelle et moi.
- Pas d’alcool, j’espère ?
- Evidemment que non !
- Suis-je bête, je m’inquiète pour rien. Je sais que tu prends soin de toi et du bébé.
- Et tu es de plus en plus belle chaque jour.
- Je me sens mieux depuis que les nausées ont cessé.
- Qu’est-ce que j’ai hâte de voir notre bébé pointer le bout de son nez.
- Caleb, tu es trop mignon...
- Mais tu vas devoir attendre six mois encore. Ce n’est pas pour maintenant.
- Je vais devoir apprendre à être patient, alors.
Ce soir-là, Caleb jouait de l’orgue alors que je lisais près de lui...
...lorsque Lilith fit irruption dans la pièce.
- Caleb... Je dois te parler...
Caleb s’était arrêté net. Lilith n’avait plus prononcé un mot mais Caleb savait ce qu’elle venait lui dire.
Devant la détresse de mon mari, je compris tout de suite. Il venait de perdre ses trois enfants.
Nous savions tous que cela arriverait un jour mais cela ne préparait pas un père à survivre à ses trois enfants.
L’enterrement avait été très éprouvant.
Emmanuelle et moi nous étions éloignées pour laisser Caleb et sa sœur ensemble.
Lilith avait fondu en larmes.
Mais Lilith n’en était pas convaincue. Elle vint me parler ensuite.
- Rose, Caleb va très mal. Je ressens sa souffrance. Il va falloir que tu le soutiennes pour ne pas qu’il sombre.
- Compte sur moi, Lilith.
Caleb s’isola souvent. Sa douleur était immense et ne s’atténuait pas avec le temps. Je pense qu’il s’écartait de moi pour ne pas que je vois ce qu’il imaginait être une faiblesse, sa tristesse.
Peut-être avait-il entendu mes supplications car quelques jours plus tard, il accepta une promenade à Oasis Spring.
- Le printemps est toujours plus évident ici que dans la vallée oubliée, me dit-il.
- C’est vrai. Forgotten Hollow est vraiment sombre parfois. Mais je m’y suis habituée.
- J’en suis heureux. Est-ce que tu es heureuse avec moi, Rose ?
- Bien sûr, mon amour. Mais je m’inquiète beaucoup pour toi en ce moment.
- Tu ne devrais pas. Je vais bien. Et puis, c’est mauvais pour le bébé.
- Et comment veux-tu que je fasse autrement ?
- Détends-toi, fais ce que tu aimes faire. Moi je vais de mieux en mieux.
- Mais tu as encore tellement de peine.
- La peine, ça va et ça vient... Et cette peine-là, je l’aurais pour l’éternité. Cela ne m’empêche pas de t’aimer, ma douce.
- J’aimerais tellement faire quelque chose...
- Oh mais tu le fais déjà. Tu es là, Rose. Tu es là.
Cette nuit-là, je dormais profondément lorsque j’entendis une voix m’appeler.
Ce n’était pas Caleb puisqu’il était en train de dormir...
Je descendis l’escalier...
La voix m’appelait au dehors. Je sentis le froid me saisir.
Je voulais rentrer, retrouver mon lit, mon mari...
Mais je n’y arrivais pas... Comme si mon corps ne m’obéissait plus...
J’approchais dangereusement du manoir Straud.
J’avais promis à Caleb de ne plus revenir ici... Je devais absolument faire demi-tour et rentrer. Rentrer...
Mais j’avais beau faire, je ne contrôlais plus mon corps. Je montais les quelques marches qui menaient à la porte d’entrée du manoir... J’avais froid... J’avais peur...
La porte s’ouvrit en grand... Il était là ! Il fallait que je parte. Tout de suite.
La porte s’était refermée d’un coup sec derrière moi. J’étais paralysée...
Je regardai autour de moi tout en m’avançant vers lui. Mais pourquoi avançais-je ? Je n’en avais pas envie...
J’aurais voulu lui demander pourquoi j’étais là mais aucun son ne sortait de ma bouche.
« Non, pitié... Laissez-moi tranquille... »
Je m’étais ensuite retrouvée dehors, sous la pluie, avec une douleur au ventre... J’étais devant chez moi, frigorifiée... et je savais que j’avais perdu le bébé... Il n’était plus là.
Je me mis à pleurer. Qu’est-ce que je faisais ici, dehors, sous la pluie ?
J’entendis alors la voix douce de Caleb.
Je pleurais sans pouvoir m’arrêter. Je sentis sa main caresser mes cheveux.
Caleb m’avait portée à l’intérieur.
La dernière chose dont je me souvienne est du regard de Caleb, désemparé, incrédule. Il souffrait encore tellement. J’étais ensuite tombée dans un état semi-conscient.
A suivre... 😊
Crédits Poses et CC pour ce chapitre :
Caleb et Rose sur le canapé : ONLINDA
Caleb sur la clôture : ONLINDA
Caleb et Rose en promenade à Oasis Spring : FLOWER CHAMBER
Rose seule, puis avec Caleb sous la gargouille, de retour de chez Vlad : FLOWER CHAMBER
Caleb qui porte Rose : BEXOSIMS
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