[NSBC] Rêver sa vie en couleur - 1.02 [31/07]

Bonne chance pour l'envol et ce NSBC ;)
La vie est toujours plus belle lorsqu'elle est colorée :kissing_smiling_eyes:

Sympa ce prologue :) Bonne chance pour le challenge !

Prologue intéressant ! Hâte de lire la suite :smiley: Bon courage pour ce NSBC :smile:

Merci pour vos encouragements! :smile:



1.01


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- Je t'en prie, papa, retiens-toi de pleurer cette fois.
- Quoi? Mais, pleurer, qui, moi? T'as un peu trop forcé sur le jus-de-fruit, "Barbie"! me rétorqua-t-il avec bonne humeur.

Nous fêtions mon vingt-et-unième anniversaire. Orange n'avait pu se libérer, étranglé de contraintes domestiques depuis la naissance de ses enfants, en l’occurrence de mes neveux.




- Et puis qu'est-ce que c'était que ce dîner que tu nous a fait servir? Mon steak n'avait pas le même goût que d'habitude, et ne rejette pas la faute sur mes papilles fatiguées! reprit-il, tonitruant.




- Hé, mon anniversaire, mon menu.
- Chéri, fit maman depuis le bout de la table, t'es au moins au courant que Tiffany a fait une croix sur la viande animale depuis ses treize ans?
- Vraiment, t'as fait ça, Tiff?
-



- Faut croire que l'avenir de la famille Bailey-Moon repose sur mes épaules! en profita Jonathan, lançant un sourire complice à notre père.

Ces deux-là n'avaient cessé, toute la journée puis lors du repas, d'échanger regards et mots de connivence.




- Arf, notre lignée est fichue. Elle l'était à l'instant même où tu as pointé le bout de ton petit nez, Jona. Je suis sûre que tu vas transmettre une andouillerie, un couac génétique ou un truc du genre, le taquinais-je sous le regard mi-désapprobateur mi-amusé de ma mère.
- C'est pas cool, ça, râla-t-il sans conviction.




Jus-de-fruitisé, papa entama l'ébauche d'un toast mais heureusement, maman intervint rapidement :

- Chéri, et si tu passais directement au cadeau? proposa-t-elle.




- Un cadeau? Tu veux dire, ENCORE un cadeau? m'étonnais-je à moitié.

C'était la coutume, chez les Bailey-Moon. Nous avions tellement d'argent à dépenser que nous ne savions littéralement pas quoi en faire. Notre père a donc, à la naissance de notre frère ainé, Orange, décidé que chaque anniversaire serait célébré pendant une semaine toute entière, avec son lot de repas, gâteaux, fêtes et surtout...présents! Autant vous dire que je n'avais pas encore fini de tout déballer.

- Oui, un dernier petit quelque chose...me sourit maman.




- Bon, alors, c'est quoi? fis-je.
- Allez, Thorne, bouge ton gros corps jusqu'au cadeau, poursuivit ma mère en riant.




Il s'éclipsa un instant puis revint, un cadeau soigneusement emballé sous le bras. Lorsqu'il me le tendit, mon père ne le lâcha pas immédiatement. Il profita d'un moment de flottement pour m'adresser quelques dernières recommandations avant son ouverture.




- Ce cadeau m'a beaucoup coûté, tu sais. Et je ne te parle pas de simflouz. C'est bien au-delà. C'est ma confiance en toi que tu tiens entre tes mains, Tiffany. C'est la confiance et l'admiration d'un père envers sa fille, qui fait sa fierté chaque jour que le Saint Plumbob fait.




- Nom d'un Gothik! m'exclamais-je.

Ah, qu'il pouvait être délicat et sacrément mystérieux, quand il le voulait! Ces derniers mois, il prenait la mouche dès que je parlais d'indépendance. Je le revoyais encore fuir la discussion ou bien la clore brutalement par un de ses sempiternels : "je suis encore ton père, jeune fille!". Et ce soir, voilà qu'il m'offrait cela.




Mon père, le visage aussi ému que rieur, m'observait entrain de moi-même observer le bijou tout juste sorti de son écrin, trouvé au fond de cette boîte. C'était un collier en argent massif avec, en guise de pendentif, un magnifique oiseau qui dépliait ses ailes pour s'envoler.

- Et comme tu veux jouer les grandes...eh bien, demain ton frère t'emmènera quelque part. J'aurais bien voulu être là mais j'ai une interview importante, pour essayer de rectifier un peu tout ce bazar...enfin, tu verras ça avec Jona.




Je lui rendis un large sourire, étincelant et pourtant encore bien pâle à côté de la joie qui irradiait mon cœur.

- Merci, vraiment, papa. Je sais que ça n'a pas du être facile pour toi...qu'est-ce qui t'a fait changer d'avis?
- Jonathan, le jour où, alors que je le disputais pour je-ne-sais-plus-quoi, il m'a demandé depuis quand Thorne Bailey avait, comment t'as dit, déjà, fils? lança-t-il en direction de Jona.
- "Depuis quand Thorne Bailey avait-il plié genou sous le poids de la responsabilité et de celui la raison?" récita mon frère.
- Voilà. Alors tu me connais, reprit mon paternel, il fallait aussitôt que je lui prouve qu'il avait tort. J'ai donc fait ce qui me semblait être la plus grosse folie à laquelle je pouvais me prêter : ton envol. Maintenant, tu es majeure et tu es libre de faire ce que bon te sembleras : je n'ai plus mon mot à dire.

Je fus sincèrement touchée par ce présent et sa symbolique. Je les serrais tous dans mes bras en m'éternisant dans ceux de mon père puis, nous allâmes tous nous coucher.




Le lendemain matin, mon père et ma mère se firent servir le petit-déjeuner au lit. Lorsque les esprits furent moins embrumés et les haleines moins chargées en épices nocturnes, ils se mirent à parler de moi et de mon départ prochain. Peut-être envisageaient-ils même de donner une nouvelle fête, pour l'occasion?

- ...et ce n'est pas le bout du monde, elle ne sera qu'à deux heures de route d'ici, dit mon père.
- Tu es sûr que ça va aller? Orange a mal supporté de se confronter au dehors.
- Tiff est plus coriace et tu sais comme elle peut être têtue. Tu sais quoi? Je crois que ce monde, elle va le manger tout cru!

Cela fit rire ma mère.

- Elle en serait bien capable, oui.
- Et comment! Cette gamine a toujours réussi à me surprendre et ce, depuis qu'elle est née. Qu'est-ce qu'elle pourrait encore nous faire? questionna mon père en se levant pour gagner la salle de bain.
- Continuer à nous en faire voir de toutes les couleurs.

Très sympa ce début! J'aime la façon dont tu racontes :)
Fille de Thorne Bailey,dur début dans la vie :D

Héhé, ça promet en venant d'une telle famille :D
Je rejoins @Elinoee ça doit être affreux de commencer sa vie aussi facilement :joy:

Merci pour vos retours! Je vais remettre les dialogues en gras histoire de les rendre plus visibles.


1.02



Le lendemain matin, je ne tardais pas à prendre Jonathan d'assaut dès que je le croisais.
- Wouaw, euh...cette couleur est...originale? Les parents ont aimé? lança-t-il.
- Il est pas encore midi, je ne les ai pas vus! Mais dis-moi, tu ne devais pas m'emmener quelque part aujourd'hui, toi?
- Ça va, y a pas le feu au lac...




- Parle pour toi, fis-je, et puis de toute façon c'est moi l'ainée, tu me dois respect et obéissance.
- Respect, OK, j'admets. Mais obéissance?! Pourquoi je t'obéirais?
- Parce que je suis plus intelligente que toi : je suis diplômée de physique nucléaire.
- Ça veut rien dire, ça, chui sûr qu'il y a des astronautes qui sont de véritables têtes de...




- Je fais un petit tour aux toilettes et on y va, repris-je avec impatience.
- D'accord, t'as gagné...laisse-moi le temps de me changer.

Vingt longues (de mon point de vue) minutes après, nous étions (en)fin prêts à partir. Jonathan insista pour prendre ma voiture plutôt que la sienne car il en avait besoin le soir-même pour aller à une autre de ces soirées entre amis qu'il affectionnait. Phobique du voyant "niveau d'essence faible", il s'arrangeait toujours pour éviter de consommer inutilement.




Il se gara tant bien que mal dans le Quartier des Épices de San Myshuno. J'étais déjà venue ici quelques fois à l'occasion de concerts donnés par mon père, mais j'étais plus jeune et cerclée de gardes du corps, derrière un cordon policier destiné à maintenir à distance les fans hystériques de papa.

- Je crois que je commence à deviner... dis-je en levant les yeux.




Jonathan m'avait conduite jusqu'à une grande maison en plein centre-ville, avec vue et accès direct sur la grande place. Autant dire que ça ne manquait pas d'animation! C'était une demeure d'esthétique moderne et il semblait y avoir une terrasse sur le toit. Le jardin était grand et joliment fleuri.




Jonathan démarra l'explication.
- Papa m'a demandé de te faire visiter cette maison et si elle te plaît eh bien...il fera une offre.
- Tu veux dire qu'il me l'offrira?
- Bah, évidemment! Parce que tu comptais te la payer toute seule? me taquina-t-il.
- Pas forcément seule...ni forcément celle-ci en particulier.




Il se gratta la tête, embêté.
- Quoi? Elle te plaît pas? T'as même pas vu l'intérieur!
- Mais non! C'est juste que si j'avais du me débrouiller par moi-même, j'aurais probablement visé dans quelque chose de plus...modeste.
- Ouais, pas idiot...on entre?
- Allez!




On entrait directement dans une espace suffisamment grand pour être exploité en tant que pièce à part entière. Deux grandes portes-fenêtres coulissantes garantissaient vue et luminosité.
- Alors? fit Jona avec peut-être plus d'enthousiasme que moi.




- Euh, tu permets que je visite quand même? T'es aux pièces?
- Non mais tu vas voir, tu vas A-DO-RER! Franchement, si toi t'en veux pas, moi je la réclame à papa.




Puis nous arrivions dans une grande pièce avec un long couloir menant aux escaliers.
- Bon, évidemment, il faut imaginer avec les meubles, hein... entendais-je dans mon dos.
- Non, c'est vrai? répliquais-je avec ironie.




- Moi je verrais bien la cuisine ici...là, le frigo contre le mur et là, un joli plan de travail.
- Si tu veux je te la laisse, hein...! fis-je en riant.




La salle de bain avait de belles couleurs, très en vogue. Moi qui adorais prendre soin de moi, je comptais y passer des heures entières et c'était important que cette pièce soit aménagée à mon goût.




À l'étage il n'y avait qu'un entre-sol pouvant faire office de bureau ou peut-être de salle de sport. Et, comme prévu, il y avait encore un escalier pour, cette fois, atteindre le toit.




Je montais et ce que j'y trouvais dépassa mes espérances. Je tournais la tête par-dessus mon épaule pour apostropher Jona.
- Ha, je comprends mieux pourquoi tu trouves cette maison si géniale! Pour le coup, je suis plutôt d'accord!




Jonathan me rejoignit et, même s'il avait déjà visité l'endroit, prit le temps de s'attarder sur la piscine, une lueur d'envie au fond des yeux.
- Je suis désolée, Jona, mais...
- Quoi? T'aimes pas?
- Au contraire! C'est pour ça que je suis désolée : tu n'auras pas cette maison.




Il me sourit, peu rancunier.
- Héhé, je m'en doutais, tiens! Bon, du coup je dis à papa de faire une offre? Il y a plein de monde d'intéressé, il faut se positionner rapidement auprès du vendeur.
- Y a un risque qu'elle me passe sous le nez, tu crois? répondis-je avec une once d'inquiétude.




- Avec papa aux commandes? Aucun risque. Il serait prêt à offrir deux fois la valeur de cette maison juste pour rappeler qui il est.
- J'espère, oui...et si ça marche pas? T'as un plan B?




- Oui.
Et là. Il me tendit la clé. La clé de cette fabuleuse maison. Mon cœur semblait prêt à bondir hors de ma poitrine et je me retenais à grande peine de me jeter au cou de mon petit frère.
- Qu'est-ce que...?
Puis je compris.
- Rah! Petits cachottiers!
Euphorique, j'infligeais même quelques petites tapes sur l'épaule et les bras de Jona.




- Papa l'a achetée la semaine dernière. Il l'a visitée la même après-midi que lorsqu'il est allé à la bijouterie pour ton cadeau d'anniversaire. Il a pensé que tu l'aimerais.
- Il a vu juste, encore une fois! fis-je, aux anges.
- Vous vous ressemblez plus que tu ne le penses.
- Arrête, on dirait maman!
- Bon, faut te le réclamer ce câlin de remerciement? Ou maintenant que t'es majeure, madame ne donne plus dans les câlinous? me demanda-t-il en souriant aussi, sincèrement heureux pour moi.




Je ne me fis pas prier. Comme tous les frères et sœurs d'âge rapprochés, nous passions nos journées à nous envoyer des piques et à tenter de surpasser l'autre dans quelque domaine que ce soit. Et pourtant. Il pouvait compter sur moi aussi bien que je pouvais lui faire confiance. Plus que cela, Jonathan était profondément bienveillant. Même si Orange se réjouissait de nos bonheurs, Jona, lui, faisait bien plus que ça : il les faisaient naître.




- Bon, tu m'excuseras mais moi je vais piquer une petite tête dans TA piscine... fit-il après avoir relâché son étreinte.
Je restais là, engourdie de bonheur, les doigts refermés sur ma clé. Moi, Tiffany Bailey-Moon, fraîchement diplômée, était désormais propriétaire de cette super maison idéalement placée à San Myshuno. C'était le meilleur anniversaire de toute ma vie.

Ah super ! Merci papa pour la jolie maison de ta fifille de menthe :p
Allez, la demoiselle n'a pu qu'à s'installer et elle sera opérationnelle pour débuter ses corvées de G1 o:)

Hâte de voir la maison décorée ;)

rholala, c'est des screen de qualité tout ça! C'est super beau, et Tiffany est super jolie en tout cas. Et diplomée en physique nucléaire en tout cas! Chouette! J'ai hate de voir la maison rempli moi aussi et mademoiselle au travail :)

Merci pour vos retours! Malheureusement ce challenge aura connu une fin précipitée. En effet, je viens de relancer mon jeu après avoir été manger un petit bout et...plus rien. Jeu vierge avec didacticiel etc. Fichier "Saves" entièrement vide, de même que le dossier "Mods", bref, une puissance supérieure semble avoir TOUT remis à zéro...C'est la première fois que ça m'arrive et rhaaaaaaa, j'étais tellement avancée.

Bon, vu qu'il n'y aura jamais la suite de cette histoire, voilà le topo : Tiffany s'est mise en couple avec un certain Guillaume, et a eu 3 enfants, deux filles et un garçon, nommés Alizarine, Garance et Andrinople. La G1 a été validée, tous les objectifs atteints. Je commençais tranquillement les objectifs de la G2 avec comme héritière, Garance, qui venait d'avoir son unique enfant, un garçon nommé Nankin. D'ailleurs, Garance et Alizarine vivaient ensemble, la première n'ayant pas trop le temps ni l'envie de s'occuper de son marmot avec sa carrière politique et ses nombreux rencards à mener! A la mort de Thorne, elle a demandé à Guillaume de s'installer avec elle et c'est là qu'elle a découvert son petit secret : il avait sa petite soeur à charge. (Je l'ignorais, j'ai vu ça quand j'ai fusionné les foyers. Elle en était au stade enfant et se nommait Manon. Tiffany l'a élevée comme sa fille, ce qui est un peu étrange car finalement Manon a épousé Jonathan, le frère de Tiffany...vous suivez toujours ?!)

Thorne me faisait mourir de rire, je l’appelais le "poltergeist". J'ai eu le malheur de lui filer la clé de la résidence et il était TOUT LE TEMPS là, à jouer de la guitare dans le couloir ou à boire de l'eau dans la salle de bain. Il débarquait même au calme au labo où bossait Tiffany haha.

Voilà, franchement dégoûtée. J'avais les screens des 35 épisodes de la G1 et de quoi faire deux ou trois épisodes pour la G2.

Il ne me reste plus qu'à retourner piocher mes CC et tout le tralala... :(
Merci en tout cas d'avoir suivi ces...brefs instants de la famille Bailey-Moon!