Après avoir partagé les règles du challenge SOS Champêtre, je vous propose de suivre les "Chroniques rustiques" de mes valeureux Sims, qui seront publiées au fur et à mesure de mon leur avancée.
Sans plus attendre, je vous présente dans un court prologue le couple fondateur, Olivia et Ulrich.
C’est la première réflexion qui me vient en tête quand nous arrivons à Henford-On-Bagley, alias HOB. Ce qui me fait penser à Hobbit. Je suis sûre que ce n’est pas un hasard, Tolkien a sans doute trouvé l’inspiration ici. Dans ce trou perdu au milieu de nulle part.
Dire que c’est ici que nous allons vivre à présent. Dans une maison qui n’a même pas l’eau chaude ou l’électricité.
Remarquez, ça ne va pas trop nous changer, ça fait longtemps que la compagnie Plénozas nous avait tout coupé, quand on vivait dans notre taudis à San Myshuno. D’abord les factures impayées, puis les plans d’apurement non respectés, et enfin le dernier avis avant expulsion...
- "T’inquiète, on va trouver une solution", disait Ulrich.
Ulrich est un spécialiste des plans B. B comme "Bah ça a pas marché en fait".
Mais alors ce plan-là… Quand il m’a dit, un soir, qu’il avait vu une annonce pour s’installer dans un désert rural afin de, je cite, "participer à sa réhabilitation", et qu’on devait y aller parce que "tu te rends compte, en échange on sera logés dans une maison rien qu’à nous", j’ai cru que les bulles le faisaient délirer.
Et je ne devais pas être dans mon état normal moi non plus, parce que j’ai accepté. Je ne sais pas trop pourquoi. Par lassitude, sans doute. Je suis fatiguée de nos disputes du réveil au coucher, chacun de notre côté, ruminant nos colères et notre désespoir jusqu’à ce que le sommeil se pointe au lever du jour.
Alors peut-être que… J’en sais rien, peut-être qu’en réhabilitant ce village, on arrivera à reconstruire notre couple en perdition. Ouais, c’est gnangnan, je sais.
Mais bon, ici, on a au moins un toit au-dessus de notre tête. Une maison rien qu’à nous. Alors, pour la première fois depuis longtemps, j’aperçois une lueur d’espoir.
Ulrich
Je sais bien qu’Oli n’avait pas envie de venir. Enfin, je veux dire, on n’a jamais rêvé de vivre à la campagne elle et moi, notre vie c’est à San My qu’on l’imaginait. Sauf que la réalité était bien différente de ce qu’on avait imaginé.
Le temps où nous étions fous amoureux semble loin derrière nous. Nous pensions que nous pouvions vivre d’amour et d’eau fraîche, mais en fait, l’amour s’est planqué dans un coin et l’eau fraîche a tourné au vinaigre. Au final on est juste restés fous entre quatre murs qui moisissaient et des factures qui s’empilaient.
Alors quitte à aller au bout de cette folie, pourquoi ne pas vivre en pleine campagne pour cultiver des légumes et élever des poules ? Une poule, c’est un peu comme un gros pigeon, non ?
J’avoue, quand j’ai proposé ça à Oli, c’était un coup de bluff, je ne pensais pas qu’elle accepterait de me suivre dans une nouvelle galère, encore. On a misé le tout pour le tout, vendu tout ce qu’on avait, même si c’était pas grand-chose, et vidé notre compte en banque. On n’a plus rien. Mais on n’a plus de dettes non plus.
On n’a plus que nous, ou en tout cas ce qu’il reste de nous. Et on a aussi un village à réhabiliter. C’est pas rien, finalement...
Je me tourne vers Oli : - "Bon, on va la visiter, cette maison ?"
Elle sourit. Alors, pour la première fois depuis longtemps, j’aperçois une lueur d’espoir.
* * * * *
Note : aucune biographie officielle ne mentionne que J.R.R Tolkien se soit effectivement rendu à Henford-on-Bagley pour écrire "Le Hobbit" :joy:.
Pour commencer, merci @toutes pour vos petits mots encourageants !
@CaptainJuliette : tout le plaisir est pour moi :blush:. Et merci pour mes images. J'ai créé Ulrich dans le CAS, mais mes Sims ont toujours un peu le même style :sweat_smile:, c'est sans doute pour cela qu'il t'est familier.
@l0v3hina : la base du "Settlers challenge" m'a bien aidée tout de même, mais merci pour le compliment :blush:. Olivia et Ulrich ont pas mal de morceaux à recoller, effectivement, mais je reste confiante.
@Lucileland : roooh, merci :heart: ! Et ok, je vais essayer de ne pas me mettre la pression. À la dèche et rêves déchus, c'est bien résumé ! Espérons, oui, qu'ils saisissent la chance qui leur est donnée par leur Grande Observatrice. T'inquiète, les règles du challenge seront toujours là quand tu auras fini tes autres parties !
@Elinoee : oui, je me suis lancée, faut bien que je montre l'exemple (rien ne dit que ce sera le bon exemple, par contre :D, tu te débrouilles bien mieux que moi). J'ai remarqué que j'aime bien écrire à la 1ère personne, et donner la parole à tout le monde. Je crois que tu aimes bien faire ça, toi aussi ! Je me mets au défi de construire avec ce challenge, on verra bien. La maison est mieux que leur appart', c'est déjà ça !
@Estelloo : merci d'être toujours présente ici ou ailleurs, cela me touche beaucoup :heart:. C'est sûr que rien n'allait dans leur vie à San My, un nouveau départ s'imposait...
@CrazyMotherCool : et moi je suis super happy de te retrouver :blush:. Je crois que s'ils se donnent les moyens de concrétiser leur projet, ensemble, tout devrait s'arranger.
@Horthak : ravie que tu apprécies de lire cette histoire et ses petites pointes d'humour :) ! J'espère que la suite te plaira. Je suis d'accord avec toi, Olivia et Ulrich sont encore attachés l'un à l'autre, et prêts à s'offrir une deuxième chance.
@MiniLazy : merci, et je le dis à toi aussi, t'inquiète, les règles du challenge vont restées sur le Forum, donc tu le feras quand tu voudras / pourras :smiley: !
@Ada : j'avoue, je suis contente d'écrire de nouveau sur le Forum :heart: (et maintenant que je suis là, je dois aussi prendre le temps d'aller lire ta BD).
@Portocongo7 : j'espère aussi que leur vie à la ferme se passera bien ;).
* * * * *
1. Tel est pris qui croyait prendre
Ulrich
Agatha Ladentelle nous attend dans le centre du village. Elle nous fait de grands signes en nous apercevant, alors qu’on ne peut pas la rater, elle est toute seule au milieu de la place.
- "Bonjour, bonjour, fredonne-t-elle (si si, je vous jure, elle ne parle pas, on dirait plutôt qu’elle chante, genre comme dans les comédies musicales). Que je suis contente de vous voir ! Vous avez fait bon voyage ? Vous avez trouvé la maison facilement ? Elle vous plaît ?"
Je m’apprête à improviser une chansonnette pour répondre à toutes ses questions, mais Oli répond simplement : - "Oui, parfait, merci. - Bien, bien... Si vous avez besoin de quoi que ce soit.."
Elle n’achève pas sa phrase. Mais, dans ses yeux, on lit : "...débrouillez-vous tout seuls."
Lorsque nous avons répondu à l’annonce, Agatha Ladentelle et sa cousine Agnès nous ont envoyé une longue lettre en nous expliquant à quoi ressemblerait notre vie ici. Et nous avions compris que nous allions devoir être plus qu’autonomes.
Avec Oli, on s’est inventé une vie dans laquelle nous savions parfaitement cultiver un jardin, pêcher dans une rivière, nettoyer un poulailler… Des trucs qu’on n’a jamais faits, mais il suffit d’aller sur le net pour trouver des mots techniques comme « sarclage » ou « ligne flottante » et donner l’impression qu’on sait de quoi on parle. Et on a dû être convaincants, car le courrier que nous avons reçu en retour contenait la clé de la maison.
Agatha me regarde avec un large sourire : - "Votre grand-père doit être heureux que vous exauciez son vœu le plus cher."
Tu parles, Charles (Ingalls), je n’ai plus de contact avec mes grands-parents depuis des années... Mais je me suis dit que si j’évoquais, dans mes motivations, le vœu d’un grand-père mourant qui souhaite que son unique petit-fils vive au plus près de la nature pour mettre à profit tout ce qu’il lui a appris chaque été, ça ferait un scénario qui vaut son pesant de pop-corn.
- "Oui, il en est très heureux, dis-je en ajoutant des trémolos dans ma voix. - Bien, bien..."
Elle nous fixe un long moment en silence, avant de regarder autour d’elle en soupirant : - "Avant, c’était vivant ici. Maintenant il y a juste une épicerie itinérante qui s’installe là-bas, il faudra que vous veniez rencontrer la gérante demain, elle cherche des producteurs locaux, et y en a plus beaucoup..."
Elle hoche lentement la tête, perdue dans ses pensées.
- "Enfin, vous êtes là maintenant, reprend-elle de sa voix chantante, et je ne vais pas vous retenir plus longtemps, vous avez tellement à faire. - Oh oui, tellement !"
Tellement que je ne sais pas du tout par quoi nous devons commencer.
Agatha Ladentelle
Je ne peux m’empêcher de rire en marchant vers ma petite maison dans le bourg du village. Ah la la, ce sont de sacrés baratineurs, surtout Ulrich ! Nous l’avons tout de suite compris quand nous avons lu leur lettre avec Agnès, nous ne sommes pas nées de la dernière pluie.
Ma cousine voulait leur écrire une réponse bien cinglante comme elle en a le secret. Mais je l’en ai dissuadée. D’abord parce que nous n’avions pas d’autres candidats. Et ensuite parce que j’ai perçu, sous l’épaisse couche de mensonges, que ces petits jeunes étaient sincèrement désespérés. Comme s’ils n’avaient plus rien à perdre.
C’est ce que j’ai vu dans leur regard aujourd’hui. Malgré tout, ils ont encore, comme je l’avais senti, la petite étincelle de ceux qui n’ont pas renoncé à se battre.
Il est évident que, comme notre chère mascotte Sophie l’escargot, ils vont en baver ! Mais je reste persuadée qu’avec un peu d’huile de coude dans le moteur, ils vont avancer, lentement mais sûrement.
Olivia
Est-ce qu’il est trop tard pour avoir des regrets ?
Allez, je m’autorise cinq minutes de "OMG on n’aurait jamais dû répondre à cette annonce, et raconter n’importe quoi, et venir jusqu’ici alors que je n’ai jamais cultivé de jardin de toute ma viiiiiie !".
Ok, ça va mieux. Réfléchis, Oli, réfléchis. J’ai un sachet de graines. Déjà, je peux regarder ce que c’est, comme graines.
"Banane plantain". Banane toi-même, j’ai envie de dire, parce que je ne suis pas assez crédule pour croire que des bananiers vont pousser ici, même en tenant compte du réchauffement climatique… Je vais quand même planter les graines en suivant les indications au dos du sachet. D’abord, "creuser un trou dans la terre de 20 cm de profondeur". Je pense que c’est dans mes cordes.
Ensuite "placer les graines dans le trou". Ça paraît logique, je ne vois pas pourquoi j’aurais creusé sinon, à moins de vouloir enterrer Ulrich, mais dans ce cas j’aurais fait un trou plus profond. "Remettre la terre pour boucher le trou en formant un petit monticule". Un petit quoi ? *regarde le schéma* Ah, ils peuvent pas dire que c’est comme une bosse, là tout le monde comprendrait, au moins. Bon, on verra si un bananier pousse cet été...
Heureusement, il y a un autre type de graines dans le sachet : "Raisin". Attendez, ça pousse pas en automne, ça ? J’y connais pas grand-chose, mais je sais quand même que les vendanges ne se font pas au printemps.
Donc, on ne va pas pouvoir vendre de fruits avant… plusieurs mois ? Oskour !
Je plante néanmoins nos futurs ceps de vigne. Comme ça on ne sera pas pris au dépourvu quand la bise sera venue.
Si nous ne pouvons pas vendre de fruits dans l’immédiat, ça va être compliqué de gagner de l’argent.
Au moins on pourra toujours vendre des œufs. Je rejoins Ulrich qui est fasciné par notre poule, parce qu’en fait elle ne ressemble pas à un pigeon. À moins que ce ne soit la poule qui soit fascinée par Ulrich, parce qu’il ressemble à un pigeon (rapport au fait qu’il s’est souvent fait pigeonner).
- "Tu te rends compte qu’on a un animal qui descend des dinosaures ?, s’exclame-t-il. Du coup, je pensais l’appeler Raptor, parce qu’elle a trop une démarche de Vélociraptor quand elle court. Qu’est-ce que t’en penses ? - Si tu veux."
Les mots sont sortis tout seuls, en mode automatique, sans aucune émotion. Des mots que j’ai prononcés sur le même ton au moins un million de fois. Ulrich baisse la tête et marmonne : - "Tu sais, Oli, t’es pas obligée de dire oui à tout ce que je propose, hein. Si t’es pas d’accord, dis-le au lieu de faire semblant."
Je me mords les lèvres. Je ne l’ai pas suivi jusqu’ici pour reprendre nos disputes là où on les a laissées. Je réponds d’un ton enjoué : - "Non mais j’aime bien, Raptor. Avec un nom pareil, elle va faire peur aux renards."
Ulrich relève la tête en souriant. - "Ouais, c’est clair."
Un silence s’installe. On entend les oiseaux chanter. Avant, c’étaient les bruits de la rue qui couvraient nos silences.
Allez, Oli, dis quelque chose. Ulrich a raison, si nous voulons nous en sortir, je ne dois pas me contenter de suivre ses idées. On voit bien où ça nous a menés jusqu’à présent. - "J’ai vu des cannes à pêche près des outils de jardin. Je crois qu’il y a un étang pas loin, alors si on veut manger ce soir… - C’est une très bonne idée", répond Ulrich.
À moins que ce ne soit la poule qui soit fascinée par Ulrich, parce qu’il ressemble à un pigeon (rapport au fait qu’il s’est souvent fait pigeonner).
Excusez-moi, j'ai hurlé :joy::joy::joy:
Bon, je vois que malgré le fait qu'ils n'ont pas réussi à berner les cousines Ladentelle comme ils s'y attendaient, elles leur ont tout de même donner une chance... Je me demande si elles ne vont pas s'amuser au passage à les voir galérer :mrgreen: Je ne me fais pas trop de soucis pour eux, je pense qu'Oli et Ulrich vont devenir des pros de la ferme ! :triumph: Même s'il leur faudra, comme dit Agatha, du temps :mrgreen: Pas simple de passer de citadin à campagnard ! Je ferais pas la fière non plus :lol: Courage à ton petit couple, en espérant qu'ils arrivent à se rapprocher à nouveau pendant les nombreuses séances de pêche... :relieved:
Waouh, tu as décidé de tout construire pour ce challenge, alors? Les lieux publics et les maisons des nouveaux arrivants? Tu es drôlement motivée!
C'est vrai que moi aussi j'aime bien raconter à la 1ere personne et tourner entre plusieurs sujets (parfois) :smile: D'ailleurs c'est inattendu et marrant d'écouter parler Agatha Ladentelle! Quelle bonne idée. Je trouve qu'elle met du piment dans le récit! Alors comme ça Olivia et Ulrich ne sont pas du tout des habitués de la campagne mais ils ont enjolivé leur "CV"? :lol: Mais Agatha et Agnès ne sont pas dupes, malgré ce qu'elles leur font croire, les coquines :mrgreen:
Niveau produits de la ferme pour le marché, ça va effectivement être un peu maigre au départ :/ Pas de bol avec les bananes et les raisins qui ne sont pas de saison... c'est bien le printemps, c'est ça? Courage Olivia et Ulrich! De mon côté j'ai aussi pas mal pêché pour pouvoir manger au départ :sweat_smile:
Alors que voilà Ulrich et Olivia qui se retrouvent face à leur fermette, aussi embarrassés qu'une poule qui trouvé un couteau :D M'enfin, je suis sûre qu'ils vont se dégourdir, Oli a déjà réussi à planter des trucs qui ne poussent pas au printemps, youpi ! Va falloir aller explorer la forêt pour trouver autre chose. Les pauvres, ils ne sont pas sortis du sable !
Les cousines Ladentelle ne sont pas tombées de la dernière pluie, et elles y voient clair. Agatha a l'air d'avoir un regard plutôt bienveillant sur le jeune couple en difficultés, pas sûr qu'Agnès le soit autant. Mais clairement, elles ont besoin d'eux, ce n'est pas le moment de faire la fine bouche. Je l'aime bien Agatha déjà.
J'aime bien Olivia elle est drôle tandis que son copain est en mode je prend les décisions ? Allez je suis sûre que tout va bien se passer Elle m'a fait rire la maire ? qui chante la chansonnette ?
@Kannelia : je suis très heureuse de retrouver tes doux commentaires <3 . Une épopée sur une galère, je le crains !
@Horthak : en écrivant la réflexion d'Ulrich sur les pigeons dans le prologue, j’ai pensé "c'est bien toi, le pigeon", et il fallait absolument que j'arrive à le placer :joy:. Je pense qu'Agatha et Agnès vont bien s'amuser à les voir galérer… Quoiqu’elles vont peut-être finir par avoir pitié. De moi, parce que je ne fais pas la maligne non plus, j’avoue.
@Ada : heureusement qu'il y a Raptor, et qu'elle pond de jolis œufs qui rapportent quelques simflouz :grin:...
@Ryu707 : je les trouve attachants aussi, ils rament mais ils avancent. C'est sûr que les cousines Ladentelle en ont vu d'autres, hein :D…
@Elinoee : je ne sais pas si je suis motivée ou inconsciente, mais j'ai envie d'essayer de construire un peu, même si c'est basique. Il faut un début à tout. Tu verras que pas mal de "personnes" vont s'exprimer dans cette histoire :mrgreen:. Je me fais plaisir. Au départ mon jardin n'en avait que le nom, c'étaient plutôt de jolis petits monticules sur les parcelles... En plus je joue en mode de vie long, donc 2 semaines à attendre avant d'avoir les plants d'été. Donc oui, vive la pêche !
@Lucileland : je l'avais en tête, l'expression "comme une poule qui a trouvé un couteau" :joy:. Et ils n'ont pas trouvé grand-chose d'autre au départ, d'ailleurs, ni dans le sable, ni dans la forêt (à part les chocobaies). Je la vois plutôt comme un personnage sympa, Agatha, elle a toujours le sourire (par rapport à Agnès), offre des cadeaux... Donc même si elle veut qu'Oli et Ulrich se débrouillent par eux-mêmes, elle devrait quand même leur souffler une astuce si besoin...
@Portocongo7 : c'est vrai qu'Ulrich a tendance à décider, parce qu'Olivia le laisse faire. Mais ça devrait changer ;).
@L4GaM3US3 : merci, contente que cela te plaise :blush:. J'utilise ReShade en jeu, c'est ce qui donne cette couleur aux images
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2 - Faire contre mauvaise fortune bon cœur
Olivia
Nous étions épuisettes en fin de journée, nous nous sommes couchés tôt, sans manger. Les gargouillis de nos ventres nous ont réveillés à l’aube, et Ulrich a fait cuire le poisson que nous avions pêché. C’était super bon, ce qui m’a étonnée, car je ne savais pas qu’ Ulrich savait cuisiner. Il m’a dit qu’il avait bossé dans un resto à une époque, et qu’il avait bien aimé ça, mais qu’il n’avait pas pu s’empêcher de piquer dans la caisse, un soir. C’est une sorte de tradition chez lui, dès qu’il ajoute une ligne à son CV, il en ajoute aussi une à son casier judiciaire.
Nous retournons dans le bourg pour rencontrer Kim Goldbloom, la gérante de l’épicerie itinérante. Je suis surprise en la voyant, elle est plus jeune que je ne le pensais.
- "Oh, bonjour, vous devez être Olivia et Ulrich ! Agatha m’a parlé de vous. - Bonjour, c’est bien nous ! Agatha nous a dit que vous cherchiez des producteurs locaux et que vous pourriez nous acheter des trucs… - Yep, si vous avez des fruits, des légumes, du miel, des œufs, et même des poissons, je suis preneuse ! J’ai aussi une boutique en ligne, avec de plus en plus de demandes pour des conserves ou des confitures, alors si vous en cuisinez un peu trop, n’hésitez pas à m’en apporter. Tenez, j’ai tout un stock de pots en verre si vous voulez."
Ulrich et moi acquiesçons en attrapant le grand carton que nous tend Kim, même si je ne sais absolument pas comment on fait des conserves… Et c’est pour ça que je les achetais toute prêtes à l’emploi, d’ailleurs. Quand je disais que je préparais des petits pois - carottes, ça voulait dire que je vidais le contenu d’une boîte dans une casserole et que je le faisais réchauffer, ce qui correspondait, jusqu'à présent, à ma définition du mot "cuisiner".
Kim ne se départit pas de son immense sourire. - "Je suis tellement contente de vous rencontrer, vous allez voir que la moyenne d’âge est plutôt élevée ici ! J’adore mes clients, mais j’ai parfois envie de discuter d’autre chose que de la rubrique nécrologique. - Vous habitez dans le coin ?, demande Ulrich.
- Pas très loin, dans un village à quelques kilomètres d’ici. Avant je vivais en ville, comme vous. Métro, boulot, dodo… Et puis j’ai fait un burn-out, ça a changé ma vision de la vie. J’ai tout quitté pour m’installer dans le village où je passais mes vacances, et je ne le regrette pas. Vous verrez, la vie ici est parfois rude, surtout l’hiver, mais elle est pleine de belles surprises."
Nous la remercions et rentrons chez nous, en réfléchissant à notre future organisation. Pour avoir un peu d’argent dès les premiers jours, le mieux est de vendre nos produits chaque matin. En commençant par les œufs et le miel, puisque nous n’aurons pas de fruits dans l’immédiat.
Ce n’est peut-être pas le plan le plus lucratif qui soit, et il va falloir qu’on bosse dur, et qu’on prenne soin de notre poule et de nos abeilles alors qu’on est à peine capables de prendre soin de nous, mais ça va marcher, j’en suis sûre.
Parce que j’ai envie de croire aux belles surprises.
Ulrich
J’ai découvert que j’aime bien pêcher. Je parle de la pêche, hein, pas des péchés que j’ai pu commettre dans ma vie d’avant. C’est comme ça que j’appelle ma vie à San Myshuno, celle qui a failli m'envoyer en taule plus d’une fois.
Mais ça, c’était avant, comme disait l’autre. Maintenant je suis un honnête homme. J’ai pas trop le choix, en fait, y a rien à faire ici à part… pêcher.
Donc je pêche, et je trouve ça cool. Olivia n’aime pas trop ça, par contre. Toucher les poissons la dégoûte. Je crois qu’avec notre ancien appart’, elle a atteint les limites de ce qu’elle peut supporter dans le genre répugnant.
Elle préfère s’occuper du jardin, alors que je trouve ça d’un ennui mortel. T’as une plante, tu l’arroses, il ne se passe rien. Tu recommences le lendemain, et il ne se passe toujours rien. Alors que la pêche, tu lances ta ligne, t’attends un peu, et hop, tu attrapes un poisson. C’est concret, au moins.
Et heureusement, parce que sinon on n’aurait rien à bouffer. Le problème, c’est qu’on n’a que ça à bouffer, alors on essaie de varier les recettes : des fois on le fait un peu griller, et des fois on le fait beaucoup griller. On en vend, aussi, parce que les œufs et le miel ne nous rapportent pas grand-chose. Mais ça va, comme on n’a pas beaucoup de dépenses, on arrive à mettre un peu de sous de côté. Vraiment un tout petit peu, mais c’est assez nouveau pour nous.
Allez, j’ai attrapé assez de poiscaille pour aujourd’hui, il est l’heure de rentrer pour mettre tout ça au frais.
En parlant de fraîcheur, je vois qu’Oli est en train d’allumer la cheminée lorsque j’ouvre la porte. C’est vrai qu’il fait presque plus chaud dehors que dedans…
Je mets les poissons dans le réfrigérateur (après avoir ajouté de la glace sortie d’on ne sait où) et lui demande : - "Tu as froid ?"
C’est bête comme question, parce que la réponse est assez évidente. Mais c’est histoire de lancer, maladroitement, la conversation.
- "Un peu, répond Oli en se frottant les mains.
- Viens là."
Je la prends dans mes bras, spontanément, pour la réchauffer. Ma main effleure sa peau au niveau de la taille, et je la sens frissonner. Et je devine que ce n’est pas à cause du froid.
Elle s’écarte de moi, un peu gênée, et du coup je le suis moi aussi. - "Excuse-moi, dis-je. - Tu n’as pas à t’excuser. C’est juste que… Tu sens le poisson."
Mouais, ça sent surtout le faux prétexte, ça. Mais je ne lui en veux pas, on ne peut pas dire que j’ai été tendre avec elle ces derniers temps. N’allez pas vous imaginer que j’ai eu des gestes déplacés, je suis un crétin, mais pas à ce point. Le problème, c’est que j’ai zappé les petites attentions depuis trop longtemps. Alors elle s’est déshabituée.
- "T’as raison… Je vais prendre une douche."
Tandis que je me dirige vers la salle de bains, prêt à endurer une douche aussi glaciale que l’ambiance à la maison, Oli me surprend en disant : - "J’ai fait chauffer de l’eau, pour le ballon de douche. Je me suis dit que ce serait plus agréable..."
Je me retourne : - "Merci, Oli. T’es la meilleure."
Tout à coup, il fait bien plus chaud à l'intérieur de moi...
Raptor la Poule
Cot cot… Cooot… Cot ?
S’cusez-moi, j’avais oublié d’activer le traducteur.
Finalement, ils sont plutôt sympas, ces déplumés.
Au début, j’avoue qu’ils m’ont fait peur. Le première fois que j’ai chanté après avoir pondu un œuf, ils ont débarqué complètement paniqués, puis ensuite ils ont poussé des cris de joie genre c’était l’évènement de l’année. Olivia m’a même caressée comme si j’étais un chien qu’on félicite. Séri’œufs’zement ?
Maintenant ils ont compris que je ponds des œufs tous les jours, et que y pas de quoi en faire tout un flan.
Ils ont dû sentir que je m’ennuyais un peu le reste du temps, parce qu’Ulrich a essayé de jouer avec moi, mais je pense que je n'avais pas la réf' parce que je n'ai rien compris à ce que je devais faire.
Donc ils ont fait venir une autre poule, ils l’ont appelée Ratops. Je sais pas s’ils vont avoir des mini-déplumés un jour, mais je crains le pire concernant leurs prénoms. On s’entend bien avec Ratops, elle accepte mon statut de poule dominante, donc ça roule ma poule.
Et Olivia et Ulrich sont œufs’reux à chaque fois qu’ils nous entendent chanter.
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