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Uroko92's avatar
Uroko92
New Adventurer
7 years ago

[Decade Challenge] La famille Fontaine

Bonjour à tou·te·s !
Je me lance dans mon premier challenge, qui est le Decade Challenge New Generation de @l0v3hina dont les règles sont ici :smile:

C'est la première fois que je fais un challenge, et la première fois que je raconte une histoire, alors soyez indulgent·e·s svp :)

___ EP 00 - Présentation des personnages ___


Voici Florimond Fontaine.
Il est le fils de Jean Fontaine et de sa femme Joséphine. C’est un homme brun, grand et élancé, aux yeux bleus de sa mère. Il est le benjamin d’une famille de 4 enfants. Ça n’aurait pas dû être le cas, mais sa mère a perdu les jumelles nées après Florimond. Florimond a donc 2 frères aînés, Ernest puis Marcel, puis sa chère sœur Emeline, et enfin ses dernières sœurs cadettes, les jumelles Anne et Bérénice. Anne est décédée quelques heures après sa naissance, et Bérénice à quelques mois de vie. C’était sûrement des enfants de faible constitution, nés prématurément.


Florimond déteste son père et ses frères aînés. Etant le petit dernier, constamment à la recherche des bras de sa mère, il a pu voir naître les comportements odieux et malveillants de son père, puis imité par ses frères, envers sa mère puis sa sœur, qui étaient des êtres doux et bienveillants, soucieuses du bien-être de chacun de la famille, et qui entouraient Florimond d’amour et de bienveillance.

Malgré ses traits durs, Florimond a développé une personnalité plutôt douce et calme, parfois en désaccord avec les principes patriarcaux de son époque. En effet, si après la mort des jumelles, sa mère s’est raccrochée à sa fille et à son fils Florimond, lorsque le chef de famille a décidé de marier sa fille Emeline au fils de son odieux ami, un fils tout aussi odieux et malveillant que son père, Joséphine est tombée dans une dépression, puis est décédée peu après avoir pris connaissance qu’Emeline était morte en couches.

C’est à ce moment que Florimond a décidé de quitter la famille, et de partir loin de ce père et de ces frères qu’ils détestaient par-dessus tout. Il décida de demander Léopoldine en mariage, et de partir avec elle.


Voici donc Léopoldine, la femme de Florimond.


Florimond l'a rencontré quand ils étaient adolescents, et qu’il avait besoin de quitter le nid familial étouffant. Léopoldine était à l’orphelinat. C’était une adolescente qui s’occupait de « ses frères et sœurs » d’infortune avec amour et bienveillance, et qui aimait se retrouver seule dans la nature, à parler aux plantes et à en peindre quelques-unes. Elle était plutôt introvertie et n’aimait pas tellement les hommes, mais Florimond, avec sa personnalité douce et calme, réussit à l’approcher.
Les jeunes femmes de l’orphelinat quittaient le foyer lorsqu’elles étaient en âge de se marier, et l’orphelinat avait souvent des demandes de mariage pour les jolies filles. Léopoldine était jolie, mais discrète et distante envers les hommes, si bien que Florimond était le seul à avoir fait la demande d’épouser Léopoldine à l’orphelinat, si bien que l’orphelinat accepta sans rechigner.

Léopoldine n'a que de brefs souvenirs de sa famille biologique. Elle est arrivée à l'orphelinat quand elle était jeune et enfant. Elle se souvient vaguement de la mort de son père, puis du remariage de sa mère. Elle sait qu'elle a été mise dehors par son beau-père à la mort de sa mère en couches. C'est ce que l'orphelinat lui a dit.

Ainsi, Léopoldine et Florimond, sans attache, partirent loin. Ainsi débuta leur vie de couple, loin de leurs précédentes connaissances et/ou famille. Il fallait tout reprendre de zéro, et c’était loin d’être facile. Mais en repartant de zéro, comme disait Florimond, on pouvait repartir sur de bonnes bases.

___________________________________________________________________________________________________________


Rappel rapide des règles de 1880 pour les personnes qui ne seraient pas familières au challenge (pour rappel, vous pouvez trouver l'ensemble des règles du challenge ici )
Spoiler
Nous débutons en 1880 avec les règles suivantes :
- Utiliser « Essayer de faire un bébé »
- Mariage mixte interdit
- Homosexualité interdite
- Pour les femmes, épouser un chômeur est interdit
- Accouchements à la maison
- Bébés allaités
- Meubles en bois
- Le mari ne doit pas cuisiner
- Toilettes à l'extérieur
- Éclairage à la bougie
- Réfrigérateur + cuisinière d'époque
- Sols + murs en bois ou pierre
- Pas de douche, que des bains
- Tapisseries interdites
- Pas de lecteur de musique ni de TV
- Lessive à la main
- Ruche autorisée
- La femme reste à la maison et s'occupe des tâches ménagères et des enfants
- Le mari peut travailler dans les affaires, la peinture, le jardinage (minimum 3 enfants)
- Pas de congés (ni vacances ni parentaux)
- Décoration avec des peintures classiques et impressionnistes uniquement


50 Replies

  • Jurysan6's avatar
    Jurysan6
    Rising Rookie
    7 years ago
    @Uroko je te cite "il préfère les échecs je crois" :joy:
    Est-ce au sens propre comme au sens figuré ? :D
    Tu m'as tuée... pauvre Philibert :D
  • Uroko92's avatar
    Uroko92
    New Adventurer
    7 years ago
    @Jurysan Non c'est bien au sens propre :lol: :joy: Le pauvre il est un peu seul :confused: Mais bon je suis certaine qu'à l'adolescence ça ira mieux :blush:
  • @Uroko j'adore l'histoire et ce challenge. Je viens de tout lire, j'espère qu'il y aura une suite.

  • Uroko92's avatar
    Uroko92
    New Adventurer
    4 years ago
    Bonjour à toutes et tous,

    Je reviens après beaucoup (beaucoup, beaucoup) de temps ^^
    Je n'ai pas eu beaucoup de temps IRL, donc j'ai joué par période, de petites sessions, quand j'avais un peu de temps devant moi. Du coup j'ai quand même bien avancé dans mon jeu, mais je n'ai pas forcément pris le temps de raconter leur histoire :confused: (dans mon jeu, Léopoldine et Florimond ont des arrières petits enfants ^^ En 3 ans de jeu, même par petites sessions, ça avance, doucement mais sûrement ^^). Je ne suis pas sûre par contre d'avoir suffisamment de photos pour raconter leur histoire de façon aussi précise qu'avant, mais je vais tâcher de faire de mon mieux. Je n'ai pas non plus les photos des évolutions de la maison :( Mais je sais que j'ai quand même pas mal de photos de jeu, peut-être pas à chaque session de jeu, mais assez régulièrement, et j'ai leur histoire en tête (vu que je tiens leur arbre généalogique à jour :smile:) Je vais donc faire au mieux pour raconter la suite.
    Je ne suis pas non plus sûre de poster régulièrement, mais je vais faire au mieux :)
    Merci pour vos messages en tout cas, ça me fait plaisir :)


    Épisode 10

    Point de vue omniscient


    La vie dans la famille des Fontaine suivait son cours. Léopoldine et Florimond semblaient soudés. Biscuit, le petit chien de la famille, s'occupait de la petite Bertille. Enfin, s'occuper, c'est un bien grand mot... Disons que Bertille était curieuse, et elle pouvait parler des heures à Biscuit. Le pauvre subissait ses babillages enfantins pendant des heures, mais Biscuit était ravi que la petite dernière passe des heures à ses côtés, et Bertille était contente d'avoir de la compagnie. Il faut dire que ses aînés étaient déjà grands, et allaient à l'école ou au lycée déjà. Sa maman Léopoldine n'était jamais loin pour veiller sur elle, mais elle n'avait pas de copain de jeu. Alors Biscuit endossait ce rôle avec brio. Et cela permettait à Léopoldine de souffler un peu !



    De son côté, Emmerance se plaisait à l'école. C'était une jeune fille studieuse, qui aimait ses journées : elle apprenait les maths, le français, la couture, l'histoire et la géographie. Elle était aussi très sociable, et ramenait souvent des amis de l'école. Impossible pour ses pauvres parents de retenir tous les prénoms ! Elle avait notamment une amie avec qui jouer aux échecs ! Et ça, Emmerance adorait. Un jeu plein de retournements de situations, selon elle. Dommage que Philibert ne voulait pas jouer avec elle.


    Pendant ce temps, Philibert vaquait à ses occupations dans son coin. Jouer avec sa sœur et ses copines, ce n’était pas son truc. Il s’agaçait vite avec elles. Il aimait sa sœur, mais en vérité, qui allait l’obligeait à les écouter parler ? Il était hors de question qu’il prenne part à des activités de filles, même si lesdites filles lui proposaient parfois des parties d'échecs, jeu qu'il affectionnait. Il trouvait qu’elles parlaient trop, et que ça l'empêchait de se concentrer. Emmerance répliquait souvent que c'était juste un mauvais perdant, et qu'il avait peur de jouer contre elles. Cela dit, c’était un petit garçon intelligent, toujours à expérimenter de nouvelles choses. Même si parfois, c'était des farces malicieuses.


    Il faut dire que Philibert se sentait délaissé par son aîné, Ferdinand, qu'il admirait tant. Son modèle, sa ligne de conduite. C'était Ferdinand qui était là pour recadrer gentiment son frère. Pour lui fournir un modèle de bonne volonté, de bienveillance.
    Mais Ferdinand était occupé à flirter avec Eugénie. En effet, ce dernier passait de plus en plus de temps avec Eugénie. Depuis l’enfance, ils étaient proches, et cela se confirmait pendant l’adolescence. Ils se tournaient autour, et tout ceci n’avait plus l’air aussi innocent qu’avant. Ils passaient des heures à discuter à la balançoire. Ferdinand souriait bêtement en se balançant. Il se voyait faire sa vie avec Eugénie. Elle était gentille, douce, très belle. Mais c’était encore des rêves d’adolescent.

    - Tu crois que nous nous marierons un jour, Eugénie ? demanda Ferdinand
    - Haha, et bien pour cela, il faudrait déjà que tu me demande ma main ! ricana Eugénie
    - Ne me mets pas au défi, j’en serais bien capable !
    - Là, maintenant ?
    - Oui enfin peut-être pas…
    - Bon, sur ce, mon cher Ferdinand, je vais rentrer.
    - Déjà ? Je t'ai vexée ?
    - Tu te moques de moi.
    - Comment ça ? Bien sûr que non.
    - Un coup tu me dis que tu pourrais me demander ma main, tu me demande si nous allons nous marier un jour, et puis après tu te ravises à coup de « mais non, pas maintenant ». Je ne sais que penser. Tu souffles le chaud, puis le froid. Je suis perdue par moments. Je ne sais pas ce que tu penses. Tu sais, j’ai déjà 16 ans… et j’ai entendu parler mes parents de mariage. Ils mentionnaient vaguement un fils d’un collègue de mon père que je ne connais pas, mais qui aurait proposé de m'épouser à ma majorité. Je n’ai pas envie de me marier avec un homme que je connais à peine voire pas du tout… Je ne doute pas que mes parents feraient un bon choix, mon père est un homme juste. Germaine ma sœur ainée a un bon mari… Mais si je devais choisir moi-même un mari, je préfèrerais choisir un homme que je connais déjà, dont je connais déjà la bonté et la bienveillance…

    Elle finit par murmurer doucement, d'une petite voix à peine audible « Quelqu’un comme toi… » en tournant les talons pour partir.
    Elle n’en revenait certainement pas d’avoir dit ça. Mais Ferdinand la rattrapa dans le salon.

    - Attends, ne pars pas !
    - Qu'y a-t-il ? Je me sens déjà assez honteuse. Laisse moi passer, je vais rentrer chez moi.
    - Non, attends... Je t'aime Eugénie. Tu me plais depuis le premier jour. Quand nous étions enfants, c'était innocent, mais c'était déjà présent. Tu me plais toujours. Je ne vois pas ma vie sans toi.
    - ... C'est vrai ? murmura Eugénie.
    - Oui. Bien sûr. Je ne mentirais pas sur ces choses-là. Nous sommes jeunes, et nous devons attendre notre majorité. Je ne veux pas prendre de risque vis-à-vis de nos réputations. Parfois cela me tracasse. Ta réputation est importante... Je ne veux pas causer de commérages nuisibles et destructeurs, et risquer de passer à côté de notre bonheur plus tard... C'est peut-être pour cela que je suis parfois distant, ou étrange... Excuse moi d'avoir semé le doute dans ton cœur. Crois-moi, je ne laisserai personne d'autre te demander ta main ! Je ne te laisserai pas à un autre !


    Il la prit dans ses bras. Eugénie décida de le croire. Il n'y avait pas de promesse en l'air, mais il lui avait dit sincèrement qu'il l'aimait. Alors qu'elle s'apprêtait à partir, Ferdinand lui vola un baiser... Ce qui surprit Eugénie, au vu du discours sur leur réputation ! Mais dans la maison, à l'abri des regards, personne n'en saurait rien. Et puis, c'était un baiser innocent après tout. Il ne se passa rien de plus, Ferdinand raccompagna Eugénie chez elle, et ils se dirent au revoir. Ferdinand avait juste eu besoin de montrer qu'il l'aimait, que ce n'était pas des mots en l'air. Qu'il ne l'aimait plus comme un enfant, mais comme un adolescent, bientôt un homme...

    Les jours s’enchaînèrent et ils passaient du temps ensemble. Mais rien de concret depuis ce baiser furtif. La famille avait bien connaissance de leur histoire, c’était évident depuis le début. Ils laissaient courir, tant que ça restait innocent et que leur réputation, à l'un comme à l'autre, ne risquait pas de faire l'objet de rumeurs.
    Et puis vint l’anniversaire de Bertille. Et celui de Léopoldine. Et celui de Philibert. Un triple anniversaire, un seul gâteau pour les deux reines et le roi du jour.
    Léopoldine avait fait un beau gâteau pour l’occasion, et aida la plus jeune à souffler ses bougies, avant de souffler à son tour ses propres bougies, et de laisser Philibert souffler les siennes. Oui, elle n’allait pas faire 3 gâteaux qui s’abimeraient pour rien dans le frigo !


    Les enfants grandissaient, et cela faisait bizarre à Léopoldine. Bertille était une petite fille vive et serviable, et Philibert devint un beau jeune homme. Il fit vite tourner les têtes et chavirer les cœurs des demoiselles. D'un petit garçon plutôt solitaire, prenant son frère aîné comme modèle, il devint le garçon convoité du lycée qui attirait l'œil des jeunes filles (et des moins jeunes !). Certaines demoiselles sonnaient même à la porte de temps en temps pour lui.

    Léopoldine regardait sa famille avec amour lors des repas. Elle préparait toujours de bons plats pour la famille, et elle en profitait. On entendait parler de conflits, parfois de mots comme "guerre", et il paraissait qu'elle était proche, et que ce n'était qu'une question de temps avant qu'on rentre réellement en guerre, que des troupes soient mobilisées. Elle essayait de ne pas y penser, car cela lui faisait une boule au ventre. Sa famille, si précieuse, si heureuse, qu'ils avaient construits avec amour et dévouement avec son mari Florimond, risquait de lui être enlevé ?! Ce serait une terrible injustice. Florimond aussi essayait de ne pas y penser. Il avait peur. Oh, plus pour ses fils que pour lui-même. S'il fallait se battre, il irait ! Mais ses fils, ses bébés qui avaient déjà bien grandis, est-ce qu'ils seraient appelés à se battre eux aussi ? Ce n'était que des enfants ! Mais bon, c'était peut-être que des rumeurs... Il l'espérait tout du moins...
    Ils profitaient tous de ces repas familiaux, en essayant de ne pas penser aux lendemains.




  • Uroko92's avatar
    Uroko92
    New Adventurer
    4 years ago
    Episode 11

    Point de vue omniscient (narrateur) 


    Bertille était une petite fille dynamique, et ce, depuis qu'elle était bambine. Elle ne s'arrêtait jamais, bougeait dans tous les sens, elle était vive et sportive. Ce n'était pas forcément les qualités requises pour une jeune fille, mais elle s'intéressait à d'autres choses, comme la cuisine, donc ça rattrapait. Et puis elle était généreuse et serviable, c'était une enfant bien élevée. Mais rien de la rendait plus heureuse que d'être dehors et sentir le vent dans ses cheveux. Cheveux qui s'emmêlaient toujours très vite du coup ! Les brosser était un calvaire, aussi bien pour la petite dernière que pour sa mère qui se collait à cette tâche.


    Philibert était de son côté courtisé par de jeunes demoiselles. Sa préférence allait aux blondes. Eléonore faisait partie de ces demoiselles. Philibert l'appréciait.
    Spoiler
    Éléonore a le trait malveillant comme Philibert

    C'était une amie qui comptait à ses yeux. Il rigolait bien avec elle, elle comprenait ses farces malicieuses, et elle en riait avec lui. Il se sentait compris, et naturel avec elle.


    Il était présent pour elle. Comme lorsqu'elle vint parce que sa grand-mère était décédée. Philibert essaya du mieux de lui remonter le moral, mais ce n'était pas son fort. Lui, montrer de l'empathie ? Décidément, ça ne coulait pas naturellement en lui. D'habitude, il se serait plutôt moqué gentiment. On disait d'ailleurs de lui qu'il était assez insensible, et que son cœur était de pierre.
    Mais quand Eléonore allait bien, c'était SA complice. Toujours à préparer des mauvais coups ensemble. Si auparavant, il n'avait jamais pensé qu'une fille puisse être réellement intéressante, Eléonore était différente à ses yeux.

    Les deux aînés passaient du temps ensemble. Ferdinand essaya tant bien que mal de tirer au clair cette histoire d’Eléonore, mais Philibert déplaçait ses pièces en faisant mine de ne pas l’entendre. Il l’avait vu embrasser Eugénie, alors il était hors de question que ce frère aîné cherche à lui faire une quelconque morale !


    Et c’est que Philibert était doué.
    - Regarde Ferdinand, ici si tu avais placé ta tour à la place de ton cavalier, ça aurait protégé ton roi.
    - Humm…

    Ferdinand était bon perdant, heureusement !

    De son côté, Léopoldine, sans bambin à s'occuper, passait du temps avec Biscuit. Lui aussi avait besoin de temps en temps d'un bon bain. Hors de question de ramener des puces dans la maison !


    Le gentil chient regardait toujours sa maîtresse avec amour. Léopoldine, grâce à lui, avait pu retrouver le calme et la sérénité dans son cœur. Mais Biscuit paraissait parfois abîmé de ses années d’errance. D’ailleurs on ne savait pas quel âge il avait. Il avait quelques poils blancs. Il avait peut-être déjà 7 ou 8 ans. Peut-être plus ? Qui le savait ? Biscuit profitait à loisir des câlins, de la chaleur du foyer familial, où il s'était fait sa place.


    Florimond continuait à aller régulièrement pêcher. Il se lamentait que ses fils n'aient jamais vraiment été intéressés par la pêche. Il aurait aimé pêcher avec eux. Le conflit dont on entendait parler le tracassait. Il avait la boule au ventre. Ses fils étaient encore adolescent, donc à l'abri pour le moment. Mais Ferdinand approchait déjà de la majorité. Il ne voulait pas que ses fils aillent à la guerre. Alors il se plongeait dans ses rêveries en pêchant.


    Certes, les garçons ne pêchaient pas, mais ils s'occupaient tout de même du jardin familial.

    Et puis ça donnait par exemple à Philibert une bonne raison de traîner dehors, quand les autres vaquaient à leur occupations à l'intérieur !


    Éléonore s'était mise à franchement lui tourner autour. Elle venait de plus en plus souvent. Il se perdait dans ses pensées, souvent dans le bain.


    Est-ce que Éléonore était faite pour lui ? Il n'en était pas sûr. Il y avait une autre demoiselle qui lui plaisait. Elle s'appelait Gérasime. Auparavant, il se moquait de son prénom. « Un prénom de bourge » comme il disait. Mais en avançant en âge, il devait admettre qu'elle était charmante.
    Certes, il s'amusait davantage avec Éléonore. Quand ce n'était pas lui qui avait l'idée d'une farce, c'était elle qui venait avec une nouvelle combine.

    Mais Gérasime ferait certainement une meilleure épouse. Elle était en plus un peu plus jeune que lui, ce qui lui laissait en plus un peu de temps. Il n'était pas pressé de se marier ni de fonder une famille.
    Mais il faisait rire ses dames, savait leur faire baisser la garde, et cela l'amusait beaucoup. Voir leurs joues rosir sous ses compliments, leur faire les yeux doux. Il savait y faire !
    Mais il ne tentait rien qui aurait pu choquer les plus jeunes. Cela restait des amourettes plus ou moins innocentes…

    Malgré les apparences, Philibert veillait - à sa façon - sur les dernières. Il leur racontait des blagues, et il allait parfois les chercher à l'école pour ne pas qu'elle fasse le chemin seule. On ne sait jamais, ce n'était que des jeunes filles.

    De son côté, la romance de Ferdinand avec Eugénie était de moins en moins innocente. Il fallait vite qu'ils se marie, ce n'était pas convenable qu'ils se dévorent de bisous. Mais bon, c’était la seule et l’unique pour lui, alors on laissait couler. D’autant que les parents s’étaient déjà arrangés depuis longtemps. Il ne fallait plus que Ferdinand se lance ouvertement.


    Chose qu'il fit : il alla parler avec Gertrude de son désir d'épouser sa fille, une fois majeur. Gertrude lui assura que si Eugénie était d'accord, ni elle ni son mari ne s'y opposeraient. Ferdinand était ravi. Plus qu'à attendre d'être majeur ! Il avait hâte !


    Ainsi, les petits devenaient grands, et le temps semblait filer à une vitesse folle entre les doigts de Léopoldine et Florimond. Ils savouraient les plaisirs simples de la vie. Discuter, manger ensemble, regarder avec amour leurs enfants grandir.
    Pour Florimond, c'était aussi regarder sa femme cuisiner en se servant un apéro. Ah, l'odeur du repas qui cuit, la vue de Léopoldine qui mettait tant d'amour à cuisiner de bons petits plats pour la famille… C'était ça, son bonheur à lui.
    Il s'était battu pour en arriver là. Ça avait été dur parfois. L'un comme l'autre avait eu un début de vie difficile, mais ils étaient là, heureux, épanouis, soudés, à la tête d'une famille de quatre beaux enfants.
  • Uroko92's avatar
    Uroko92
    New Adventurer
    4 years ago
    Episode 12

    Point de vue de Florimond 


    Eugénie faisait déjà presque partie de la famille. C'était la fille de notre amie et voisine Gertrude, et nous la connaissais depuis qu'elle était enfant. Léopoldine s'entendait bien avec elle. Ma douce me disait que cette brave petite passait souvent lui dire bonjour et lui proposer son aide et que c'était à la fois poli et très agréable. Elle avait bien été éduquée, c'est certain !
    Léopoldine avait remarqué que sa future belle-fille portait toujours un regard doux sur les enfants, qu'elle était patiente et douce.


    Parfois, elle cuisinait même à la maison. En effet, depuis la discussion que Ferdinand avait eu avec Gertrude, Eugénie nous faisait découvrir ses talents culinaires. Elle voulait sûrement montrer qu’elle serait une bonne épouse pour notre fils, et une bonne mère pour nos futurs petits-enfants. Mais elle faisait déjà partie de la famille pour nous, alors ça nous faisait sourire avec Léopoldine. Ah, l'innocence de la jeunesse ! Je repensais à cette période, moi aussi. C'est qu'on ne rajeunissait pas ! Je ne sais pas si je suis encore prêt à devenir papy moi ! Chaque chose en son temps, les enfants !


    Ma femme passait du temps avec Biscuit. Il écoutait ses mots et ses maux. Je sais qu'elle aurait voulu avoir d'autres enfants, et qu'au fond, elle ne s'était jamais complètement remise de la perte des jumeaux. Le temps avait fait son travail, et elle allait mieux.

    Biscuit était un peu comme le dernier enfant qu'elle n'avait pas eu. Il a été à ses côtés après cette épreuve, et je sais à quel point ce petit chien lui a mis du baume au cœur.
    Elle s'était aussi récemment remise à peindre. Avec les enfants, cela faisait des années qu'elle ne s'y était pas remise sérieusement. Comme lorsque je l'ai rencontré, elle peignait souvent les arbres, les fleurs. J'avais oublié à quel point elle était douée !

    Avec mes deux ados, la maison avait avancé à une vitesse folle. Nous avions des économies, et la maison s'était retrouvée bien changé, en peu de temps. L'héritage que je lèguerais à mes enfants, un jour…

    Philibert me faisait du soucis. Il me semblait engagé dans deux relations, avec les petites blondes qui traînaient souvent vers chez nous. Ça ne me plaisait pas. Et si elles perdaient leur honneur ? Et si la cause de ce déshonneur était mon fils ? Non décidément avoir des enfants c’était du souci. Beaucoup d’amour, mais aussi beaucoup de soucis.


    Et je vous raconte pas quand Emmie est rentrée dans l'adolescence ! Ma fille avait mes cheveux bruns, et les yeux gris de sa maman. C'était une jolie jeune fille. Après deux garçons châtains comme leur mère, j'avais deux jolies filles brunes comme moi !

    Emmerance ferait, à n'en pas douter, une épouse irréprochable. Elle aidait sa mère sans jamais rechigner. Depuis enfant, elle avait toujours été soignée, et aussi très altruiste.


    Et le fils de Gertrude, Gontrand, vous savez, celui qui avec des cheveux roux-rouges, ce roux dont on ne savait pas d'où ça sortait ! Et bien, j'avais bien remarqué que ma fille lui plaisait.


    Mais Emmerance semblait à des années-lumière d'envisager le mariage. Une future épouse irréprochable, qui n'avait pas d'intérêt pour le mariage, ça c'était cocasse ! Mais ça ne me déplaisait bien. Elle pouvait rester une enfant aussi longtemps qu'elle le désirait.

    Le temps passait, les enfants grandissaient bien, mais l’annonce de la guerre se fit entendre. Les premiers soldats commençaient à être envoyés au front. Ce que je redoutais depuis déjà quelques mois s'annonçait. Il fallait se rendre à l'évidence : tout se préparait, et je redoutais quand nous recevrions le courrier annonçant notre réquisition.
    Je savais que j'irais, j'étais encore un homme dans la force de l'âge. Ce n'était plus qu'une question de temps. J'espérais juste être le seul appelé, et que mes fils puissent continuer leur vie. Ils étaient encore si jeunes, avec toute leur vie devant eux.
  • Uroko92's avatar
    Uroko92
    New Adventurer
    4 years ago
    Episode 13

    Point de vue de Florimond 


    Mon fils aîné atteint la majorité. C’était la fête à la maison… Enfin pas tant que ça, car dans quelques semaines à peine, Ferdinand et moi allions devoir partir sur le front. Nous avions reçu une lettre pour notre réquisition. Nous avions 6 semaines, 6 courtes semaines pour faire nos bagages, et peut-être nos adieux. Nous ne savions pas si nous allions revenir sains et saufs.

    Je ne voulais pas laisser ma femme, ma chère Léopoldine, avec qui nous avions tant vécu, de nos années d’adolescence, difficiles, à cette famille, ce foyer dans lequel il faisait bon vivre. Je voulais voir mes enfants grandir dans l’insouciance, voir mes petits-enfants grandir et leur raconter des histoires près de la cheminée. Hélas, la guerre était à nos portes, et les hommes devaient y aller. Ferdinand et moi-même en faisions partis. Ah, si seulement j'avais pu être le seul appelé.


    Mon fils aîné qui devait m'accompagner fit ainsi très vite sa demande, Eugénie dit oui, et leur mariage eut lieu rapidement, je dirais même qu'il fut bâclé – honte à nous – mais avec la guerre, et surtout notre départ imminent, nous n’avons pas pu organiser quelque chose de grandiose. Ce fut une petite cérémonie à la maison. Les Fontaine de notre côté, et les Volain de l’autre, et c’était tout


    Il ne tardèrent pas à consommer leur mariage, ces deux jeunes ! On pût entendre le bois grincer dans leur chambre à l’étage. Avec Léopoldine, nous sourions en nous remémorant nos jeunes années. Nous aussi nous étions passés par là. Cet élan de vie s’expliquait aussi par la guerre. Dans l’horreur et dans la peur, cet élan de vie est souvent nécessaire. Un peu pour compenser les sombres moments qui allaient arriver.


    Nous profitâmes des 6 semaines, en famille. Ces 6 semaines passèrent à une vitesse folle. C'était court, trop court.

    Nous n’aimons pas tellement les adieux dans notre famille, ni les au revoir d’ailleurs. Alors, nous partîmes, avec mon fils aîné sans fioritures, certains que tout cela serait vite terminé, cette mauvaise guerre vite derrière nous. Dans quelques semaines, nous serions vite de retour.

    Ferdinand et moi étions sur le même bataillon, dans les premières lignes. En quelques mois à peine, la guerre nous ravagea. Nous qui pensions que cela n'allait pas durer, nous avions tord, malheureusement. Dans les tranchées, entre le froid, les saletés, la puanteur, le manque de nourriture, nous nous affaiblissions de jour en jour.

    Ferdinand fut blessé. Je fus près de lui, lorsqu'il était à l'hôpital militaire. Il tomba gravement malade. Une infection sur sa blessure. Le manque de soin, les conditions déplorables d’hygiène avaient eu raison de lui… Quelle cruauté, voir son propre fils mourir !

    Et moi, je me faisais vieux. J'étais convaincu d'être un homme dans la force de l'âge, mais les tranchées, c'est autre chose. J’étais faible, et le décès de mon fils fût un coup dur. Annoncer cela à sa mère, à mon épouse ? C'était horriblement dur pour moi, jamais je n'avais connu une telle douleur de ma vie. La chair de ma chair, mon fils, mourir, sous mes yeux. Les mots sont insuffisants pour décrire à quel point la vie est cruelle dans ces moments.

    J'écris alors une lettre, à ma chère et tendre. Je lui racontais la guerre, et que son fils avait bien combattu. Les larmes coulaient lorsque je dus écrire que notre Ferdinand était décédé. J'essayais de rendre ce moment le moins cruel possible, si c'était humainement faisable (ce dont je doutais fortement) alors je tâchais de choisir soigneusement mes mots.

    Mais la guerre suivit son cours. Je ne sais pas si Léopoldine a reçu ma lettre. Et je m'affaiblissait. Je voyais mourir d'autres jeunes. Des inconnus, parfois des connaissances, parfois des proches, des soldats avec qui je m'étais lié. Quand le moral ne va plus, le corps a du mal à suivre.
    Je savais que je ne ferais plus long feu. J'aurais aimé rentrer, retrouver ma femme et mes enfants, et que cette guerre ne soit qu'un mauvais cauchemar dont je me réveillerais.

    Alors je pris une nouvelle fois ma plume, pour annoncer une nouvelle qui allait arriver à la famille sous peu. Là encore, j'essayais de choisir mes mots soigneusement.

    Ma chère et douce Léopoldine,

    Je suis épuisé de cette guerre. Je sais que je ne tiendrais plus très longtemps, je le sais, je le sens. Les hommes partent, les uns après les autres. Je vais les rejoindre bientôt. Rejoindre notre fils aîné.

    Excuse moi de te laisser seule. Je ne voulais pas te laisser derrière moi. Tu es la personne la plus précieuse à mes yeux, et j'espère avoir été à la hauteur. Tu m'as tellement donné, tu as rendu ma vie tellement belle. Et tu m'as fait les plus beaux cadeaux qui soient, des enfants magnifiques. Le foyer que nous avons bâti ensemble a toujours été ma grande fierté et mon grand bonheur.

    Veille sur nos enfants, et nos futurs petits-enfants, pour moi. Tu leur raconteras comment était leur grand-père, au coin du feu de la cheminée.
    Je veillerais sur vous, de là-haut. Je suis là et je serais toujours là. Certes, je ne serais bientôt plus parmi les vivants, mais je serais toujours là. Je serais toujours à tes côtés, je te soutiendrai toujours.

    Et je t'attendrais, de l'autre côté. Mais ne sois pas pressée de me rejoindre.

    Je t'aime Léopoldine.

    Ton cher et tendre,
    Florimond.




  • Oh non :'( dire que la famille se remettait à peine de la mort des jumeaux ... deux hommes en guerre, deux décès :'(
  • Uroko92's avatar
    Uroko92
    New Adventurer
    4 years ago
    @MiniLazy Oui c'est trop triste :'(
    J'étais tellement dégoûtée quand les dés ont donné ce résultat :disappointed:


    Episode 14


    Point de vue omniscient (narrateur) 


    Chez les Fontaine, les nouvelles du décès de Florimond et de Ferdinand arrivèrent en même temps. C'était un coup dur énorme pour Léopoldine, qui voyait son fils aîné et son mari partir en même temps.

    Biscuit ne lâchait plus sa maîtresse. Elle était dévastée par ces nouvelles. Eugénie également.

    Eugénie, dont le ventre avait déjà bien commencé à s'arrondir. Elle était enceinte d'un peu plus de 6 mois quand elle apprit la nouvelle. Elle allait mettre au monde un enfant, qui ne connaîtrait jamais ni son père, ni son grand-père.
    Chez les Fontaine, on essayait de se réjouir, mais on n'avait pas la tête à ça.

    Pour Philibert aussi c'était un coup dur. Il devenait l'homme de la maison. Dans leur malheur, tous se soutenaient.


    Il était bientôt majeur, mais il n'était plus libre d'être insouciant comme avant. Il devait assumer la famille, à sa hauteur. Il allait bientôt devenir un homme, et les femmes de la maison, sa mère, sa belle-sœur, et ses propres sœurs, avaient besoin de lui. Alors, il s'était mis à bricoler, à reprendre sérieusement le jardin familial.


    De toute façon, sa grande amie de farce, Éléonore, elle non plus, n'avait plus la tête aux farces. Elle était plus âgée que Philibert, elle était née la même année que Ferdinand et Eugénie. Elle avait été mariée, et Philibert n'avait plus eu de nouvelles d'elle. Ça lui importait peu, avec la guerre, de toute façon, il n'avait pas la tête à ça.

    Lui aussi serait certainement appelé à combattre. Alors il bricolait, encore et encore. Il montait ses compétences au plus haut niveau possible. Il espérait pouvoir améliorer la maison et fournir le meilleur confort pour sa famille. Il avait toujours été doué d'une grande intelligence et de beaucoup de curiosité, et puis celui lui permettait de lui occuper l'esprit, de ne pas penser aux horreurs de la guerre qui faisait toujours rage. Maintenant, la guerre avait été nommée « La grande guerre simsienne ».

    C'est dans ce contexte peu réjouissant que Bertille devint une adolescente, et que Philibert fêta sa majorité.

    Spoiler



    Tous les jours, Philibert surveillait le courrier. Il pouvait être appelé d'un moment à l'autre. Et ce fut le cas. Mais les hauts gradés avaient eu vent de ses compétences, si bien que contrairement à son père et son frère aîné, il ne fut pas placé dans les bataillons en première ligne.
    Philibert était en retrait, dans les équipes de soutien. Sa mission était de réparer les armes, de s'assurer du ravitaillement en munition, et de s'assurer de la qualité du matériel. De ce fait, il ne montait que rarement au front. C'était la guerre et c'était sa réquisition, il n'était pas payé pour ses missions. C'était fatigant, mais une bien faible contribution par rapport à d'autres.

    Il se demandait parfois si ses seules compétences lui avait valu ce privilège, ou si on avait eu vent que la famille avait déjà perdu deux hommes, et qu'il n'en restait plus qu'un. Une famille de 4 femmes et un bébé à venir, c'était un fardeau dont la société simsienne se passerait. D'ailleurs, ce fardeau lui incombait désormais.

    Dans le village, on parlait de ce garçon qui était devenu un homme sérieux, une valeur sûre. On le voyait déjà devenir le futur digne héritier de son père. Mais il y avait aussi des messes basses. Ferdinand avait le droit d'aînesse sur la propriété. Et si l'enfant qui mettrait au monde Eugénie s'avérait être un garçon, ce droit lui reviendrait. Mais qui allait s'occuper de la famille si Philibert partait, laissant les femmes seules, avec pour héritier mâle, un bébé ? Et si ce bébé n'arrivait pas à l'âge adulte ?

    Philibert laissait dire. Il y avait déjà réfléchit. Si le bébé était un garçon, il épouserait Eugénie, et ferait de cet enfant "le sien". Il était aisé d'adopter des orphelins de guerre, personne ne l'embêterait. Il protégerait ainsi l'enfant de son frère, et assurerait la sécurité de sa famille. Dans le cas où cet enfant s'avérerait être une fille, il devenait l'héritier du domaine, et alors il n'y avait plus de soucis. Eugénie et le bébé pourraient rester aussi longtemps que nécessaire, elle pourrait se remarier plus tard.

    Il va sans dire que Philibert avait pensé à tout, et qu'il avait acquis une maturité hors norme.

    Il travailla d'arrache-pied et la maison subit des modifications importantes. Il fallait être prêt pour l'arrivée du bébé de Ferdinand & Eugénie, qui se faisait imminente.
    Et le bébé arriva...



    C'était une jolie petite fille ! On la nomma Claudine.

    Philibert n'ayant pas la contrainte d'épouser Eugénie, il n'y avait pas de question à se poser. Éléonore était déjà mariée, il épousa Gérasime. Elle avait perdu son père à la guerre, et bien qu'un peu plus jeune que lui, sa mère était ravie de confier sa fille à Philibert.
    Il n'y eut pas de fête, même pas de cérémonie. On annonça juste le mariage à la mairie et à l'église, et ce fut tout. Fêter un mariage fastement, pendant que certains mourraient à la guerre, aurait été mal vu.

    Et puis, Gérasime venait d'une famille aisée, et elle amena un peu d'argent à la maisonnée des Fontaine. Elle fut bien accueillie et Philibert continua les importants travaux de rénovation de la maison.

    Le ventre de Gérasime s'arrondit très vite. La vie reprenait son cours dans la maison des Fontaine.


    Léopoldine peignait de plus en plus, Bertille et Emmerance s'étaient mises au piano, et la guerre semblait lointaine. Philibert avait vraiment beaucoup travaillé, et s'assurait que sa famille ne manque de rien.


    Léopoldine était fière de son fils cadet. Elle l'avait bien éduqué, c'était un jeune homme responsable, et sa famille pouvait compter sur lui.
    Certes, il avait ses défauts, tout le monde en a. Personne ne dirait de Philibert qu'il était parfait. Mais on pouvait compter sur lui, et en ces temps, c'était important.

    Et dans la maisonnée rénovée, un jour, on trouva Biscuit allongé sur le sol.


    Encore un coup dur pour Léopoldine, qui peignait, encore et toujours, pour ne pas trop y penser. Biscuit avait eu une belle vie depuis qu'ils l'avait recueilli. Il était mort de vieillesse, en douceur, dans la maison de famille, et finalement, c'était la mort que l'on souhaitait pour tous nos êtres chers. On enterra Biscuit dans le jardin, ainsi, il serait toujours près de sa famille.

    Et elle était grand-mère, le deviendrait encore une seconde fois. Il fallait aller de l'avant, continuer d'y croire. Florimond, son époux, le lui avait demandé dans sa dernière lettre. Alors elle serait là, pour sa famille, pour veiller sur les siens. Elle serait la mamie attentionnée, la belle-mère pleine de bons conseils, elle veillerait à donner un coup de main. Elle continuerait de cuisiner ses bons plats comme elle savait le faire. Elle conseillerait son fils, qui malgré sa maturité, restait encore un jeune homme. Il avait encore besoin d'elle.






  • La vie continue malgré cette affreuse guerre bienvenue à Claudine & au revoir Biscuit, le meilleur ami de l'homme à jamais prêt de ses maîtres

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