J'ai écrit cette histoire autour du challenge "Nature et Libertés" (NEL) qui a été créé par @Elinoee
Voici l'introduction du challenge. J'ai copié/collé les propos d'Elinoee :
"Ce challenge a été conçu afin de faire vivre nos sims en autosuffisance, que ce soit pour leur nourriture, leur consommation d’eau et d’électricité ou même leur ameublement, leur déco et leurs vêtements. Ils seront également soucieux de la nature et feront de leur mieux pour la préserver.
Le challenge se joue sur neuf générations, et chacune a ses propres objectifs qui s'additionnent aux règles de base, qui sont, elles, valables tout au long du challenge. Les extensions nécessaires sont Vie à la campagne et Saisons, les extensions conseillées (selon les générations, sinon il faudra adapter le challenge) sont Ecologie, Destination nature, Iles paradisiaques, Au Travail, Mariage, kit Tricot de pro et kit Mini Maisons."
Lorsque j'ai commencé le challenge, je ne comptais pas en écrire une histoire, mais plutôt une avancée, une progression. Mais, je n'ai pas su résisté et, au fil des chapitres, la progression s'est transformée en histoire. Je vous laisse la découvrir. (et, pour une fois, j'ai choisi un homme pour challenger !)🙂
Chapitre 17 / Phoebe - La flèche de Cupidon ______________________________________________
L’hiver est bien là. L’air est frais, c’est sûr mais pas aussi froid qu’à Glimmerbrook. Et puis mon cœur est rempli de chaleur. Je suis heureuse. Il y a du nouveau dans ma vie.
Tout d’abord, j’ai commencé à vendre les objets que je fabriquais. J’avais installé mon stand devant la maison et j’essayais d’attirer le chaland en faisant des grands gestes et en vantant les mérites de mes créations faites maison.
Mes premières ventes ne furent pas extraordinaires mais, à mesure que le temps passait, et que le bouche à oreille sur la qualité de mon travail faisait son effet, j’obtins un peu plus de clients.
Le deuxième changement qui s’opéra dans ma vie est de taille. Moi qui vivais une belle vie de célibataire épanouie, j’avais rencontré un homme sur le « Coin de Cupidon », une application de rencontres. Le courant était tout de suite passé entre Oliver et moi. Il m’avait, plusieurs fois, invitée à boire un café et invitée au restaurant. Nos conversations étaient animées et intéressantes. Je ne m’ennuyais pas avec lui, et, en plus il était très beau garçon, enfin, selon mes critères. Et nous avions un point commun : il était freegan, tout comme moi.
Dans son profil Cupidon, il avait indiqué être sûr de lui. Pourtant, lorsque je l’avais invité à venir à la maison pour la première fois, nous nous étions assis sur le canapé, et il avait l’air aussi mal à l’aise que moi. C’est vrai qu’il n’y avait eu aucun contact physique entre nous, jusque là.
Alors, je décidai de tenter moi-même un rapprochement. Je sentis le regard d’Oliver posé sur moi, tandis que je n’osais même pas le regarder. Est-ce que j’avais eu raison de poser ma main sur son épaule ?
J’ai l’impression que oui. Il me dit qu’il était ravi de ce que j’avais fait et il me dit les choses les plus belles qu’un garçon ne m’ait jamais dites. Il faut dire que je n’avais jamais eu de relation amoureuse. Michel et Jacob étaient des amis, rien de plus. Alors, je ne pouvais pas comparer.
J’aimais beaucoup la douceur de la voix d’Oliver, et sa façon de me regarder aussi. Il resta un moment avec moi et, au moment de partir, me prit dans ses bras. J’ai adoré ce moment. J’avais envie qu’il dure longtemps. Mais Oliver se dégagea et s’apprêtait à partir.
Or, je ne voulais pas que cette soirée finisse comme ça. Je me suis approchée de lui et je l’ai embrassée.
Je crois qu’il n’avait pas non plus envie qu’on en reste là. Il m’embrassa à son tour, plus langoureusement, puis nous finîmes la soirée bien au chaud sous la couette, à l’abri du froid hivernal.
C’est après cette folle soirée, et aussi parce qu’Oliver et moi passions le plus clair de notre temps ensemble, que je décidai de mettre mes amis au courant de notre aventure qui devenait de plus en plus sérieuse. Je souhaitais qu’ils partagent mon bonheur, et ils le partagèrent.
J’avais quand même dû espacer mes rencontres avec Oliver. J’étais heureuse et amoureuse, mais mon dernier simestre à l’université était la dernière ligne droite avant l’obtention du diplôme, et je devais me remobiliser de toute urgence. Je n’avais même pas encore commencé ma dissertation, et mon projet de présentation en était à ses balbutiements. Il fallait que je mette un grand coup de collier pour rattraper mon **bleep**. En plus, Noël approchait et j’avais prévu de l’organiser à la maison. J’avais vraiment l’impression que mes journées n’étaient pas assez longues.
A quelques jours de Noël, Oliver était venu m’aider à décorer le sapin que j’avais dû mettre sur la terrasse, faute de place à l’intérieur. Tout se déroulait à merveille.
Entre la mise en place des guirlandes et des boules de Noël, nous nous embrassions et nous plaisantions. Nous étions deux complices, heureux de préparer les fêtes ensemble.
Et puis, il avait fallu qu’Oliver me pose ces deux questions, coup sur coup.
J’avais dû m’asseoir. Bien sûr que je voulais être en couple avec lui. De toute façon, je nous considérais déjà comme un couple, mais de là à vivre ensemble... Pourquoi précipiter les choses ? Nous étions jeunes, nous avions le temps. Je lui avais expliqué que mes études étaient ma priorité et que je ne me sentais pas prête pour le moment.
De plus, je comptais continuer à m’investir dans la communauté d’Evergreen Harbor, ce qui supposait que je ne pourrais pas m’investir autant dans une vie de couple à la maison. Evidemment, Oliver s’était senti blessé et rejeté. Il m’avait dit qu’il allait réfléchir à notre relation et me suggérait d’en faire de même. Il m’aimait, il envisageait un avenir avec moi et, si je n’envisageais pas cet avenir moi aussi, il ne voyait pas l’intérêt de continuer. Puis, il s’était levé et était parti.
J’étais sous le choc. Je ne m’étais jamais projetée dans l’avenir, de cette façon. Après son départ, je choisis de me rendre à l’espace communautaire pour y recycler mes déchets. Le bruit de la machine m’aiderait à ne penser à rien et à me vider la tête. Mais pourquoi ? Notre histoire était très bien telle que nous la vivions.
Oliver me laissa plusieurs jours sans nouvelle jusqu’à ce que je décide de l’appeler pour lui proposer de passer Noël avec mes parents et moi. Il était orphelin et n’avait aucune famille proche, aussi j’avais pensé qu’il serait ravi de mon invitation. Mais je me trompai. Il déclina sèchement mon offre en me disant qu’il préférait être seul. J’avais accusé le coup en me rendant à notre tout nouveau jardin communautaire pour y planter quelques fruits et légumes qui profiteraient à toute la communauté.
Noël était arrivé très vite et, cette année, nous le passâmes en petit comité, Papa, Maman et moi, avec le Père Hiver en personne.
Il était ami avec Maman depuis de nombreuses années et je crois qu’il devenait aussi mon ami.
Nous passâmes un très bon moment tous les quatre. Le Père Hiver nous offrit nos cadeaux à chacun avant de s’en aller faire sa tournée de notre monde.
Après le départ de Papa et Maman, je me mis à travailler sur ma dissertation semestrielle. J’aurais certainement quelques corrections à lui apporter, mais je verrai ça plus tard.
J’étais fatiguée et il fallait que je me mette au lit. Avant de m’endormir, je me pris à regarder la photo d’Oliver qui se trouvait sur ma table de chevet. Il me manquait. Nous étions bien tous les deux, nous étions heureux.
Je saisis mon portable pour l’appeler et lui souhaiter un joyeux Noël. Je sais qu’il était tard et que c’est probablement la raison pour laquelle il ne me répondait pas. Mais je laissais un message lui demandant de passer me voir.
Il vint le lendemain matin. Il me parla en des termes que mon cerveau refusait de comprendre : « Je ne voulais pas te le dire au téléphone » « C’est mieux que l’on ne se voit plus » « Il faut que je t’oublie »
Il me quittait. Voilà ce qu’il faisait. Je lui dis que nous étions bien ensemble, que j’étais malheureuse sans lui, qu’on ne pouvait pas se quitter comme ça.
Il me répondit que je ne comprenais pas et que je lui rendais les choses difficiles. Il devait m’oublier.
- Parce que je t’aime, me dit-il. Et que tu n’envisages pas de futur avec moi. Tu vis dans le présent, Phoebe, alors que j’ai plein de projets pour nous. Je suis désolé mais je ne peux pas. Il tourna les talons et s’en alla. - Je t’aime aussi, murmurai-je alors, plus pour moi-même que pour lui.
Le lendemain soir, toute à ma peine, je sortis faire un tour dans le quartier. J’avais besoin de prendre l’air et de réfléchir, mais j’avais oublié de mettre une veste. Je dus rentrer chez moi en catastrophe. Je crois que j’aurais pu mourir de froid mais cette expérience me fit l’effet d’un électrochoc.
Un bon bain chaud me remit les idées en place et du plomb dans la tête. J’aimais Oliver. Sans lui, j’étais comme une âme en peine. J’avais même du mal à me concentrer sur mes études. J’avais envie d’être à ses côtés tout le temps.
Je ne pouvais pas vivre sans lui, c’était une évidence. Demain, je l’appellerai pour lui dire que j’acceptais une vie commune. En espérant qu’il ne soit pas trop tard.
A SUIVRE... 🙂
BONUS
J'ai trouvé Oliver sur le coin de Cupidon. C'est un sim de Sylsims.
Mais regardez qui donc était inscrit sur le fameux site de rencontres ! Notre ami Michel !
Je m’étais rendue chez Oliver pour lui exprimer mes sentiments et accepter sa proposition de vivre ensemble. J’avais fait de lui un homme heureux.
Il avait emménagé chez moi dès le lendemain, pour mon plus grand bonheur, bonheur que je m’empressai de partager avec Papa et Maman. J’arrivai à ressentir leur joie à travers le téléphone. Ils avaient hâte de rencontrer Oliver et je leur proposai de venir nous rendre visite, au lendemain du réveillon du jour de l’an, dans l’après-midi.
Oliver n’était pas du tout une entrave à mes études, comme je me l’étais imaginé. Au contraire, il me permettait d’avancer en m’apportant son soutien et ses encouragements au quotidien. Il faisait la vaisselle et le ménage, s’occupait de récolter les légumes au jardin, et parfois, s’asseyait simplement près de moi, sans mot dire.
J’avais invité mes amis Michel, Tomoko, Jacob et Chantal à réveillonner pour la nouvelle année, en notre compagnie.
C’était l’occasion idéale pour leur présenter Oliver.
Il fit tout de suite l’unanimité auprès de ma petite bande de joyeux lurons.
Nous passâmes la soirée à danser et à nous amuser comme si Oliver avait toujours été parmi nous. Cela me faisait plaisir de voir que mes amis l’appréciaient autant.
Mais on apprécie d’un peu moins près, hein, Tomoko !
La soirée s’éternisa bien après minuit, quelques cocktails festifs et autres danses endiablées.
Je m’endormis vers 5 heures du matin, confortablement blottie dans les bras de celui que j’aimais par-dessus tout. Sa main me caressait le visage, m’aidant à sombrer dans un profond sommeil.
Le lendemain, nous étions sur le pied de guerre pour recevoir mes parents. Oliver leur plut tout de suite.
Malheureusement, Papa n’eut pas le temps de le connaitre beaucoup car il mourut deux semaines plus tard. Oliver et moi avions accompagné Maman au cimetière pour l’enterrement. Elle avait acheté un mausolée pour notre famille, car elle tenait à ce que nous soyons toujours tous réunis, même dans l’au-delà.
Nous y déposâmes la tombe de Papa, mais également les tombes de Papi Victor et Mamie Karine, les parents de Maman. Ce jour-là, nous lui proposâmes de venir passer quelques temps à la maison, le temps qu’il lui faudrait.
Elle hésita un peu en nous disant que nous étions un jeune couple et que nous avions besoin d’intimité, mais Oliver insista tellement qu’elle finit par céder. Maman s’impliqua très vite dans la vie de notre quartier.
Et elle se sentait bien chez nous. Elle s’était remise au tricot et aimait passer ses soirées auprès de nous, s’amusant des petits jeux de société auxquels nous jouions. Elle disait nous trouver attendrissants.
Je dois reconnaître que nous nous aimions très fort et que nous n’étions pas avares en démonstrations d’affection.
J’obtins mon diplôme de physique avec mention. L’université était derrière moi, à présent, et j’allais pouvoir réaliser mon rêve de devenir technicienne en écologie. J’avais déjà pris les devants et envoyé des dizaines de CV.
Les réponses ne vinrent pas tout de suite mais j’avais tout de même obtenu deux entretiens dont le retour m’avait été promis pour la semaine suivante. Une semaine, c’était long. Alors, je m’occupais comme je pouvais. J’avais commencé à donner des cours de cuisine à Oliver. Il était passionné par le sujet et apprenait très vite.
J’essayais aussi de mettre mon temps libre à profit en essayant de fabriquer quelques meubles utiles pour la maison. Je dis bien : essayer. Car ces derniers temps, la machine à fabriquer me faisait tourner en bourrique.
J’avais bien tenté de lui faire entendre raison...
... mais elle fut, à chaque fois la plus forte.
Heureusement, l’un des recruteurs qui m’avait reçue en entretien avait été impressionné par mon travail bénévole sur l’écologie à Evergreen Harbor. Nous nous étions donc revus une seconde fois, avions défini mon salaire et signé mon contrat de travail. Ma première journée avait été fatigante mais j’adorais ce que je faisais.
Souvent je ramenais du travail à la maison car l’ambiance y était plus reposante, même lorsque Maman et Oliver regardaient le jeu télévisé du soir. Les idées de projets fusaient dans ma tête et je dessinais alors les plans les plus fous de concepts écologiques sur ma tablette.
Ma dernière idée en date était un aspirateur à pollution. Maman et Oliver avaient, tout d’abord, souri, en m’opposant que le concept était, certes, novateur, mais ils se demandaient dans quelle mesure il serait réalisable. Mes arguments avaient cependant fini par les convaincre, et j’espérais vraiment que mon patron se laisserait, lui aussi, séduire lorsque je lui présenterai mon projet.
Mon travail, mais surtout mes collègues, étaient sources d’inspiration et me rendaient, chaque jour, plus écologiste que jamais. Certains m’avaient appris à faire pousser de la viande, pour moins de cruauté envers les animaux.
D’autres encore m’aient conseillé d’investir dans des hôtels à insectes, ne serait-ce que parce qu’ils fabriquaient du carburant naturellement écologique.
Parfois, la réalité se rappelait à moi, surtout lorsqu’elle me ramenait vers ami que je n’avais pas vu depuis longtemps et qui était endeuillé. Michel venait de perdre son père, Kohei.
Maman et moi nous étions rendues chez Aurélie, la mère de Michel et meilleure amie de Maman, pour leur présenter nos condoléances. Je savais que Maman voyait souvent Aurélie, mais je m’en voulais d’avoir toujours été tellement occupée que je n’avais pas pris de nouvelles de mon ami.
Quelques jours après notre visite à Michel et Aurélie, je présentais mon projet d’aspirateur de pollution à mon patron et au comité de direction. Maman avait attendu mon retour sur le pas de la porte et avait été la première à savoir que le projet avait été validé, et qu’un premier prototype allait être conçu.
Ce même jour, j’apprenais que j’allais également concevoir autre chose... Le test de grossesse ne m’avait laissé aucun doute là-dessus.
J’étais heureuse et inquiète, en même temps. Comment allais-je pouvoir continuer à travailler, et m’occuper également d’un enfant ? La tâche me paraissait insurmontable.
Oliver me rassura tout de suite. Il resterait à la maison pour prendre soin de notre bébé à venir et gérer le quotidien. Quel soulagement ! Je vivais avec une perle. Et puis, il y aurait Maman, en cas de besoin.
Ma grossesse se déroulait au mieux. J’étais pleine d’énergie. Lorsque mon prototype d’aspirateur à pollution fut enfin opérationnel, je me fis un plaisir de tester son efficacité dans tout Port Promise.
Oliver n’avait pas menti. Il s’occupait des tâches ménagères tandis que je travaillais, et même lorsque j’étais de repos. Il ne voulait pas que je me fatigue et entendait bien que je prenne soin de moi.
Nous avions appris la nouvelle à Maman lorsqu’il n’y eut plus de risque pour le bébé.
Elle était heureuse de voir notre famille s’agrandir, et encore plus heureuse de savoir qu’elle allait pouvoir pouponner. Je n’avais décidément aucun souci à me faire. Mon bébé sera entouré de l’amour de toute sa famille lorsqu’il viendra au monde. Il n’était pas encore là qu’il était déjà aimé.
Chapitre 19 / Phoebe - Station Conifer ________________________________________
J’avais pris la décision de déménager. Port Promise était devenu un quartier agréable à vivre, avec un air pur, une empreinte écologique positive et des rues propres. Les habitants avaient pris conscience de l’importance de vivre dans un environnement non pollué et s’impliquaient activement à respecter les plans d’action mis en place. Je n’avais donc plus rien à faire ici. Mon souhait le plus cher était d’étendre cet art de vivre à tout Evergreen Harbor. Et pour cela, je devais changer de quartier. De plus, le terme de ma grossesse approchait, et il devenait urgent de trouver un logement plus grand pour notre famille.
Oliver et Maman m’avaient soutenue en s’employant à trouver notre nouveau lieu de vie, pendant que je travaillais et, une nouvelle fois, je déménageais sous la pluie. Nous avions posé nos valises, et nos meubles, à Station Conifer, dans une maison avec de nombreuses pièces. Nous en avions terminé avec les micro, mini et petite maisons. Cette fois, je voulais de l’espace à l’intérieur, et Oliver était d’accord avec moi.
Après avoir pris possession des lieux, je m’étais tout de suite employée à voter pour le plan d’actions de quartier « Initiatives Ecologiques ». Ce plan avait bien fonctionné à Port Promise. Je renouvelais donc l’expérience ici, à Station Conifer.
Et j’avais bon espoir qu’il soit mis en place car Station Conifer accueillait notre arrivée avec un magnifique double arc-en-ciel qui nous porterait bonheur.
Profitant de cette belle éclaircie, je m’étais rendue à l’espace communautaire du quartier pour soutenir la mise en place d’un espace de création.
A Port Promise, le jardin communautaire accueillait, à présent, tous les habitants d’Evergreen Harbor ainsi que ceux des villes voisines, et j’espérais qu’il en serait de même avec un espace de création à Station Conifer.
Une fois installés dans notre nouvelle maison, il avait fallu trouver nos marques, et reprendre nos activités. Un bébé allait bientôt arriver dans notre foyer, et nous avions besoin de mobilier supplémentaire pour l’accueillir. J’avais donc retrouvé ma machine à fabriquer.
Maman et Oliver, eux, avaient pris soin de nos insectes. Ceux-ci avaient été perturbés par le déménagement et ils demandaient plus d’attention que d’ordinaire.
Quelques semaines après notre arrivée, nous avions fêté les 40 ans d’Oliver, autour d’un merveilleux gâteau au miel préparé par Maman.
Nous étions bien, dans notre nouvelle maison. Elle était spacieuse, chaleureuse et confortable, et surtout, nous étions beaucoup moins les uns sur les autres.
Maman aimait beaucoup Station Conifer, et elle partait souvent, en début de soirée pour faire le tour du quartier à vélo. La douceur des soirs d’été était agréable, et elle se promenait toujours une petite heure, avant de rentrer revigorée.
Le travail commença un de ces soirs où Maman était partie se promener.
Oliver était resté près de moi pendant toute la durée de l’accouchement, et Jace avait vu le jour.
Ce que nous n’avions pas prévu, était qu’un deuxième petit garçon allait pointer le bout de son nez !
Philippe, le petit frère de Jace, était arrivé discrètement, aussi souriant que son aîné de quelques minutes.
Nous nous retrouvions avec des jumeaux, deux splendides bébés que nous aimions déjà très fort.
Lorsque Maman arriva, sa surprise fut à la hauteur de la nôtre, et sa joie était immense. Elle allait pouvoir pouponner, non pas un, mais deux petits-fils.
Elle avait commencé par leur tricoter une grenouillère à chacun. Nos deux petits bouts étaient entourés de beaucoup d’amour, et s’amusaient également beaucoup avec leur père qui ne perdait pas une occasion de faire le clown pour eux.
Jace et Philippe grandissaient vite. Et plus ils grandissaient, plus ils demandaient de l’attention.
C’est le jour de leur anniversaire qu’Oliver avait décidé d’investir dans un robot mixeur. Il disait que ça permettrait, non seulement de diversifier notre alimentation, mais également de préparer des petits faits maison aux garçons.
Je dois reconnaitre que cette période de la vie de nos bébés était parfois compliquée pour moi. J’avais l’impression d’être complètement débordée et j’appréciais vraiment l’aide de Maman. Heureusement qu’elle était là !
Nous étions, tous les trois, tellement occupés, que nous apprécions beaucoup quand les garçons s’endormaient en même temps. Quel soulagement ! Nous allions pouvoir souffler quelques heures.
Maman en profitait alors pour concocter de nouvelles potions d’herboristerie. Elle avait perdu les précédentes lors du déménagement. Elle les avait pourtant soigneusement mis dans un coffre, mais à l’arrivée à Station Conifer, le coffre était vide. Quelqu’un avait certainement dû les trouver suffisamment intéressantes pour se servir...
Elle adorait ses petits-fils et sortait chaque fois son portable pour photographier leurs progrès. Ce jour-là, Jace avait porté son pied à la bouche, et Philippe s’était retourné sur le ventre.
Il avait d’ailleurs pris l’habitude de dormir dans cette position, tandis que son frère sommeillait sur le dos. J’adorais mes enfants. Ils ne cessaient de m’émerveiller.
Philippe avait été le premier à réussi à s’assoir, et à manger de la nourriture solide.
Il avait d’ailleurs déjà ses aliments préférés, et même s’il aimait beaucoup la purée de carottes, j’avais vite compris qu’il adorait le houmous de son père.
Il avait aussi été le premier à applaudir.
Et il avait frappé très fort dans ses petites mains le jour où j’avais, à mon tour, fêté mes 40 ans.
Et si je ne me sentais pas particulièrement vieillir, je voyais bien, en regardant Maman que le temps passait tout de même sur nos vies.
C’est la raison pour laquelle j’avais invité Michel à venir nous rendre visite, un après-midi. Cela faisait tellement longtemps que nous ne nous étions pas vus. Entre le travail, les enfants, la maison et mon investissement dans la communauté de quartier, je n’avais plus le temps de rien. Michel avait été ravi de l’invitation et en avait profité pour faire connaissance avec mes enfants. Jace avait choisi, ce jour-là, de se déplacer sur les fesses. Nous avons passé un très bel après-midi tous ensemble.
Jace pris son premier repas à la cuillère, quelques temps après.
Ce petit coquin adorait tout ce qu’on lui donnait à manger. Mais, contrairement à son frère, il était souvent barbouillé de nourriture. Il nous faisait bien rigoler, avec sa petite bouille d’ange.
L’arrivée de nos bébés avait changé nos vies. Nos journées étaient souvent agitées et nous courrions partout, mais ce changement avait fait de nous les parents les plus heureux du monde. Et le soir, lorsque nous nous retrouvions tous les deux, Oliver et moi, nous pouvions lire notre bonheur dans le regard de l’autre.
Le jour de l’anniversaire des garçons, j’annonçais une grande nouvelle à Maman et Oliver. Nous allions leur donner un petit frère ou une petite sœur. Maman avait eu un petit sourire heureux, tandis qu’Oliver m’avait regardé avec de grands yeux étonnés. Et oui mon chéri ! Un troisième est à venir, et tu y es quand même pour quelque chose ! Mais je savais qu’il était heureux, lui aussi.
Jace, en tant qu’aîné, avait soufflé ses bougies le premier.
Il avait ensuite assisté, avec grand intérêt, à l’anniversaire de Philippe.
Les jumeaux s’étaient ensuite fait un gros câlin, et leur mamie avait regretté de ne pas avoir son téléphone à portée de main pour capturer l’instant.
Ne sont-ils pas mignons, mes bébés ? Je ne suis peut-être pas très objective, mais mon cœur de Maman les trouve les plus beaux du monde.
En plus, ils s’entendent vraiment bien. Comme lorsqu’il était plus petit, Jace passe beaucoup de temps à observer son frère. J’ai l’impression qu’il ne se lance à son tour, que lorsqu’il s’est assuré que tout se passait bien.
Maman adorait leur faire la lecture. C’était un de ses moments paisibles où ils étaient assis sagement à écouter les belles histoires qu’elle leur contait.
Philippe s’était d’ailleurs découvert une vraie passion pour les histoires, grâce à elle.
Mais également une passion pour les livres, qu’il voulait essayer de lire.
Il savait qu’il lui était interdit de toucher aux livres, car il mettait souvent le bazar dans la bibliothèque, mais, à mesure que le temps passait, il avait appris à les ranger correctement, et était très fier de lui.
Les enfants aimaient jouer dans le jardin. Ils y avaient un toboggan et une cabane, rien que pour eux. Ils grandissaient et devenaient chaque jour un peu plus autonomes.
Quant à moi, j’étais éreintée. J’avais décidé de lever le pied et de prendre un congé maternité. Cette dernière journée de travail avait eu raison de ma détermination.
Je trouvais également Maman de plus en plus fatiguée. Plus le temps passait, et plus elle semblait s’épuiser rapidement. Elle s’occupait toujours de ses petits-enfants, bien sûr, mais elle avait aussi besoin de moments, au calme, pour se reposer.
Mon deuxième accouchement eu lieu à la mi-automne.
Je donnais, cette fois, naissance à un seul bébé, une petite fille que nous prénommâmes Coline.
Nous avions préparé les garçons à l’arrivée du futur bébé et ils avaient semblé très heureux de l’accueillir.
Mais lorsque leur mamie avait tenu leur petite sœur dans ses bras, Philippe nous avait clairement montré son mécontentement.
Jace, quant à lui, semblait sincèrement heureux d’être le grand frère de cette petite chose toute mignonne.
Quelques temps après la naissance de Coline, nous avions reçu la visite d’une inspectrice de la ville.
Celle-ci faisait le tour des logements du quartier pour vérifier si nous respections les plans d’action qui avaient été votés. Elle était un peu inquisitrice dans ses façons de faire, mais l’inspection se passa très bien.
Nous la regardâmes s’en aller avec soulagement après qu’elle nous eût félicité pour notre implication. Elle nous assura également que cette implication serait récompensée par une baisse du montant de notre prochaine facture. Nous étions ravis. C’était toujours bon à prendre.
Tout comme les jumeaux avant elle, Coline avait grandi très vite.
Et je trouvais qu’elle ressemblait beaucoup à son père.
Tout comme les garçons, d’ailleurs !
Maman s’était remise à pouponner. J’avais l’impression que l’arrivée de Coline lui avait impulsé un regain d’énergie.
Elle adorait passer du temps avec ses petits-enfants. Elle jouait avec eux, et leur racontait des histoires. Aucun d’eux n’était laissé de côté.
Cela faisait beaucoup de bien à Philippe, qui avait fini par s’aventurer doucement auprès de sa petite sœur.
C’était, à son tour, d’observer Jace s’amuser avec la petite dernière, avant d’oser faire de même.
Maintenant que les garçons étaient autonomes pour manger, nous pouvions profiter pleinement de ces moments partagés durant les repas. Trois enfants à nourrir à la cuillère, ça devenait compliqué.
Coline faisait des progrès chaque jour.
Dernièrement, elle avait porté son pouce à la bouche, et découvert qu’il était très bon !
C’est ce jour-là que Maman nous quitta.
La Faucheuse avait alors fait son apparition dans notre salon, pour s’éclipser directement à l’étage.
Peut-être avait-elle voulu visiter la maison. Nous ne le saurions jamais.
Quoiqu’il en soit, elle était revenue vers nous, prononçant quelques éloges sur Maman et avait emporté son âme.
Les instants qui suivirent furent très douloureux car ma peine était immense, et il avait fallu consoler nos petits bouts qui étaient aussi malheureux que nous.
Les pauvres ne comprenaient pas pourquoi ils ne pourraient plus voir leur Mamie, et nos explications plus que brinquebalantes, n’avaient pas ôté les petites moues de leurs visages tristes.
Quant à moi, j’avais le cœur dévasté. Maman avait toujours été auprès de moi. Nous avions fait tellement de choses ensemble, et elle avait toujours été un soutien pour moi. Je savais que les prochaines semaines allaient être difficiles mais, à présent, j’étais, moi aussi, une maman, et il me faudrait faire face. Pour mes enfants.
A suivre... 😊
BONUS
Phoebe a terminé son aspiration et atteint le plus haut niveau de sa carrière. Elle a donc quitté son travail.
Photo de la petite famille avant le décès de Juliane
Chapitre 21 / Phoebe - Noël en berne _______________________________________
Nous nous remettions peu à peu de la perte de Maman. Cela avait été très dur de faire mon deuil, et d’ailleurs, je crois que je n’y suis pas encore parvenue. Je sens parfois monter la colère en moi, sans aucune raison. Je crois que sans mon groupe de soutien, j’aurais déjà explosé depuis longtemps. Oliver avait, lui aussi, eu beaucoup de mal à digérer le départ de Maman, mais il arrivait à s’en remettre mieux que moi. Quant à mes fils, ils pleuraient moins souvent et s’adaptaient à cette nouvelle vie, sans leur mamie. Pour Coline, tout s’était passé sans heurt. Elle était beaucoup trop petite pour s’être rendu compte de quoi que ce soit. Aujourd’hui était jour de fête puisque nous fêtions l’anniversaire des jumeaux.
Toute la famille avait le sourire, et les garçons étaient pressés de grandir.
Bon, leur nouveau look n’avait pas fait l’unanimité, et ils nous avaient regardé, l’air suppliant pour qu’on arrange ça !
Voilà qui est mieux !
Et encore mieux sans grimace ! Mes deux fils sont vraiment le portrait craché de leur père.
Pour leur anniversaire, j’avais sorti de la cave mon ancienne table d’activité, et Oliver et moi en avions fabriqué une deuxième avec l’aide de cartons. Les jumeaux passaient beaucoup de temps à dessiner et laissaient s’exprimer joyeusement leur créativité.
Ils avaient également appris à faire leurs devoirs, et à travailler sérieusement. De son côté, Coline, toujours désireuse de suivre ses grands frères, nous avait fait un jour la surprise, de se déplacer à quatre pattes afin de pouvoir les retrouver.
Elle avait également commencé à manger à la cuillère, et dévorait tous les aliments que nous lui présentions.
Grâce aux plans d’actions mis en place dans le quartier, Station Conifer avait été débarrassée de tous ses détritus, et un espace de création communautaire avait vu le jour, non loin de la gare. Nul doute que nous allions y passer de bons moments en famille.
Coline avait fêté son anniversaire au son des crécelles.
Elle avait été un peu effrayée par le bruit de ces instruments qui tournoyaient, mais elle avait soufflé brillamment ses bougies, avec mon aide et celle de son père.
Notre petite fille avait fait ses premiers pas ce jour-là, sous l’œil admiratif de toute la famille. Elle portait à présent des lunettes, car le médecin avait détecté une légère myopie, lors de son dernier examen médical, mais il nous avait assuré qu’il y avait une possibilité pour que cela s’arrange lorsqu’elle deviendrait enfant.
Evidemment, je m’étais fait un plaisir de modifier le look de Coline et de changer ses lunettes. Elle était mieux ainsi, non ? Quant à moi, ne faites pas attention à ma tête. Je suis en pleine crise de la quarantaine, et j’ai souvent cette mine renfrognée. Il parait que ça va passer.
Coline était une bambinette pétillante, dynamique et pleine de vie. Elle ne restait jamais bien longtemps sans rien faire. Récemment, elle s’était découvert une passion pour les insectes, et soulageait son père, en leur donnant à manger, ou en prenant soin d’eux.
Elle adorait jouer sur le toboggan, mais n’était pas encore tout à fait à l’aise pour se lancer toute seule.
Elle y arriverait très vite, j’en suis certaine, car ma petite fille, pour son jeune âge, avait déjà soif d’apprendre et de réussir.
Elle voulait faire comme ses grands frères, qui étaient toujours là pour l’encourager, ce qui me facilitait la tâche pour son apprentissage.
Nous passions la plupart de nos week-ends, en famille, à l’espace de création de Station Conifer. Coline aimait beaucoup observer son père monter de jolies constructions avec des cubes de légos.
Les garçons, eux préféraient dessiner, tandis que je fabriquais des pièces d’amélioration écologiques. J’en avais toujours besoin. Nous y croisions souvent Jacob, notre ami, qui s’était installé depuis peu dans le quartier.
Lorsque les garçons ramenaient un projet scolaire à la maison, toute la famille se penchait dessus, y compris leur petite sœur, qui avait parfois l’autorisation de mettre en place quelques pièces du projet.
Depuis le décès de Maman, nous nous étions encore plus rapprochés. Nous avions trouvé une belle dynamique familiale, bienveillante et solidaire.
Parfois, Coline faisait des siennes en courant dans le jardin, complètement dévêtue. Nous avions de la chance qu’elle ne soit jamais tombée malade, car le froid s’était bien installé à Evergreen Harbor, et un manteau aurait été plus approprié. Nous nous demandions si elle ne le faisait pas intentionnellement, afin de pouvoir ensuite plonger dans un bon bain chaud.
Les garçons, eux, apprenaient à faire du vélo. Et ils appréciaient beaucoup, qu’avec l’hiver, les jours raccourcissent, et leur permettent d’utiliser les phares de leurs bicyclettes respectives.
Ce matin-là, la veille de Noël, nous nous étions réveillés sous la neige.
La journée avait bien commencé. Oliver avait décoré le sapin, avec l’aide de Coline, et habillé nos murs de quelques couronnes. Puis il était parti s’occuper des hôtels à insectes.
Un drame s’était alors produit. Mon mari était mort de froid. Il était décédé sur le coup, victime d’un choc thermique.
La Faucheuse n’avait pas trainé pour arriver jusqu’à lui.
Heureusement, les enfants jouaient de l’autre côté du jardin, occupés à construire un bonhomme de neige ou à grimper sur l’échelle horizontale. Ils ne s’étaient rendu compte de rien.
J’étais restée là, complètement pétrifiée à regarder la Faucheuse prendre l’âme d’Oliver.
Oliver... Je versai toutes les larmes de mon corps, avant d’aller retrouver les enfants pour leur annoncer la terrible nouvelle.
J’avais également prévenu nos amis Michel, Tomoko et Jacob, du drame qui venait de se produire. Ils avaient insisté pour ne pas nous laisser seuls, les enfants et moi, le jour de Noël. Ils m’avaient convaincue, que les enfants devaient tout de même avoir leur Noël.
Michel avait ramené une dinde qu’il avait réchauffée dans mon four. Ça sentait bon dans toute la maison, mais je n’avais pas faim.
Coline, non plus, n’avait pas touché à son assiette, elle qui mangeait de tout, même quand elle n’avait pas faim. Sa petite mine toute triste me fendait le cœur. Comment dire à ses enfants qu’ils ne verraient plus leur père ? Je peux vous assurer qu’il n’y a pas de bonnes façons de le dire. La nouvelle reste terrible, quels que soient les mots qu’on utilise pour l’annoncer.
Le Père Hiver avait fait son apparition dans notre maison, de façon impromptue, allégeant l’atmosphère qui y régnait.
Il avait distribué des cadeaux aux enfants, leur redonnant le sourire, l’espace d’un instant.
Il n’avait pas non plus oublié les adultes. En me remettant mon présent, il m’assura que tout irait bien, que j’arriverais à faire face, que l’amour que je portais à mes enfants me rendrait forte.
Ses paroles m’avaient fait le plus grand bien mais, lorsqu’il fut parti, suivi de près par nos invités, des larmes coulèrent le long de mes joues. Je ne l’avais pas voulu, je ne voulais pas que mes enfants me voient aussi triste.
Les jumeaux avaient alors entrepris de débarrasser la table, de mettre les restes au frais, et de faire la vaisselle. Ils avaient voulu aider leur maman, mais Jace avait, sans le vouloir, casser la robinetterie.
J’avais dû réparer la fuite rapidement, afin qu’on ne se retrouve pas avec une facture d’eau astronomique.
Philippe avait ensuite pris la serpillère pour nettoyer les dégâts. « Va te reposer, Maman. Je suis grand, je peux le faire. »
Mais le repos viendrait sûrement plus tard. Les pleurs de Coline, en provenance des toilettes, m’avaient alertée. Elle avait fait pipi à coté de son pot, alors que ça ne lui arrivait plus depuis un moment. Il me fallait être forte pour mes enfants, c’est que m’avait dit le Père Hiver. Il me fallait être forte pour leur permettre de continuer.
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